Frédéric Dard - Une seconde de toute beauté

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Une seconde de toute beauté: краткое содержание, описание и аннотация

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Ceci est l'histoire de la mort d'Héléna.
Seulement pour bien comprendre sa mort, il nous faut auparavant parler de sa vie. Laquelle des deux fut la plus mystérieuse, la plus secrète ?
Mais au fait : qui était Héléna ?

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— Je vais tout de même continuer jusqu’au bout mon hypothèse.

— Je vous en prie !

— Pour une raison qui m’échappe encore, Héléna est allée chercher le revolver dans notre chambre.

— Pour se protéger de moi ?

— Qui sait ?

Il recula de deux pas et écarta légèrement les bras de son corps. Il ressemblait à un mime exprimant la faiblesse.

— Regardez-moi, madame. Ai-je l’air d’un homme qu’on reçoit avec un revolver ?

Dans son for intérieur, Elisabeth dut convenir que non. Une grande douceur et pas mal de poésie se dégageaient de cet homme. Il semblait infiniment fragile, sans pourtant être pitoyable. On devinait, à le regarder attentivement, l’énergie qui l’habitait. Sauvage était gracieux de silhouette et assez beau de visage, mais son regard primait tout. Il enjôlait par sa tendresse et intimidait par son intelligence.

Elle croisa ses bras sur sa poitrine. Il fallait qu’elle termine son raisonnement. Elle n’y croyait plus, mais s’obstinait à poursuivre parce que c’était dans le tempérament d’Elisabeth d’aller au bout de ses entreprises.

— Peut-être cherchiez-vous à abuser d’elle ?

Il eut une réponse qui la fit tressaillir :

— Vous savez bien que non !

Les bras de Sauvage retombèrent. Quand il avait les bras ballants, sa silhouette restait élégante, aisée. Il n’avait jamais cette attitude empêtrée d’Henrico qui, lui, charriait ses poings comme un ânon coltine deux sacs sur son dos.

— … Elle a voulu vous menacer…

Elisabeth s’interrompit. Ses mains nerveuses pétrissaient les replis de son corsage noir.

— Et peut-être s’agissait-il d’un jeu, après tout ! Tenez, je vous tends la perche, monsieur Sauvage. Disons qu’Héléna et vous chahutiez avec un revolver. Le coup est parti. Hein ? Dites ! implora-t-elle. C’est cela : un jeu idiot ! Rien qu’un jeu… Le coup est parti ! Ensuite, vous avez perdu la tête et essuyé l’arme.

Il eut un étrange et désarmant sourire.

— Non, madame ! Vous vous trompez.

Elle décroisa ses bras et marcha sur François, les mains en avant, comme un aveugle se déplace dans un lieu inconnu.

— Vous n’allez pas me laisser mourir de doute ! Vous ne croyez pas que j’ai suffisamment de chagrin comme cela ? Répondez ! Ma fille est morte ! On vient de la descendre dans un trou ! Je veux savoir ce qui lui est arrivé ! Il me faut la vérité, pour la paix de mon cœur et pour le repos de son âme ! La vérité ! Je veux la vérité ! Je veux la vérité !

Elle lui martelait les épaules à coups redoublés. Il subissait cette dérisoire attaque, la tête inclinée dans la posture d’un coupable repentant.

— La vérité ! La vérité ! criait-elle de plus en plus fort.

CHAPITRE IV

Angelo et son gendre entrèrent, alertés par les glapissements d’Elisabeth. Leur irruption la calma. Elle eut honte de s’être laissé emporter par la colère, car elle méprisait ses rares faiblesses.

— Rien de nouveau ? lui demanda son mari.

La voix lente d’Angelo acheva de l’apaiser. Elisabeth essuya son front en sueur. Elle avait du mal à reprendre son souffle.

Enfin, elle secoua la tête.

— Je suis sûre qu’il sait la vérité, dit-elle. Il n’a peut-être pas tué Héléna, mais il sait la vérité !

— Eh bien ! il va la dire, promit Henrico.

Il prit ses beaux-parents aux épaules et les refoula en direction de la véranda.

— C’est à mon tour, non ?

Angelo approuva :

— Exact, fils, c’est à ton tour !

Il ne fit aucune recommandation. L’instant était venu où les événements se déroulaient tout seuls, sans qu’il puisse les orienter, comme un wagon fou dévale une voie en pente.

Il rejoignit Tonton et Clémentine en tenant sa femme par le bras. Dans leurs vêtements de deuil, ils formaient un couple bizarre qui semblait s’être détaché d’un cortège lugubre.

— Tu les laisses seuls ? protesta Clémentine.

— Je pense qu’il le faut !

— Et s’il n’a rien fait ?

— Il a fait ! affirma Angelo.

— Qu’en sais-tu ? s’indigna la jeune fille.

— Plus j’y réfléchis, plus je dois me rendre à l’évidence : en effet, Héléna ne s’est pas tuée, elle n’a pas pu se tirer une balle dans la tête et essuyer le revolver ensuite. Donc, c’est quelqu’un d’autre. Quelqu’un qu’elle ne redoutait pas !

Clémentine s’adossa à la balustrade de bois. Pourquoi ne se sentait-elle pas solidaire du clan ? Pourquoi ne pouvait-elle s’empêcher de plaindre François Sauvage ?

L’âne faisait toujours entendre sa grande lamentation loufoque. Au loin, des confins enflammés, d’autres aliborons lui répondaient. Le triste concert avait quelque chose de désespéré, de désespérant, d’infiniment morne. Elle frissonna. Elle pensait à des villes européennes qu’elle n’avait fait que traverser au cours de vacances, mais dont le charme rassurant demeurait fiché dans sa mémoire. Elle se rappelait Rome à la même heure, si noble, si calme, où il faisait bon vivre. Là-bas, la nuit n’était pas une menace mais une confuse promesse. Elle se rappelait Nice, avec la baie des Anges bordée de pointillés lumineux… Et Paris, infini. Paris, multiple. Paris, généreux… Ici, le crépuscule était magnifique comme un Van Gogh, mais il ressemblait à un final d’opéra. On sentait qu’après lui un noir rideau tomberait et qu’une indéfinissable angoisse rôderait sur la campagne.

— Pourquoi dis-tu qu’Héléna ne redoutait pas ce quelqu’un alors qu’elle avait le revolver, objecta-t-elle.

— Parce qu’elle ne paraissait pas avoir eu peur. Tu te souviens de sa position sur le canapé ?

— Oui, renchérit la mère, on aurait dit que la mort l’avait surprise en plein bonheur.

Sa propre réflexion la fit tressaillir. En plein bonheur !… C’est vrai qu’Héléna n’avait jamais l’air heureux. C’est vrai qu’un voile de tristesse flottait sans cesse devant ses yeux et qu’elle parlait toujours comme une convalescente.

— C’est ce mystère que j’aimerais bien éclaircir, chuchota-t-elle. Pas seulement pour savoir qui l’a assassinée, mais surtout dans quelles conditions elle est morte. Sauvage le sait, lui. C’est un monstre de ne pas parler.

Angelo s’approcha du grillage pour regarder à l’intérieur de la pièce. Il ne vit rien que les deux taches claires dans l’ombre du living .

— Henrico le fera parler ! promit-il. Lui, il n’a pas que de la haine, il a, en plus de nous, de la jalousie !

*

Il se produisait un phénomène déconcertant : les deux hommes étaient comme intimidés l’un par l’autre. Leur solitude les déroutait. Henrico, grisé par le pouvoir qu’il venait de s’arroger, ne savait comment l’utiliser. Sa rage fermentait en lui, doucereuse, amicale, presque bienfaisante. Elle lui apportait un instant de détente, lui masquait la triste réalité. Il s’assit sur un coin de la table, dans une posture qui lui était familière. Sauvage se tenait adossé au montant de l’escalier, regardant fixement les clous de cuivre de ses bottes dont les reflets s’éteignaient comme des escarbilles dans un âtre abandonné.

Il savait que la violence de son vis-à-vis n’était qu’endormie et qu’elle allait se réveiller. Il savait qu’elle serait terrible, que toute sa chair la subirait, qu’il en mourrait peut-être, mais il n’éprouvait plus la moindre crainte. Il venait de guérir de sa peur.

Henrico respirait fort, par le nez. Le fauve qui vient de traquer sa proie doit ressentir cette oppression voluptueuse.

— Venez ! ordonna-t-il soudain.

Il s’efforçait au calme et ne tutoyait plus le peintre. Il lui désigna l’escalier.

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