Frédéric Dard - Une banane dans l’oreille

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Une banane dans l’oreille: краткое содержание, описание и аннотация

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Le Vieux, c'est pas la peine de lui répéter tes questions : il a une banane dans l'oreille !
Alors, on peut toujours s'escrimer à cambrioler la salle des coffres des plus grandes banques d'Europe, Béru et moi. Il s'en tamponne, le Vieux.
Qu'on essuie des rafales de quetsches à tous les coins de pages le laisse rigoureusement froid. Note, il vaut mieux que ça soit lui que ça laisse froid que nous !
Cette banane, le pire, c'est que c'est lui qui se l'est cloquée dans le tube acoustique.
Comme ça, histoire d'avoir une raison de ne pas nous entendre.
Et cependant, une banane, y a tellement d'autres endroits où se la foutre, comme disait mon camarade Oscar Wilde.

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San-Antonio

Une banane dans l’oreille

Je dédie ce livre à mon éditeur et à mes traducteurs italiens qui ont su me faire aimer dans le plus beau pays du monde.

San-A.
LE COMTE

Vous avez une banane dans l’oreille ?

DON DIEGUE

Qu’est-ce que vous dites ?

LE COMTE

Je dis : vous avez une banane dans l’oreille ?

DON DIEGUE

Parlez plus fort : j’ai une banane dans l’oreille.

LE CID (Acte premier. Scène III.)

CHAPITRE PREMIER

DANS LEQUEL LE VIEUX REPREND DU POIL DE SA BÊTE

J’ai toujours trouvé marrants les sous-titres accolés aux noms des rois de France : Louis XIII le Juste ; Louis XIV le Grand, etc.

Mais un qui me ravit, c’est celui de Charles VI, car il est double. Ce Charlot-là, on le nommait le Bien-Aimé ou le Fou. Ce qui tendrait à prouver que le populo aime bien les gonziers frappadingues. En quel cas, notre époque devrait lui donner toute satisfaction sur ce point.

Je suis en train de ligoter un passionnant truc sur Charles number six et ses démêlés avec les Angliches lorsque Claudette m’interphone brusquement :

— Il y a là trois messieurs qui demandent à vous voir.

D’instinct, je retire les pieds de mon sous-main et referme mon « Historia » avant de le plonger dans un tiroir.

Trois messieurs qui demandent à te voir, ça fait beaucoup. Deux, à la rigueur, mais trois, ça tourne à la délégation et s’il est vingt-trois choses dont j’ai horreur, la visite d’une délégation se situe dans les dix premières.

— C’est quoi, ces mecs ? risqué-je.

La voix âpre du Vieux retentit :

— Ces… mecs, mon cher, c’est moi et deux messieurs.

Boudi ! Pépère ! Ici, en personne, chair, os et calvitie, Légion d’honneur sur canapé, œil polaire, gants beurre-frais, pardingue de vigogne bleu à col de velours…

Putasse en diable, je me précipite dans l’antichambre. Le Dabuche se tient debout devant le bureau d’accueil de Claudette, une superbe pièce d’ébénisterie (pas Claudette, le bureau) tout en faux acajou renforcé faux cuivre. La môme porte son tailleur rouge des jours de corrida, et ses bas harnachés porte-jarretelles car elle n’ignore rien de ma phobie des collants et s’abstient d’en mettre. Sauf pendant les périodes consécutives à des grincheries de ma part ; en représailles.

Elle roule au Vioque des yeux de velours qui font autant d’effet à mister Bigboss qu’un pèlerinage à Lourdes au nain Piéral.

Non seulement cette visite impromptue me sidère, mais la vue des « messieurs » escortant le Vénérable me coupe le souffle. L’un d’eux est petit, cradingue, mal rasé. Il porte une canadienne mitée et une gapette à petits carreaux audiardesques. L’autre d’eux est un gus pas très grand non plus, mais plus jeune, loqué sport, brun de poil et de regard. Sa chevelure de jais clairsème sur le dessus et ses favoris lui descendent un tout petit peu plus bas que la mâchoire, mais à peine. Les deux individus ci-joints sont autant faits pour accompagner le Vieux que moi pour servir de porte-coton à la vieille reine mère de Grande-Bretagne.

Le Daron mate autour de soi d’un air plein d’inappétance. Mes murs seraient barbouillés d’excréments et mon plancher recouvert de boue fétide qu’il ne pousserait pas une plus hostile physionomie.

Négligeant de me présenter ses compagnons, il me saisit par le bras et m’entraîne dans mon propre bureau, sans inviter les deux autres à nous filer le train. Je devine qu’il a à me parler ent’ quat’ z’yeux.

Et c’est le cas.

Mais avant de se lancer, il continue d’investiguer, le père La-Tignasse-à-Rebours. L’œil critique, ses rétines révoltées par le modernisme de mon bureau. Mes Folon l’embrument. Chez lui, je me rappelle pour m’y être rendu une ou deux fois, c’est plein de toiles hautement pompières. Ça va de David à Renoir qui le fait frissonner. Rien qu’à le visionner, il a l’impression de s’encanailler, mon Boss. De se lancer dans les témérités artistiques. Avant de l’empletter, il a dû réunir un conseil de famille, bien peser les conséquences, les risques pour son standinge.

Mon univers net et lumineux le révulse en plein, bien abominablement. Pour lui, c’est le pire cloaque. La perdition affichée.

D’ailleurs, il murmure :

— Comment pouvez-vous vivre là-dedans, San-Antonio ?

Puis, l’œil torve et la voix en dérapade, il ajoute :

— Au reste, je me demande si c’est une tellement bonne idée, cette agence. Progressivement nous perdons le contact.

Sous-entendu : « tu contractes des goûts d’indépendance, mon joli ». En somme, je suis dans la position d’un prêtre-ouvrier qui, accaparé par sa mission, prend de plus en plus de libertés avec son évêque.

Je sens le vent de la discipline sur mon visage. Pas marrant. Remarque, je me faisais pas de berlues. Je savais bien qu’un de ces quatre le Père Fouettard allait nous réintégrer à la Maison mère !

Du coup, je le hais un brin, au passage.

Lui, ici, faut convenir que ça fait drôlement anachronique. L’agency prend une allure de boxon et notre installation semble conçue pour quelque promoteur marron.

— Qu’est-ce qui me vaut l’honneur de votre visite, monsieur le directeur ?

Il me désigne un canapé moelleux comme un cul de caissière.

— Vous permettez ?

J’aurais dû, mais l’émotion, hein ?

— Comment donc, monsieur le directeur…

Il se dépose avec précaution, comme un qui redescendrait la face nord des Grandes Jorasses.

— Puis-je vous proposer un verre, monsieur le…

Je voudrais rattraper mon invite incongrue. Trop tard.

— Un verre ! fait-il, mais en ponctuant d’une chiée de points d’exclamation, tant tellement que si je les reproduisais ici, tu croirais une ligne à haute tension à travers la Beauce.

— Heu, eh bien, pour certains clients, il est bon de…

— Et votre bar se trouve ?…

Je fais basculer une œuvre d’art, démasquant ainsi la niche contenant mes alcools.

Le Vieux ressemble à un bouddha : impénétrable, et donc mystérieux. Si tu veux inquiéter ton entourage, te suffit de mater chaque objet, chaque personne de façon appuyée, en les défrimant comme par-dessus des lunettes, et sans rien dire. Alors tu verras les gens se troubler et se culpabiliser, même s’il n’y a pas de raison à cela. Mais y en a toujours. Un homme se trouve fatalement des motifs à éveiller la suspicion de ses contemporains. Preuve que rien n’est vraiment net, en nous, et que le diamant le plus blanc-bleu recèle des bulles.

— Si vous pouviez me dénicher un bloody-mary dans ce fourbi, eh bien, je l’accepterais.

Un bloody ! Tu parles ! Comment donc… Vodka, tomate. Fifty-fifty… La beurranche hypocrite. Pas vu, pas pris. Tu te nazes en ayant l’air sobre : le pied !

— Et vous possédez même de la glace !

Y a comme une pointe d’envie dans sa remarque. L’est en train de se demander, mister Ducroûton, s’il a eu raison de marcher à côté de ses pompes toute sa vie, pour mieux convoyer sa carrière, s’assurer qu’elle fourvoyait pas. Suivait son orbite impec.

Il est à l’âge des regrets, des nostalgies. Le moment qu’un mironton comprend que ça se resserre vilain pour sa pomme, et combien le présent est notre unique bien et l’ à quel point faut être nœud flottant pour le saccager en grimaceries superflues.

Il tute son bloody, acquiesce machinalement, le trouvant dosé à son goût.

— Savez-vous qui sont les deux gugus de l’antichambre, San-Antonio ?

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