Frédéric Dard - Une seconde de toute beauté

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Une seconde de toute beauté: краткое содержание, описание и аннотация

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Ceci est l'histoire de la mort d'Héléna.
Seulement pour bien comprendre sa mort, il nous faut auparavant parler de sa vie. Laquelle des deux fut la plus mystérieuse, la plus secrète ?
Mais au fait : qui était Héléna ?

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— Vous la rencontriez souvent ?

Ce qui frappa Clémentine à cet instant, ce fut l’aspect purement policier de la scène. Son père figurait le commissaire questionnant un prévenu. Henrico jouait le cogneur chargé de le mettre à la raison. Et Sauvage n’était-il pas réellement le suspect sur lequel pesaient les plus graves présomptions ?

— Presque tous les jours.

— Où ça ?

— Je venais ici ou elle venait chez moi.

— Comment saviez-vous que nous étions absents ?

— Elle me téléphonait.

Henrico soufflait du nez, bruyamment, comme un porc fouille du groin dans son auge pleine. Il y avait du massacre plein ses mains. Elisabeth le sentit et, pour l’apaiser un peu, lui prit le bras. Le garçon se dégagea brusquement. Il ôta son veston noir, le jeta en direction d’un fauteuil qu’il manqua, et le vêtement tomba sur le plancher. Il ne s’en aperçut même pas.

— Chez vous, poursuivit Angelo, qu’est-ce que vous faisiez ?

— Rien. Elle regardait mes toiles et nous parlions peinture.

— Et ici ?

— Ici aussi, nous parlions.

— Parler ! Parler ! gronda Henrico. Il se moque de nous, père ! Héléna ne disait jamais rien. C’était pas une fille bavarde, vous le savez bien.

Sauvage se retourna et le regarda. Les muscles d’Henrico tendaient à bloc sa chemise de ville. Jamais il n’avait donné une telle impression de force.

— Ça dépend avec qui, murmura François.

Henrico donna un coup de genou dans la chaise d’où Sauvage bascula pour la seconde fois. Docilement, il se remit debout, mais cette fois il ne s’assit pas.

— Qu’aurait-elle pu trouver à vous dire, puisque vous êtes une brute ? dit-il à Henrico.

Angelo étendit la main.

— Ne le touche pas, Henrico ! Attends !

Déjà, son gendre avait noué ses mains au col de la chemise du peintre. Il était gris de haine.

Tonton s’approcha vivement dans son fauteuil grinçant. Il saisit son neveu par la ceinture et le tira en arrière.

— On t’a dit de le lâcher, mon gars ! Faut pas y toucher tant qu’on ne saura pas.

Henrico lâcha prise. Sauvage avait une épaule dénudée ; avec peine il rajusta sa fine chemise.

— Bon Dieu ! haleta Henrico, vous allez quand même me laisser casser la tête à cette guenille ! Si c’est son aveu qu’il vous faut, vous n’avez qu’à lui poser la question directement au lieu de chercher des détours !

— Quelle question ? demanda le peintre.

— C’est toi, hein ? grimaça le jeune veuf.

— Moi quoi ?

— Un instant ! coupa Angelo.

Il se leva en soupirant et vint à Sauvage. Il n’était guère plus grand que lui, et pourtant l’autre semblait fluet à son côté.

— La police nous a appris que ma fille ne s’était pas suicidée, monsieur Sauvage, mais qu’on l’avait assassinée.

Il répéta, en détachant durement chaque syllabe.

— As-sas-si-née.

Sauvage soutint son regard.

— On en est certain ?

— La trajectoire de la balle et l’absence d’empreintes sur le revolver en sont la preuve.

— Qui a pu faire ça ?

Angelo secoua misérablement la tête.

— Vous ! dit-il.

Sauvage regarda au-dehors. Le jour commençait a mourir. C’était l’heure terrible où, au cours des trois jours précédents, il se mettait à penser à Héléna. A y penser d’une façon particulière, comme on pense à une absence. Il prenait alors sa voiture et allait, loin de tout, dans un bois de pins qui sentait fort. Il se plaquait contre un tronc d’arbre, l’étreignait farouchement, frottant son front brûlant contre l’écorce rugueuse et se mettait à pleurer. Il pleurait jusqu’à ce que la nuit fût complètement tombée et que le bois devînt un enchevêtrement d’ombres.

— Vous ! répéta Angelo. D’ailleurs, c’est ce que pense la police et si mon gendre n’avait fait un faux témoignage pour vous innocenter, vous seriez présentement en prison !

— Pour m’innocenter ?

— Cette histoire est européenne, elle n’est pas arabe ! dit seulement Angelo.

Sauvage comprit et une obscure crainte lui fouailla les entrailles. Il méprisait sa peur sans parvenir à la dominer.

— Pourquoi pense-t-on que j’ai pu tuer Héléna ?

— Je te défends de l’appeler Héléna ! gronda Henrico. Qu’est-ce qui te permet ? Héléna… (Sa voix se brisa.) Héléna, c’était pour nous, juste pour nous…

Il implora sa famille :

— Vous le savez bien, vous autres ! Vous n’allez pas tolérer que ce salaud se permette de l’appeler Héléna, tout de même !

— Je sais si bien prononcer son nom, pourtant, dit Sauvage.

Il sentit couler une larme sur sa pommette éclatée et ce pleur le brûla comme de l’acide.

La colère d’Henrico ressembla à de l’affolement. Il ne sut plus, tout à coup, s’il avait envie de tuer cet homme ou de se tuer lui-même. Il franchissait une frontière inconnue au-delà de laquelle l’attendait un univers régi par des lois qu’il ignorait. Comment cet être fragile, ce barbouilleur de blanc, ce petit snob intellectuel pouvait-il le braver avec une telle persévérance, malgré les coups reçus et le danger qui le guettait ? Son audace était faite d’innocence. Sa faiblesse ressemblait à un tranquille défi.

— Vous pleurez ! dit Elisabeth, comme on avertit quelqu’un du désordre de sa toilette.

Sauvage appliqua ses doigts sur sa plaie pour étancher les larmes, mais elles s’étaient déjà mêlées au sang.

— Si vous pleurez, c’est que vous l’aimiez ! raisonna Angelo.

Le peintre eut l’air surpris.

— Evidemment que je l’aimais !

— Et vous dites que vous étiez amis, seulement amis ?

— Ce n’est pas un obstacle à l’amour, l’amitié, monsieur Tziflakos !

— Vous prétendez aussi qu’elle n’était pas votre maîtresse.

— Parce qu’elle ne l’était pas.

— Je voudrais que vous me précisiez très exactement la nature de vos relations.

François Sauvage secoua la tête.

— Ce n’est guère possible.

— Essayez !

François parut hésiter, puis il secoua la tête.

— Je préfère pas. Je vous dis seulement qu’elle n’était pas ma maîtresse, cela doit vous suffire !

— Père ! appela Henrico, laissez-le-moi, je me charge de le faire parler.

Angelo se débarrassa de la requête d’un coup d’épaule importuné, comme on se défait d’une charge légère.

— Venons-en à l’après-midi du meurtre, fit-il.

Elisabeth regardait fumer le thé dans les tasses. Seul son époux avait vidé la sienne. Le breuvage sacro-saint refroidissait. Elle présenta l’une des tasses à Clémentine qui la prit d’une main tremblante. La jeune fille goûta le thé et eut du mal à avaler la faible gorgée.

— Eh bien ? demanda Sauvage à Tziflakos. Que voulez-vous savoir ?

— C’est vous qui avez tué Héléna, n’est-ce pas ?

La douceur de la question contrastait avec son importance.

— Je vous ai déjà répondu que non.

— Vous ne l’avez pas rencontrée le jour de sa mort ?

— Non !

— La police prétend qu’on vous a vu, au volant de votre 2 CV, dans le chemin qui conduit à notre plantation.

— Je ne suis pas venu jusqu’ici. Je me suis arrêté dans un champ, pour peindre.

— Qui le prouve ?

— Qui prouve que je sois venu ?

Angelo se gratta la nuque d’un air ennuyé. Il commençait à se dire qu’il est difficile de suppléer la police.

CHAPITRE III

— Vous voulez bien me laisser un moment seule avec lui ? fit brusquement Elisabeth.

Son mari fronça les sourcils : mais il lut une telle résolution dans les yeux de sa femme qu’il céda sans tergiverser.

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