Frédéric Dard - Une seconde de toute beauté

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Une seconde de toute beauté: краткое содержание, описание и аннотация

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Ceci est l'histoire de la mort d'Héléna.
Seulement pour bien comprendre sa mort, il nous faut auparavant parler de sa vie. Laquelle des deux fut la plus mystérieuse, la plus secrète ?
Mais au fait : qui était Héléna ?

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— Et après ? réitéra Angelo.

— Attends ! fit Tonton…

Oui, il revoyait… Héléna se trouvait dans la pièce avec lui. Sur le canapé, justement, où elle devait mourir quelques mois plus tard… Elle lisait. Il se rappelait même le livre dont la couverture représentait un arbre convulsé dans l’orage. Sauvage s’était avancé, son tableau sous le bras ; il avait gravi les marches de la véranda et, parvenu à la porte grillagée, avait cherché une surface solide sur laquelle frapper pour signaler sa présence. De l’extérieur, il ne pouvait voir dans la salle de séjour des Tziflakos et il avait la mine empruntée d’un adolescent rendant visite à une jeune fille pour la première fois.

— Il est venu, récita Tonton, l’œil mi-clos. Il apportait un de ses tableaux a Héléna. Ça représentait un ananas, je me rappelle, juste un ananas posé sur une assiette bleue. Tout de suite, je ne sais pas, j’ai cru qu’il voulait le vendre. En le voyant, Héléna est devenue toute pâle.

Il se tut. Angelo approuva d’un hochement de tête, un peu comme un maître d’école encourage un élève peu doué qui lui récite sa leçon.

— Il lui a tendu le tableau. Il lui a dit : « C’est pour vous. » Ensuite, il m’a vu. Il est venu me saluer.

— Un tableau ! s’exclama Henrico, plein d’une féroce incrédulité. Un tableau ! Pour quoi faire ? Où est-il ? Vous vous foutez de nous !

— Héléna a refusé ! dit Tonton.

— Ah ! tout de même ! s’exclama le jeune veuf, soulagé.

— Elle lui a dit « Non, merci, ce n’est pas possible. »

— Et lui, insista Elisabeth, que lui a-t-il répondu ?

Tonton réfléchit. La scène demeurait présente à son esprit. François Sauvage, gauchement, avait regardé son tableau comme s’il n’en était pas l’auteur, comme s’il le voyait pour la première fois. Et puis il l’avait crevé d’un coup de poing. Son geste n’avait cependant rien eu de brutal.

« Je comprends, avait-il murmuré, mais comme je l’avais peint pour vous… »

Henrico s’étrangla :

— Il l’avait peint pour elle ! Quel salaud ! De quel droit ? Qu’est-ce qui lui permettait de peindre des tableaux pour ma femme et de venir faire du cinéma ici en les démolissant ? Hein ? Tout ça va se payer ! Et ça va être cher !

— Calme-toi ! ordonna Angelo.

— Me calmer en entendant des choses pareilles !

— Calme-toi, répéta son beau-père.

Il demanda à Tonton :

— Qu’ont-ils fait, ensuite ?

L’infirme manœuvra son fauteuil jusqu’à la bouteille de scotch posée sur un coin de table. Elisabeth lui prit la bouteille des mains.

— Parlez d’abord !

Il vit les yeux ardents de sa belle-sœur fixés sur lui, brûlants, pénétrants, quasi cruels, et il se sentit infiniment seul et diminué au milieu de sa famille. Il chercha un secours chez Clémentine, mais la jeune fille lui tournait le dos. Elle aussi savait des choses. Elle aussi était dans la confidence ! Elle était lâche de ne pas l’aider, de le laisser se débattre seul avec ses trois tourmenteurs.

— Qu’ont-ils fait ensuite ? répéta Angelo.

— Héléna a eu les larmes aux yeux. Et puis elle a pris son album de timbres et elle est allée le lui montrer sous la véranda.

— Il est resté longtemps ?

— Une demi-heure environ.

— Ensuite, il est parti ?

— Oui. En emportant son tableau crevé.

— Et Héléna t’a parlé à ce moment-là ?

— Elle m’a dit qu’elle aimait la peinture, surtout celle de Sauvage, qu’il avait du talent, que c’était un artiste…

— Et toi ?

— Quoi, moi ?

— Tu n’as rien dit ?

— Que voulais-tu que je dise ? Ils ne faisaient rien de mal ! On était si seuls, ici ! Héléna surtout !

Henrico bondit, l’œil hagard.

— Ah ! elle était seule ?

Tonton le brava, parce qu’il avait la vérité pour lui et qu’il se sentait fort derrière ce solide paravent.

— Très seule, oui, mon garçon !

— Et moi, dites ? gémit Henrico. Je n’étais pas son mari, peut-être ?

— Un mari qui travaillait trop et qui ne parlait pas assez, Henrico, assura Tonton. Quand tu rentrais des plantations, tu t’asseyais, tu écoutais la radio sans rien dire en te balançant dans le fauteuil qui est là.

— Parce que j’étais fatigué !

— Les femmes n’aiment pas les hommes fatigués lorsqu’elles ne sont pas fatiguées elles-mêmes, s’enhardit le vieillard.

Henrico sortit sans rien dire. Il sauta les quatre marches de la véranda et marcha à la voiture. Il se mit au volant et démarra. Comme il manœuvrait, Angelo le héla :

— Où vas-tu, Henrico ? cria-t-il de la porte.

Le garçon accéléra. Mais, se ravisant, il freina et enclencha le bouton de la marche arrière dans la boîte automatique de la vieille DeSoto.

L’auto recula d’un bond et s’immobilisa brutalement devant le perron.

Le moteur tournait sans bruit. La DeSoto frémissait dans le soleil. Jamais elle n’avait été aussi écarlate. Ses chromes scintillaient d’une façon insoutenable.

Henrico sauta de son siège et vint se planter devant son beau-père.

— Je ne vous l’ai pas encore dit, père, mais, tout à l’heure, j’ai menti à ce salaud de flic. Je n’ai pas vu Sauvage au moment du drame.

Angelo fil une grimace.

— Alors, pourquoi as-tu dit à l’inspecteur que tu l’avais vu ?

— Pour l’innocenter, assura Henrico. Cette histoire ne regarde pas la police d’ici. Elle est à nous, non ?

Angelo approuva.

— Oui, mon fils, elle est à nous.

Il descendit les marches et murmura simplement en montant dans la voiture :

— Je vais avec toi.

L’ENQUÊTE

CHAPITRE PREMIER

Il était couché dans un hamac, à plat ventre, les bras pendant hors du filet dont les larges et rudes mailles lui meurtrissaient le visage.

Le hamac, attaché à deux troncs d’oliviers torturés par l’âge, demeurait immobile. François regardait la lutte farouche de deux scarabées, bleutés comme l’acier, sur le sol galeux. L’un d’eux s’acharnait sur son adversaire qu’il avait retourné et qui agitait misérablement ses pattes grêles.

François pensait à certaines toiles de Bernard Buffet consacrées aux insectes. Il les admirait rétrospectivement en contemplant les modèles. Buffet avait su exprimer cet aspect de la nature. Son graphisme restituait le côté aigu, sombre et louche des bestioles. Est-ce qu’un jour le règne de l’insecte s’affirmerait ? François Sauvage imaginait les millions d’espèces miraculeusement dressées sur leurs pattes postérieures et partant pour la plus terrifiante des conquêtes.

Le bleu moiré des deux scarabées ressemblait au bleu des yeux d’Héléna. Un jour, bientôt, il peindrait de mémoire le portrait d’Héléna. Et ce serait une Héléna inconnue de tout le monde, une Héléna que lui seul avait vue, l’espace d’un instant, l’espace d’une seconde…

Il y eut un bruit de dérapage dans le chemin de terre. Sauvage fit un effort pour tourner la tête et vit la grosse voiture rouge des Tziflakos stoppée à quelques mètres de là dans un nuage de poussière ocre. Il ne l’avait pas entendue arriver. Le père et le mari d’Héléna en descendirent de part et d’autre et se rejoignirent à l’avant de l’auto. Ils regardaient en direction de la maison.

— C’est moi que vous désirez voir ?

Ils se retournèrent et le virent, affalé dans son hamac, semblable à un grand poisson blanc dans les rets d’une nasse.

Angelo et son gendre s’approchèrent du peintre. Dans leur costume noir, ils ressemblaient à deux tueurs que Sauvage avait vus dans un film américain. Leur visage contracté était aussi blanc que leur chemise au col dégrafé.

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