Karine Giébel - Chiens de sang

Здесь есть возможность читать онлайн «Karine Giébel - Chiens de sang» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2008, ISBN: 2008, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Chiens de sang: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Chiens de sang»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Courir, toujours plus vite. Plus loin. Fuir la mort qui plane au-dessus d’eux ; oiseau de proie aux ailes gigantesques dont l’ombre les dévore déjà. Diane a choisi la fuite. D’instinct. Elle sait qu’ils sont derrière. Juste derrière. Avance minime, infime. Comme son espérance de vie, désormais. Pourtant, elle marche. Pourtant, elle veut vivre. Rémy avance. Avec le poids de la peur qui comprime son coeur. Le poids de la fatigue, comme un boulet enchaîné à ses jambes. Il devrait être ailleurs, en ce moment même. En compagnie de sa femme et de sa fille. Mais non, il est là, errant dans ces bois inhospitaliers, avec ces inconnus qui fuient comme lui. Il est devenu une proie. Rien qu’une proie. Il n’existe plus. Déjà mort. Alors, pourquoi a-t-il aussi peur ? Le monde est ainsi fait, qui ne changera jamais.
Les chasseurs d’un côté, les proies de l’autre.
Karine Giébel
Chiens de sang
Biographie d'auteur

Chiens de sang — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Chiens de sang», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Maintenant, il leur faut tout recommencer. Retrouver leur gibier en fuite, armé qui plus est.

Maintenant, ils approchent de la route. De la catastrophe.

À cause de ce jeune con, incapable de maîtriser une gonzesse épuisée.

Margon observe les réactions de Katia. Semblant avoir flairé quelque chose, elle suit une piste. Un sanglier, un chevreuil, un lièvre ? Une photographe ? Comment savoir ?

Elle n'est pas loin, pourtant. Elle n'a pas pu prendre beaucoup d'avance. Trois bonnes minutes, à tout casser.

Autant dire rien.

Sauf que le terrain joue en sa faveur ; végétation dense, emmêlée, dénivelée chaotique. Que d'endroits pour se planquer !

Si ça se trouve, ils sont passés tout près d'elle sans la voir. Mais Katia l'aurait sentie, sans doute.

Quoiqu'elle soit dressée au gibier, pas au photographe en fuite.

Putain de journée…

*

17 h 00

Sarhaan s'immobilise. Il vient juste de comprendre. Comme une lumière qui se serait allumée dans son cerveau. Tilt.

Rémy lui a offert sa vie.

Il se retourne, se heurte au désert végétal, hostile. Envie de chialer. De hurler. De tout abandonner.

Faire marche arrière pour récupérer Rémy ? Il ne sera plus là où il l'a laissé, sans doute parti en sens inverse pour attirer la meute à ses trousses, pour jouer la diversion.

C'est pour cela qu'il m'a insulté, frappé. Il savait que ce serait l'unique moyen pour que je me sépare de lui. Et moi, j'y ai cru.

L'épuisement, la peur. Voilà ce qui a obscurci son jugement.

Il s'en veut. À mort.

Alors, le brave Sarhaan se met à sangloter.

Enfant terrorisé, triste, coupable, qui s'écroule à genoux face à un arbre, front posé sur l'écorce. Se laissant submerger par une infinie détresse.

Les aboiements se sont éloignés.

Ils sont si près de Rémy, désormais.

Tandis que Sarhaan pleure toutes les larmes de son corps, avec l'impression horrible d'avoir tué pour la seconde fois.

*

Diane s'est assise derrière un vieux muret à moitié délabré, qui autrefois délimitait sans doute un domaine. Elle essaie de reprendre son souffle, respirant avec difficulté. Avec douleur.

Avec acharnement.

Malgré la température qui tombe rapidement, son front est moite. Elle boit les dernières gouttes contenues dans sa gourde puis consulte sa carte déchirée, l'oreille aux aguets, le cœur en alerte.

Bientôt, le crépuscule la rattrapera.

Puis la nuit. Avec son cortège de silhouettes effrayantes, de bruits non identifiés, de peurs d'enfant. Avec son froid, mortel. Elle se relève, toujours sur ses gardes. Calme étrange.

Seulement le vol rapide, furtif, d'un gracieux pèlerin se faufilant entre les arbres ; regard acéré, serres d'acier, équilibre parfait.

Seulement les pas lointains d'une biche. Si discrète que Diane ne la verra pas.

Seulement la vie, toujours présente, jamais ostentatoire que recèle cette forêt, tel un trésor. Cette forêt qui deviendra peut-être sa dernière demeure.

Son caveau, sa sépulture.

L'endroit où elle tombera dans l'oubli.

Elle se remet en marche. Son pied dérape, sa cheville se tord, puis son genou.

Elle chute, se relève. Récupère le fusil qu'elle comprime dans sa main gauche.

Si j'en vois un, je tire. Même si je n'ai plus qu'un seul bras.

S'ils m'approchent, je les bute, l'un après l'autre. Je les massacre tous… Légitime défense. Violence légitime.

*

17 h 15

Rémy ne pensait plus pouvoir avancer. Avancer, encore.

Vers la mort.

Il ne pensait pas, un jour, trouver le courage de creuser sa propre tombe.

Les hurlements sont proches, maintenant. Là, juste derrière lui.

Comme une brûlure intolérable dans son dos ; une musique infernale dans ses oreilles. Là, si près… Il se retourne. Rien. Avancer, encore.

Avec deux morceaux de bois en guise de béquilles, il marche. Il ramperait, s'il le fallait.

Les éloigner le plus possible de Sarhaan. Les emmener de l'autre côté.

Il se doutait que les chiens suivraient sa trace. Celle du sang.

Il a même frotté sa jambe au bas d'un tronc d'arbre, sur des buissons, pour les décider, les exciter. Les tromper. Les clébards ont mordu à l'hameçon, il a gagné. Rester avec son ami, c'était le condamner. Il entend une voix, lointaine. Un suiveur, un chasseur. La horde est sur ses talons…

Mais Rémy est loin. Si loin de ces bois hantés, de cette traque sans pitié.

Il est avec sa fille, sa petite Charlotte. Visage délicat, voix fluette. Rire généreux.

Yeux immenses, reflétant le bleu d'un ciel inconnu.

Il corrige le passé, l'arrange à sa façon. L'embellit, l'adoucit.

Se ment, se raconte une histoire qui n'est pas la sienne. Tant pis, il peut bien s'offrir ce luxe, à présent. Un des bâtons se casse, il tombe. N'a plus la force de se relever. C'est fini.

Chapitre 20

17 h 20

— Papa, pourquoi les oiseaux volent et moi pas ?

En voilà, une drôle de question ! Mais les gosses ont toujours de drôles de questions ! Reste aux parents à trouver les réponses, ce qui n'est pas toujours aisé… Enfin, là, c'est plutôt facile.

— Les oiseaux ont des ailes, mais toi non ! Alors, forcément, tu ne peux pas voler…

— Mais pourquoi j'ai pas d'ailes ?

Évidemment, celle-là, fallait s'y attendre !

— Parce que tu n'es pas un oiseau, ma chérie ! Moi non plus, je n'en ai pas ! Tu es une petite fille. Et une petite fille, ça marche, ça court, mais ça ne vole pas.

Les chiens sont les premiers à arriver sur les lieux.

Éclaireurs des ténèbres. Prémices de la curée. Ils encerclent la proie, la reniflent de près, glapissent de plaisir.

Devoir accompli.

Certains repartent en arrière pour aller clamer leur victoire, alerter leur maître vénéré. D'autres décrivent des cercles autour du corps immobile.

Rémy n'ouvre pas les paupières pour autant.

Il refuse de quitter cette place ; près de la fontaine, là où picorent les pigeons affamés. Là, sur cette place, où il tient la main de Charlotte.

Où il est heureux, sans même le savoir. Non, à l'époque, il ne s'en rendait pas compte.

Pauvre con.

Le bruit des sabots, maintenant. Sauf que les chevaux n'arriveront pas jusqu'ici. Ces salauds de chasseurs seront obligés de finir à pied.

— Papa, pourquoi j'ai pas un petit frère ?

Aïe ! Là, ça devient plus délicat. Et ça n'a aucun rapport avec les pigeons, en plus… Sauf qu'un jeune garçon leur lance du pain, c'est sans doute la raison de cette interrogation saugrenue.

Rémy feint de ne pas avoir entendu, entraîne Charlotte vers le square tout proche. Mais la question retombe, quelques secondes plus tard. Agrémentée d'une précision assassine.

— Maman, elle dit que c'est toi qui veux pas !

Maman dit ça ?! Merde. C'est la vérité, pourtant.

Plus tard, toujours plus tard. Ce n'est pas le bon moment pour un deuxième. Attendons. Attendons quoi ?

Le bruit des pas, d'une armée de bottes, d'une légion satanique. Entre deux hurlements de clébards surexcités.

Il ne lui reste plus beaucoup de temps pour trouver la juste réponse. Quoi de mieux qu'une autre question ?

— Tu aimerais un petit frère ? Et pourquoi pas une petite sœur ?

Charlotte hésite. Réfléchit. Cogite.

— Je sais pas !

— Remarque, tu ne peux pas choisir ! On ne peut pas choisir entre une fille et un garçon ! C'est la surprise !

Voilà, il a déjoué le piège avec finesse, fier de lui. Il faudra tout de même qu'il ait une discussion avec sa femme en rentrant !

Il est mort !

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Chiens de sang»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Chiens de sang» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Chiens de sang»

Обсуждение, отзывы о книге «Chiens de sang» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x