Karine Giébel - De force

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De force: краткое содержание, описание и аннотация

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Le temps de l'impunité est révolu. Le temps des souffrances est venu. Elle ne m'aimait pas.
Pourtant, je suis la aujourd'hui.
Debout face au cercueil premier prix sur lequel j'ai pose une couronne de fleurs commandée sur internet.
Car moi, j'ai voulu l'aimer.
De toutes mes forces. De force.
Lorsque j'arrive devant la porte de mon ancienne chambre, ma main hésite a tourner la poignée. Je respire longuement avant d'entrer.
En allumant la lumière, je reste bouche bée.
Pièce vide, tout a disparu.
Il ne reste qu'un tabouret au centre de la pièce.
Sur le tabouret, une enveloppe.
Sur l'enveloppe, mon prénom écrit en lettres capitales.
Deux feuilles, écrites il y a trois mois.
Son testament, ses dernières volontés.
Je voulais savoir.
Maintenant, je sais.
Et ma douleur n'a plus aucune limite.
La haine.
Voila l'héritage qu'elle me laisse.

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Son cerveau essaie d’y croire, son corps le refuse catégoriquement. Alors, seul au milieu de nulle part, il tente de deviner quel sort funeste lui réserve son ennemi.

Va-t-il lui tirer une balle en pleine tête, en plein cœur ? Va-t-il le frapper à mort, comme il a bien failli le faire avec Luc ? Le torturer, de longues heures durant, avant de l’achever comme un chien ?

Seul au milieu de nulle part, Reynier se demande quelle sera sa douleur.

Sa fin.

* * *

Abramov a apporté des fleurs. Qu’il a cueillies lui-même.

Il les dispose dans le petit vase posé devant la plaque qu’il nettoie consciencieusement.

Des fleurs pour sa femme et pour son fils.

Longtemps, il reste prostré devant le cube qui emprisonne les deux urnes funéraires.

Les restes volatils de deux vies brisées net. Bien avant l’heure.

Ses poings sont serrés, sans même qu’il s’en aperçoive.

Deux petits médaillons, deux photos.

Deux êtres arrachés à ses bras pourtant puissants. À son amour, plus puissant encore.

Une douleur remonte le long de ses jambes, s’attarde au creux de son ventre. Jaillit par ses yeux noirs. Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas pleuré devant la tombe. Anesthésié par l’alcool.

Le renoncement plus fort que la peine.

Mais aujourd’hui, la souffrance est vive, claire. Nette et sans pitié.

Il essuie ses larmes d’un geste brutal. Un soldat, ça ne chiale pas.

D’un doigt, il caresse le portrait de Dimitri et murmure :

— Très bientôt, tu seras vengé, mon fils.

Puis il part à l’autre bout du cimetière et s’arrête un instant devant une autre sépulture.

Sa mère, partie il n’y a pas si longtemps.

Pour elle, il n’a pas apporté de fleurs et ne versera pas une seule larme.

* * *

L’Audi s’engage sur la promenade des Anglais et Reynier, installé côté passager, regarde la mer s’alanguir sous le soleil de septembre, comme une amante assoupie et comblée.

Peut-être est-ce la dernière fois qu’il la voit.

Peut-être pas.

Quelques touristes s’attardent en dehors de la saison. Des retraités, pour la plupart, ou de jeunes couples sans enfants.

Pour Reynier, le tueur est partout. Derrière chaque piéton, à l’intérieur de chaque voiture. Assis sur un banc, à la terrasse d’un bar ou posté derrière une fenêtre. Chaque sac et chaque poche contient une arme.

Chaque regard est meurtrier.

Sur la banquette arrière, Maud consulte son smartphone, indifférente à ce paysage qu’elle connaît par cœur. Ignorant les affres que traverse son père. Mais toutes les dix secondes, elle lève les yeux vers Luc.

Il a mis son habit de garde du corps, costume sombre et chemise blanche. Flingue dans le holster.

Elle voudrait passer des heures à le regarder.

Sa vie entière.

Elle a envie de le toucher, de se blottir à nouveau dans ses bras. Capables, pense-t-elle, de la protéger de tout.

À un moment, leurs regards se croisent dans le rétroviseur intérieur.

— Où va-t-on ? demande-t-il.

— À Nice Étoile, répond Maud.

— OK…

— Non, intervient soudain Armand. Prenez la prochaine à gauche.

— Pourquoi ? demande sa fille.

— Surprise.

Luc obéit et l’Audi s’arrête à un feu rouge.

Une moto vient se coller à droite de la voiture, juste à côté de Reynier. L’homme porte un casque noir avec une visière fumée. Il tourne la tête vers le professeur, ouvre son blouson en cuir.

Armand cesse de respirer. Luc enfonce la pédale d’accélérateur et grille le feu. Maud hurle de terreur lorsqu’un bus manque de couper l’Audi en son milieu.

Le motard est resté au feu rouge.

— Fausse alerte, grommelle le jeune homme.

— Putain de merde ! s’écrie Maud. Tu veux nous tuer, ou quoi ?

— Désolé, répond Luc. J’ai eu un doute, c’est tout…

Reynier, livide, s’accroche au tableau de bord.

— J’ai cru que…

— Moi aussi, dit Luc.

— Vous allez m’expliquer ce qui se passe, à la fin ? s’énerve Maud.

Le professeur se retourne vers sa fille.

— Le motard, j’ai cru que c’était un tueur envoyé par le fou qui me harcèle.

— Mais… tu m’as dit qu’il voulait te faire chanter… Pas te tuer !

— Ce type est un malade mental, ma chérie ! Dieu seul sait de quoi il est capable !

— Tu es sûr que c’est le même que celui qui m’a agressée ?

— Quasiment sûr, oui.

— Ben c’était pas lui sur la moto. Rien à voir ! L’autre taré est bien plus costaud que ça !

— Tu as raison, pardon de t’avoir fait peur, dit Luc d’un ton rassurant.

— Prenez la prochaine à droite, ordonne le professeur en essayant de retrouver une voix normale.

Luc s’exécute et l’Audi s’engage sur une grande avenue.

— Garez-vous là, indique Reynier.

— C’est un espace pour les livraisons…

— Pas grave, vous resterez dans la bagnole.

Luc stoppe la voiture le long du trottoir, devant une bijouterie. Tandis que Maud et son père entrent dans la boutique de luxe, Luc allume une cigarette. Il s’avance vers la vitrine et admire les quelques bijoux exposés. Au bout de deux minutes, il a fait son choix. Un collier en or gris, serti d’une trentaine de petits diamants.

Marianne adorerait celui-ci, c’est certain. Et le porterait à merveille. Il se colle à la vitrine pour tenter de voir le prix inscrit sur une minuscule étiquette blanche.

Vingt et un mille euros.

Soudain, une main gantée saisit le collier et le soustrait au regard de Luc.

C’est aussi celui que Reynier a choisi pour sa fille.

Alors, le jeune homme piétine son mégot avec rage et remonte dans la voiture.

* * *

Luc fait sa ronde, longeant le mur d’enceinte de la propriété. Vérifiant que chaque porte est bien verrouillée.

Puis il retourne dans la maison et monte directement à l’étage. Il avale deux antalgiques et s’allonge sur son lit.

Il a l’impression d’être en cage.

Mais bientôt, tout sera terminé. D’une façon ou d’une autre, il retrouvera sa liberté.

Il récupère sur sa table de chevet la lettre reçue le matin même. Il déchire délicatement l’enveloppe blanche et déplie la feuille.

Mon chéri,

Aujourd’hui, je me sens un peu lasse. Sans doute parce qu’il y a trop longtemps que je ne t’ai pas vu. Oh, ce n’est pas un reproche, ne crois pas ça ! Je sais à quel point tu es pris par ton travail et je sais aussi que tu n’as pas forcément la possibilité de t’absenter.

Peut-être qu’une fois ta mission terminée, tu passeras me rendre une petite visite ?

Ce matin, je suis allée faire quelques courses et je suis entrée dans une librairie vers la place Masséna. Je me suis acheté deux livres et lorsque je suis passée près du rayon pour la jeunesse, j’ai pensé à toi… Quand tu étais petit, tu adorais que je te lise des histoires. Chaque soir, tu refusais de t’endormir si je ne t’avais pas fait la lecture.

Et même quand tu as su lire, tu as voulu qu’on continue. Tu disais que ma voix t’aidait à ne pas faire de cauchemars.

J’espère que, même si je ne suis plus là pour te lire des histoires de chevaliers, de princesses et de dragons, tes rêves sont sereins…

Lorsque tu étais à l’école primaire, tu voulais devenir écrivain ! Tu t’en souviens ? Alors que tous les garçons de ton âge souhaitaient être un jour pilote d’avion, astronaute ou pompier, toi tu rêvais d’un destin de romancier. On a l’habitude de dire qu’il n’est jamais trop tard… Tu devrais méditer là-dessus, même si je sais que tu aimes ton métier.

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