Karine Giébel - Juste une ombre

Здесь есть возможность читать онлайн «Karine Giébel - Juste une ombre» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2012, ISBN: 2012, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Juste une ombre: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Juste une ombre»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Tu te croyais forte. Invincible. Installée sur ton piédestal, tu imaginais pouvoir régenter le monde.
Tu manipules ? Tu deviendras une proie.
Tu domines ? Tu deviendras une esclave.
Tu mènes une vie normale, banale, plutôt enviable. Tu as su t’imposer dans ce monde, y trouver ta place.
Et puis un jour…
Un jour, tu te retournes et tu vois une ombre derrière toi.
À partir de ce jour-là, elle te poursuit. Sans relâche.
Juste une ombre.
Sans visage, sans nom, sans mobile déclaré.
On te suit dans la rue, on ouvre ton courrier, on ferme tes fenêtres.
On t’observe jusque dans les moments les plus intimes.
Les flics te conseillent d’aller consulter un psychiatre. Tes amis s’écartent de toi.
Personne ne te comprend, personne ne peut t’aider. Tu es seule.
Et l’ombre est toujours là. Dans ta vie, dans ton dos.
Ou seulement dans ta tête ?
Le temps que tu comprennes, il sera peut-être trop tard…
Tu commandes ? Apprends l’obéissance.
Tu méprises ? Apprends le respect.
Tu veux vivre ? Meurs en silence…
Karine Giébel a reçu le Prix Marseillais du Polar en 2005 pour
, son premier roman ; le prix Intramuros, le prix Polar SNCF et le prix Derrière les murs pour
.
Meurtres pour rédemption Ses livres sont traduits dans plusieurs pays, et, pour certains, en cours d’adaptation audiovisuelle.
Juste une ombre

Juste une ombre — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Juste une ombre», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— On se connaît depuis pas mal de temps, et là, ça fait plusieurs fois qu’on se voie en tête à tête. Il m’a invitée à boire un café, puis au resto… Je crois que je lui plais.

— Marié ? suppose Cloé.

— Il veut divorcer, précise immédiatement Carole.

— C’est ce que tous les mecs mariés prétendent ! Et une fois qu’ils ont tiré leur coup, ils oublient instantanément toute idée de divorce.

Carole hausse les épaules, son cœur se comprime douloureusement.

— Pas grave, assure-t-elle.

— Il te plaît, si je comprends bien ! sourit Cloé. Je suis contente pour toi.

— Comment tu le trouves ? demande Carole.

Sa voix a changé, espiègle et gonflée d’espoir.

— Il faudrait que je le revoie. J’avoue qu’il ne m’a pas marquée plus que ça.

Carole avale la couleuvre avec un verre d’eau gazeuse.

— Et quand est-ce que tu comptes passer aux choses sérieuses avec lui ? poursuit Cloé.

— Je sais pas. Il prend son temps, apparemment !

— Ça existe encore, les mecs qui font la cour pendant des semaines ? J’y crois pas ! Organise un truc et invite-moi. Comme ça, je pourrai le revoir, ce fameux gentleman !

Gomez allume une Marlboro, appuie ses fesses contre la 407. Il est un peu anxieux, rien de bien méchant.

Soudain, il l’aperçoit, sortant du commissariat.

— Valentine !

La jeune femme tourne la tête vers lui, reste ébahie un instant. Il s’approche, sourire et démarche assurés.

— Bonsoir, Valentine. Je vous attendais.

— Mais… Comment vous savez à quelle heure je…

— Je me suis renseigné. On m’a dit qu’aujourd’hui vous finissiez à 17 heures. Je voulais m’excuser encore pour l’autre soir.

— C’est gentil. Mais… j’ai trouvé ça plutôt marrant ! confesse la jeune femme.

— Tant mieux. En fait, mon plan pour me faire pardonner, c’était de vous inviter à dîner.

Elle est encore plus médusée. Instinctivement, son regard se pose sur la main gauche d’Alexandre. Plus précisément sur son annulaire. Alliance basique. Et visiblement ancienne.

— Oui, je suis marié, confirme Gomez. J’ai dit que je voulais aller au resto, pas à l’hôtel.

Valentine rougit, fixe la porte du commissariat.

— Alors, ce dîner ?

— Je sais pas.

— Comment ça ? Vous avez envie de passer une soirée avec moi ou pas ?

Elle arbore un sourire timide, hésite.

— Quel soir êtes-vous libre, cette semaine ? demande Gomez.

— Demain.

— Ça me va. Je passe vous chercher à 20 heures.

Elle lui donne son adresse, toujours aussi mal à l’aise. Il attrape sa main, y dépose un baiser et repart vers sa voiture.

— Attendez ! s’écrie Valentine. On ira où ?

— Je sais pas encore. Pourquoi ?

— Pour savoir comment je m’habille.

Il se marre, elle le regarde de travers.

— Rappelez-vous, Valentine, je suis flic.

— Et alors ?

— Et alors, j’ai un salaire de flic. De toute façon, vous serez parfaite, je ne me fais aucun souci.

Chapitre 11

Elle s’était juré d’attendre, refusant de céder la première dans ce bras de fer. Mais risquer de le perdre est plus dur encore que capituler. Cloé appuie sur la sonnette et patiente.

— Oui ?

— C’est moi.

L’interminable silence qui succède à cette annonce aggrave son malaise. Le bruit d’ouverture de la porte lui signale toutefois qu’elle est invitée à monter. Première victoire.

Elle s’engouffre dans le hall, commence à gravir les étages, jusqu’au troisième. Elle frappe deux coups discrets, patiente encore. Bertrand prend son temps pour lui ouvrir. Il est seulement vêtu d’un jean, torse et pieds nus. Il s’appuie sur le chambranle, croise les bras.

Ça s’annonce délicat.

— Bonsoir.

Sa voix est glaciale, son regard sans équivoque. Cloé regrette d’être venue, songe à s’enfuir. Son orgueil reprend le dessus, lui imposant l’affrontement. Elle a remporté des batailles bien plus difficiles. Mais les excuses, elle sait seulement les recevoir. Et encore…

— Bonsoir, je peux entrer ? J’aimerais te parler.

— Si c’est pour me dire d’aller me faire foutre , c’est inutile. J’ai bien eu le message.

Un cynisme intolérable s’affiche ouvertement dans ses yeux verts. Elle aurait encore préféré y déceler de la colère. Il veut jouer avec elle, c’est évident. Peu disposé à lui faciliter la tâche.

— Je voulais te dire des choses plus agréables, mais je ne resterai pas une minute de plus sur le pas de ta porte, prévient Cloé.

Il s’efface enfin, l’invite d’un geste de la main à rentrer. Seconde victoire.

Cloé pénètre dans l’appartement spacieux, toujours aussi bien rangé, puis ôte son manteau.

— Pas la peine de t’installer, ironise Bertrand. Parce que tu ne dormiras pas ici !

Tout en le fixant, elle retire sa veste, l’abandonne sur le dossier du fauteuil.

— Je suis d’un naturel optimiste, répond-elle en imitant son sourire sarcastique.

Elle ne le quitte pas des yeux, déboutonne son chemisier avec une lenteur calculée. Bertrand profite du spectacle, adossé au mur. Elle remonte légèrement sa jupe, fait descendre sa culotte en dentelle jusqu’au sol avant de venir se coller contre lui.

— Je croyais que tu voulais parler, rappelle Bertrand.

— J’ai changé d’avis. Et puis on pourra toujours parler après si tu en as encore la force…

Elle tente de l’embrasser, il tourne la tête. Elle ne se laisse pas décourager, l’enlace doucement. Il feint de rester de marbre, mais Cloé est suffisamment près de lui pour constater que son petit effeuillage a eu l’effet escompté.

Il ne va pas tarder à céder. Elle ne perd jamais, de toute façon.

Elle l’embrasse dans le cou, commence à dénouer la ceinture de son jean. Brusquement, il la saisit par les épaules, la plaque contre le mur si brutalement qu’elle laisse échapper un cri.

— Excuse-toi, ordonne-t-il.

— J’avais bu ! On va pas en faire toute une histoire, non ?

— Excuse-toi, répète-t-il. Ou sors de chez moi.

Elle aurait pensé que ce serait plus facile. Qu’elle échapperait à ça. Mais se faire jeter dehors maintenant serait intolérable. Le pire des affronts. Il faut qu’il succombe, qu’il soit à nouveau à elle. Parce qu’elle ne peut supporter de se faire larguer. D’échouer.

Parce qu’elle ne peut endurer le manque de lui.

C’est à cet instant précis qu’elle le réalise. Juste à temps.

— Je suis désolée, murmure-t-elle. Je ne pensais pas ce que j’ai dit…

— C’est tout ?

Son cœur se serre, la couche de glace perpétuelle qui couvre ses iris se fendille pour dévoiler leur couleur originelle.

— Je n’aurais jamais dû te parler comme ça.

Il ne rend toujours pas les armes. Pourtant elle sent qu’elle approche du but. Plus qu’une marche à gravir. Ou plutôt à descendre, vu les circonstances.

— Tu me manques trop… Pardonne-moi, s’il te plaît.

Il la regarde avec une satisfaction qui lui semble particulièrement odieuse.

J’ai gagné, se persuade Cloé.

Victoire au goût amer.

Jamais elle n’aurait pensé lui avouer ça un jour. Pourtant, c’est la simple vérité. Alors pourquoi a-t-elle l’impression qu’elle vient de toucher le fond ?

Bertrand a enfin capitulé, il est à elle. Ou l’inverse, elle ne sait plus. Le vide qu’il avait laissé se comble lentement. Délicieusement. Elle a l’impression de revivre, de respirer à nouveau.

Sans un mot, il s’empare d’une victime consentante et passionnée.

C’est bon et douloureux à la fois. Comme les excuses, finalement.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Juste une ombre»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Juste une ombre» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Juste une ombre»

Обсуждение, отзывы о книге «Juste une ombre» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x