Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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Dix douches à décaper. Jamais elle n’y parviendrait. Elle allait forcément s’écrouler avant. Elle s’attela quand même à la tâche. Puisant au fond d’elle des ressources insoupçonnées. Plus vite je finis, plus vite je retourne dans mon lit…

Devant le dixième bac en porcelaine, Marianne s’arrêta un instant. Signaux de détresse. Accrochée à la cloison, elle ferma les yeux. Ça continuait à tanguer.

— T’attends quoi pour finir ? hurla Pariotti.

Marianne sursauta. Puis elle reprit son travail de forçat. Elle avait la nausée bien qu’elle eût l’estomac vide depuis la veille. Elle rinça les murs, le bac… Enfin fini. Elle rangea les ustensiles dans le placard.

— Tu as terminé, Marianne ? Tu es sûre ? Tout est nickel ?

— Oui !

— Je vais vérifier, tu veux bien ?

La gardienne arpenta l’allée étroite et inspecta chaque douche.

— Viens un peu par ici ! ordonna-t-elle. Il reste du sang, là…

Marianne approcha. Une trace minuscule maculait encore le sol.

— Nettoie…

Marianne sentit éclore la révolte dans ses tripes. Comme une vieille habitude.

— Faut un microscope pour le voir ! rugit-elle.

— Non, puisque je l’ai vu. Nettoie !

Marianne, à quatre pattes, tenta d’enlever la trace avec son doigt brûlé par la Javel. Ça s’était incrusté dans un joint, entre deux carreaux. La rébellion grandissait, doucement. Qu’est-ce que je fous à quatre pattes ? Pourquoi j’obéis à cette espèce de cinglée ? Je suis plus forte qu’elle.

— Ça part pas, dit-elle en se redressant. Et puis va te faire foutre, maintenant !

La Marquise l’empêcha de se remettre debout, lui écrasa le visage sur le sol. Marianne se débattit mais ses forces l’abandonnèrent rapidement. Sa tortionnaire lui labourait toujours le dos, elle crut que ses vertèbres allaient se briser comme du cristal. Impossible de faire le moindre mouvement.

— Arrêtez, merde !

La Marquise cessa enfin, Marianne resta à terre un moment. Elle se tourna lentement sur le dos. Le décor valsait de plus en plus. Des points multicolores clignotaient devant ses yeux. Elle était paralysée. Solange en profita pour écarter ses jambes. Pour appuyer de tout son poids, juste sur la plaie, avec la semelle de sa chaussure. Marianne se rétracta sur sa douleur comme si elle rentrait dans une carapace imaginaire, elle pressait ses mains sur la blessure, se vidait de son sang. Spectacle exquis pour Pariotti dont le regard explosait d’une joie obscène. La matraque s’abattit plusieurs fois sur les bras érigés en bouclier. Heurta les épaules, les jambes. Marianne ne trouvait même plus la force de crier. Elle se contentait de gémir. L’autre semblait en transe, incapable de se dominer. Elle frappait, insultait. Enragée de plaisir.

Marianne coula subitement à pic dans un trou noir.

La Marquise remplit le seau d’eau glacée et le jeta à la face de sa prisonnière évanouie. Sursaut, cri d’épouvante. Marianne rouvrit les yeux. Quelques secondes de répit seulement. Retour en enfer.

Un ultime effort pour se décoller du sol, s’adosser au mur. Un froid abominable lui brûlait le visage. Ses paupières voulaient se fermer. Oublier ce visage sanguinaire.

— Réveille-toi, salope ! beugla la matonne.

Nouveau coup, aucun mouvement pour l’éviter. En pleine tête. Le cerveau percuta la boîte crânienne. Pariotti semblait avoir perdu tout contrôle. Elle se vengeait de la terre entière, se vautrait dans la barbarie avec une frénésie sanguinaire. Marianne encaissa encore plusieurs chocs avant de retoucher le sol. Cassée en deux sur son tourment sans fin. La mort était bien au rendez-vous, ce soir. Prête à capituler, à partir dans l’autre monde, Marianne voguait dans une autre dimension.

Solange souleva sa tête en la prenant par les cheveux. Marianne rouvrit les yeux.

— Je veux que tu me supplies, saleté ! T’entends ? T’entends, de Gréville ? hurla-t-elle à nouveau.

La gardienne la redressa avec une force masculine.

Marianne était maintenant à genoux. Il lui suffisait de se souvenir des mots. De se plier à cette dernière torture. Ça ou mourir, elle ne savait plus très bien.

— Je veux que ça s’arrête, implora-t-elle en tournant de l’œil.

— Tu vas ramper devant moi, espèce de garce !

Ce n’était même plus une voix humaine. Une sorte de cri infernal. Marianne tenait à genoux comme par miracle. Les yeux divaguant sur le sol à nouveau rougi par son sang.

Une seule envie, s’allonger par terre et attendre la fin. Mais l’autre ne la laisserait pas abandonner.

— Je t’écoute !

— Arrêtez…

— C’est pas ça que je veux entendre ! Je veux que tu me supplies ! T’as compris ?

Plus de force. Presque plus de vie.

— Je vous en supplie !

L’autre se tortillait de plaisir devant elle. Ignoble. Elle en voulait encore. Désirait entendre un mot, un seul. Marianne capitula.

— Pitié ! gémit-elle entre deux sanglots de dégoût.

Orgasme dans le corps adverse. La Marquise passa la matraque sous son menton pour la forcer à affronter son visage. Mais les yeux de Marianne roulaient comme des billes. Incapables de fixer quoi que ce soit.

— Si Daniel te voyait, ma pauvre Marianne ! Ça le ferait vomir !

— Pitié…

— Va falloir que tu me nettoies tout ce sang, de Gréville… !

— Pitié !

Marianne était conditionnée. Un seul mot devait sortir de sa bouche. Pitié et rien d’autre. La Marquise retira la matraque, elle bascula en avant.

— Allez, debout ! enjoignit la surveillante.

Debout ? Comment intimer l’ordre à la machine cassée ?

— Si tu veux retrouver ta cellule, tu te lèves ! Sinon, je te laisse crever ici !

Marianne essaya de se souvenir. La cellule, le silence. Le matelas, chaud et confortable. Oui, c’était bien cela dont elle rêvait. Elle se redressa lentement vers l’arrière, leva un bras, s’agrippa à la table. Chaque geste lui infligeait un électrochoc. La jambe qui se déplie. Le miracle. Elle était sur ses pieds. Comme sur le fil d’un équilibriste.

Pariotti l’attacha à elle à l’aide des menottes puis la traîna jusque dans le couloir. Première chute. Marianne vomit un peu de bile, un peu de sang. La Marquise la releva brutalement.

Les couloirs, interminables. Il faisait si sombre, tout à coup. L’escalier, dernier effort. Marianne chuta à nouveau, son genou percuta l’angle métallique de la marche, elle redescendit à plat ventre. Poussa un cri.

— Ta gueule ! ordonna la Marquise en tirant sur la chaîne.

Le palier, enfin… Plus qu’une ligne droite, la série des portes et des numéros… 119, terminus. Et si elle m’achève, une fois dedans ? Les deux femmes entrèrent, Marianne s’écroula aussitôt. La surveillante détacha son poignet et referma la porte. Marianne ouvrit une paupière. Le monstre était encore là. Le cauchemar n’aurait donc pas de fin, aujourd’hui. La Marquise la menaça doucement. D’une voix gorgée de maléfice.

— Si tu parles, de Gréville, si tu m’accuses, je reviendrai… Mais cette fois, je taperai plus fort… et j’ordonnerai aux filles de finir le boulot ! De t’enfoncer le couteau jusqu’au fond !

— Non ! Je dirai rien… Je dirai rien…

— Je vais faire de ta vie un enfer. Le chef est à ma botte, tu vas morfler !

Marianne fondit en larmes. Enfin, Pariotti se retira. Silence après le tremblement de terre. Gémissements des rescapés, enfouis sous des tonnes de gravats, privés de lumière. D’espoir. Regrettant d’être encore en vie…

Marianne resta longtemps sans bouger. Perdant connaissance, se réveillant. Son corps semblait mort, son esprit en proie à la folie. Parfois, ses lèvres s’ouvraient au milieu de son délire. Pour murmurer un mot. Pitié .

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