Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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Comme si l’autre était encore là avec sa matraque.

Lorsqu’elle reprit conscience, il faisait nuit. Personne n’était venu. Pas même pour apporter le dîner. La Marquise avait oublié la 119 au moment de servir le repas. Elle bougea un bras, rampa sur les coudes jusqu’à la chaise. S’en servit pour s’agenouiller, d’abord. Nausée fulgurante. Il lui fallut près de dix minutes pour sentir le sol sous ses pieds. Elle marcha lentement, une épaule collée au mur pour ne pas retomber. Alluma la lumière de la cellule. Vit le sang par terre. Celui qui continuait à couler entre ses jambes. Par sa bouche. Sur sa nuque, aussi. Elle était en train de se vider, saignée comme un animal sur l’autel. Elle se plia en deux, vomit à nouveau. Une sorte de liquide rougeâtre.

La tempête calmée, elle se traîna jusqu’aux toilettes. En retirant son pantalon, elle constata qu’il était foutu. Décoloré par la Javel, imprégné de sang. Ça pouvait paraître anodin, surtout dans un pareil moment ! C’était pourtant grave. Elle n’avait que deux jeans. Comment allait-elle faire à la prochaine lessive ? Mais serait-elle encore en vie à la prochaine lessive ? Elle se lava, une fois encore. Dénicha un paquet de Kleenex dans les affaires qui restaient d’Emma ainsi qu’une serviette hygiénique.

Son corps était pourfendu d’ecchymoses, son crâne avait enflé. L’envie de vomir lui retournait les tripes par séquences régulières. Elle enfila un tee-shirt propre, essuya tant bien que mal le sang sur le sol, regroupa tous les mouchoirs imbibés de rouge dans un sac plastique qu’elle planqua derrière la cuvette. Ultime effort.

Puis elle se réfugia sous la couverture. Quelque chose cognait dans sa tête, un maillet qui cherchait à lui fêler le crâne. Elle se replia sur elle-même et demeura immobile. La souffrance dans la peau, la peur attelée au ventre. Surtout, ne rien dire. Si je parle, elle recommencera. Si je parle, Daniel m’enverra à l’hosto. Et je ne pourrai pas me rendre au parloir. La Marquise ne doit pas savoir que j’ai un parloir la semaine prochaine ! Elle m’empêcherait d’y aller…

Ses claquements de dents rythmaient le purgatoire. Son oreiller fut rapidement saturé de larmes. Chaque pas dans le couloir la glaçait d’effroi. Ça lui rappelait le cachot, en centrale. Envie de mourir. D’une délivrance certaine. Mais elle songea à sa liberté prochaine. S’accrocha à ce qui restait de vie en elle…

Puis elle sombra à nouveau, tête la première dans une divagation comateuse, bien pire que la réalité. Des bêtes lui soufflaient leur haleine fétide au visage. Des mains armées l’éventraient. Des ombres serraient son cou jusqu’à l’étouffer. Écrasaient ses membres jusqu’à les briser. Elles furent nombreuses à entendre ses hurlements terrifiés, cette nuit-là.

Une surveillante dormit peu, cette nuit-là. Elle passa beaucoup de temps à regarder par la trappe de la 119. À écouter sa proie agoniser dans l’obscurité. Avec des frissons de plaisir jusque dans la tête.

Jeudi 23 juin — Cellule 119 — Lever du jour

Des heures à délirer, à cauchemarder. Les mains crispées sur la couverture, le front brûlant, les pieds glacés.

Marianne reprit conscience. Il faisait jour, elle avait donc survécu à cette nuit d’horreur.

Elle avait soif, elle repoussa les draps. Eut l’impression de tomber dans une mare gelée. Elle commença par s’asseoir. Un bal dément, la table qui entamait une farandole avec les chaises. Elle trouva appui contre le mur, arriva ainsi jusqu’au lavabo. Se pencha pour étancher sa soif au robinet, passer de l’eau fraîche sur son visage pour y éteindre le feu. Il fallait aussi aller aux toilettes. Elle enleva les mouchoirs qui protégeaient la plaie. Se mordit la main pour étouffer ses plaintes au moment où sa vessie se soulagea. Il fallait encore se laver, éviter l’infection à tout prix. Celle qui pourrait la tuer. Le sang recommença à couler, le dernier paquet de mouchoirs y passa.

Puis elle récupéra son deuxième jean dans le casier, le seul qui lui restait désormais. Elle devait s’habiller, paraître normale aux yeux de tous. Bien sûr, elle éviterait les promenades.

Elle enfila le pantalon, un tee-shirt blanc, une chemise en jean. Se coiffa, tant bien que mal. Puis planqua les débris du lecteur et du réveil sous son lit. Elle ouvrit les paquets de cigarettes pour en trouver une encore consommable. Elle en sauva cinq du naufrage, les mit de côté. La cartouche disparut aussi sous le sommier.

Elle s’assit à table, s’accorda une Camel. Contrôler les tremblements, ne faire aucune grimace de douleur. Éviter de marcher devant les matonnes ou le chef. Ne pas gémir, ne rien montrer. Ne pas risquer une semaine d’hôpital.

Je dois être au rendez-vous, mercredi prochain. Rien d’autre ne compte.

La fièvre chauffait son crâne, frigorifiait son corps. Une flamme lui brûlait l’entrejambe. La faim lui serrait le ventre, lui filait le vertige. L’anémie la rendait aussi faible qu’un agneau de lait. L’impression d’être passée sous un rouleau compresseur. D’ailleurs, c’était presque ça. Passée à tabac.

Elle noua un bandana autour de son cou pour cacher une trace bleue, baissa ses manches pour dissimuler les cercles noirs sur ses poignets. Mais il restait un hématome sur sa pommette. Celui-là resterait visible, comme la partie immergée de l’iceberg. Elle lui trouverait bien une explication.

Elle se rallongea pour attendre l’heure du petit-déjeuner. Tenta de ne pas sombrer à nouveau.

À sept heures dix, Justine lui lança un chaleureux bonjour.

— Salut, répondit Marianne en se redressant.

La Mama déposa le plateau sur la table, adressa un clin d’œil à Marianne qui répondit par un merci. Justine s’attarda. Marianne, toujours assise sur le rebord du lit, pria pour qu’elle s’en aille.

— T’es déjà habillée ? s’étonna la surveillante.

— Ouais, j’me suis réveillée de bonne heure…

— Ah… Tu viens t’asseoir ?

Justine s’était attablée. Marianne se leva, réprimant un gémissement de douleur. Elle s’installa face à son amie, tourna la cuiller dans sa chicorée. Puis tartina le pain et l’engloutit en deux bouchées.

— Eh ben ! T’avais faim ! Je te trouve très pâle, ce matin… Tu te sens bien ?

— Oui… J’ai mes règles, c’est pour ça…

La gardienne la dévisagea alors avec attention. Malgré le contre-jour, elle avait enfin remarqué la contusion.

— C’est quoi ce bleu ?

— Je me suis cassé la gueule hier… J’ai glissé et je me suis viandée sur le lavabo.

— Merde… T’as une clope pour moi ?

Marianne lui montra les quatre cigarettes alignées sur la table.

— C’est tout ce qu’il te reste ? La cartouche était à moitié pleine, avant-hier…

— Non, elles sont dans mon casier… Vas-y, sers-toi…

Marianne avala son bol d’eau chaude colorée. Elle avait encore si faim qu’elle aurait bouffé n’importe quoi. Elle prit une cigarette à son tour. Comme toujours après le faux café. Paraître naturelle. Elle tendit le bras pour attraper le briquet sans remarquer que la manche de sa chemise était remontée. Justine bloqua sur la trace noirâtre qui tatouait un étrange bracelet sur sa peau blanche.

— Marianne ? C’est quoi, ça ?

Marianne redescendit sa manche en vitesse.

— Rien…

Justine soupira.

— T’es pas très bavarde, ce matin.

— J’ai mal dormi, c’est tout…

La surveillante écrasa son mégot dans la coupelle en aluminium. Marianne espéra retrouver rapidement la solitude. Justine se leva, s’étira. C’est alors que son regard tomba sur une tache rouge, au pied de la table. Elle se pencha, fronça les sourcils.

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