Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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— Tu nous caches le soleil ! grogna Marianne.

— T’aurais pas une cigarette pour moi ?

Marianne la fustigea du regard. Y fume, le Zombie ?

— Tu rêves ! Si tu veux une clope, t’as qu’à te la payer !

Emmanuelle l’implora avec ses yeux de chien battu mais elle tourna la tête de l’autre côté. Alors VM roula une cigarette, l’alluma et la tendit à Emmanuelle.

— Merci ! Je m’appelle Emmanuelle Aubergé…

— Moi, c’est VM.

— Merci encore.

— De rien. Fais attention à toi, Emmanuelle.

Le Fantôme s’éloigna. Marianne eut un soupir d’agacement.

— Pourquoi tu lui as filé une clope ?

— Tu connais pas la tradition, Marianne ? s’étonna VM avec un drôle de sourire. La cigarette du condamné…

Les détenues montaient l’immense escalier en ferraille. Justine ouvrait le cortège, Daniel jouait le serre-file. Marianne et VM cheminaient côte à côte, au milieu du bruit assourdissant des centaines de pieds heurtant le métal. Emmanuelle montait, trois mètres devant elles. Déjà cernée sans le savoir par ses futures tortionnaires. Le spectacle n’allait pas tarder à débuter, certaines se bousculaient pour être aux premières loges.

Giovanna passa à l’attaque. Arrivant derrière Emmanuelle, elle lui enfila un sac en plastique noir sur la tête, l’empoigna par la nuque avant de la projeter en avant. Un cercle compact se referma aussitôt comme une chape de plomb. La Hyène s’en donna à cœur joie. Elle distribuait les coups de pied dans le ventre et les côtes de sa victime pendant qu’une complice maintenait son visage écrasé contre la marche. Coups de talon dans la colonne vertébrale. Dans les jambes, entre les jambes. Une bousculade, quelques cris. Quelques clameurs. Giovanna prit le crâne d’Emmanuelle à pleines mains et lui tapa violemment le visage contre l’acier à trois reprises avant de lâcher enfin sa proie.

Les hyènes reprirent leur place dans le cortège. Tout était allé si vite. À peine plus d’une minute. Daniel, comprenant qu’un drame se déroulait en haut de l’escalier, jouait des coudes pour fendre la foule, grimpait les marches trois par trois. Trop tard.

— Merde ! s’écria-t-il en se penchant sur Emmanuelle.

Il retourna le corps, enleva avec précaution le sac, découvrant une bouillie rougeâtre avec, au milieu, deux yeux dans lesquels s’étaient imprimées la douleur brutale, l’incompréhension et la terreur. Peut-être à jamais. Elle ne criait pas, ne gémissait pas. Gisait juste dans son sang, les bras en croix. Dans un silence de mort.

Monique, au bord de l’asphyxie, apparut soudain sur les lieux.

— Faites rentrer les filles ! ordonna Daniel d’une voix cassante.

Justine, qui avait fait demi-tour, aida sa collègue à ramener tout le monde en cellule tandis que le chef appelait l’infirmerie pour obtenir brancard et médecin.

Marianne, de retour en 119, alluma une cigarette. Elle souriait, savourant ce moment intense. Si bon d’être à nouveau seule…

*

Cellule 119 — 15 h 00

Réveillée par son instinct. Marianne se retourna vivement, tomba face à face avec Daniel, assis près de la table. Qui la couvait de ses yeux d’azur.

Un azur un peu gris, pour l’heure.

— Je t’ai fait peur ? Tu dormais si bien que je n’ai pas voulu te réveiller…

— T’es là depuis longtemps ?

— Une bonne dizaine de minutes.

— Qu’est-ce que tu fous ici ?

Il se posta sous la fenêtre toujours ouverte.

— Je suis venu t’apporter des nouvelles de madame Aubergé…

— Ça m’intéresse pas ! grommela Marianne en se rallongeant.

Il l’empoigna soudain par le bras et la débarqua du lit sans ménagement. Elle poussa un petit cri de douleur tandis qu’il la forçait à s’asseoir sur une chaise. Il resta debout, juste derrière elle.

— Qui ? questionna-t-il sèchement.

Marianne se mit à rire.

— T’es venu jusque-là pour ça ? Tu t’es trompé de porte, mon gros !

Il verrouilla sa poigne sur ses épaules, se pencha et lui parla doucement à l’oreille.

— Ne m’appelle pas comme ça.

— OK, mon gros !

Il serra davantage.

— Aïe ! Tu me fais mal ! Arrête !

— Arrête, qui ?

— Chef…

Il desserra son étreinte mais garda les mains posées sur elle.

— Qui a fait ça, Marianne ?

— J’en sais rien !

— T’étais à trois mètres quand ça s’est passé… Tu as forcément vu qui s’en est pris à madame Aubergé.

Il vint s’asseoir en face, piqua une autre Camel. Marianne montra les crocs.

— Eh ! C’est mes clopes !

— Ferme-la ! Si tu ne m’aides pas, je vais finir par croire que c’est toi qui as massacré cette pauvre femme…

Elle écarquilla les yeux.

— Ça va pas ou quoi ! Tu sais très bien que ce n’est pas moi !

— Oui, je le sais. C’est pas ton genre. Mais tu as un mobile parfait puisque tu t’en es déjà prise à elle et que tu refusais de partager ta cellule avec elle… Le Conseil de discipline n’aura aucun mal à penser que tu es coupable, asséna-t-il froidement. Surtout que certaines détenues t’accusent…

— Hein ?! Mais je rêve !

— Eh non, ma belle, tu ne rêves pas ! J’ai déjà recueilli trois dépositions contre toi. Je suis certain que tu n’y es pour rien, Marianne. Mais si tu ne m’aides pas…

— Salopes ! C’est vraiment dégueulasse !

— Tu risques quarante-cinq jours de cachot et de passer devant le juge. Un truc comme ça, ça te vaudra bien un an de plus. Vu l’état de madame Aubergé… Tu sais qui a fait ça et moi aussi. Mais j’ai besoin d’un témoignage.

Elle se leva, tourna en rond. Les poings serrés au fond de ses poches.

— Pourquoi moi ? Hein ? On était nombreuses dans le coin !

— Les autres ont trop peur de Giovanna. Toi, non.

Elle ricana avec amertume.

— C’est ça ! Moi, c’est pas grave si je me fais planter dans la douche !

— Toi, tu sais te défendre…

Elle posa ses mains à plat sur la table. L’affronta du regard.

— C’est vrai que l’autre brute ne m’impressionne pas. Mais j’suis pas une donneuse. Tu t’es trompé d’adresse, chef ! Jamais je ne témoignerai au prétoire. Tu perds ton temps.

— Alors, tu finiras dans le box des accusés. Sanchez réclame une coupable.

— Les coupables, c’est vous ! Vous saviez qu’elle serait une cible, vous n’avez rien fait pour la protéger ! Vous l’avez laissée se faire tabasser sans lever le petit doigt !

— Et toi ? Tu as levé le petit doigt peut-être ?

— C’est pas mon boulot. J’suis pas payée pour jouer les matons !

Un long silence plomba les 9 m².

— Qu’est-ce qu’elle a, Emmanuelle ? s’enquit soudain Marianne.

— On l’a transférée à l’hôpital. Fractures multiples ; nez, mâchoire inférieure, arcade sourcilière. Plusieurs côtes, aussi… Un trauma crânien. Et elle n’a presque plus de dents. Tu seras tranquille pendant un moment…

Marianne ferma les yeux.

— Si t’as les boules pour elle, pourquoi tu refuses de témoigner ?

— J’en ai rien à foutre ! mentit Marianne.

— C’est faux ! Je commence à te connaître, tu sais !

Il s’approcha. Ils étaient debout sous la fenêtre.

— Tu peux pas me faire ça, murmura Marianne. Me laisser accuser alors que je n’y suis pour rien…

— Tu te trompes. Ça me serait complètement égal.

— C’est faux ! Je commence à te connaître, moi aussi…

Il soupira, conscient de son échec. De toute façon, il était venu sans grand espoir. Juste pour pouvoir se dire qu’il avait tout tenté.

— Je ne t’aiderai pas, Daniel. Sinon ma vie sera un enfer. Elles m’enverront à l’hosto, à mon tour. Même si je sais me battre, elles finiront par m’avoir. Elles s’y mettront à quinze, s’il le faut. Une balance, c’est une cible prioritaire…

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