Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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— Surtout si c’est Marianne de Gréville qu’il faut mater ! répondit Ludo en riant.

— T’as déjà entendu parler de Marianne ?

— Oh oui ! Paraît que quand elle s’y met, faut être au moins quatre pour la dompter ! Paraît même que le dirlo vous a filé une matraque électrique juste pour elle ! C’est une catcheuse ou quoi ?

— Elle n’est pas bien grande ! répliqua Daniel en souriant. Elle paye pas de mine mais c’est une ancienne championne de karaté. Une vraie dure ! Plus dure que la plupart des gars… Même quarante jours de cachot, ça ne l’effraie pas.

— Ben dis donc… ! Elle est mignonne ?

— Pas mal…

Daniel termina de se brosser les dents puis enfila un uniforme propre. Enfin, il se sentit d’attaque pour affronter une nouvelle journée en taule. Il salua son jeune collègue, lui souhaitant en silence de changer de boulot très vite. En remontant, il croisa le premier groupe de filles qui partaient pour la douche en compagnie de Justine, déjà sur le pont.

Il lança un bonjour en direction des détenues, elles répondirent en chœur.

— Bonjour chef ! Vous venez prendre la douche avec nous ?

Il se contenta de sourire et continua son chemin. En passant devant la 119, il tourna la tête. Il lui fallait un café au plus vite. Comme pour expurger les dernières traces.

*

8 h 30 — Cellule 119

Emmanuelle s’était confinée dans la « salle de bains » grand luxe.

Marianne dégustait la furtive solitude, étendue sur son lit. Elle se sentait mieux. Plus propre. De nouveau blindée. La cellule s’ouvrit, elle eut peur.

Mais c’était seulement Justine.

— Bonjour, Marianne. Comment tu vas ?

— Bien.

— Je t’ai apporté quelques trucs, chuchota la gardienne en brandissant un sac plastique.

Marianne pétillait comme une enfant qui déballe son cadeau le soir de Noël. Un déodorant, un savon parfumé, une crème dépilatoire, un tee-shirt noir et quelques échantillons de parfum.

— Sympa ! dit-elle avec émotion.

— Je t’en prie.

Elle risquait sa place pour ça. Marianne le savait. Elle l’embrassa sur la joue, un peu brutalement. Justine eut un petit rire gêné.

— Comment vont tes douleurs ?

— Elles se portent très bien, malheureusement…

— Tu iras en promenade, tout à l’heure ?

— Oui. Je crois que oui…

Emmanuelle sortit de son trou, Marianne planqua le sac sous le sommier.

— Bonjour madame Aubergé. Comment allez-vous ?

Le Fantôme haussa les épaules et remonta sur son lit finir de cuver ses antidépresseurs.

— Marianne, tu sors un moment avec moi ? J’ai à te parler…

Intriguée, elle suivit la surveillante jusque dans le couloir.

— T’es sûre que ça va ? s’inquiéta Justine. Monique m’a raconté que tu as pleuré toute la nuit et que hier soir, tu as fait une crise…

— Je te dis que ça va, coupa Marianne d’une voix sans appel.

— Mais que s’est-il passé ?

— Rien qui vaille la peine qu’on en parle.

— Bon, comme tu voudras… Je… Et avec ta co-détenue ?

— Quoi, ma co-détenue ?

— J’espère que tu ne vas pas continuer à la martyriser…

Marianne pinça les lèvres puis baissa la tête. Cette honte, encore. Et cette phrase, qui résonnait toujours dans sa tête. Une petite ordure qui s’acharne sur une pauvre femme sans défense… Je crois qu’on appelle ça une lâche . La pire des insultes. Marianne se reconnaissait beaucoup de défauts. Mais lâche…

— Je t’ai déçue, pas vrai ? murmura-t-elle d’une voix penaude.

— Eh bien… Je ne m’attendais pas à ça de ta part, je l’avoue.

— C’est… C’est dur de me retrouver avec quelqu’un dans la cellule… C’est… Insupportable.

— Je peux comprendre ça. Mais madame Aubergé n’y est pour rien.

— Ouais…

Justine soupira.

— Je voulais te dire aussi que je me suis occupée de tes inscriptions.

— Alors ? interrogea Marianne avec espoir.

Elle avait chargé Justine de l’inscrire à plusieurs activités : karaté, musculation, peinture. Elle n’avait jamais peint mais le choix était restreint. Aquarelle ou couture. Elle préférait encore le pinceau à l’aiguille ! Elle avait également postulé pour un emploi au sein de la prison. Elle aurait enfin pu cantiner deux ou trois trucs chaque mois. Elle se voyait déjà avec un baladeur, des disques. Ou un petit réchaud électrique pour se préparer du thé. Ou même de nouvelles fringues. Peut-être même des clopes. Et de la came… Fini les passes.

— Tu es sur liste d’attente, annonça Justine.

Marianne ne cacha pas sa déception. Subitement arrachée à ses rêves.

— C’est des foutaises, tout ça ! Ils veulent pas de moi, c’est tout !

— Non, Marianne. Il n’y a pas assez de travail pour tous les détenus et peu de places dans les ateliers… Mais ton tour viendra, patience.

— T’as raison ! J’ai le temps ! J’ai tout mon temps, même !

— C’est pas ce que j’ai voulu dire… Ça me ferait plaisir de te voir bosser, tu sais. Même si c’est payé au lance-pierres, ça te ferait passer le temps. Et puis tu pourrais t’offrir un minimum de choses et même à bouffer !

— Ben je vois que j’ai le temps de mourir de faim.

— Ça viendra, crois-moi. À chaque sortie, il y a une place qui se libère…

— Ouais, j’avais oublié qu’y en a qui sortent… Merci de t’en être occupée, en tout cas.

*

10 h 30

Dans le couloir, le troupeau s’était massé pour la transhumance. Marianne quitta la cellule pour se joindre à la cohorte. Elle s’aperçut alors avec étonnement qu’Emmanuelle l’avait suivie. Animal craintif et affolé qui se colla à elle.

— Lâche-moi un peu ! grommela Marianne.

Justine et Monique ouvraient les dernières portes, les filles discutaient entre elles. Certaines à voix haute, d’autres en messe basse. Toutes heureuses de se retrouver. Le groupe patienta encore quelques minutes puis l’ordre fut donné de marcher vers la pseudo-liberté.

Un soleil franc et généreux les accueillit à la sortie ; l’essaim s’éparpilla joyeusement sur le goudron. Marianne se posa sur la dernière marche, alluma tout de suite une cigarette. Emmanuelle fit une tentative d’approche, mais sa co-détenue lui tourna le dos. Elle se résigna alors à s’aventurer en terrain inconnu. Marianne l’observa tandis qu’elle effectuait lentement son premier tour de cour, objet de toutes les attentions. Attention des gardiennes, des détenues. Objet de toutes les conversations. De tous les regards. De toutes les haines.

Tu vas déguster, Fantôme…

Daniel apparut en haut de l’escalier. Il descendit, s’installa à côté de Marianne qui tenta de fuir aussitôt. Mais il la retint fermement par le bras, la forçant à se rasseoir avec brutalité.

— Pourquoi tu te sauves ? Comment ça va ?

— À la perfection !

— Tant mieux… Madame Aubergé est sortie ?

— Elle est en face de toi… T’es miro ou quoi ?

— Je vois que t’es en pleine forme, ma belle ! dit-il en rigolant doucement. Pourtant, je crois savoir que tu n’as pas beaucoup dormi…

Il alluma une cigarette, elle écrasa la sienne. Jusqu’à l’incruster dans le sol.

— J’avais pas sommeil. Ça arrive, les insomnies !

Il avait envie de lui confier qu’il regrettait de l’avoir blessée. Qu’il avait souffert, lui aussi. Pourtant, mieux valait éviter de lui montrer. De lui avouer. Garder ce limon à l’intérieur. Il avait remporté une victoire, ne devait pas s’affaiblir en mettant à nu ses remords. Mais il devait aussi avoir le triomphe modeste.

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