Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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Drôle de l’entendre parler ainsi. Lui, le flic sadique, calculateur et menteur. Qui cachait bien son jeu.

— C’est à cause d’elle que tu dors plus ?

— Un peu, oui…

— Raconte…

— Non. C’est pas une histoire qui te remonterait le moral, je crois.

— Moi, j’aimais pas Daniel, au début. Quand je suis arrivée à S., c’est vrai qu’il a été plutôt humain. Mais il était vachement dur… Fallait pas faire un pas de travers ! Et puis… Il a vu que j’étais en manque, il a trouvé ça pour me tenir sous contrôle… La fameuse faiblesse, tu sais… Tu dois me trouver… Pitoyable , c’est ça ?

— Non. Je me demandais seulement comment… Comment tu as réussi à tomber amoureuse de lui après tout ça ?

— Pendant des mois, ça a plutôt été l’horreur. Et puis après, j’ai pris l’habitude… Parfois, je me disais que c’était moi qui détenais un pouvoir sur lui.

— C’était sans doute le cas…

— Sauf que lui était capable de se passer de moi, alors que moi, j’étais incapable de me passer de came. Quand je déconnais, il m’en privait. C’était la règle… Et puis un jour… On l’a pas fait pour la poudre ou les clopes… Après, plus rien n’a été pareil. Je suis tombée amoureuse de lui, doucement. Et lui, il est tombé amoureux de moi. C’était plus du commerce… Ça lui a coûté la vie… Il me manquera toujours.

— Je sais, Marianne.

— Mais je vais pas encore pleurer, rassure-toi !

— Je te laisse te reposer, dit-il. À demain…

Il ferma la porte derrière lui.

À clef.

Vendredi 22 juillet — 13 h 55

Un peu en avance sur l’horaire, Franck se posa sur un banc, à l’ombre d’un micocoulier. Il suivit des yeux une jeune femme qui tenait son enfant par la main. Un petit garçon, un peu rêveur.

Il consulta à nouveau sa montre. Nerveux. Pression artérielle trop élevée. Pourtant, il n’y avait pas de quoi. Il espérait simplement qu’Hermann avait bien changé la destination de Marianne.

La silhouette du conseiller se dessina enfin à l’autre bout du square. Franck se leva pour l’accueillir, forçant un léger sourire sur ses lèvres.

Malgré les nuits de rancœur. Malgré quelque chose qui ressemblait à du dégoût. Voire même à de la haine.

— Bonjour, Franck. Comment allez-vous ?

— Bien, je vous remercie, monsieur.

Le même ton que d’habitude. Respectueux, poli, courtois. La même poignée de main, franche et ferme. Sauf qu’il était discrètement en train de frotter sa paume droite contre son pantalon. Le conseiller se remit à marcher tout de suite. Il ne supportait pas l’immobilisme. Toujours en mouvement. Sauf que là, il ne parlait pas. Comme s’il avait quelque chose en travers de la gorge.

Alors Franck prit l’initiative du dialogue.

— Je suis désolé de vous avoir demandé de changer la destination du billet, mais Marianne refusait de se rendre en Amérique du Sud. Ça vous a peut-être posé problème, mais…

— Aucun problème, Franck.

Le commissaire se sentit soulagé.

— Ça ne m’a posé aucun problème, répéta Hermann. Parce que Marianne de Gréville n’ira nulle part.

Franck se pétrifia. Son interlocuteur dut faire marche arrière pour revenir à sa hauteur.

— Monsieur le ministre a donné des instructions très précises à ce sujet.

— Je ne comprends pas, monsieur. Que voulez-vous dire ?

— Écoutez, Franck… Le ministre a changé d’avis. Il… Il refuse de prendre le moindre risque. Il ne peut se résoudre à relâcher un monstre pareil dans la nature.

Franck le fixa avec une froideur terrifiante. Il réalisa qu’il s’y attendait, inconsciemment.

— Il veut que vous éliminiez la fille.

— Elle s’appelle Marianne, monsieur.

Hermann dévia son regard, histoire d’échapper quelques instants à l’emprise des yeux verts.

— Je suppose que vous souhaitez qu’elle soit abattue au grand jour ? ajouta soudain le commissaire.

Le conseiller tourna à nouveau la tête vers lui. Agréablement surpris.

— Tout à fait ! Cette fille est un danger, la société est en droit d’attendre à ce que la police l’en protège… Vous l’emmènerez donc à la gare et là, vous ferez votre boulot de flic.

— Et je deviendrai un héros ! poursuivit Franck avec un sourire féroce. Quant à monsieur le ministre, il fera un bond prodigieux dans les sondages !

Hermann sourit à son tour. Un peu dépassé par le cynisme de Franck. Surpassé, plutôt. Comme le maître par l’élève…

— Je vois que vous comprenez vite, Franck ! Vous auriez fait un excellent politicien ! Figurez-vous qu’à un moment, j’ai eu peur que vous…

— Non, monsieur. Je n’aurais pas été un bon politicien … Parce que je n’ai qu’une parole. Contrairement à vous.

Hermann encaissa l’insulte sans sourciller. Elle venait de glisser sur lui comme la goutte d’eau file sur le plastique sans jamais le pénétrer.

— Je ne la tuerai pas, monsieur.

— Vous le devez, Franck… ! Il faut nous comprendre… Cette fille représente une menace pour Dumaine comme pour la population. On ne peut pas la remettre en liberté. Ce serait… criminel.

Criminel . Justement le mot qui venait à l’esprit de Franck. Il sortit son épée du fourreau. Prêt à se battre.

— Elle a frôlé la mort pour récupérer ces films. Elle a pris deux balles dans la peau, a passé vingt-quatre heures dans le coma. Mes hommes et moi avons tout fait pour la sauver… Ce n’est pas pour la tuer ! Elle a accompli sa part du contrat. Elle a désormais le droit à sa récompense.

— Je comprends vos sentiments, Franck… Mais j’ai beau eu m’efforcer de convaincre le ministre, il n’en a pas démordu. Et je crois sincèrement qu’il a raison.

— Je ne la tuerai pas, monsieur. N’insistez pas.

Le conseiller soupira. Croisa les mains dans le dos.

— Vous n’avez pas le choix, Franck. Dans cette histoire, vous êtes mouillé jusqu’au cou, vous comprenez… Vous ne pouvez pas vous opposer à Dumaine. Tout ça pour cette fille… Ce n’est qu’une meurtrière. Une folle.

— C’est une jeune femme de vingt et un ans. Qui a risqué sa vie pour sauver celle du ministre. Qui a montré un courage hors du commun.

— Franck, soyez raisonnable, je vous en prie ! Jusqu’à présent, vous avez été parfait. Ne gâchez pas tout pour elle… Vous vous êtes attaché à elle, c’est ça ?

— Je ne m’attache à personne, monsieur. Mais je n’ai qu’une parole et je croyais que c’était aussi valable pour vous. Visiblement, je me suis trompé.

Hermann accusa le coup. Nouvelle insulte. Mais ce n’était pas ça qui le contrariait. C’était ce refus obstiné. Cette perte de temps et d’énergie.

— Cette fille doit mourir, Franck. Le ministre vous l’ordonne. Vous m’entendez ?

— Je vous entends. Mais je refuse de commettre ce crime.

Hermann eut un léger sursaut. Le mot crime, sans doute. Il fit quelques pas, traçant un cercle imaginaire autour de son nouvel ennemi.

— Franck… Réfléchissez, s’il vous plaît. Vous ne pouvez plus reculer. Si vous laissez partir cette fille, vous commettrez une lourde erreur, croyez-moi…

— Vous me menacez ?

— Non… J’essaie simplement de vous faire revenir à la raison.

Il s’arrêta de marcher, se planta à nouveau face au commissaire.

— Oubliez vos scrupules à la con !

Il commençait à faiblir. À employer des mots inhabituels. À perdre un peu ses moyens.

— Mes scrupules ? Vous connaissez donc le sens de ce mot, monsieur ? Je pense pourtant que les scrupules ne doivent pas beaucoup vous embarrasser…

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