Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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— Pourquoi, à ton avis ?

— Parce qu’elle est pourrie jusqu’à la moelle. Qu’elle était amoureuse de lui, et qu’il me préférait à elle… La jalousie, quoi.

Elle ne put réprimer une larme qu’elle essuya bien vite avec sa jolie serviette en coton. Franck lui posa discrètement une main sur la jambe.

— Essaie d’oublier tout ça…

— Oublier ? Ça risque pas !… Et vous ? Vous faites quoi à part sortir de taule les criminels ?

Franck sembla soudain embarrassé.

— Disons que nous sommes chargés de missions un peu particulières…

— Ça, j’avais saisi, monsieur le commissaire ! C’est quoi, votre truc ? DST ? RG ?

— On peut pas te répondre, princesse !

— Tant pis ! Alors, vous m’autorisez à liquider la Marquise ? Ça ne prendra que quelques minutes…

Philippe manqua encore d’avaler de travers.

— Arrête, pria Franck. On ne peut pas faire un truc pareil !

— Vous avez tous les droits, non ? Alors pensez à toutes ces pauvres filles qu’elle torture en prison. Cette femme, c’est un monstre. Y a même pas de mots pour la décrire… Elle et Portier…

— Portier ?

— Un des gradés du quartier des mecs. C’est lui et ses copains qui m’ont envoyée à l’hosto le soir où j’ai tué Monique. Si je l’avais en face de moi…

— Impossible ! répéta le commissaire. Mais peut-être qu’un détenu finira par leur régler leur compte…

— Il n’y a qu’une fille comme moi pour faire la peau à un maton. La plupart ont trop la trouille de ce qui les attend après. Des jours et des jours de torture, ça dissuade la plupart…

— Mais pas toi, c’est ça ?

— Je sais pas. J’y pensais pas. Je dois être timbrée…

Nœud pap’ ramena son joli sourire. Débarrassa les assiettes. Marianne se tourna un peu vivement sur la droite pour admirer le plan d’eau. Elle poussa un gémissement, pressa sa main sur sa blessure.

— Fais attention, tout de même, conseilla Franck. Faudrait pas faire sauter les points.

— Comment vous avez fait pour le toubib ?

— Quel toubib ? s’étonna Laurent en allumant une cigarette.

— Celui qui m’a soignée, évidemment ! Ça s’est pas recousu tout seul !

À leur tour de raconter. Comment Franck s’était transformé en chirurgien, Laurent en infirmier et Philippe en secouriste. Elle semblait épatée.

— Tu ne te souviens de rien ? demanda Franck.

— Un peu. Mais je devais être dans un sale état parce que c’est très flou… Je me rappelle du plafond de la cuisine, du capitaine qui me parlait. De la douleur. Et puis après, plus rien. Si j’ai bien compris, vous m’avez sauvé la vie. Et moi, j’ai oublié de vous remercier…

— C’est de notre faute si tu t’es fait tirer dessus, répondit Franck. Normal qu’on ait tout fait pour te soigner, non ?

— Vous auriez pu me laisser crever, la mission était finie.

— On aurait pu, oui. Mais on n’en avait pas envie.

— Ouais ! Tu nous aurais manqué ! ajouta Laurent. On se serait vachement ennuyés sans toi !

— Eh bien… Faudra que je pense à vous dire merci, alors…

— C’est ça, princesse. Faudra que tu y penses !

— Vous êtes quand même de drôles de types… Et au fait, comment va la Fouine ?

— La fouine ? répéta Philippe. Quelle fouine ?

— Comment il s’appelait déjà… Didier !

Ils explosèrent de rire.

— Il règle la circulation à un carrefour de P. !

— Houa ! T’es dur, toi !

— Non, je plaisante. Mais ce qui est sûr, c’est qu’il a quitté mon équipe.

— C’est ma faute, tout ça. Pauvre gars ! Dire qu’il pourrait se la couler douce au bord d’un joli plan d’eau ! La vie est cruelle…

*

Marianne s’écroula sur une chaise. Un peu éméchée. Ivre de sensations anciennes, oubliées. Elle était épuisée mais souriait. Laurent apporta des bières et un coca pour elle. Après le resto, ils l’avaient emmenée se balader. Des heures et des heures de liberté, l’émerveillement à chaque pas, du bonheur plein les yeux. Ils l’avaient même conduite sur le quai d’une gare minuscule. Une heure à regarder passer les trains, sur un banc, en plein soleil. Ces trains qu’elle avait écoutés si souvent. Les voir passer, s’arrêter. C’était si intense.

Une journée inoubliable. Où elle avait fait ce dont elle avait envie.

Tout ce qu’elle aurait aimé faire avec Daniel.

— Ça va ? s’inquiéta Franck. T’es fatiguée ?

— Un peu… Mais ça va.

Son sourire sombra doucement.

— Qu’est-ce qu’il y a ? Pourquoi tu pleures ?

Elle enfouit son visage dans ses mains, s’appuya sur la table. Il passa un bras autour de son épaule.

— Marianne… Qu’est-ce que tu as ?

— Rien… Rien ne t’en fais pas. C’est juste que… Ça va passer.

Elle releva la tête, essuya ses larmes. Les considéra avec une mine un peu coupable.

— C’est juste l’émotion, c’est rien. Ça faisait si longtemps que… Si longtemps qu’on ne m’avait pas offert un cadeau comme celui-là…

Franck lui rendit son sourire ému. Caressa sa joue.

— Ce n’est que le début, Marianne. Dans quelques jours, tu pourras faire tout ce que tu veux…

Elle avait dîné avec eux. N’avait pas pu avaler grand-chose. Nourrie grassement par une multitude d’images, de sons, de couleurs, d’odeurs. Rassasiée pour un temps. Dans sa chambre, elle fumait sa cigarette devant la fenêtre. En tête-à-tête avec les étoiles. Elle n’allait pas très bien, finalement. Il y avait cette peur, étrange.

Peur de la liberté qui l’attendait. Depuis le temps qu’elle était enfermée, enchaînée, entravée… Ces espaces infinis lui semblaient hostiles. Comment affronter cela seule ? Elle imaginait les détenus quittant la prison après vingt ans de réclusion. Comment pouvaient-ils donc se réinsérer ? Elle, n’y avait passé que quatre ans et s’en sentait incapable. Comment parler aux gens ? D’autre chose que de la taule. Comment prendre seule les décisions ? Même les plus simples. Comment gérer sa vie ? Quand plus personne n’est là pour décider à sa place.

Et puis, il y avait le manque. De lui. Toujours là, intact, gravé dans ses chairs. Comment vivre sans son amour, son sourire, son regard ? Sans ses mains ? Ses mains qui lui manquaient tant.

Comment affronter tout cela demain et les jours suivants ?

Elle entendit la porte. N’eut pas besoin de se retourner, c’était Franck. Elle aurait reconnu son pas entre mille. Comme son parfum, d’ailleurs. Il posa une main sur son épaule.

— Merci pour cette journée, murmura-t-elle.

— Ça fait dix fois que tu me remercies ! On pourra sortir demain, si tu veux. Si tu n’es pas trop fatiguée, bien sûr… Il te manque ?

Elle ferma les yeux. Il évitait pourtant d’en parler, habituellement. Mais peut-être avait-il deviné qu’elle avait besoin de se confier.

— Oui.

— Je connais…

— Tu as perdu quelqu’un, toi aussi ?

— Oui.

— Tu… Tu as souffert longtemps ?

— Je souffre encore… Mais c’est beaucoup plus supportable, avec les années.

Les années . Des années entières à souffrir ainsi ? songea Marianne avec effroi.

— Tu iras mieux, bientôt, assura-t-il.

— Peut-être que non… J’avais jamais aimé personne comme ça…

— Chaque amour est différent. Tu n’aimeras plus jamais personne comme ça. Mais autrement, différemment. L’amour est fonction de soi et de la personne qu’on aime… Il peut être passionnel, égoïste, fidèle, rassurant… Ou même effrayant ! Tu aimeras à nouveau, pas de la même manière. Mais ce sera tout aussi fort.

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