Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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Elle prit la peine de se laver les dents, ce qui étonna le flic. Elle n’avait jamais supporté de vomir. Un truc dégoûtant que la menthe du dentifrice permettait d’oublier un peu. Elle retourna dans la chambre et s’activa pour donner la pitance à son corps affamé. Gestes précis, rapides. Elle ne tremblait plus. Seules ses jambes trahissaient le manque. Assis au pied du lit, il la regardait un peu hébété.

— Vous êtes obligé de me mater comme ça ? rugit-elle.

— Tu es détachée, je ne te laisserai pas seule…

Elle leva les yeux au ciel. L’injection dura longtemps. Elle termina allongée sur le dos, paupières closes.

Il s’approcha, un peu inquiet. Desserra le garrot. Enleva l’aiguille plantée dans son bras.

— Vous voulez bien éteindre la lumière ?

Il sursauta en entendant sa voix, pourtant très douce. Il avait cru qu’elle était déjà loin… Il exauça son vœu, mais alluma la lampe de bureau. Il craignait ses réactions, préférait rester. Mais pas dans le noir. Souvenir sans doute du tabouret en pleine tête.

La fenêtre était ouverte, un vent frais balayait la pièce. Les bras en croix, elle souriait. Incroyable que ce poison puisse transformer son visage à ce point.

— Il arrive, vous entendez ?

— Non, je n’entends rien… Qui arrive ?

Quelques secondes plus tard, un train brisa le silence. Cette merde aiguisait même les sens !

— Bientôt, je serai dedans…

— Oui, Marianne. Bientôt…

Elle resta longtemps silencieuse. Il brûlait de savoir ce qui lui passait par la tête.

— À quoi tu penses ?

— Vous saurez rien, monsieur le commissaire ! C’est personnel… Z’avez qu’à lire dans mes pensées !

Elle était hilare, il subit la contagion, rigola à son tour.

— Je ne suis pas doué pour ça ! Donne-moi un indice…

— Moi, je lis dans vos pensées, monsieur le policier… C’est pas joli-joli !

Elle tourna la tête, planta son regard au fond du sien. Continua à rigoler sans retenue.

— Vous pensez à quelqu’un qui vous manque. J’sais pas qui mais… C’est à cause de ça que vous dormez presque jamais. Un truc qui vous culpabilise… Quelqu’un que vous avez abandonné…

Il avait cessé de rire.

— N’importe quoi !

— Si c’était n’importe quoi, tu ferais pas cette gueule d’enterrement !

Elle se remit à rigoler.

— Je te fais peur parce que je vois des choses en toi, pas vrai ?… Tu dors jamais… Tu devrais essayer de laisser la lumière quand tu te mets au pieu, ça marcherait mieux. Mais tu ne veux pas admettre que tu as peur du noir…

Il se força à sourire.

— Tu délires, Marianne !

— Oh non ! Mais je vais pas t’embêter avec ça ! Si tu veux continuer tes insomnies, c’est ton problème ! Moi, je m’en fiche… J’m’en fous, tu peux pas savoir !

Il fit face à la fenêtre, essaya de calmer les battements un peu rapides de son cœur.

— Tu pensais à autre chose, aussi… En fait, tu te demandais si tu allais franchir le pas…

Elle éclata à nouveau de rire. Il cessa enfin de lui tourner le dos.

— Tu es vraiment une drôle de fille…

— Drôle, oui ! Y a que ceux que j’ai tués qui refusent de le reconnaître ! Ceux-là, ils m’en veulent… à mort !

Elle s’étouffait de rire, convulsée sur le matelas. Franck se laissa à nouveau atteindre.

— Putain ! C’est de la bonne ! ajouta-t-elle.

— Je vois ! Elle te fait de l’effet, en tout cas…

— C’est à cause de vous ! J’aime pas qu’on m’observe quand je suis comme ça… Si on me regarde, je dis n’importe quoi !

Il revint près d’elle.

— Vous pouvez partir, vous savez… Je m’enfuirai pas.

— Non, puisque je vais te passer les menottes !

— Non ! supplia-t-elle. J’en ai marre ! Pas les menottes, commissaire !

Elle avait joint ses mains comme pour une prière. Il sourit face à sa moue de petite fille sage.

— Alors, je reste encore un peu… Le temps que tu t’endormes.

— C’est pas pour tout de suite ! J’ai une pêche d’enfer ! J’ai soif, commissaire… Le suspect a-t-il droit à une bière ?

— Depuis quand tu aimes la bière ?

— J’ai envie d’alcool ! S’il vous plaît !

— Non.

Elle se leva, tomba directement sur le sol. Sans amorti. Elle recommença à s’esclaffer tandis qu’il essayait de la relever.

— Tu comptes aller où comme ça ?

— Chercher une bière dans la cuisine…

— Tu es têtue ! Tu restes ici.

— Attention ! Je pourrais vous frapper, commissaire… Ou vous faire autre chose !

Elle riait de plus belle mais il attrapa quand même ses poignets pour parer une éventuelle attaque. Elle se colla à lui. Sentit rapidement l’effet foudroyant que ça lui causait, lui adressa un sourire démoniaque.

— Ça va pas, commissaire ? Vous avez une crampe ?!

Le regard de Franck glissa lentement vers la prédation. Marianne s’amusait comme jamais. Il la laissa s’aventurer dans le couloir. Lui donnant son accord implicite pour quitter la cellule. Pour s’éloigner de ses hommes endormis. Les seuls qui auraient encore pu la sauver. Elle se débrouilla pour descendre l’escalier, rata seulement l’avant-dernière marche. Il la saisit au vol par la taille.

— Heureusement que vous êtes là ! gloussa-t-elle en se dégageant.

Elle partit direct au frigo, sortit deux canettes de bière. En lança une en direction du commissaire. Il rata la réception, elle se tordit une nouvelle fois de rire.

— Faudrait bosser les réflexes, Francky !

Marianne vida la sienne presque cul sec.

— Putain, c’est bon ! J’avais soif !

Elle fourra à nouveau son nez dans le frigo. Franck la bouscula et récupéra deux bouteilles planquées dans le bac à légumes.

— Essaye ça, c’est mieux, dit-il.

— C’est plus fort ?

— Nettement plus fort…

Il la regardait s’enivrer. Avec un sourire corrupteur. Elle le fixait aussi. Voyait le danger se profiler dans ses prunelles sauvages. Attirée, irrésistiblement. Volontaire.

Elle le laissa approcher, déboutonner sa chemise. Il essaya de se retenir. Mais elle l’encourageait. Première fois qu’il confrontait ses instincts à une fille capable de l’arrêter. De le tuer. Il l’avait plaquée contre le buffet, la couvrait de baisers, sur les épaules, le cou, le visage.

Putain, Marianne ! Fais pas ça… Elle sentait arriver les ennuis, les gros. Les remords, les regrets et tout le reste. Mais elle entendait aussi le chant ténébreux des sirènes. Aimantée par le goût du risque.

La porte n’est pas loin. Mais si je me sauve, il se vengera sur Daniel. Non. Trop risqué.

Un curieux mélange bouillonnait dans son cerveau. Peut-être qu’il va tomber amoureux de moi et qu’il ne me forcera plus à tuer ?

La semaine prochaine. J’y arriverai pas. J’y arriverai jamais !

De drôles de sensations électrifiaient son corps. Elle vacillait entre des relents de réalité et un monde fabuleux aux ombres effrayantes et aguicheuses.

Il la porta jusqu’à la table de la cuisine. Accrochée à son cou, elle se grisa de son parfum. Il avait la peau un peu cuivrée, une musculature insoupçonnée sous les chemises de grands couturiers. Sauf à se rappeler la force avec laquelle il l’avait frappée.

Non, Marianne, ne pense pas à ça. C’est vraiment pas le moment.

Si, justement, c’était le moment. Ou jamais.

Franck l’attira contre lui. La laissa se prendre dans sa toile. Lui, qui s’effaçait doucement. Sans même lutter. Bientôt, « elle » viendrait. Il ne pourrait plus la contrôler. La bête qui hibernait en lui ne tarderait plus à darder ses maléfices. Attendant juste l’instant propice pour prendre sa place dans les bras d’un autre monstre. Un choc violent qui promettait de les emmener très loin.

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