Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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Il dut se tenir à la rampe pour trouver la force de remonter à la surface. Justine avait commencé la distribution des repas. Il passa par son bureau pour téléphoner à son épouse. Pour la prévenir qu’il ne rentrerait pas, cette nuit.

Il s’offrit une cigarette, se planta devant la fenêtre ouverte, respira avec l’avidité d’un asthmatique en manque d’oxygène. Il n’arrivait pas à savoir ce qui était le plus douloureux. Le décès d’une collègue, morte à la place d’une autre. La séparation qui s’annonçait. Définitive. Plus jamais ses yeux noirs. Plus jamais sa voix, sa peau contre la sienne. Plus jamais. Oui, c’était bien cela le plus dur à supporter. Une culpabilité foudroyante oppressa sa poitrine. Il aurait aimé pleurer, il n’y arrivait pas.

Sa cigarette se consuma entre ses doigts. Il perçut à peine la brûlure. Justine entra dans le bureau, il lâcha son mégot éteint dans un soubresaut.

— Tu peux rester, cette nuit ?

— Bien sûr, Daniel.

— Je vais rester aussi… Sanchez nous envoie du renfort dès demain matin. La distribution des repas est terminée ?

— Oui.

— Va manger, maintenant. Je vais rester en attendant que tu remontes du mess.

— OK… Tu… Tu ne te sens pas bien ?

— C’est rien, mentit Daniel.

Justine avait les larmes aux yeux. Il la serra dans ses bras. Juste ce qu’il fallait pour que la carapace se déchire. Il la laissa pleurer, tenta de ne pas l’imiter. Jusqu’à ce qu’elle soit délivrée, jusqu’à la prochaine crise. Il lui passa un Kleenex.

— Excuse-moi, fit-elle en se mouchant. Pour tout à l’heure, au mitard… Je sais pas ce qui m’a pris.

— Je comprends…

— J’ai conscience que Marianne n’a pas voulu la tuer, mais…

— Non, elle n’a pas voulu… Je savais qu’un jour il y aurait un drame. J’espérais parvenir à l’éviter. Je… Je n’ai pas réussi… J’ai échoué.

— NOUS avons échoué. Tu… Tu es triste parce que tu ne vas plus la voir, n’est-ce pas ?

Il ne répondit pas. Comme s’il passait aux aveux. Son regard un peu gris, comme une mer sous la tempête, la fixait avec une culpabilité touchante.

— Elle… Elle m’a confié un truc, un matin, balbutia Justine.

— Quel truc ?

— Qu’elle était amoureuse de toi… Je sais pas si elle te l’as dit, à toi. Alors, j’ai pensé que tu… Mais… J’aurais peut-être pas dû te le dire.

Bureau des surveillantes — 20 h 15

Daniel regardait couler le café. Goutte après goutte. Assis sur une chaise, le menton posé sur le dossier. Comme si son corps s’était vidé de son sang. Goutte après goutte.

Il ne songeait qu’à elle. Un étage plus bas, dans les oubliettes. Seule, abandonnée. Terrorisée, sûrement. En proie à ses démons de tueuse. Elle avait sans doute envie de ses bras pour la protéger. Comme il avait envie de ses yeux pour le réconforter. Mais il n’avait pas la force de la rejoindre. Ni même le droit, d’ailleurs. Aller la consoler alors que trois enfants pleuraient leur mère ?

Justine le fit sursauter, une nouvelle fois. Il se redressa sur la chaise.

— J’ai fait du café.

— Merci, fit la surveillante en se posant en face de lui. Tu es descendu la voir ?

— Non ! s’empressa-t-il de répondre.

— Je ne te le reprocherai pas…

Il remplit deux tasses.

— On a un problème, annonça Justine. Au mess, il y avait les surveillants de garde qui mangeaient… Ils m’ont demandé si on avait collé Marianne au mitard.

— Et alors ? interrogea Daniel qui pressentait le pire.

— Ils veulent lui filer une correction… Je leur ai dit qu’ils ne la toucheraient pas. Ils se sont énervés, m’ont demandé pourquoi je prenais la défense d’une fille qui venait de tuer ma collègue…

— Au final ?

— Ils ne m’ont plus adressé la parole. Tu crois que… Tu crois qu’ils vont mettre leurs menaces à exécution ?

Daniel serra les dents. Ses mâchoires sculptèrent son visage tendu.

— Ils savent que je reste cette nuit ?

— Oui.

— Alors, on a peut-être une chance pour qu’ils se tiennent tranquilles… Ils sont encore en bas ?

— Ils n’avaient pas fini leur repas quand je suis partie…

— Il y avait qui ?

Justine livra la liste des six matons de garde. La mine du chef s’assombrit. Mauvaise pioche.

— Je vais aller leur parler. Descends voir Marianne, s’il te plaît. J’aimerais que tu lui apportes ses cigarettes et une couverture…

— D’accord… Je vais lui descendre un café aussi. Je pense qu’elle en a besoin.

Daniel partit en direction du mess. Il fallait désamorcer la situation au plus vite. Avant l’explosion. Avant un nouveau drame. Il pressa le pas, apprit par cœur son texte.

Lorsqu’il poussa la porte de la cafétéria, tous les visages se tournèrent vers lui.

— Salut, les gars.

Ils répondirent tous, avec plus ou moins d’entrain. Daniel serra les mains de ceux qu’il n’avait pas vus, se confectionna un plateau léger et s’installa à côté de Ludovic.

— Désolé pour Monique, commença Portier en guise de condoléances.

Portier, un des gradés du quartier hommes. Drôle de nom pour un maton ! La quarantaine, comme lui. Impressionnant, comme lui. Sauf que les deux mètres, Portier les mesurait de tour de taille.

— Ça devait arriver avec cette salope de Gréville ! continua Portier. Sanchez n’aurait jamais dû lever les mesures contre elle !

Les autres approuvèrent bruyamment.

— T’as raison, dit Daniel en essayant de manger sa salade.

— Cette chienne aurait dû rester en laisse ! enchaîna Mestre.

Mestre, un vieux de la vieille. Sorte de clone masculin de la Marquise. Petit, sec, nerveux.

— Ouais, acquiesça Daniel. Mais maintenant, le mal est fait. C’est trop tard.

— Une gardienne tuée, une autre démolie à vie… Il serait temps qu’on lui règle son compte… !

Daniel but une gorgée de vin. Il remarqua que ses collègues avaient descendu plusieurs quilles. Il fit le compte. Trois bouteilles pour six… Non, pour cinq. Ludo ne buvait pas.

— C’est pas vos affaires, répliqua-t-il.

— Quoi ? s’étrangla Mestre. Mais si, c’est nos affaires !

— Non, trancha Daniel. C’est chez moi que ça s’est passé, c’est moi qui m’en charge.

Portier le toisa de travers.

— Tu vas faire quoi ?

— Je vais lui faire passer l’envie de s’en prendre à qui que ce soit, je vous le garantis.

Ludovic le fixa avec une sorte d’écœurement.

— Ça te choque ? asséna Daniel.

— Non, murmura le jeune homme en baissant les yeux. C’est tout ce qu’elle mérite…

Le chef lisait à l’intérieur de lui à livre ouvert. Oui, il était choqué. Par la mort de Monique, par les paroles violentes de ses équipiers. Par les siennes, aussi. Mais il n’osait l’avouer, voulait rentrer dans le rang. Se faire accepter. Il avait peur, surtout. Pas de pitié, entre matons.

— On va venir te donner un coup de main ! proposa Portier.

— Non, refusa calmement le chef. Vous n’avez pas à mettre les pieds chez les filles.

— Tu veux les garder pour toi tout seul ?

Ils éclatèrent tous de rire, Daniel se força à les suivre. Il renonça à sa salade, se servit un café.

— J’ai pas besoin de vous pour m’occuper de Gréville, ajouta-t-il.

— Monique était notre collègue, à nous aussi ! rappela Mestre.

Le ton montait.

— Quand y en a pour un, y en a pour sept ! conclut Portier d’un ton effrayant.

Quartier des femmes — 21 h 15

Justine remontait du cachot lorsque Daniel regagna l’étage.

— Alors ? Comment va-t-elle ?

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