Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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Elle songea soudain au parloir du lendemain. Comme une grenade déchiquetant ses entrailles. Elle mesura tout ce qu’elle venait de détruire. Cette ultime chance qu’elle venait d’anéantir. Plus aucun espoir.

Plus rien à quoi se raccrocher. Plus aucune raison de vivre.

Juste la terreur qui galopait dans ses veines. Elle entendait déjà une armée d’ombres vengeresses marcher vers elle. Elle allait payer son crime. Le châtiment serait pire que la mort. Elle s’épuisa la voix sur les cloisons étanches du cachot. S’épuisa dans les secousses nerveuses. Le visage noyé de larmes, le corps embourbé de remords. Tout est fini.

Je suis dans ma tombe. Mais je respire encore. Pariotti respire encore.

Alors, elle appela la mort de toutes ses forces. S’écorcha les cordes vocales. Supplia la délivrance. Finit par capituler. Se brisa sur le sol humide et froid, telle une poupée de porcelaine.

*

Quartier disciplinaire — 18 h 45

Étendue par terre, mordue par le froid, tiraillée de toutes parts, Marianne souffrait en silence. Seules ses lèvres bougeaient. Prononçant des contours de mots. Sans un bruit.

Une clef dans la serrure la terrifia. Mais elle ne bougea pas. Ouvrit juste les yeux sur un mur dégoûtant. Le sas s’ouvrit.

— Voici ton repas.

Une voix familière. Douce, d’habitude. Brutale, ce soir. Marianne resta immobile. Peur d’affronter ce juge. Son amie, pourtant.

— T’es contente de toi, Marianne ?

De la haine dans cette question. Et tellement de souffrance… Marianne referma les yeux. Justine lui décocha un coup de pied sec dans le dos.

— Eh ! J’te parle ! Tu pourrais au moins me regarder !

Marianne se ressouda lentement. Puis elle fit face à sa nouvelle ennemie ou ancienne amie, à un visage ravagé par la douleur. L’incompréhension, la déception.

— Alors ? T’es contente de toi ? Tu t’es faite une matonne, aujourd’hui !… Tu réponds pas ? T’as perdu la parole ?

Marianne mit ses deux mains dans le dos et s’appuya contre le béton.

— Je te demande pardon.

— Pardon ? Mais c’est pas à moi qu’il faut demander pardon ! C’est à ses trois gosses et à son mari. À eux que tu dois demander pardon…

— Je ne voulais pas…

— Tu ne sais plus ce que tu fais, alors ! C’est pourtant bien toi qui l’as frappée et poussée dans l’escalier ! De toute façon, j’ai eu tort. Tort de te faire confiance. Tu ne sais que tuer !

Marianne ne chercha pas à nier. Elle fixait le sol, crucifiée contre la cloison. L’absence de réponse poussa Justine dans la fureur. Elle plaqua Marianne contre le mur, pressant ses mains sur sa cage thoracique.

— Tu sais rien faire d’autre que tuer, c’est ça ? hurla-t-elle.

Marianne secoua la tête, tenta de se dégager sans y mettre la moindre force. Laissant finalement Justine la clouer au pilori.

— Tu ne connais donc pas la pitié ?

Les yeux de Marianne se mirent à briller. Quelle autre défense, désormais ?

— Tu crois que tu vas m’attendrir avec tes larmes ? s’écria la surveillante. Qu’est-ce que tu lui reprochais à Monique, hein ? Tu l’as tuée pour le plaisir, c’est ça ?

— Arrête ! supplia Marianne en sanglotant. Je t’en prie…

Justine lui infligea une violente secousse, son crâne heurta le mur.

— Je devrais te tuer ! Tu mérites que ça !

Une voix s’interposa brusquement entre les deux femmes.

— Justine ! Arrête… ça suffit.

Daniel se tenait à l’entrée du cachot. La gardienne lâcha Marianne.

— Calme-toi, ordonna le chef. Ça ne sert à rien, de toute façon…

Marianne toujours debout. Figée dans l’horreur. Ses muscles tremblaient comme la surface de l’eau sous le vent.

— Raconte-nous ce qui s’est passé, Marianne, demanda Daniel.

— Pas la peine ! s’emporta Justine. On sait tous que c’est elle qui a tué Monique !

— Oui. Mais je veux entendre sa version…

Justine le défia du regard.

— Tu prends sa défense parce que tu la sautes, c’est ça ?

Daniel resta médusé quelques instants. Mais, vu la situation, ce n’était plus qu’un simple détail.

— Je ne cherche pas à prendre sa défense ! Je veux juste entendre son témoignage.

— Son témoignage ? Mais ce n’est pas elle la victime !

— Stop ! Maintenant, tu te tais et tu la laisses parler.

— Salaud ! Traître !

— Arrêtez ! implora soudain Marianne. Arrêtez de vous insulter… S’il vous plaît.

Cette voix faible leur coupa la parole. Marianne préféra s’asseoir par terre.

— Je ne voulais pas la tuer… Je… Je voulais tuer Solange. Elle est venue… Pendant que Monique fouillait les filles…

Marianne narrait le drame d’une voix sans relief. Épuisée. Tout juste audible. Elle répéta avec une précision étrange les paroles de la Marquise. Le meurtre d’Emma dans les moindres détails. Les menaces contre elle et Daniel. Justine se laissa tomber sur le banc. Le chef s’accrocha à la grille. Sa haine changeait progressivement de cible. Comme le viseur d’un fusil ajuste le tir.

— J’ai… J’ai pas pu me contrôler… J’ai voulu la buter. Et… Et quelqu’un a essayé de m’en empêcher… J’ai même pas vu qui c’était… J’ai frappé derrière moi… Et j’ai vu Monique qui tombait dans l’escalier… Et…

Marianne cessa de parler un instant. Revivant en direct l’accident. Sa faute.

— J’aurais préféré mourir à sa place…

Le désarroi avait remplacé la colère sur le visage des surveillants. Daniel était sonné. Trois traumatisés dans la même pièce.

— J’aurais pu tuer Justine ou toi… J’ai jamais voulu de mal à Monique. J’ai frappé… J’étais enragée, j’étais même plus là.

Le chef soupira.

— Trop tard, maintenant. Tu as tué, une fois de plus. Parce que tu es incapable de te contrôler. Parce que tu es malade.

Marianne reçut la flèche plein cœur. Elle croyait entendre les experts psychiatres du tribunal. Ils avaient peut-être raison, finalement.

— Qu’est-ce que vous allez faire de moi ?

— Ce n’est pas nous qui décidons, rétorqua Justine d’une voix plus maîtrisée. Mais je crois que tu connais déjà la procédure, non ?

Marianne chercha les yeux bleus. Ils partageaient la même douleur en cet instant. Oubliée, Monique. Ils allaient être séparés. Pour toujours.

— Tu seras transférée dans un autre centre, continua la gardienne. Tu passeras devant un juge d’instruction et aux assises. Tu prendras dix ou quinze ans de plus.

— Je n’ai qu’une vie… Je ne pourrai jamais exécuter toutes ces peines…

— Tu devrais manger avant que ça ne soit froid, conclut simplement Justine.

Puis elle quitta le cachot. Alla verser ses larmes plus loin. Sans trop savoir pourquoi elle pleurait. Pour qui. Pour Monique, sans doute. Pour ses enfants, sa famille, sûrement. Pour Marianne, peut-être.

Daniel était toujours là. Assis sur la paillasse, il se tenait le front entre les mains. Assommé.

— Pardonne-moi, Daniel…

Il ne répondit pas. Ne leva même pas la tête. L’écouta juste sangloter.

— Ils vont venir ?

Enfin, il la regarda.

— Les matons… Ils vont venir pour la venger, pas vrai ?

— Non. Ça ne marche pas comme ça ici.

— Tu ne pourras pas les en empêcher. Ils viendront, je le sais. Et tu le sais aussi…

— Non ! répéta le chef en haussant le ton. Je ne les laisserai pas faire.

— De toute façon, c’est pas grave… Je préfère encore qu’ils me tuent…

— Tais-toi, Marianne. Tais-toi, je t’en prie…

Il eut du mal à se remettre debout. La dévisagea encore un instant. Avant de l’abandonner à la nuit dévoreuse d’espoir. Alors qu’il fermait la porte, il entendit encore sa voix derrière la cloison. Pardonne-moi, Daniel !

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