Karine Giébel - Purgatoire des innocents

Здесь есть возможность читать онлайн «Karine Giébel - Purgatoire des innocents» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2013, ISBN: 2013, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Purgatoire des innocents: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Purgatoire des innocents»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Je m'appelle Raphaël, j'ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, nous venons de dérober trente millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts, un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois trouver une planque où il pourra reprendre des forces.
Je m'appelle Sandra. Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là… Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer. Quelque chose qui marche et qui parle à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit… « Fascinant. »
Sud-Ouest

Purgatoire des innocents — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Purgatoire des innocents», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Raphaël tourne la tête vers Patrick qui vient de se poster devant lui. Sa main armée tremble de fureur.

Alors, le braqueur élargit son sourire et se remet lentement debout tandis que Jessica et William retiennent leur souffle.

— Tu veux que je t’apprenne à être un homme, papa ? provoque encore Raphaël. Tu veux que je te montre ? Demande à Sandra, elle te dira quel homme je suis. Elle n’a pas pu oublier… Toutes ces nuits où tu n’étais pas là.

Il a juste le temps de protéger son visage avec son bras. Papa l’asperge d’acide, avec des cris qui n’ont plus rien d’humain.

Raphaël parvient à le repousser, Patrick perd l’équilibre, lâche la bouteille qui finit de se déverser sur le sol. Puis la douleur l’atteint de plein fouet et il se replie sur lui-même, avant de s’écrouler le long du mur. Complètement enragé, papa s’acharne sur lui à coups de pied.

William fait un signe à Jessica, pétrifiée au fond de la pièce. Et, malgré sa frayeur, elle se glisse discrètement jusqu’à la porte avant de s’élancer en courant dans le couloir.

Patrick s’arrête enfin de frapper pour profiter pleinement du spectacle. Raphaël, en proie au pire des calvaires. L’acide ronge sa peau, sa chair. L’impression de brûler vif sur le bûcher.

Mais la souffrance d’un homme ne suffit pas et Patrick se tourne vers William pour jouir de sa douleur, de ses larmes.

Il lui faut encore quelques secondes pour réaliser que Jessica n’est plus dans la pièce. William se jette en travers de ses jambes au moment où il se précipite vers la sortie, le faisant lourdement chuter. Le jeune homme essaie de le retenir du mieux qu’il peut, s’agrippant de sa main libre à son pantalon, à ses chevilles.

— Lâche-moi, salopard !

Papa finit par se dégager et se rue dans le couloir.

Alors William attrape la bouteille d’eau, s’approche de son frère. Il vide doucement le liquide froid sur les brûlures, essaie de le prendre dans ses bras. Mais Raphaël refuse qu’on le touche. Pris de convulsions, il tremble, pleure. Gémit, parce qu’il n’a plus la force de hurler.

— Elle s’est sauvée, Raph… Tu as réussi, mon frère.

CHAPITRE 57

La nuit est froide.

Ses poumons sont en feu.

Elle a couru à en perdre haleine, s’appuie sur un arbre pour reprendre son souffle. Un point de côté lui cisaille le ventre, elle tremble.

Au bout de trente secondes, Jessica repart. Elle ne sait pas où elle va, ne voit pas où elle met les pieds.

Ses pieds, nus et déjà profondément écorchés.

Pourtant, elle court, s’enfonçant toujours plus dans la forêt. Les larmes réchauffent son visage glacé, elle n’arrête pas de penser à Raphaël. À ce qu’il a fait pour la sauver. À sa peau brûlée, à ses cris bouleversants.

À son sacrifice.

Qui ne doit pas être vain.

Elle frôle un buisson de ronces, a l’impression que quelqu’un vient de l’agripper. Elle hurle comme une démente, se débat dans le vide.

Ses cris résonnent dans la nuit, parfaitement silencieuse.

Enfin, elle repart, déchirant au passage sa tunique en coton.

Oublier la douleur dans son ventre, l’air qui manque dans ses poumons. Trouver la sortie, revoir la lumière au bout de cet enfer.

Maman, papa, j’arrive ! J’ai réussi à m’échapper !

Courir, encore.

Et cinquante mètres plus loin, tomber. Une chute violente qui lui coupe la respiration. Pourtant, elle se relève, chancelle, se plie en deux pour vomir.

Courir, elle n’y arrive plus. Alors elle marche. Ou plutôt titube, au milieu de nulle part. Ivre de fatigue, de peur, elle zigzague entre les arbres, jusqu’à ce qu’elle s’effondre à nouveau.

Cette fois, elle ne parvient plus à se remettre debout. Ses muscles sont paralysés.

Quelques minutes. Quelques minutes pour se reposer, pour recouvrer quelques forces.

Allez, lève-toi, Jessie ! Debout, il faut trouver du secours pour sauver William et Raphaël ! C’est ta seule chance !

Allongée sur le sol humide, elle attend que son cœur se calme un peu. Il ne faudrait pas qu’il explose.

Cinq minutes plus tard, enfin, elle se remet sur ses jambes. Et, alors qu’elle n’y croyait plus, recommence à courir.

Ses yeux s’habituent à peine à l’obscurité. Au brouillard naissant qui lui tombe dessus comme une chape de plomb.

Cinquante mètres plus loin, elle distingue quelque chose entre deux arbres et ralentit d’instinct.

Une forme, immobile.

— Où cours-tu comme ça, ma colombe ?

CHAPITRE 58

Quand William voit le monstre revenir avec Jessica entre ses griffes, le désespoir s’empare de lui.

Tout ça pour rien.

— Pardon ! gémit l’adolescente.

Impossible de savoir si elle s’adresse à Patrick ou à Raphaël.

Papa est nerveux ; même s’il contrôle à nouveau la situation, elle a bien failli lui échapper pour de bon.

— Regarde ! hurle-t-il. Je l’ai rattrapée en moins de deux ! Tu as fait tout ça pour rien, pauvre con !

Raphaël continue à trembler dans les bras de son frère. A-t-il seulement entendu la voix de son tortionnaire ?

— Donnez-lui de l’eau ! s’écrie William. Ne le laissez pas comme ça !

— Tu crois que je vais lever le petit doigt pour ce fumier ? rétorque papa d’une voix à nouveau posée. Il n’a qu’à crever. Mais il va mettre du temps, tu peux me croire…

— Si tu m’aides à le soigner, je te dirai comment fourguer les bijoux ! balance soudain William.

— Tu veux subir le même traitement que ton frangin ?… Alors te fous pas de ma gueule ! menace Patrick. Tu sais que dalle !

— Bien sûr que je connais le nom de ce fourgue, qu’est-ce que tu crois ? Mais tu ne l’auras que si mon frère arrête de souffrir. Sinon, t’auras rien ! Rien du tout, tu m’entends ?

Papa plonge ses yeux dans ceux de William, qui soutient son regard.

Qui a le visage presque aussi dur que celui de son frère.

— Alors, tu veux ce fric, oui ou merde ?

— Si ton frangin coopère, je lui filerai de quoi calmer ses brûlures. Alors s’il décide de se mettre à table, fais-moi signe. Parce que toi, tu ne sais strictement rien.

Il empoigne Jessica par un bras, l’entraîne dans son sillage. La porte claque, William caresse le front, intact, de son frère.

L’acide lui a touché le bras, la main, le torse, la tempe droite… William lui a déchiré la chemise pour éviter un maximum de brûlures. Mais il n’a plus d’eau, aucun moyen de le soulager.

— Tiens bon, Raph, murmure-t-il à son oreille. Tiens bon, mon frère. On sera bientôt sortis d’ici, tu le sais. Alors, faut que tu tiennes. D’accord ?

Raphaël serre la main de son frère.

— Je sortirai jamais d’ici, Will. Je ne passerai même pas la nuit…

— Dis pas ça ! ordonne son frère en essuyant ses larmes. Dis pas ça, je t’en prie !

*

Papa pousse la porte d’un coup de pied et jette Jessica dans sa chambre.

Nouvelle chute. Encore plus brutale que les précédentes. Car cette fois, elle le sait, elle ne quittera jamais cette geôle immonde. Finira comme Aurélie, enterrée dans une sinistre forêt.

Elle se relève péniblement, recule jusqu’à son lit.

Papa a croisé les bras. Il la regarde avec tant de haine qu’elle se dit que sa dernière heure est arrivée.

— Alors comme ça, tu veux me quitter ?

— Je veux rentrer chez moi, monsieur !

— Tu n’as pas encore compris ? Chez toi, c’est ici, maintenant.

— Non !

Elle éclate en sanglots, s’assoit sur son lit défoncé.

— Et visiblement, tu as besoin que je t’explique une nouvelle fois les règles…

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Purgatoire des innocents»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Purgatoire des innocents» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Purgatoire des innocents»

Обсуждение, отзывы о книге «Purgatoire des innocents» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x