Karine Giébel - Purgatoire des innocents

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Purgatoire des innocents: краткое содержание, описание и аннотация

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Je m'appelle Raphaël, j'ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, nous venons de dérober trente millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts, un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois trouver une planque où il pourra reprendre des forces.
Je m'appelle Sandra. Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là… Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer. Quelque chose qui marche et qui parle à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit… « Fascinant. »
Sud-Ouest

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Il est encore tôt, mais elle ne doit pas rater l’homme qu’elle est venue rencontrer. Même s’il n’est sans doute pas du style à aller sagement au bureau tous les matins, mieux vaut se montrer prudente.

Elle risque de le tirer du lit, mais tant pis.

Elle jette son sac dans le coffre du Nissan, s’aperçoit alors que le pneu arrière droit est totalement à plat.

— Et merde ! C’est pas vrai…

Elle a dû crever pendant le trajet de la veille et le pneu se sera dégonflé pendant la nuit.

La poisse.

Elle consulte sa montre, cherchant la meilleure solution.

Finalement, elle retourne à la réception. Puisque ce type semble sensible à ses charmes, autant en profiter.

— Excusez-moi, monsieur…

— Madame ?

— J’ai un pneu crevé sur ma voiture.

— C’est embêtant ça !

— D’autant que je suis déjà très en retard. Vous pourriez m’aider à le changer ? espère-t-elle.

Il la toise un peu de travers. Pas de doute : son charme n’y suffira pas. Alors Sandra sort un billet de cinquante euros de l’enveloppe remise par papa et le pose devant l’employé.

— Le même lorsque la roue sera changée.

La mine du type se radoucit instantanément.

— Je ne peux pas vous aider dans l’immédiat, je dois rester à l’accueil jusqu’à ce que mon remplaçant arrive… Dans une demi-heure, ça vous irait ?

— Bon, je vais aller à pied à mon rendez-vous et je reviens dans à peu près une heure, dit Sandra en lui confiant la clef du Nissan. Merci.

Grâce à son repérage de la veille, elle sait qu’elle est environ à un quart d’heure de marche de la villa de Lefèbvre. Elle se met donc immédiatement en route, poussée par un mistral réfrigérant.

Vingt minutes plus tard, le grand portail blanc se dresse à nouveau devant elle. Elle sonne, patiente en dansant d’un pied sur l’autre. La température est vraiment basse, ce matin. Mais le ciel est d’un bleu étonnant.

Presque malgré elle, ça lui rappelle les yeux de Raphaël.

De toute façon, elle ne cesse de penser à lui. Une véritable malédiction.

Elle appuie une seconde fois et un homme lui répond enfin.

— Oui ?

Il n’a pas l’air content d’être dérangé, Sandra l’entend dans sa voix.

— Bonjour, je suis Mme Thuillier, je viens de la part de Raphaël.

— Hein ?

— Je viens de la part de Raphaël ! répète Sandra en haussant la voix. Mon mari vous a prévenu…

Après un court silence, l’homme répond enfin :

— Attendez, j’arrive.

Même si l’accueil n’est pas des plus cordiaux, Sandra est soulagée. Elle va pouvoir rentrer chez elle et rapporter à son oncle ce qu’il attend.

Il sera satisfait, elle échappera à sa colère.

Le portail s’ouvre, un homme apparaît. Pas très grand mais trapu, la cinquantaine, les cheveux gris, ébouriffés. En tee-shirt, caleçon et tongs malgré le froid cinglant.

Pas d’erreur, elle vient de le réveiller. Et s’en trouve plutôt mal à l’aise. Surtout qu’il s’agit sans doute d’un malfrat rangé des voitures… Ou pas.

— Bonjour, dit-elle en essayant de sourire. Vous êtes bien monsieur Pierre Lefèbvre ?

— C’est moi. J’ai rien compris à ce que vous m’avez dit… Vous venez pourquoi ?

— Je suis Sandra… Je viens de la part de Raphaël.

— Raphaël qui ? s’impatiente le type.

— Raphaël Orgione.

L’homme la dévisage d’un drôle d’air. Puis enfin, il retrouve la parole.

— Vous venez de la part de Raphaël Orgione ?

— Oui… Et de son frère, William. Raphaël vous a appelé, il y a quelques jours, pour vous prévenir. Enfin, c’était mon mari qui devait venir, mais il n’a pas pu… C’est pour récupérer l’argent.

Soudain, M. Lefèbvre sourit.

— Entrez.

Sandra respire à nouveau. Un moment, elle a cru qu’il allait lui claquer la porte au nez. Ils traversent le jardin, montent un escalier en pierre et pénètrent enfin chez lui.

— Excusez-moi, je crois que je vous réveille. Mais je viens de loin et…

— Pas de problème, madame… Madame ? Pardonnez-moi, je n’ai pas bien entendu votre nom.

— Appelez-moi Sandra.

— D’accord, asseyez-vous Sandra, propose l’homme en lui désignant le canapé dans la salle à manger.

Elle enlève son manteau, se pose sur le divan.

— Je ne vais pas rester longtemps, prévient-elle. J’ai un long trajet qui m’attend.

Le type s’installe dans un fauteuil, en face d’elle, et continue à la dévisager avec curiosité.

— Alors, comment va ce cher Raphaël ?

Brûlé au troisième degré, plusieurs fractures, aveugle d’un œil et attaché comme un animal.

— Ça va, assure Sandra.

— Et William ?

— Il se remet doucement de ses blessures.

— Bien sûr… Et où sont-ils ?

— Chez moi.

— Chez vous ? C’est bien, ça ! ajoute l’homme avec entrain.

— Vous… Vous pouvez me remettre l’argent, s’il vous plaît ?

Il se penche en avant, l’observe durant d’interminables secondes. Sandra est de plus en plus nerveuse. Ce type la met terriblement mal à l’aise.

— Raphaël vous a envoyée ici pour récupérer de l’argent ?

— Ben oui… Il nous a tout expliqué. Que vous gardiez le fric chez vous, qu’il l’avait planqué ici… Mais vous êtes au courant, non ?

— Au courant, bien sûr…

— Vous êtes bien un ami de Raphaël ?

— Son plus vieil ami ! rétorque l’homme avec un large sourire. Mais s’il fait appel à moi, c’est qu’il doit sacrément être dans la merde !

Sandra pose la main sur son manteau. Elle a soudain très envie de partir. Avec ou sans le fric.

— Je vais vous laisser, dit-elle en se levant. Je crois que…

— Vous allez rester ici, ordonne l’homme d’une voix autoritaire.

Elle se dirige vers la porte mais il lui barre la route.

— Où allez-vous, Sandra ?

La jeune femme a du mal à respirer. L’homme est impressionnant.

— Je dois rentrer chez moi.

— Vous n’irez nulle part.

Soudain, il l’agrippe par le bras, la ramène de force dans le salon et l’oblige à se rasseoir sur le canapé.

— Vous savez qui je suis ?

— Un ami de Raphaël. C’est tout ce que je sais ! s’écrie Sandra.

— Je me présente, chère madame : commissaire Pierre Lefèbvre, directeur régional de la police judiciaire. Je crois que vous avez beaucoup de choses à me dire…

*

La nuit a été longue. William n’a pas dormi, veillant sur son frère dont l’état s’est dégradé.

La souffrance ne semble pas vouloir s’apaiser et Raphaël entre parfois dans une sorte de délire.

Soudain, la voix de Jessica lui apporte un peu de réconfort.

— Comment ça va, Raphaël ? demande-t-elle.

— Pas très fort, répond William.

— Il… Il va pas mourir, hein ?

— Mais non, petite, assure William. Ne t’en fais pas, il est solide comme un roc ! Et toi ?

— Ça va, prétend la jeune fille. Je… Je suis désolée. J’ai dû vous décevoir.

— Qu’est-ce que tu racontes ! Tu as fait ce que tu as pu, je le sais.

Les pas dans le couloir les contraignent au silence.

Patrick ouvre la cellule de Jessica ; il arbore sa tête des mauvais jours.

— Je t’ai entendue parler, annonce-t-il d’emblée.

Elle baisse la tête.

— Qu’est-ce que tu disais ?

— Je… Je demandais comment allait Raphaël, murmure Jessica.

— Il est en train de cuire ! ricane papa. Il sera beaucoup moins séduisant qu’avant, tu ne crois pas ?

— Sans doute, monsieur.

Patrick pose un sandwich et une bouteille d’eau sur le lit avant de la détacher.

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