Karine Giébel - Satan était un ange

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Deux trajectoires, deux lignes de fuite.
Hier encore, François était quelqu'un. Un homme qu'on regardait avec admiration, avec envie. Aujourd'hui, il n'est plus qu'un fugitif tentant d'échapper à son assassin. Qui le rattrapera, où qu'il aille. Quoi qu'il fasse.
Paul regarde derrière lui ; il voit la cohorte des victimes qui hurlent vengeance. Il paye le prix de ses fautes. L'échéance approche…
Dans la même voiture, sur une même route, deux hommes que tout semble opposer, et qui pourtant fuient ensemble leur destin différent. Rouler droit devant. Faire ce qu'ils n'ont jamais fait.
Puisque l'horizon est bouché, autant tenter une dernière percée. Flamboyante. « Maîtresse du genre, Karine Giébel signe un nouveau thriller implacable. Un très bon roman noir. »
Jean-Noël Levavasseur — Ouest France

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Complices, ils se nourrissaient l’un de l’autre ; comptaient l’un sur l’autre, l’un pour l’autre.

Oui, mais…

Il pouvait respirer librement lorsqu’elle était loin de lui et pouvait passer des heures entières sans penser à elle.

Aurait-il donné sa vie pour elle ? Aurait-il succombé au chagrin si elle l’avait quitté ou trahi ?

Non.

Il adorait être avec elle, paraître avec elle. Elle était une victoire, un accomplissement, une réussite. Une sorte de trophée.

Son cœur saigne, abondamment.

L’aimait-il vraiment ou s’aimait-il à travers elle ? Un peu des deux.

C’est encore plus terrible de s’avouer ça. Pourtant, c’est d’une effrayante banalité.

Oui, il l’aimait, beaucoup. Mais il parvient à vivre sans elle.

À mourir sans elle.

Double culpabilité, deux fautes à porter. Le fait de l’avoir tuée. Et celui de ne pas assez la pleurer.

Il réalise que dans sa vie, il n’a pas connu de réelle passion. Mais combien ont la chance d’en vivre une ?

Pas moi, en tout cas. Et maintenant, il est trop tard.

Il se transforme brusquement en banquise déserte. Un corps et un esprit abandonnés où souffle un blizzard glacial et mortel.

Il appuie sur la touche fatidique, la voix de Florence sombre à tout jamais dans le néant.

Il retourne devant la fenêtre, ferme les yeux.

Et la douleur revient, doucement.

Inévitablement.

Il sait à peu près ce qui l’attend. Il sait…

Les effets dévastateurs de la tumeur sur son cerveau. Devenir un légume, perdre ses moyens, sa mémoire, ses fonctions vitales.

Il sait qu’il ne connaîtra aucun répit.

Qu’il ne reconnaîtra plus personne.

Il sait.

Que la douleur sera de plus en plus forte pour, un jour, ne plus jamais le lâcher.

Que le calvaire ne fait que commencer.

Qu’il aura tout le temps de se voir partir. De se voir périr.

François rouvre les yeux sur le présent. Il entend des gens passer dans la rue. Des gens qui parlent, qui rient. Sans imaginer que trois étages au-dessus d’eux, un homme lutte contre la peur à l’état brut.

La peur de mourir.

Mais, surtout, la peur de souffrir.

Alors, il pense à Paul. Essaie de ne penser qu’à lui. Au moment où il passera la porte et lui adressera un sourire.

Ça fait deux jours qu’ils se terrent dans cette chambre, au troisième étage d’un hôtel anonyme et sans aucun charme, non loin de la Canebière.

Paul a mis du temps à contacter son pote. François a ainsi découvert qu’il s’agissait du fameux Alexandru. Ce jeune Roumain qui, au lieu de retourner sur ses terres natales, a élu domicile à Marseille après s’être affranchi du joug de Mihail.

En lui élargissant le sourire jusqu’aux oreilles.

Alex règne désormais sur une partie du trafic d’héroïne. Paul l’a retrouvé, deux ans en arrière, à l’occasion d’une mission sur la cité phocéenne. Puis ils se sont revus en douce, plusieurs fois.

Aujourd’hui, ils se sont filé rancard dans un endroit discret.

Davin s’effondre à nouveau sur le lit ; les jambes fatiguées par cette ronde, la tête lourde de sa migraine nocturne et de celle qui s’annonce. Une nouvelle dose de morphine y est passée. Peut-être est-il déjà accro ?

Il sourit tristement… Quelle importance ? Pourquoi cette crainte de la dépendance ? Ses réactions sont parfois étranges ; réminiscences de sa vie antérieure, sans doute. Vieilles habitudes, vieilles certitudes, vieux préjugés… Difficile de tout effacer. De tout balayer.

Pourtant, je vais mourir.

Tic-tac.

Il se repasse soudain le film de la confession de Paul. Ces mots qui résonnent en boucle dans sa tête. Il entend le calvaire, le supplice.

Les hurlements des victimes. Leurs prières face à la mort.

Mais Paul aussi, est une victime. Qui a agi sous l’emprise de forces qui le dépassaient.

Ce n’est pas le petit Pavel qui a assassiné ces gens ; c’est une série de malheurs, une succession de malchances. Et surtout, des commanditaires. Il n’a pas tué pour de l’argent mais pour sauver sa vie.

Ça change tout.

Ou presque. Car ça n’efface pas l’ardoise.

François essaie de trouver des réponses alors qu’il n’ose même pas se poser les questions. Les vraies, celles qui font peur, celles qui tourmentent l’âme et le corps.

Depuis des jours, il chemine aux côtés d’un criminel, d’un tueur professionnel. Et maintenant qu’il connaît la vérité, il est toujours auprès de lui. Devenant ainsi son complice.

Il se remet péniblement sur ses pieds, reprend son pèlerinage sur des chemins escarpés. L’esprit torturé, en feu.

Pardonner, il ne peut pas. Pas plus qu’il ne peut condamner.

Accepter l’inacceptable, c’est déjà beaucoup.

Accepter l’idée qu’il tient à Paul. À ce jeune homme apparu dans sa vie un soir où il avait besoin d’une présence. Une amitié insensée rendue possible par une tumeur au cerveau.

— Elle a bon dos, la tumeur, grogne François.

Il ne peut s’empêcher de feuilleter à nouveau le dossier de la journaliste italienne. D’affronter ces clichés et ces descriptions qui empalent son cœur au bout de tiges en ferraille.

Des enfants, des gens qui agonisent sur leur lit de mort. Cette mort qui se répand lentement et en silence. Cette lèpre qui asphyxie progressivement la planète.

Pour que des mafieux s’en mettent plein les poches, arrosant au passage les gouvernements à la solde du plus offrant.

Pour que de grands groupes industriels ou pharmaceutiques cotés en Bourse n’égratignent pas leurs bénéfices déjà obscènes.

Ces multinationales pour lesquelles Davin a œuvré, sans compter ses heures. Ces sociétés à qui il a permis de gagner plus d’argent, encore. Qu’il a aidées à se forger une image respectable auprès des foules, cachant l’horreur de leurs activités derrière des paravents de séduction.

Des paravents de mensonges, tous plus éhontés les uns que les autres.

Ignorant ce trafic immonde, dont personne ne parle… Ces camions, ces dizaines de camions qui rampent sur nos routes ; ces bateaux, ces dizaines de bateaux qui croisent sur nos côtes. Qui exportent la mort là où déjà frappe la misère.

Le Nord qui jette ses poubelles au Sud, en toute impunité. Avec l’aide précieuse de la Camorra ou d’autres mafias. Italiennes, russes… Qui ont trouvé là une nouvelle activité, juteuse et sans risque.

Avec la complicité des gouvernements. De tous les gouvernements, sans exception.

Uranium, cadmium, mercure… Pesticides désormais interdits et dont il faut éliminer discrètement les stocks. Déchets nucléaires ou biomédicaux, virus en tous genres.

Somalie, Guinée, Bénin, Togo…

François tourne les pages. Et il en faut du courage, pour tourner ces pages…

Il se brûle les doigts, les yeux. Il découvre avec horreur les fûts éventrés, largués au large de la Somalie et que l’océan vomit sur les plages au gré des tempêtes. Les décharges à ciel ouvert, avec les gamins inconscients qui espèrent dénicher leur subsistance dans cet amoncellement de détritus mortels.

Ou encore ces tonnes de boues d’hydrocarbures provenant du lavage des cuves de pétroliers ou de raffineries à la soude caustique ; abandonnées en Côte-d’Ivoire et qui empoisonnent la population locale, lentement mais sûrement. Jusqu’à ce que mort s’ensuive. Avant de contaminer les nappes phréatiques, histoire de condamner ceux qui auraient survécu à l’inhalation de ces saloperies…

Et enfin, les armes vendues par la même occasion. Pour que continue à régner le chaos permettant l’existence même de l’odieux commerce.

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