Karine Giébel - Satan était un ange

Здесь есть возможность читать онлайн «Karine Giébel - Satan était un ange» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2015, ISBN: 2015, Издательство: Éditions Pocket, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Satan était un ange: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Satan était un ange»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Deux trajectoires, deux lignes de fuite.
Hier encore, François était quelqu'un. Un homme qu'on regardait avec admiration, avec envie. Aujourd'hui, il n'est plus qu'un fugitif tentant d'échapper à son assassin. Qui le rattrapera, où qu'il aille. Quoi qu'il fasse.
Paul regarde derrière lui ; il voit la cohorte des victimes qui hurlent vengeance. Il paye le prix de ses fautes. L'échéance approche…
Dans la même voiture, sur une même route, deux hommes que tout semble opposer, et qui pourtant fuient ensemble leur destin différent. Rouler droit devant. Faire ce qu'ils n'ont jamais fait.
Puisque l'horizon est bouché, autant tenter une dernière percée. Flamboyante. « Maîtresse du genre, Karine Giébel signe un nouveau thriller implacable. Un très bon roman noir. »
Jean-Noël Levavasseur — Ouest France

Satan était un ange — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Satan était un ange», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Ce sont les types responsables de ça qui le poursuivent depuis des jours. Il aurait dû les tuer, au gîte. Les étrangler de ses propres mains !

Oui, il aurait dû les tuer… Mais sont-ils les seuls coupables ?

Bien sûr, il y a leurs clients… Et, tout au bout de la chaîne, il y a… François. Qui ne s’était jamais demandé où allait toute cette merde. Où partaient son frigo et sa télévision usagés, l’huile de vidange de sa bagnole, son téléphone portable qui fonctionnait encore très bien mais qu’il a pourtant remplacé, son ordinateur obsolète. François, qui fermait les yeux, évitant de se poser les questions qui dérangent. Lui, comme les autres. Comme l’écrasante majorité…

Des pas dans le couloir, une clef dans la serrure lui infligent un électrochoc.

Davin sursaute au moindre bruit, maintenant.

Maintenant qu’il connaît le goût de la cavale. Celui de la chasse à courre.

Il ferme le dossier, le Petit apparaît, sourire de vainqueur illuminant son visage.

— Mission accomplie ! annonce-t-il en brandissant une mallette. Nous sommes riches !

François a du mal à répondre à son sourire. Un fût de déchets toxiques coincé en travers de la gorge.

Paul dépose le butin sur le lit, à côté de son ami. Telle une offrande, la preuve qu’il tient ses promesses.

François mate les liasses de billets alignées dans un ordre parfait.

— Y a combien ?

— Un million deux cent mille… Cent vingt briques, quoi. Alex a fait ce qu’il a pu. C’est bien, non ?

— Oui, c’est bien.

Bien que tu sois revenu en un seul morceau. Bien que tu penses avoir trouvé la solution à tous tes problèmes.

Paul s’étend sur le plumard, la tête près des billets.

— Y a un truc que je comprends pas, avoue Davin. Ton copain, Alex… si les Pelizzari t’attendaient en bas de chez lui, lorsque je t’ai déposé à Marseille la première fois, ça veut dire qu’ils étaient au courant que tu l’avais retrouvé, non ?

— Oui… Je suppose qu’ils devaient me surveiller ces derniers temps.

— Dans ce cas, pourquoi ne l’ont-ils pas descendu ? Pourquoi ne se sont-ils pas vengés ? C’est pourtant lui qui était parti avec leur marchandise !

— Tu sais, Alex est devenu puissant… Il bosse pour un mec qui tient le marché de l’héro sur Marseille.

— Un rival de Pelizzari ?

— Non, pas un rival. Ils ne boxent pas dans la même catégorie. Le Vieux donne pas dans le trafic d’héro. Il a dû penser qu’en butant Alex, il allait s’attirer des ennuis pour pas grand-chose… Y a des règles à respecter dans ce milieu !

— Ah… Mais s’il est trafiquant d’héroïne, pourquoi t’a-t-il acheté de la cocaïne ?

— Pour me dépanner. C’est entre lui et moi… Il se débrouillera pour la refourguer. C’est pour ça qu’il lui a fallu du temps ; pour trouver le pognon et commander les faux papiers.

— T’es sûr de lui ? Sûr qu’il ne va pas te trahir ? Révéler à Pelizzari où nous nous planquons ? Le prévenir que nous sommes de retour sur Marseille ?

— Non, assure Paul. Alex et moi, c’est pour la vie. Jamais il ne me vendra ! Il sait que je ne l’ai pas balancé quand on s’est fait choper par le Vieux… Il a une dette envers moi. Jamais il ne me trahira.

— Je l’espère.

— T’en fais pas pour ça. Dis, François… T’as dû visiter plein de pays toi, non ?

— Quelques-uns, reconnaît modestement François.

— Lequel t’as trouvé le plus beau ?

Davin prend le temps de réfléchir.

Des images, des endroits, des paroles. Un album entier de photos-souvenirs.

Le visage radieux de Florence.

Il hésite. Pourtant, la réponse est déjà sur ses lèvres.

— L’Inde.

— L’Inde, c’est vrai ?

— Oui… C’est le pays qui m’a le plus touché.

— Alors nous irons en Inde, conclut Paul en se mettant debout.

François le dévisage d’un air déconcerté.

— Je croyais que tu voulais découvrir les îles !

— Je te fais confiance. Si tu dis que l’Inde c’est beau, nous irons en Inde.

— Tu sais, Tahiti, c’est bien aussi !

— Je m’en doute. Mais j’irai plus tard. J’irai après…

— Après quoi ? demande François en souriant.

Il réalise alors que ça veut dire après toi. Après ta mort .

Son sourire s’estompe lentement. Paul s’en rend compte, il lui flanque une tape dans le dos.

— On y va ?

— Où ?

— Ben en Inde !

— Maintenant ?

— Oui, maintenant ! J’ai le fric, les faux passeports ! J’ai tout ce qu’il faut. J’aimerais juste qu’on fasse un détour… Je dois aller récupérer Marilena.

— En Roumanie ? Tu… tu vas t’y prendre comment ?

— J’en sais rien. S’il faut, je braquerai l’orphelinat ! Mais je te jure que je vais la sortir de là… Depuis le temps qu’elle m’attend.

François se lève à son tour et se cale face à la fenêtre.

Partir. À l’autre bout du monde. Avec ce gosse.

Non, avec ce tueur à gages.

Abandonner définitivement ce qui reste de sa vie.

Mais que reste-t-il de sa vie ?

— Ça va pas ? s’inquiète le gamin.

— Je sais pas…

— T’as peur de partir ? Y a quelqu’un qui va te manquer, ici ?

François cherche.

En vain.

Personne. Il n’y a plus personne. Plus rien.

Florence a disparu, ses parents aussi. Il n’a ni frère, ni sœur. Et n’a jamais eu de véritable ami. À part Paul.

— Et toi ? interroge Davin. Personne ne va te manquer ?

— Ben non, puisque je vais récupérer Marilena ! C’est la seule personne qui me manque… Tu sais… J’ai jamais cessé de penser à elle. Je lui ai écrit, quelques fois. Je lui ai promis qu’un jour, j’apparaîtrai derrière les grilles… Je lui ai même envoyé une photo de moi, pour qu’elle puisse me reconnaître lorsqu’elle me verra ! Et j’ai reçu des photos d’elle, en retour… Elle a dû changer, depuis ! Ça fait bien deux ans que j’ai pas eu de nouvelles photos.

François se remémore les paroles de la serveuse sur l’aire d’autoroute.

Faire le tour du monde. Profiter de ceux qui me sont chers.

Concilier les deux…

Je vais mourir dans les bras du Gange. Mourir dans les bras de Paul.

Ça semble soudain moins terrifiant. Pourtant, c’est la même fin.

Il songe à son père. Pourquoi n’étais-je pas là quand il est mort ? Pourquoi ne lui ai-je pas tenu la main au moment où… Parce que je n’ai pas voulu m’absenter trop longtemps du bureau. Parce qu’il aurait fallu prendre des jours et des jours de congé. Que j’aurais pris trop de retard dans mon boulot, que ça aurait contrarié les patrons pour qui je bossais.

Voilà pourquoi. C’est aussi cruel et cynique que ça.

Comment ai-je pu ? Comment ai-je pu être aussi salaud ? Comment ai-je pu faire ça à mon propre père ?

— Fais tes bagages ! lance Paul.

— J’ai pas de bagages, rappelle François en souriant. Toi non plus, d’ailleurs.

Tout juste rassembler quelques affaires éparpillées dans la chambre.

Partir les mains vides.

En quelques minutes, ils sont prêts. Ils abandonnent l’hôtel, descendent dans le parking souterrain où patiente la fidèle allemande. Mais au moment où François démarre, son portable sonne. Appelant inconnu. Il hésite et, finalement, décroche.

— Maître Davin ? demande une voix rauque.

— Oui ?

— Surtout, ne raccroche pas.

— Mais… qui est à l’appareil ?

— Paulo est à côté de toi ?

Son cœur entame une descente en rappel vertigineuse. Il met le haut-parleur.

— Oui, il est là.

— Il peut m’entendre ?

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Satan était un ange»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Satan était un ange» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Satan était un ange»

Обсуждение, отзывы о книге «Satan était un ange» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x