Karine Giébel - Satan était un ange

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Deux trajectoires, deux lignes de fuite.
Hier encore, François était quelqu'un. Un homme qu'on regardait avec admiration, avec envie. Aujourd'hui, il n'est plus qu'un fugitif tentant d'échapper à son assassin. Qui le rattrapera, où qu'il aille. Quoi qu'il fasse.
Paul regarde derrière lui ; il voit la cohorte des victimes qui hurlent vengeance. Il paye le prix de ses fautes. L'échéance approche…
Dans la même voiture, sur une même route, deux hommes que tout semble opposer, et qui pourtant fuient ensemble leur destin différent. Rouler droit devant. Faire ce qu'ils n'ont jamais fait.
Puisque l'horizon est bouché, autant tenter une dernière percée. Flamboyante. « Maîtresse du genre, Karine Giébel signe un nouveau thriller implacable. Un très bon roman noir. »
Jean-Noël Levavasseur — Ouest France

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Au bout d’un moment, François se rassoit. Épuisé. Écœuré.

Sa colère retombe, lentement. La lie se redépose au fond.

Il a connu Pavel avant de connaître Paul. A rencontré l’enfant avant de rencontrer le tueur.

Pendant des jours, il a vu autre chose qu’un assassin.

Il est encore temps de le juger, certes. Et même de le condamner.

Mais il est bien trop tard pour le haïr.

Les minutes passent. Paul allume une nouvelle cigarette. Et enfin, François voit sa main trembler.

Cette main qui n’hésite pourtant jamais.

— Tu as le droit de me détester… De me balancer tout ça à la gueule. De dire que je vaux rien, que je suis rien ! Tu peux même prendre le flingue, si tu veux. Et me tuer. Je t’en empêcherai pas.

— Je suis pas un meurtrier, moi ! rappelle François.

— Non. Toi, t’es un mec bien.

Encore un long silence. Qui les sépare, les rapproche. En même temps. Tellement de choses se mélangent dans le cerveau abîmé de François. Sa propre vie, ses propres malheurs. Et ceux du petit Pavel. Embrigadé de force dans cette armée de monstres qui l’a modelé à son image. Mais qu’il a voulu quitter. À qui il a eu la force de s’opposer.

— Tu vas me laisser ici ?

Encore et toujours cette peur d’être abandonné. Comme la première fois. D’être jeté à la rue, en plein hiver.

— Je sais pas… Je sais plus.

— Je t’ai menti parce que j’avais honte. J’aurais voulu que tu croies que j’étais quelqu’un de valeur.

François cale son front entre ses mains, les coudes sur les genoux.

— Je vais m’en aller, ajoute Paul. C’est pas possible qu’on continue comme ça… Tu me détestes, je ne veux pas voir ça dans tes yeux.

— Je ne te déteste pas…

— Tu me méprises. C’est encore pire !

François ne songe pas à le contredire. Le gamin remet la pochette dans son sac, le flingue à sa ceinture.

— Tu sais, François, si… Si j’avais eu un père comme toi, je serais pas devenu un tueur… C’est en te rencontrant que je l’ai compris.

Cette fois, c’est François qui chancelle. Le Petit veut se lever, il le retient par le bras.

— Reste là… On a commencé ensemble, on va finir ensemble.

Paul a du mal à y croire. Ses grands yeux gris reflètent la stupeur, l’incompréhension. Et une émotion qui ne connaît plus de limite. Circonstances atténuantes accordées par le jury. Il ne s’y attendait pas. Ne l’espérait plus, de personne.

— Tu vas la vendre, ta came. Tu vas récupérer le fric et te tirer loin d’ici. Pour leur échapper, pour reconstruire ta vie. Moi, je garderai ce dossier… On va se les faire, ces fumiers ! Tu verras… Je vais filer cette enquête à la presse, le film et les photos passeront à la télé.

— Mais…

— Tu lui dois bien ça, à cette journaliste, non ? Sinon, pourquoi tu as emporté ce dossier avec toi ?

— Je ne sais pas. Pour faire pression sur le Vieux, au cas où… Je me suis dit que ça pouvait servir.

— Oui, on va s’en servir.

— C’est trop gros, François. Trop gros pour nous !

— Rien n’est impossible, Petit. Rien, tu entends ? Alors on va repartir ensemble et trouver une solution. D’accord ? Je vais te sortir de là. Fais-moi confiance.

Paul le dévisage, un peu abasourdi. Jusqu’à ce que sa vue se brouille. Que son cœur se vide par les yeux.

Il y va franchement. Oubliant ses grands principes, il fond littéralement en larmes. François le reçoit contre son épaule. Ces sanglots le touchent, jusqu’à des profondeurs inattendues.

— Ça va aller, Petit…

Paul pleure longtemps. Il y a cette émotion intense à sortir, d’une façon ou d’une autre. Il y a un passé de souffrances à évacuer, une vie entière à rebâtir. Sur des cendres, des ruines. Réveil douloureux à en mourir.

François cherche les mots pour l’aider.

Il se souvient de son surnom dans le milieu, a vu la Sainte Vierge briller à son cou.

Lui n’y croit pas, mais c’est sans importance.

— Tu sais Paul, Satan était un ange. Le premier des anges, même ! Et le plus beau, aussi… Comme tous les anges, il avait une mission à remplir sur Terre… Dieu l’aurait envoyé parmi les hommes pour leur insuffler les énergies négatives. La haine, la jalousie, la colère, la violence, l’avarice… Pour tenter les hommes et leur apprendre justement à résister à toutes ces tentations néfastes. Pour forger leur libre arbitre. Mais Lucifer, à force d’inspirer cela aux hommes, aurait fini par pécher… Alors, Dieu l’aurait précipité aux Enfers… Mais Il lui a déjà pardonné ! Et au moment du Jugement dernier, Satan reprendra sa place auprès du Seigneur… Tu vois, Petit, Satan était un ange… Et il le redeviendra.

Bâton des exilés, lampe des inventeurs,
Confesseur des pendus et des conspirateurs,

Ô Satan, prends pitié de ma longue misère !

Père adoptif de ceux qu’en sa noire colère
Du paradis terrestre a chassés Dieu le Père,

Ô Satan, prends pitié de ma longue misère !

Les Fleurs du mal , CXX, « Les Litanies de Satan »

Chapitre 20

Une pièce exiguë qui rapetisse à vue d’œil.

Non, c’est François qui décrit des cercles de plus en plus serrés. Toupie neurasthénique qui va finir par creuser des tranchées dans la moquette.

Déjà trois heures qu’il espère le retour de Paul.

Et s’il ne revenait jamais ?

Cette hypothèse effrayante le cloue sur place. Il imagine que son ami l’a abandonné. Ou pire, qu’il est mort.

Pourquoi une telle peur de le perdre ? Quel lien étrange peut bien les unir ?

Mais le gamin reviendra. Il ne peut continuer seul. Il reviendra, forcément.

François allume une cigarette, ouvre la fenêtre. Le mistral le télescope de plein fouet ; un souffle violent décoiffe Marseille.

Puis il décide enfin d’allumer son téléphone portable, se sentant soudain assez fort pour écouter ses messages.

Comme il s’y attendait, il a reçu un nombre d’appels impressionnant. Et depuis la veille, quelqu’un a essayé de le joindre une bonne dizaine de fois en numéro caché.

Davin s’assoit sur le lit et inspire un bon coup.

Entendre la voix de Florence lui démonte le cœur en pièces détachées. Il retient quelques larmes qui s’éteignent au fond de ses yeux puis il efface tout, ne laissant à personne la moindre chance de le poursuivre. De le rattraper. De l’attacher.

Au moment de supprimer le dernier message de Florence, il hésite. Ne rien garder ? Pas même un témoignage de son passé, pas même le timbre de sa voix ?

Comment pourrait-il la gommer si vite de sa vie ? Non, de ce qu’il reste de sa vie, nuance. Serait-il déjà aussi froid que la mort ? Encore un effet malin de la tumeur maligne…

À moins que… L’aimait-il tant que ça, finalement ? L’aimait-il passionnément ?

Les questions reviennent l’assaillir, règlement de comptes avec lui-même, avec son passé. Puisqu’il n’a plus d’avenir.

Son couple, ses douze années de vie commune avec Florence défilent en accéléré dans sa mémoire. Les moments heureux, le désir, le plaisir. Les crises inévitables, les disputes, les conflits. La patine des années, la routine insidieuse. Les habitudes rassurantes.

Il cherche la vérité sur cette histoire, leur histoire ; il mène son enquête personnelle, essayant, peut-être pour la première fois de sa vie, d’être honnête envers lui-même. Tant pis si ça doit lui faire mal.

Cruelle introspection.

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