Karine Giébel - Satan était un ange

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Deux trajectoires, deux lignes de fuite.
Hier encore, François était quelqu'un. Un homme qu'on regardait avec admiration, avec envie. Aujourd'hui, il n'est plus qu'un fugitif tentant d'échapper à son assassin. Qui le rattrapera, où qu'il aille. Quoi qu'il fasse.
Paul regarde derrière lui ; il voit la cohorte des victimes qui hurlent vengeance. Il paye le prix de ses fautes. L'échéance approche…
Dans la même voiture, sur une même route, deux hommes que tout semble opposer, et qui pourtant fuient ensemble leur destin différent. Rouler droit devant. Faire ce qu'ils n'ont jamais fait.
Puisque l'horizon est bouché, autant tenter une dernière percée. Flamboyante. « Maîtresse du genre, Karine Giébel signe un nouveau thriller implacable. Un très bon roman noir. »
Jean-Noël Levavasseur — Ouest France

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Contrairement à la douleur physique, la vérité, elle, l’a très vite rattrapé. Florence, l’homme dans l’Express, Cerise… Les frères Pelizzari, les cinq kilos de coke dans le sac à dos.

Et une tumeur qui dévore lentement son cerveau.

Je vais mourir.

Premières lueurs de l’aube, premières larmes du matin pendant que le Petit dormait encore. Oui, il a peur, ne peut s’en empêcher.

Il a peur et il a froid, déjà.

Flo, est-ce qu’on a froid quand on est mort ?

Non, on ne ressent plus rien quand on est mort. Ni le froid, ni la chaleur.

Est-ce qu’on voit du noir ?

Du noir ? Mais non ! On ne voit plus rien. Que tu es bête, parfois !

Il a entendu son rire. Celui, si particulier, lorsqu’elle se moquait tendrement de lui.

Elle est morte, à cause de lui. Parce qu’il l’a abandonnée, a refusé qu’elle vienne le rejoindre. Parce qu’il a repoussé son amour.

Naufragé au milieu du lit, il a refermé les yeux, s’est mis à trembler, sous les assauts de la culpabilité mêlée à l’intense chagrin. L’âme d’un assassin.

Alors il s’est levé, abandonné par le sommeil ; sentir la moquette sous ses pieds, c’est vraiment agréable, rassurant.

Il a étanché sa soif à même le robinet ; le goût de l’eau dans sa bouche, c’est agréable.

Il a ouvert la fenêtre ; recevoir l’air frais en pleine figure, c’est agréable. Entendre les oiseaux chanter, c’est très agréable.

Même le goût des larmes est agréable.

Vivre, c’est agréable.

Flo ne le sait plus.

Comme moi, bientôt…

— Tu pleurais, ce matin, murmure soudain Paul.

Il l’a entendu, finalement. Feignant sans doute de dormir pour respecter sa pudeur.

— Je vais mourir.

— On va tous mourir. Faut prendre ce qu’on peut… Profiter.

— Et toi ? Tu profites de ce qui se présente ?

Paul réfléchit avant de répondre.

— Non. Faut dire, j’ai pas eu de chance… Et surtout, j’ai fait des conneries. Mais ça va changer, maintenant.

— Tu crois que l’argent va tout changer ?

— Oui. Au moins, je pourrai arrêter de…

Il s’interrompt et scrute la montagne qui se devine entre les nuages. Un mot lui est resté en travers de la gorge.

— Tu pourras arrêter de quoi ? insiste François.

— Les boulots à la con…

— Et ton père, il est où ?

Le Petit serre les mâchoires. Il jette rageusement sa cigarette avant de retourner se coucher. Davin comprend qu’il vaut mieux éviter le sujet.

— On a passé une bonne soirée, non ? dit soudain Paul.

— Oui, mais… Mais je préfère garder le contrôle.

Le jeune homme ricane.

— Pourquoi tu te marres ?

Garder le contrôle ? Qu’est-ce que tu fous ici, alors ? Dans cette chambre pourrie, dans cet hôtel minable… Avec un mec comme moi ! On dirait bien que tu l’as perdu, le contrôle !

— Non ! Je… Je…

Tout est flou dans sa tête. Certainement les derniers effets de cette saloperie de morphine mélangée aux effluves de shit.

— C’est pas grave, tu sais. On peut pas toujours tout contrôler. Faut accepter l’imprévu, je crois… T’avais mal, la came t’a fait du bien. Le reste, on s’en branle.

La came. Le mot est lâché.

La drogue, on s’en fout. Les cadavres, on s’en fout. Le recel de stupéfiants, on s’en fout. Les tueurs à notre poursuite, on s’en fout !

Florence, sacrifiée avant l’heure, on s’en fout ?

Facile.

Pas tant que ça. Pas pour François, en tout cas.

Il veut aller dans la salle de bains, se prend les pieds dans le sac à dos qui traîne au milieu de la pièce ; il râle un bon coup, s’aperçoit soudain que plusieurs boîtes de morphine en sont tombées. Il en compte cinq. À l’intérieur, d’autres encore.

— Où t’es-tu procuré tout ça ?

— J’en ai pris plusieurs, comme ça tu en auras toujours sur toi !

— Mais comment tu as fait pour…

— Je les ai achetées au marché noir !

François saisit une boîte, la retourne et lit : Réservé à l’usage hospitalier.

— Au marché noir ? Avec quel fric ?

Paul soupire.

— T’es vraiment casse-couilles ! Je trouve un truc qui te soulage la tronche et tu me poses un milliard de questions !

— Où t’as eu ces boîtes ? s’obstine François.

— Ça te regarde pas. C’est mon problème. Quand on n’a pas de blé, on se débrouille.

François lâche prise pour le moment. Il n’a peut-être pas envie de savoir, finalement. Il passe dans la salle de bains et, tandis qu’il prend sa douche, la voix de Paul qui chantonne de l’autre côté de la cloison arrive jusqu’à ses oreilles.

Jusqu’où va l’emmener ce môme ? Jusqu’où osera-t-il le suivre ?

De toute façon, une seule destination possible. Un seul terminus.

La mort.

Avec ou sans lui. Par n’importe quel chemin. Car tous mènent au même endroit.

Quatre planches et des mètres cubes de terre froide.

Est-ce qu’on entend tomber la terre sur le cercueil ?

Non, mon amour, on n’entend plus rien du tout…

* * *

Col de la Cayolle, sources du Var. Ils quittent la vallée de l’Ubaye.

La route serpente en altitude, au milieu d’un paysage grandiose.

Ils sont au-dessus de la zone de combat, celle où les arbres cèdent la place à la pelouse alpine balayée par les vents et dorée par les prémices de l’automne. Tout arrive vite, ici.

Des rochers énormes, posés sur l’herbe rase et les mousses, semblent avoir été jetés là par des géants, en des temps immémoriaux.

François coupe le contact un instant, laissant sa voiture au milieu de la route. Elle est déserte, de toute façon…

Ils sortent quelques minutes affronter les rafales puissantes, l’air déjà froid. Ils écoutent ce chant si particulier, celui de la montagne qui respire lentement, calmement.

À l’horizon, une kyrielle de sommets qu’on dirait bleus leur donne l’impression d’être miniatures.

D’ailleurs, n’est-ce pas ce qu’ils sont face à cette force colossale ?

François ferme les yeux et inspire profondément comme pour puiser ici ses dernières forces. En rouvrant les paupières, il s’aperçoit que le Petit le dévisage.

Pas de pitié dans son regard, ainsi qu’il l’avait craint.

Mais de la douleur, ainsi qu’il n’avait osé l’espérer…

Ils remontent en voiture et redescendent doucement vers la civilisation.

Déjeuner dans une petite auberge et la route qui s’offre à nouveau. À coups de litres de carburant, à coups d’accélérateur, la fuite continue.

Essayer de ne pas trop penser à Flo, à l’homme dans l’Express, à Cerise. Aux tueurs qui rôdent, aux cinq kilos de cocaïne.

À la saloperie qui bouffe sa matière grise.

À avant. Ni à après, d’ailleurs.

Écouter seulement la voix chaude de Paul qui chante, encore et encore. Pourquoi chante-t-il si souvent ?

— Où veux-tu aller ? demande François à une intersection.

— Ben… J’en sais trop rien.

— Où est ton père ?

Paul se remet à fredonner, fixant la route.

— T’as pas envie d’en parler, c’est ça ?

— T’as tout compris !

François se demande pourquoi il a remis ça sur le tapis. Un peu comme s’il voulait le ramener au bercail. Le confier à son paternel avant de…

— OK. Je prends quelle direction ?

— Marseille… Je vends la came, on partage et on se sépare.

Le cœur de François se broie dans un étau. Il tente cependant de ne rien montrer.

— Pourquoi veux-tu qu’on partage ? Cet argent ne me servira à rien, tu sais… Et puis j’en veux pas. C’est de l’argent sale.

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