Karine Giébel - Satan était un ange

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Deux trajectoires, deux lignes de fuite.
Hier encore, François était quelqu'un. Un homme qu'on regardait avec admiration, avec envie. Aujourd'hui, il n'est plus qu'un fugitif tentant d'échapper à son assassin. Qui le rattrapera, où qu'il aille. Quoi qu'il fasse.
Paul regarde derrière lui ; il voit la cohorte des victimes qui hurlent vengeance. Il paye le prix de ses fautes. L'échéance approche…
Dans la même voiture, sur une même route, deux hommes que tout semble opposer, et qui pourtant fuient ensemble leur destin différent. Rouler droit devant. Faire ce qu'ils n'ont jamais fait.
Puisque l'horizon est bouché, autant tenter une dernière percée. Flamboyante. « Maîtresse du genre, Karine Giébel signe un nouveau thriller implacable. Un très bon roman noir. »
Jean-Noël Levavasseur — Ouest France

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Quelques minutes plus tard, une opportunité se présente. François ralentit à l’approche du péage, scrute l’horizon, craignant à chaque instant d’apercevoir les voitures bleues, les gyrophares, les hommes armés. Mais tout est calme. Il insère sa carte dans l’automate, la récupère l’instant d’après. À peine la barrière levée, il redémarre à fond, collant Paul à son fauteuil.

— Du calme, murmure le jeune homme. Tout va bien… On est hors de danger, maintenant.

— Facile à dire ! On a juste les gendarmes aux basques !

— Ils ont dû trouver ton nom sur le registre du gîte, ils doivent rechercher ta voiture.

— Il faut arrêter tout ça, s’expliquer avec eux… Je peux très bien y aller seul, ne pas parler de toi. Dire que j’ai vu la fusillade, que j’ai eu peur et…

— Non ! On va pas risquer de finir en taule. On va changer de bagnole, voilà tout…

— Certainement pas !

— Il faut au moins changer les plaques.

— J’arrive pas à croire que je suis en train de faire ça ! J’arrive pas à le croire…

— Arrête de stresser ! conseille Paul en allumant l’autoradio.

Il se met à chanter, comme s’il refusait d’être contaminé par l’angoisse de François qui traverse l’habitacle telle une ligne à haute tension. Sur les ondes, un air mélancolique qui lui rappelle quelqu’un. Mais qui, déjà ? Paul se creuse la cervelle. Ça y est, il se souvient… Un appartement un peu sordide. Un homme fredonnait cette mélodie sous sa douche. En s’approchant, Paul avait pris quelques secondes pour l’écouter avant de…

— Je sais pas pourquoi je te suis, dit soudain François comme s’il se parlait à lui-même. Je comprends pas… Je ne sais même pas qui tu es !

— C’est vrai, concède Paul avec un étrange sourire. Mais on s’entend bien tous les deux, non ? On est bien ensemble… En tout cas, moi je suis bien avec toi.

Chapitre 12

La nuit a englouti vignes et collines.

François essaye de retrouver son chemin dans l’obscurité.

— T’es sûr que c’est par là ? s’inquiète Paul.

— Certain ! Ce décor me parle…

Avignon derrière eux, Saint-Rémy-de-Provence n’est plus très loin.

— Ça fait longtemps que t’es pas venu ici ? questionne le Petit.

— Oh oui ! C’est une auberge où j’allais parfois avec ma première femme.

— T’as été marié ?

— Oui, bien sûr.

Pourquoi bien sûr ? On peut bien passer une vie sans se marier !

— Comment ça se fait que vous êtes plus ensemble ?

— T’es bien curieux, je trouve !

— C’est elle qui s’est barrée ou c’est toi ?

— Ni l’un ni l’autre. On ne s’entendait plus, c’est tout. Alors on a divorcé. Cette auberge, c’est là où Cathy et moi, on a passé notre premier week-end en amoureux.

— T’avais quel âge ?

— Vingt-cinq ans, répond François sans l’ombre d’une hésitation. On s’est mariés quelques mois après notre rencontre… Et puis on s’est séparés, cinq ans plus tard. Voilà, tu sais tout.

Vingt-cinq ans ? T’es sûr que l’hôtel existe encore ?!

— Qu’est-ce que tu insinues ?

— Rien… Peut-être qu’il s’est fossilisé, depuis ! On devrait appeler des archéologistes !

Paul se met à rire, François lui jette un regard noir.

— Petit con ! On dit archéologue, pas archéologiste ! Et puis je suis sûr que ça existe encore… Tu verras, c’est un endroit très agréable.

D’un commun accord, le retour vers Marseille a été repoussé à plus tard. La séparation aussi.

François a recouvré son calme, l’ambiance est plus détendue.

La BMW a changé de plaques après une visite éclair dans une casse particulièrement louche. C’est Paul qui a négocié avec le gérant, sorte de Gitan bourru que François n’a même pas osé approcher. Mais à qui il a filé une conséquente somme en liquide.

— C’est là ! s’écrie soudain Davin en freinant brutalement.

Un immense portail en fer forgé s’ouvre sur un chemin de terre. Une pancarte annonce de façon pompeuse « Domaine des Trois Chênes ». La BMW s’avance lentement sur la piste bordée de grands arbres et la bâtisse apparaît, parée de lumières.

— Tu parles d’une auberge… C’est un château, ton truc !

François s’arrête devant le perron, entre une magnifique Audi et une Ferrari. Mais Paul hésite à descendre.

— On peut pas aller pioncer ailleurs ?

— Ailleurs ? s’étonne François. C’est pas bien, ici ?

— C’est trop bien ! Un vrai repaire de bourges ! Je vais pas me sentir très à l’aise là-dedans.

François rit à son tour.

— T’en fais pas, tu t’en sortiras très bien.

— Ils vont me prendre pour un valet, grommelle le jeune homme.

— Arrête ! Ça me fait plaisir de revenir ici…

Paul souffle en attrapant son sac à dos.

— OK, mais c’est vraiment parce que t’en as envie. Et je te préviens, le premier qui me regarde de travers, je le fume !

François se fige.

— Je plaisante, reste cool !

À ce moment, un homme à l’étrange accoutrement vient à leur rencontre. Une sorte de majordome ou quelque chose dans ce genre, pense Paul.

— Bonsoir, messieurs, dit-il d’un ton respectueux. C’est pour dîner ?

— Mon fils et moi désirons une chambre, explique François. Pouvez-vous prendre nos bagages dans le coffre ?

Paul écarquille les yeux. Mon fils et moi ?

— Bien sûr, monsieur. Je m’en charge.

Il propose de récupérer le sac à dos, mais le Petit refuse de le lâcher.

— Si vous voulez bien me suivre…

Ils font une halte à l’accueil, François choisit une suite. Paul examine le décor avec méfiance, comme s’il craignait de tomber dans un piège. Sur sa droite, la grande salle de restaurant avec une imposante cheminée où plusieurs personnes sont déjà attablées dans une ambiance feutrée. Sur sa gauche, une autre pièce avec fauteuils, tables à jeux et Chesterfield en cuir sang de bœuf.

Ils talonnent le majordome dans les escaliers, arrivent dans un couloir recouvert d’une moquette rouge, incroyablement moelleuse.

Faudra que j’essaye ça pieds nus, songe Paul.

— Nous y voilà : suite Provence, annonce le Bien Élevé.

Ils se retrouvent dans un magnifique salon où Paul reste bouche bée devant le luxe qui s’étale impudiquement sous ses yeux. Dorures à foison, velours précieux, tableaux, fleurs fraîches, coupe de fruits sur la table basse. En découvrant sa chambre, il ose à peine y entrer. Un imposant lit à rouleaux avec édredon brodé, encore des meubles anciens, une lampe qui rappelle les vitraux d’une église.

— Le dîner est servi, ajoute le Pingouin.

— Nous allons descendre, indique François en lui glissant un billet dans le creux de la main.

— Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas à appeler la réception. Je vous souhaite un agréable séjour aux Trois Chênes, messieurs.

François rejoint Paul, en extase devant la fameuse lampe.

— Ça te plaît ?

— Vachement classe !

— On dirait que tu es tombé amoureux de cette lampe !

— Ouais ! C’est vachement beau…

— C’est anglais. C’est une lampe Tiffany.

— Ça va te coûter une fortune !

— Et alors ? Il faut bien que je dépense mon fric ! Je l’emmènerai pas avec moi, de toute façon…

Coup de gel dans la suite Provence.

— Dis pas ça, murmure Paul. Dis pas ça, s’il te plaît.

— Bon, on va manger ?

— Euh… Je peux pas y aller fringué comme ça !

— Je suis fringué comme toi, je te signale. Et c’est sans importance. Tu es très bien et j’ai vachement faim !

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