Karine Giébel - Terminus Elicius

Здесь есть возможность читать онлайн «Karine Giébel - Terminus Elicius» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2011, ISBN: 2011, Издательство: Éditions Pocket, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Terminus Elicius: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Terminus Elicius»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Toujours le même trajet. Istres-Marseille. Marseille-Istres. Sa mère, son travail. La vie de Jeanne est en transit. Elle la contemple en passager. Une lettre suffira à faire dérailler ce train-train morose : « Vous êtes si belle, Jeanne. » Glissée entre deux banquettes, elle l’attendait. Une déclaration. D’amour. De guerre. Car l’homme de ses rêves est un monstre, un tueur sans pitié. Elle sera sa confidente, son épaule. Il sera son âme sœur, son dilemme. Le terminus de ses cauchemars…
Cet ouvrage a reçu le Prix SNCF Marseillais du Polar

Terminus Elicius — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Terminus Elicius», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Mais… Je ne l’ai jamais vu !

— Depuis le temps qu’il vous suit partout comme un petit chien, vous avez dû l’apercevoir sans y faire vraiment attention… Peut-être son visage vous dira-t-il quelque chose…

— Je ne crois pas… Comment s’appelle-t-il ?

— Olivier Zamikellian…

— Connais pas…

— Venez avec moi, ordonna le capitaine.

Pas de café, en vérité. La pire des besognes. Le dégoût mêlé à l’excitation. Elle allait enfin connaître l’apparence d’Elicius, mettre un regard sur les mots.

— Il pourra me voir ? demanda-t-elle avec angoisse.

— Non. C’est une glace sans tain.

— II… Il a avoué ?

— Non. Pas encore…

Tellement de hargne dans ce « pas encore ». Pas encore, mais je vais y arriver. Pas encore, mais je vais le briser.

Ils gagnèrent une pièce plongée dans la pénombre. Esposito fit avancer Jeanne jusque devant un grand rideau.

— Il est derrière, indiqua-t-il. Avec quatre autres gars. Dites-moi simplement si l’une de ces têtes vous parle…

— D’accord…

Il tira le rideau et Jeanne eut un mouvement de recul.

— Ils ne peuvent pas vous voir, rappela Esposito. Prenez votre temps, observez-les bien…

Elle se mit à détailler chaque prévenu, à la recherche d’un souvenir, d’une impression.

Mais aucun de ces hommes ne lui inspirait la moindre réminiscence, la moindre émotion. Laisse-toi guider par ton instinct, Jeanne. Laisse-toi guider… Mais son instinct restait muet. Rien.

Au bout de quelques minutes, elle se retourna vers Esposito, lui adressant une mimique désolée.

— Je n’en reconnais aucun, murmura-t-elle.

— Le trois ? Son visage ne vous dit rien ?

— Le numéro trois ?

— Oui, le trois… Regardez-le bien.

Elle se focalisa sur le trois. Un grand type à la mine patibulaire. Et mal rasé, en plus.

— Non, répondit-elle enfin. Je ne l’ai jamais vu… C’est lui ? C’est Elicius ?

— Non. Elicius, c’est le numéro deux…

— Le deux ? Mais alors, pourquoi…

— Pourquoi le trois ? Pour voir si vous étiez honnête…

Elle s’en trouva blessée et il s’en aperçut.

— C’est un test classique. Les gens se forcent souvent à reconnaître des types qu’ils n’ont jamais vus de leur vie, juste pour ne pas décevoir les enquêteurs…

Mais Jeanne ne l’écoutait plus. Elle dévisageait le numéro deux. Elicius. Elle ne l’avait pas du tout imaginé comme ça. Plutôt petit, un peu chétif, les épaules courbées, le regard éteint, les mains osseuses. La barbe naissante, sans doute le résultat de sa nuit en garde à vue. Il semblait perdu, déboussolé.

— Vous êtes sûr que c’est lui ? demanda-t-elle soudain.

— Oui. Pourquoi ?

— Je… Je ne crois pas que ce soit lui…

— Mais… Vous venez de me dire que vous ne l’aviez jamais vu !

— C’est vrai… Mais… Avec ses lettres, avec ce qu’il m’a dit, j’ai l’impression que je pourrais le reconnaître si je l’avais en face de moi..

— Ne soyez pas ridicule, Jeanne !

— Je… Je sais que ça peut paraître bizarre, pourtant, je suis quasiment sûre qu’il n’est pas parmi eux…

— Elicius est là, devant vous. Le numéro deux !

— Je ne crois pas, capitaine. Ce n’est pas lui, ce n’est pas sa personnalité… Si c’était lui, je le sentirais…

— Vous faites erreur, Jeanne !

Elle se concentra encore sur le numéro deux, tentant de se persuader que le capitaine avait raison. Après tout, c’était bien lui qui avait été arrêté à minuit chez Emmanuel Aparadès. En possession de l’arme des crimes.

C’était simplement son imagination débordante qui l’avait trahie. Elle avait passé des heures, des nuits, à peindre le visage d’Elicius dans ses rêves, ses cauchemars. Sur les murs et le plafond de sa chambre. Sur les façades des gares, les wagons d’un train ; sur la blancheur des roches calcaires et le bleu de la Méditerranée. Sur le rythme des rails et le défilé des quais. Dans le ciel clair et l’obscurité des tunnels. Tant d’heures passées avec lui et, ce matin, un étranger…

Un visage qu’elle n’arrivait pas à reconnaître.

— Je peux m’en aller ?

— Oui…

— Merci.

Elle posait la main sur la poignée de la porte lorsque le capitaine la prit par le bras.

— Jeanne ?

Sans tourner la tête, elle fixa la porte.

— Je… Je suis désolé si je vous ai fait du mal, hier. Je… je ne voulais pas, je vous assure… Vous savez, j’ai réfléchi et je me suis dit que vous n’aviez pas vraiment eu le choix. Vous aviez peur et…

— J’avais peur, c’est vrai. Mais il n’y avait pas que cela…

— Quoi d’autre ?

La pénombre des lieux incitait aux confessions.

Sa main sur mon bras, comme une brûlure, douce et rassurante…

— Je… Je n’ai pas l’habitude qu’on m’aime… II… Il m’a dit des choses tellement belles, tellement touchantes… Je crois que je n’avais pas envie que ça s’arrête…

Il va se mettre en colère, il va hurler. Tant pis. Pourquoi serre-t-il mon bras comme ça ?

— Je comprends, fit-il.

Elle le regarda, interloquée.

— Je comprends, Jeanne, répéta-t-il en souriant.

— Vous vous moquez de moi, c’est ça ? s’écria-t-elle soudain en se dégageant.

— Pas du tout, Jeanne. Je sais que vous êtes mal à l’aise parce que j’ai lu les lettres qu’il vous a écrites, mais il ne faut pas… Pourquoi pensez-vous que personne ne peut vous aimer ?

— Pouvez pas comprendre… ni jolie, ni intéressante.

Elle avait murmuré cela d’une voix si faible qu’il n’avait sans doute pu entendre. Elle serrait la poignée de la porte comme pour se retenir de tomber. Il serrait son bras comme pour l’empêcher de se sauver.

— Je vous trouve très jolie… Et dotée d’une personnalité rare.

Cette fois, elle poussa la porte et s’enfuit dans le couloir. Laissant Esposito seul face à ses questions.

Une interrogation, cette fille. Et moi, qu’est-ce qui me prend ? Pourquoi je lui ai dit ça ? Je suis con ou quoi ? Il alluma une cigarette et se tourna vers les prévenus, Elicius et les autres, résultats d’une nuit d’arrestations. Des conducteurs ivres, des dealers. La faune de la nuit…

Il s’éclaircit la voix et prit le micro.

— C’est bon. Tout le monde en cellule ! Le numéro deux, dans mon bureau.

La pause déjeuner dans les rues de Marseille.

Jeanne se laissait guider par le mistral qui commençait déjà à faiblir, laissant présager du retour de la chaleur. Elle ne sortait jamais, d’habitude. Mais comment rester dans ce commissariat aujourd’hui ? S’éloigner le plus loin possible, ne pas risquer de croiser son regard. Marcher pour se vider la tête. Il n’y aura plus de lettres. Il me trouve jolie. Il ment, forcément.

Beaucoup de gens dans ces rues. Le cœur de Marseille ne s’arrête jamais de battre. Une vitrine de magasin en guise de miroir. Son reflet, légèrement déformé.

Elle avait mis ses lunettes teintées, détaché ses cheveux. Une jolie robe. Elle avait changé. Elle était toujours la même, pourtant. Une façade pour cacher l’indicible. Les blessures partout, les plaies qui refusent de guérir. L’horreur qui se dessine au fond de ses yeux. Il ment, c’est impossible. Il n’y avait qu’Elicius qui pouvait me trouver jolie. Il faut avoir souffert pour aimer ma souffrance, pour me remarquer. Ou même simplement pour savoir que j’existe. Lui ne peut pas. Lui ne sait pas. Pourtant, je n’ai jamais réussi à parler à quelqu’un comme je lui parle.

Une autre vitrine, toujours le même reflet. La terrasse d’un café, bondée.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Terminus Elicius»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Terminus Elicius» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Karine Giébel - D'ombre et de silence
Karine Giébel
Karine Giébel - Satan était un ange
Karine Giébel
Karine Giébel - Les morsures de l'ombre
Karine Giébel
Karine Giébel - Juste une ombre
Karine Giébel
Karine Giébel - De force
Karine Giébel
Karine Giébel - Chiens de sang
Karine Giébel
Stanislaw Lem - Terminus
Stanislaw Lem
Отзывы о книге «Terminus Elicius»

Обсуждение, отзывы о книге «Terminus Elicius» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x