Karine Giébel - Terminus Elicius

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Toujours le même trajet. Istres-Marseille. Marseille-Istres. Sa mère, son travail. La vie de Jeanne est en transit. Elle la contemple en passager. Une lettre suffira à faire dérailler ce train-train morose : « Vous êtes si belle, Jeanne. » Glissée entre deux banquettes, elle l’attendait. Une déclaration. D’amour. De guerre. Car l’homme de ses rêves est un monstre, un tueur sans pitié. Elle sera sa confidente, son épaule. Il sera son âme sœur, son dilemme. Le terminus de ses cauchemars…
Cet ouvrage a reçu le Prix SNCF Marseillais du Polar

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« Mardi, le 9 juin,

Ma chère Jeanne,

Il est encore tôt et déjà, je pense à vous. Je vous écris depuis la gare Saint-Charles. Perdu dans la salle des Pas Perdus, j’observe les gens pressés, ceux qui hésitent. Et ceux qui se déchirent, qui se séparent. Pourquoi faut-il se séparer quand on s’aime ? »

Jeanne dut s’arrêter quelques instants. Déjà. Elle se tourna vers la mer, espérant peut-être y noyer le feu qui dévorait sa tête. Grise, la Grande Bleue, ce soir. Même le soleil s’était incliné devant tant de douleur. Ils vont vous tuer, Elicius ! Ou pire : vous enfermer de nouveau ! Mais qu’ai-je fait ? Qu’avez-vous fait ?

« Pourquoi faut-il se séparer quand on s’aime ? Moi, je pense qu’il n’y a rien de plus beau ou de plus important. C’est si rare d’aimer quelqu’un, de l’aimer vraiment. Je le sais depuis que vous êtes entrée dans ma vie. Que vous êtes devenue mon seul rêve, ma seule réalité. Pendant des années, j’avais de la haine à la place du cœur. De la haine à la place du sang. Pendant des années, je n’ai pas eu de rêve. Seulement celui de me venger. Celui de me libérer, aussi. Et j’ai compris que les deux étaient liés. Que tant qu’ils vivraient, je ne pourrais respirer. Mais tout cela est bientôt terminé. Nous pourrons oublier. Ensemble.

Ne croyez pas que je ne ressens rien dans ces moments-là. Je vous assure que je souffre. Mais les images qui me hantent, celles qui m’étouffent depuis si longtemps, guident mes gestes. Il faut le faire, je dois le faire.

J’espère que je pourrai aller au bout de ce pèlerinage de l’enfer. Qu’ils ne me trouveront pas. Parfois, j’y pense et je me vois à nouveau derrière des barreaux.

Alors, je ne souhaite qu’une chose : s’ils me trouvent, je préfère encore qu’ils me tuent. La mort est préférable à la prison, Jeanne. Quelle que soit la prison, d’ailleurs. J’ai été privé trop longtemps de ma liberté. Je ne le supporterais pas une seconde de plus.

Ne laissez jamais quelqu’un prendre votre liberté, Jeanne. C’est ce que vous avez de plus précieux. Croyez-moi.

Et si jamais je suis pris, si jamais je ne peux vous offrir ma vie, sachez que je penserai à vous jusqu’à la dernière seconde. Gardez-moi seulement une petite place quelque part en vous. Ne m’oubliez pas. Comme vous n’avez pas oublié Michel. Dans votre cœur, je continuerai d’exister. Et c’est le plus bel endroit pour exister.

A bientôt, mon amour.

Elicius. »

Mon amour… C’est la première fois qu’il m’écrit ces mots. La première fois que je les entends. Il pleuvait, maintenant. Une kyrielle de petites gouttelettes qui s’étiraient le long des vitres, emportées par la vitesse, happées par le vent. Une libération, enfin. Un soulagement.

Mon amour…

Des larmes du ciel, aussi froides que celles de Jeanne étaient brûlantes.

Chapitre dix-huit

Jeanne ne pouvait dormir, une fois encore. Assise en tailleur sur son lit, veillée par la faible lumière d’une petite lampe, elle pensait à Elicius. Il était sans doute déjà prisonnier du capitaine Esposito, devenu immense oiseau de proie aux serres terrifiantes. Posée à côté d’elle, la dernière lettre, la seule qui resterait. Lue et relue des dizaines de fois. Mon amour…

Et, depuis des heures, ces larmes, enfin revenues. Elle avait presque oublié à quel point c’était bon de pleurer. Maintenant, elle ne pouvait plus s’arrêter.

Elle entendit le pas de sa mère dans le couloir et ferma les yeux.

— Jeanne ! Ouvre cette porte !

— Laisse-moi tranquille ! Va-t-en !

— Ouvre, bon sang !

— Non ! Je n’ouvrirai pas ! Va regarder ta télé et fous-moi la paix !

— Tu me dois des explications, Jeanne ! Qu’est-ce qu’il se passe ? Que voulaient ces policiers ? Jeanne ! Réponds-moi !

Elle se boucha les oreilles et se réconforta du silence. Même l’autre se taisait. Remplacé par les larmes, sans doute.

Sa mère s’éloigna enfin.

Elle se leva. Ouvrir les volets, respirer l’air frais et humide qui traversait la ville endormie. Elle avait toujours aimé les soirs de pluie, si rares ici. Ces odeurs si particulières qui succèdent à l’orage. Parfums délicieux de terre mouillée qui viennent s’unir aux effluves gourmandes des lavandes détrempées.

Mais ce soir, rien ne pouvait ôter le deuil en son cœur. Tout était sans doute fini, désormais.

Pourvu qu’ils l’aient tué ! Pourvu qu’ils l’aient tué ! Qu’ils ne l’envoient pas en prison ! Que jamais je n’aie à affronter son visage ou sa colère. Ma honte.

Des nuits blanches, Esposito en avait passées beaucoup. Mais rarement aussi fructueuses que celle qui s’achevait.

Face à lui, un homme, assis, le dévisageait avec angoisse. Secoué par une arrestation musclée mais sans bavure. Olivier Zamikellian, trente-cinq ans, célibataire ; ancien élève de l’ESCOM de 1988 à 1990, ayant abandonné ses études au bout de deux ans et au chômage depuis trois, après une sordide carrière de commercial pour un fabricant d’électroménager.

Un des seuls qui avaient pu esquiver l’interrogatoire de Lepage.

— Alors, monsieur Zamikellian ? Vous refusez de parler ? questionna le capitaine.

— Mais parler de quoi ?

— Des meurtres, pardi ! Des six meurtres que vous avez commis et du septième que vous vous apprêtiez à commettre…

— Mais je n’ai jamais tué personne ! Jamais ! Vous faites erreur !

— Que veniez-vous faire chez monsieur Aparadès à minuit ? Hein ?

— Mais je vous l’ai déjà dit ! J’ai reçu un message qui me demandait de me rendre chez lui et…

— Et quoi ? Arrêtez de vous foutre de nous ! enchaîna Lepage. On va pas chez les gens à minuit !

— Mais… Mais je croyais qu’il y avait quelque chose d’urgent ! Ça arrive, parfois !

— Il me tape sur les nerfs, ce type !

— Calme-toi, Thierry… Pas la peine de s’énerver. Il finira bien par nous dire la vérité. Nous, on a tout notre temps. Alors, reprenons… Vous étiez bien étudiant à l’ESCOM entre 88 et 90 ?

— Oui…

— Dans la même section qu’Emmanuel Aparadès ?

— Oui…

— Sabine Vernont, de Mérangis et Pariglia étaient aussi étudiants dans cette section. Je me trompe ?

— Non, on était tous dans la même promo…

— Sauf qu’eux ont réussi alors que vous, non… Emmanuel Aparadès était-il un de vos amis ?

— Non, pas vraiment… II… On se voyait parfois…

— Juste après votre arrestation, monsieur Aparadès nous a indiqué qu’il était en relation avec vous pour des petits boulots. En fait, si je résume, vous avez travaillé à plusieurs reprises pour lui. Au black, bien entendu…

— Oui… Mais c’était juste pour lui rendre service !

— Quel genre de services ?

— Des bricoles…

— Des bricoles ?

— C’est moi qui lui ai retapé sa maison, avoua enfin Zamikellian.

— Ah oui ? Vous êtes maçon à vos heures perdues ?

— Disons que je me débrouille…

— Ça doit être dur, non ?

— Quoi ?

— D’avoir été étudiant dans une prestigieuse école de commerce et d’être contraint d’arrondir ses fins de mois en bricolant chez les autres… D’autant plus que monsieur Aparadès a très bien réussi, lui… Qu’il nage dans le luxe et l’argent ! Pourquoi avez-vous abandonné vos études à l’ESCOM ?

— Je… Je n’aimais pas ces études…

— Allons, Zamikellian ! Ne dites pas n’importe quoi ! J’ai sous les yeux votre dossier scolaire révélant que vous n’aviez pas le niveau et que vous avez raté les épreuves en fin de seconde année… Du coup, votre bourse a été supprimée et vous avez été viré de l’école… Dur de voir ses petits camarades réussir dans de brillantes carrières et de se voir obligé de vendre des robots ménagers !

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