Karine Giébel - Terminus Elicius

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Toujours le même trajet. Istres-Marseille. Marseille-Istres. Sa mère, son travail. La vie de Jeanne est en transit. Elle la contemple en passager. Une lettre suffira à faire dérailler ce train-train morose : « Vous êtes si belle, Jeanne. » Glissée entre deux banquettes, elle l’attendait. Une déclaration. D’amour. De guerre. Car l’homme de ses rêves est un monstre, un tueur sans pitié. Elle sera sa confidente, son épaule. Il sera son âme sœur, son dilemme. Le terminus de ses cauchemars…
Cet ouvrage a reçu le Prix SNCF Marseillais du Polar

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— C’est bon, Thierry. Tu peux la laisser, maintenant, chuchota le capitaine. Jeanne, vous m’entendez ?

Elle hocha la tête.

— Ça va mieux ?

Encore un signe de tête qui voulait dire oui.

— Vous voulez que j’appelle un médecin ? Qu’on vous emmène à l’hôpital ?

— Non…

C’était si faible qu’il n’était pas sûr d’avoir entendu.

— Je vous conduis à l’hôpital ?

— Non ! Non !

— D’accord, ne vous énervez pas. Je vais vous soutenir pour vous lever.

Putain ! J’aurais dû y aller mollo avec elle. Que je suis con ! Il la releva doucement et l’aida à s’allonger sur la vieille banquette où il dormait parfois.

— Vous voulez boire ? Vous voulez un café ? De l’eau ? Qu’est-ce que vous voulez, Jeanne ?

— Mourir…

Il ressentit un choc dont la violence le déstabilisa. Elle avait dit cela avec tant de sincérité… Un instant, elle rouvrit les yeux sur ceux du capitaine. Toujours aussi verts, toujours aussi beaux. Inquiets, à présent.

— Ne dites pas ça…

— Demandez-lui de s’en aller, murmura-t-elle.

— Pardon ?

— Dites-lui de s’en aller… L’autre. Je veux plus qu’il me regarde…

Esposito tourna la tête.

— Thierry, laisse-nous, s’il te plaît.

— OK ! Si tu as besoin de « l’autre », tu sais où le trouver…

— Merci, Thierry.

La porte claqua violemment. Esposito s’assit juste à côté d’elle.

— Je suis désolé, dit-il. Je ne voulais pas… Je ne pensais pas…

— Vous êtes un salaud…

Ce verdict le blessa.

— C’est faux ! protesta-t-il. Et puis, qu’est-ce qui vous a pris, hein ?

Elle gardait les paupières closes, proche de l’évanouissement. Les comprimés du tube vert traçaient leur chemin, larguant lentement leur doucereux poison dans ce corps exténué. Plus de barrières, plus de règles à présent. Un moment étrange. Le calme après la tempête, une libération.

Le capitaine comprit que le moment était propice aux confidences.

Il prit sa main glacée dans la sienne.

— Pourquoi voulez-vous mourir ?

— Parce que j’ai mal…

Les yeux toujours fermés. Bercée par la drogue qui s’emparait de son cerveau. Nouvelle prison, plus douce, moins douloureuse.

— Qu’est-ce qui vous fait mal, Jeanne ?

— Il avait confiance en moi et je l’ai trahi…

— Elicius ?

Elle hocha la tête.

— Vous deviez le faire, Jeanne. Cet homme est un assassin.

— Il me faisait confiance. Et je l’ai trahi… Il me faisait confiance. Il m’aimait.

— Il est fou, Jeanne !

— Parce qu’il m’aime ?

— Mais non ! Parce qu’il tue !

— Il tue parce qu’on lui a fait du mal.

— Je le sais. Mais ce n’est pas une bonne raison… Il n’y a pas de bonne raison de tuer, d’ailleurs…

— Il m’aimait et je l’ai trahi… Je mériterais qu’il me tue, moi aussi…

— Ne dites pas ça !

— Il m’aimait et je l’ai trahi… Mais pourquoi j’ai fait ça ! Pourquoi ?

— Vous ne voudriez pas de l’amour d’un assassin, Jeanne ?

— Personne ne m’aime, jamais… Personne ne se soucie de moi… C’est comme si j’existais pas ! Y a que lui qui m’a vue. On ne peut pas faire attention à moi si on est normal !

Si. Moi, je vous ai vue. Et je crois que je suis normal. Il lâcha sa main et soupira. Un bon psy serait le bienvenu pour lui filer un coup de main ! Il attrapa un mouchoir en papier dans le tiroir puis essuya délicatement le sang qui coulait de sa lèvre et de son arcade sourcilière. Elle avait enfin rouvert les yeux. Un regard beau et désarmant, une douleur colorée. Il ne put s’empêcher de caresser son visage et elle n’opposa aucune résistance. Mais qu’est-ce que je suis en train de faire ? Il enleva sa main et lui sourit.

— Ça va mieux ?

— Oui.

— Vous pouvez pleurer, si vous voulez…

— Je ne pleure jamais.

— Jamais ? Même pas une petite larme de temps en temps ?

— Non. Jamais. J’ai plus de larmes. Je les ai toutes pleurées… Vous allez m’enfermer ?

— Vous enfermer ?

— Me mettre en prison ?

— Non, je ne crois pas… S’il vous a vraiment menacée, le juge en tiendra compte…

— Je ne veux pas que vous lisiez ces lettres. Elles sont à moi.

— Je suis désolé, Jeanne. Mais je vais les lire et les garder. Je ne peux pas faire autrement… Mais je vais vous rendre votre journal. Je vous promets de ne pas l’ouvrir.

— Vous n’avez pas le droit de lire mes lettres…

— J’y suis obligé.

Un peu de sang continuait à perler le long de sa tempe et allait se mêler à sa chevelure brune.

— Je vais vous poser un pansement.

Il alla récupérer une trousse à pharmacie dans son armoire puis déposa un sparadrap sur la plaie.

— Voilà, c’est fini…

— Oui. C’est fini, répondit-elle. Tout est fini. Elicius va m’abandonner. Comme Michel…

— Michel ? Qui est Michel ?

Pas de réponse. Elle venait de perdre connaissance. Elle avait succombé aux comprimés du tube vert. Le monstre était parti, laissant la place à un ange assoupi que le capitaine contempla longuement. Et dire que tout le monde croit qu’elle n’a pas de personnalité ! Putain ! J’ai jamais vu ça ! Il alluma une cigarette et ouvrit la porte de son bureau.

— Thierry ! Solenn !

Les deux lieutenants arrivèrent immédiatement.

— Elle va mieux ? demanda la jeune policière.

— Ouais. Mais appelez-moi un toubib. C’est plus prudent. Et préparez-moi le comité d’accueil pour ce soir…

— OK, patron !

— Appelez les autres, aussi.

— À part nous, ils sont tous de repos, rappela Solenn.

— Et alors ? Qu’ils rappliquent en début d’après-midi. Tous, sans exception.

— Bien patron.

Il referma sa porte puis se pencha au-dessus de Jeanne qui dormait paisiblement. Il plaça le journal intime dans son sac à main et le déposa à ses pieds. Ensuite, il s’empara de la prose d’Elicius et s’assit sur la chaise, juste à côté de la banquette.

Il attaqua une bien étrange lecture avec l’impression de devenir un voyeur. D’entrer par effraction dans l’intimité de Jeanne…

C’est vrai que je suis un salaud. Elle a raison, cette petite.

Le médecin tourna la tête vers le capitaine en enlevant son stéthoscope.

— Vous l’avez passée à tabac ? demanda-t-il.

— Pardon ?

— Vous l’avez frappée ?

— Mais vous plaisantez ! s’offusqua Esposito. Pour qui vous me prenez ? Je n’ai pas l’habitude de frapper les femmes !

— Pourquoi ? Les hommes, oui ?

— Mais non ! Qu’est-ce qui vous prend ? Je vous l’ai dit, elle s’est fait ça toute seule ! Ça lui a pris d’un seul coup… Elle s’est mise à se taper contre les murs…

Le médecin rangea ses instruments dans sa sacoche en cuir.

— Elle va dormir encore un peu, je crois.

— Qu’est-ce qu’elle a ?

— Elle est assommée par les comprimés…

Il examina le tube vert quelques secondes.

— Vous dites qu’elle avait ça dans son sac ?

— Oui. Quand elle a commencé à péter les plombs, elle les a réclamés…

— Pourquoi a-t-elle « pété les plombs » ?

— Ben… Je l’interrogeais à propos d’une de mes enquêtes…

— Ah oui ? rétorqua le toubib d’un ton suspicieux. Vous l’avez drôlement secouée, on dirait !

— Je ne voulais absolument pas ça ! Je vous assure ! Elle est juste témoin, en plus…

— Enfin… de toute façon, elle doit être coutumière de ce genre de crise. Sinon, elle n’aurait pas ces médicaments sur elle…

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