Karine Giébel - Terminus Elicius

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Toujours le même trajet. Istres-Marseille. Marseille-Istres. Sa mère, son travail. La vie de Jeanne est en transit. Elle la contemple en passager. Une lettre suffira à faire dérailler ce train-train morose : « Vous êtes si belle, Jeanne. » Glissée entre deux banquettes, elle l’attendait. Une déclaration. D’amour. De guerre. Car l’homme de ses rêves est un monstre, un tueur sans pitié. Elle sera sa confidente, son épaule. Il sera son âme sœur, son dilemme. Le terminus de ses cauchemars…
Cet ouvrage a reçu le Prix SNCF Marseillais du Polar

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Elle se leva et peignit son angoisse sur les murs tristes du bureau. Trouver la sortie de cette cage.

Je vais aller en prison ! Maman va en mourir ! Au secours ! Aidez-moi ! Elle étouffait. Elle ouvrit la fenêtre, se pencha et chercha de l’air.

Les yeux fermés, elle tentait d’échapper à la crise. De contrôler le flot boueux qui coulait dans ses veines. Elle entendit la porte du bureau s’ouvrir ; quelqu’un la prit par les épaules.

C’était le capitaine.

— Qu’est-ce que vous faites ?

Putain ! Elle va pas se suicider, quand même !

— Asseyez-vous !

La chaise, à nouveau. Esposito la dévisageait avec inquiétude. Elle était de plus en plus blafarde. Presque transparente. Il appela Solenn qui venait d’arriver et d’apprendre la nouvelle.

— Vous restez avec elle, ordonna-t-il. Vous ne la quittez pas des yeux. C’est compris ?

— Oui, patron.

Il prit son arme, sa plaque, son paquet de cigarettes et quitta la pièce. S’ensuivit un silence de plomb qui emprisonna les deux femmes.

Solenn, assise en face de Jeanne, la considérait avec curiosité. Comme si elle ne l’avait jamais vue avant. D’ailleurs, elle ne l’avait jamais vue. Jamais remarquée, en tout cas. Comme ces gens que l’on croise chaque jour dans les couloirs et auxquels on ne fait même pas attention. Mais, aujourd’hui, cette inconnue était le centre d’intérêt, le centre du monde.

Jeanne, quant à elle, regardait le sol. Une moquette bleue, poussiéreuse et laide. Elle n’avait plus aucune force. Pourtant, elle se sentait soulagée. La culpabilité était partie, les angoisses s’étaient doucement apaisées. Il ne subsistait qu’une douleur étrange. J’ai tellement mal…

Chapitre dix-sept

La porte s’ouvrit et Jeanne sursauta. Le capitaine Esposito venait d’entrer.

— Merci, Solenn. Vous pouvez nous laisser, s’il vous plaît ? fit-il d’un ton sec.

— Oui, bien sûr.

Elle s’éclipsa et Lepage prit sa relève, fermant la porte derrière lui. Esposito s’installa dans son fauteuil tandis que son adjoint se postait à droite de Jeanne.

— On a été faire un petit tour chez vous, Jeanne, annonça le capitaine.

— Chez moi ? répéta-t-elle doucement. Mais…

— Oui, chez vous. Et on a trouvé des choses très intéressantes…

D’un sachet plastique posé à ses pieds, il sortit la correspondance d’Elicius qu’il jeta en vrac sur son bureau comme s’il la lui jetait au visage.

— Je croyais que vous les aviez brûlées, Jeanne !

Il alluma une cigarette et la fixa droit dans les yeux.

— Je vous conseille d’arrêter de me mentir ! ajouta-t-il.

Elle regardait les lettres et le visage sévère du capitaine. Et elle sentit renaître ses forces sous l’impulsion de la colère.

— Vous n’aviez pas le droit d’aller fouiller chez moi ! s’insurgea-t-elle.

— J’ai tous les droits !

— On a aussi pris votre journal, ajouta Lepage. Qui sait ? Il nous sera peut-être utile…

— Mon journal ?

Le lieutenant posa le fameux carnet à côté du courrier et la colère de Jeanne décupla. Elle tenta de récupérer ses écrits mais le capitaine fut plus rapide qu’elle.

— Rendez-moi ça ! rugit-elle.

— Calmez-vous, Jeanne… Ça vaut mieux pour vous…

— Rendez-moi ça !

— Asseyez-vous et calmez-vous !

— Non ! Je me calmerai pas ! Vous… Vous… Vous n’avez pas le droit de lire ce journal !

— Je mène une enquête sur six meurtres ! Dont quatre que vous auriez pu éviter ! Alors je vous le répète : j’ai tous les droits !

Cette fois, Jeanne sut qu’elle ne se contrôlerait pas. Plantée face à son juge, aussi raide qu’une statue. Aussi blanche qu’une statue. Ses yeux qui essayaient de quitter leurs orbites ; sa poitrine qui menaçait d’exploser… Un geyser de haine, Jeanne.

— Vous ne vous sentez pas bien ? demanda soudain le capitaine.

Elle avait reculé jusqu’au mur et fixait les lettres et le journal. Elle allait lui sauter à la gorge, le rouer de coups. Lui arracher les yeux, le tuer peut-être. Le tube vert. Vite. Où est mon sac ? Putain, où est mon sac ?

— Asseyez-vous, Jeanne !

Cette voix résonnait dans sa tête et jusque dans ses entrailles. Lointaine et déformée. Le tube vert. En urgence. Avant d’atteindre le point de non-retour.

Elle commença à se mordre les lèvres, un petit filet de sang coula sur sa peau claire… Tandis qu’elle lacérait ses avant-bras avec ses ongles…

Lepage ne bougeait pas, grotesque dans son incompréhension alors qu’Esposito avait bondi de son fauteuil. Merde ! Mais qu’est-ce qu’elle a ? Il contourna son bureau, bouscula Lepage et essaya d’empoigner Jeanne par les épaules.

La sanction fut immédiate, une droite en pleine figure. Il vacilla mais resta debout, surpris plus que sonné. Lorsqu’il releva la tête, il la vit en train de frapper le mur. Des coups de poing, des coups de pied…

— Mais arrêtez ! s’écria-t-il. Jeanne ! Arrêtez !

Son front heurta la cloison avec une incroyable brutalité. Il se jeta à nouveau sur elle. Lepage réagit enfin et vint au secours de son ami. À eux deux, ils maîtrisèrent la furie et la plaquèrent sur le sol.

— Putain, mais calmez-vous !

Elle essayait de parler alors qu’elle arrivait à peine à respirer.

— Mon… Mon… Mon sac…

— Votre sac ? Thierry ! Va chercher son sac !

Le lieutenant lâcha prise et se précipita dans la pièce d’à côté à la recherche du fameux sac. Et pourquoi le sac, d’ailleurs ? Il revint en courant avec l’objet.

Esposito avait relevé la jeune femme mais la tenait toujours dans ses bras pour éviter qu’elle ne se blesse davantage.

— Vide le sac ! ordonna-t-il.

Lepage s’exécuta. Le capitaine repéra instantanément le tube de médicaments.

— C’est le tube vert, Jeanne ? Jeanne, répondez-moi ! C’est le tube vert ? C’est ça que vous voulez ?

— Oui ! hurla-t-elle.

Lepage l’ouvrit et le tendit à son chef.

— Combien il en faut ? Jeanne, combien de comprimés ?

Elle fit un signe avec sa main. Parce qu’elle n’arrivait plus à parler, étranglée par sa souffrance.

— OK, deux… Va me chercher un verre d’eau ! Vite !

Lepage repartit en courant. Esposito prit le risque de libérer sa prisonnière et de l’installer sur une chaise. Moins d’une minute après, elle avalait les comprimés sous le regard inquiet des deux policiers. Mais il fallait encore que le remède agisse. Agitée de spasmes, la respiration bloquée, Jeanne semblait sur le point de mourir.

— Vous voulez que j’appelle un toubib ? demanda le capitaine.

— Laissez-moi tranquille ! Laissez-moi !…

Il s’écarta un peu, craignant de recevoir un nouvel uppercut.

Jeanne s’aida de la chaise, se remit sur ses jambes. Envie de mordre, de frapper. Faire sortir cette monstruosité qui avait pris possession de son corps. Devant ces inconnus. Spectacle désolant, insupportable honte.

Esposito restait sur ses gardes, prêt à intervenir au moindre signe de démence.

Jeanne fit deux pas en avant, s’appuya au bureau. Et soudain, elle se mit à hurler. De quoi vous glacer le sang.

Avec une incroyable rapidité, elle se précipita à nouveau contre le mur, ne contrôlant plus rien. Il fallait que ça sorte. Il fallait qu’elle s’assomme de coups, qu’elle trouve la sortie de cet enfer…

Elle fut à nouveau maîtrisée, plaquée au sol. Et, cette fois, les deux policiers ne la lâchèrent plus. De longues minutes d’angoisse… puis, enfin, le corps de Jeanne se détendit… Et ses yeux se fermèrent doucement. Elle respirait presque normalement, à présent.

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