Karine Giébel - Terminus Elicius

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Toujours le même trajet. Istres-Marseille. Marseille-Istres. Sa mère, son travail. La vie de Jeanne est en transit. Elle la contemple en passager. Une lettre suffira à faire dérailler ce train-train morose : « Vous êtes si belle, Jeanne. » Glissée entre deux banquettes, elle l’attendait. Une déclaration. D’amour. De guerre. Car l’homme de ses rêves est un monstre, un tueur sans pitié. Elle sera sa confidente, son épaule. Il sera son âme sœur, son dilemme. Le terminus de ses cauchemars…
Cet ouvrage a reçu le Prix SNCF Marseillais du Polar

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Ces pensées la menèrent loin ; jusqu’à la gare de Sausset-les-Pins. Là, elle se résolut enfin à quitter les préliminaires pour entrer dans le vif du sujet. Elle déplia délicatement l’unique feuille. Écrite pour elle.

« Lundi, le 8 juin,

Jeanne,

Vous avez fermé les volets de votre chambre, cette nuit. Comme vous avez dû avoir chaud !

Je vous ai donc choquée et je m’en excuse. Je vous promets de ne jamais recommencer. Si, toutefois, je peux résister…

Mais demain soir, vous pourrez laisser vos volets ouverts, je ne serai pas là. Demain soir, je continuerai ma mission. Demain, sonnera le glas du septième coupable. Non, du septième bourreau, devrais-je dire. Après, nous serons enfin libres, Jeanne. Enfin libres… »

Jeanne releva la tête et reprit sa respiration. Savoir que demain soir un autre allait succomber lui étreignit le cœur. Violemment.

Pourquoi me le dites-vous, Elicius ? Pourquoi tant de cruauté ?

« Demain soir, Emmanuel Aparadès sera mort. Je prendrai sa vie et je serai plus fort encore. J’aurai terminé ma mission, débarrassé le monde de cette ignoble engeance. Ensuite, je serai près de vous. Et plus rien ne pourra nous séparer.

Jamais.

Elicius »

Le train ralentissait à l’approche de la Couronne-Carro. Des gens s’étaient levés, quittant la scène avant l’heure. Ignorant le drame qui se tramait sous leurs yeux. Mais Jeanne ne les voyait plus.

Elle regardait la lettre d’un air hagard. Plus de plaisir, à présent. Un déchirement à la place du cœur, une plaie béante qui déversait son immonde chaleur dans tout le corps.

Emmanuel Aparadès… Je ne vous connais pas mais je sais que vous allez mourir… Je sais quel sort vous est réservé… Que vous vous apprêtez à vivre vos derniers instants au travail ou en famille. Vos derniers sourires, vos ultimes paroles. Vos dernières heures d’un sommeil heureux pour laisser la place à l’éternel… Que, demain soir, vous hurlerez votre peur et votre douleur… Quoi que vous ayez pu faire, quelle que soit votre faute, ou votre crime, votre châtiment devient le mien.

Elle ferma les paupières sur l’horreur de la vérité tandis que le train repartait, écrasé de chaleur. Écrasée de souffrance, Jeanne.

Elicius, mon Dieu, ne faites pas ça, je vous en supplie ! Prière perdue dans le tumulte régulier du train sur les rails. Prière sans espoir.

Elle rouvrit les yeux sur les cheminées rouges et blanches endormies de la centrale de Ponteau. Tant de kilomètres déjà. Comme si le train avait accéléré. Comme si les aiguilles du temps avançaient à une vitesse démesurée.

Le dieu Elicius avait décidé de frapper à nouveau et rien ni personne ne pourrait l’arrêter.

Personne, sauf moi.

Chapitre seize

Comme chaque matin, le 6 h 45 s’élança sur les rails. Avec, à son bord, une jeune femme discrète et retranchée dans son monde.

Pourtant, ce matin était différent des autres. Malgré une nuit entière à garder les yeux ouverts, Jeanne n’était pas fatiguée. Facile de ne pas s’endormir ; il suffisait de ne pas prendre de somnifères. Assise sur son lit, face au mur blanc, elle avait affronté un horrible dilemme. Ses propres démons. Pardonnez-moi, Elicius. Pardonnez-moi, mais je ne peux vous laisser continuer. Vous auriez dû me rejoindre hier. Nous serions partis tous les deux, loin de cette horreur. Mais je sais maintenant que je ne vous arrêterai pas avec des mots, ni même avec mon amour. Il me faut donc vous trahir et cette idée me fait mal. Une douleur atroce. Pourtant, je n’ai pas le choix ; vous ne me laissez pas le choix.

Elle regardait filer le paysage, étrange assemblage de couleurs. Des images floues, aucun contour précis. Du bleu, du vert, du blanc. Le soleil n’était pas trop féroce encore. Il attendait patiemment son heure pour mordre… Comme Elicius. Mais ce soir, il tomberait dans un piège. Et il ne comprendrait pas. Cet amour trahi, cette confiance bafouée…

Jeanne avait l’impression qu’un brasier s’était allumé en elle et la consumait lentement. Il avait fallu de longues heures de discussion avec l’autre pour décider enfin de franchir le pas. De longues heures à se battre contre ses sentiments, contradictoires, et ses peurs, profondes. Tu as pris la bonne décision, Jeanne. Tu ne peux pas faire autrement. Tu n’as plus le choix. Ce sera juste un mauvais moment à passer, un mauvais souvenir. Tu vas sauver une vie, Jeanne… Mais je vais en détruire une autre. Celle d’un petit garçon tendre et rêveur. Celle d’un homme qui m’a confié son amour… Non ! Celle d’un monstre ! D’un tueur sans pitié. Tu as pris la bonne décision, Jeanne. Crois-moi…

Elle ferma les yeux, éblouie par les reflets du soleil sur la mer. Tout lui faisait mal, depuis hier. Depuis longtemps.

Tu as pris la bonne décision, Jeanne. Crois-moi… Je ne crois plus en rien.

À la mine fatiguée, mais réjouie du fidèle Lepage, Esposito comprit qu’il y avait du nouveau. Il venait d’arriver au commissariat après une nuit de vrai sommeil. Style coma profond.

— J’ai du nouveau ! annonça Thierry.

— À ta tête, je m’en serais douté ! répondit le capitaine.

— On a presque fini d’interroger tous les anciens étudiants de la promo de Sabine Vemont et des autres…

Enfin, ceux qu’on a pu contacter parce qu’il y en a trois qui sont à l’étranger… Et deux qu’on n’a pas encore vus…

— Alors ?

— Alors, on a trouvé le rapport entre la troisième et la quatrième victime et l’ESCOM…

— Allez, accouche ! implora Esposito.

— Eh bien, Bénédicte Décugis était la copine de de Mérangis et Sandra de Villepainte, celle de Pariglia…

Le capitaine resta quelques instants silencieux. Il réfléchissait.

— On peut en conclure qu’aucune des personnes assassinées n’a été choisie au hasard, dit-il enfin.

— C’est évident, acquiesça Lepage. En fait, elles formaient un groupe. Un groupe soudé…

— La question est, reste-t-il d’autres membres de ce groupe toujours en vie ? Car si c’est le cas, ce sont les prochains sur la liste du tueur…

— En fait, les anciens de l’école n’ont pas été très bavards… À part l’info que je viens de te donner, je n’ai pas pu obtenir grand-chose… J’ai cru que j’allais enfin apprendre ce qui s’était passé en 1988, l’événement qui pourrait expliquer cette série de meurtres, mais les requins ne sont pas très causants…

— Il y en aura forcément un septième, reprit Esposito en allumant une cigarette.

— Et pourquoi, « forcément » ?

— Parce qu’il m’a dit à la prochaine. Tu ne t’en souviens pas ?

— Si, bien sûr… Mais ce type est fou, tu ne t’en souviens pas ? rétorqua le lieutenant en souriant.

— Fou ? Je crois surtout qu’il se venge de quelque chose…

— Quinze ans après ? C’est bien ce que je dis, il est fou !

— Je te l’accorde, c’est un malade. Mais ce n’est pas un tueur en série classique. Il a un mobile, des proies désignées. Il sait où il va.

— Même si ces gens lui ont fait un sale coup, n’empêche qu’il est barjo ! Irrécupérable !

— Vous vous trompez, murmura Jeanne.

Les deux policiers se retournèrent d’un seul coup. Ils n’avaient pas entendu ce qu’elle venait de dire, mais étaient surpris de sa présence en ces lieux.

— Bonjour, Jeanne. Qu’est-ce qu’on peut faire pour vous ? demanda le capitaine.

— Je… Il faut que je vous parle.

— Ça ne peut pas attendre ? Je suis désolé, mais on est en plein boulot et…

— Non, ça ne peut pas attendre. C’est très urgent.

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