Karine Giébel - Terminus Elicius

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Toujours le même trajet. Istres-Marseille. Marseille-Istres. Sa mère, son travail. La vie de Jeanne est en transit. Elle la contemple en passager. Une lettre suffira à faire dérailler ce train-train morose : « Vous êtes si belle, Jeanne. » Glissée entre deux banquettes, elle l’attendait. Une déclaration. D’amour. De guerre. Car l’homme de ses rêves est un monstre, un tueur sans pitié. Elle sera sa confidente, son épaule. Il sera son âme sœur, son dilemme. Le terminus de ses cauchemars…
Cet ouvrage a reçu le Prix SNCF Marseillais du Polar

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— Bon, tant pis…

— Mais je peux consulter son dossier, si vous le désirez…

— Non, ce n’est pas la peine. À tout à l’heure, monsieur Grangier.

Il disparut et le directeur se laissa à nouveau tomber sur son fauteuil de ministre.

— Sale petit con de flic ! murmura-t-il. Tu vas voir à qui tu as affaire…

Dehors, Esposito traversait la cour, en pleine pause de 11 heures. Une multitude d’étudiants se délassaient dans une atmosphère encore supportable, riaient, fumaient, parlaient fort…

Esposito croisa un groupe de jeunes filles qui se retournèrent sur son passage. Elles lui souriaient, elles le dévoraient même des yeux. Alors, il accéléra le pas, un peu gêné.

Le soleil tapait fort, cet après-midi. Si fort que Jeanne s’était assise à l’ombre de l’abri de quai. La gare d’Istres n’était pas très animée, les gens bronzaient sans doute à la plage par cette chaleur. Mais Jeanne la solitaire était venue ici, sans trop savoir pourquoi. Pour regarder partir les trains, respirer leur odeur si particulière, écouter le bruit de leur union avec les rails dilatés par les températures caniculaires…

Elle s’habituait doucement à ses verres de contact, à y voir mieux. À ne plus cacher ses prunelles derrière des lunettes austères, à les montrer en plein jour. Elle avait franchi le pas, ce matin. Juste après la séance de conduite. Et elle avait remarqué que, depuis, des passants, des hommes, l’avaient dévisagée. Lui avaient souri. Après le déjeuner en tête à tête avec sa mère, elle s’était fait jolie pour sortir ; une petite robe blanche, un léger maquillage sur les yeux, ses longs cheveux remontés en chignon car il faisait bien trop chaud pour les supporter dans la nuque.

Elle avait quitté la maison prétextant quelques courses. Sortir pour tester son nouveau charme, son nouveau visage. Sortir pour ne plus entendre la télévision. Pour ne plus voir sa mère boulonnée devant…

Elle s’était d’abord rendue à la chapelle Saint-Sulpice pour tenter de soulager sa conscience. Mais, face au Créateur, elle n’avait pu avouer ses crimes. Plus tard, peut-être…

Alors, elle était descendue jusqu’au petit port des Heures Claires et avait flâné un moment sur ses pontons, essayant de noyer dans les eaux profondes de l’étang de Berre ce qu’elle n’avait pu laisser aux pieds de Dieu…

Sur le chemin du retour, elle s’était arrêtée à la gare. Parce qu’elle n’était pas pressée de retrouver la maison et ses souvenirs, toujours cruels. Peut-être, aussi, pour croiser le spectre d’Elicius…

Il n’était pas là, sans doute. Mais elle pouvait presque sentir sa présence, sa souffrance. Elle aurait aimé comprendre cette barbarie dont il était capable. Ces hommes et ces femmes nous ont fait du mal, Jeanne… Pourquoi est-ce que je ne m’en souviens pas ? Comment ai-je pu oublier ? Je ne comprends rien, Elicius. Je crois que vous vous méprenez. Que vous faites erreur. Je crois que vous êtes fou, Elicius… Enfin ! Tu t’en rends compte ! C’est pas trop tôt ! Bien sûr qu’il est fou ! Sa place est à l’asile ou en prison. Et toi, tu pourrais l’y envoyer si tu n’étais pas si lâche… Ce n’est pas de la lâcheté ! Il a confiance en moi ! II… et puis, il me tuera si je parle. Et que deviendra maman, hein ? Que fera-t-elle sans moi ? Si tu parles, ils le mettront en prison et tu n’auras plus rien à craindre, Jeanne ! Réfléchis donc un peu…

Un train aborda le quai, couvrant de manière providentielle le son de cette voix. Le son de la raison. Jeanne aurait aimé grimper dedans et laisser l’autre ici. Seule face à ses reproches, face à sa morale toujours parfaite. Mais pour lui échapper, il ne fallait pas se jeter dans le train : il fallait se jeter sous le train. Elle y avait pensé, parfois. Pour oublier tout ce qui fait mal. Mais elle n’avait jamais trouvé assez de courage ou assez de lâcheté pour le faire. Et, malgré tout, elle se sentirait perdue sans l’autre. Sans cette ombre qu’elle avait créée au sein d’elle-même, ce garde-fou qui l’empêchait de plonger de l’autre côté. Là où la raison n’existe plus.

Le train repartit. Jeanne le suivit du regard. Je ne connais pas ces gens, je n’ai rien à leur reprocher. Je n’ai pas pu les oublier s’ils m’ont fait du mal. C’est vrai que j’oublie beaucoup de choses mais pas le mal qu’on m’a fait. Ne lui en voulez pas de vous avoir abandonnée, Jeanne. Il n’avait pas envie de vous faire du mal, je crois. Un jour, bientôt, vous comprendrez… Elle ferma les yeux et bascula la tête en arrière. Comment pouvait-il dire cela ? Comment pouvait-il savoir ?

— C’est peut-être Michel qui est revenu, murmura-t-elle d’une voix à peine audible.

— Arrête tes conneries, Jeanne ! Tu sais très bien qu’il ne reviendra jamais.

— Mais la lettre, ces mots…

— Les mots d’un fou, Jeanne ! Il t’espionne jusque dans ta chambre ! Il a peut-être lu ton journal intime !

Jeanne rouvrit les yeux, effrayée. Non, il n’avait pas pu faire une chose aussi ignoble !

Tournant la tête, elle s’aperçut qu’un homme la fixait, à quelques dizaines de mètres, debout sur le quai. L’observait-il parce qu’elle était jolie ? Ou parce qu’elle parlait seule ? Quoi qu’il en soit, elle continua sa conversation en silence. Lançant de temps en temps des coups d’œil à l’inconnu. Il avait une allure jeune, une silhouette agréable, mais elle ne pouvait voir son visage.

Qu’est-ce que je disais, déjà ? Mais ce fut l’autre qui revint en premier à la charge. T’es de plus en plus cinglée, Jeanne ! Comment peux-tu imaginer que Michel est revenu ? Tu perds complètement la tête ! Elle ne répondit pas. L’autre avait raison, c’était impossible. Seulement dans ses rêves.

Elle regarda sur sa gauche. L’homme avait disparu, comme volatilisé. Pourtant, aucun train n’était passé.

— Fabrice ! Quelle surprise ! Entre…

Le capitaine embrassa Marie Gimenez et pénétra dans la maison à la fraîcheur bienfaisante. Une belle villa provençale sur les hauteurs d’Aubagne.

— Qu’est-ce que tu fais là ? Paul ne m’a pas prévenue de ta visite !

— Normal ! Ce n’était pas prévu…

— Tu veux boire quelque chose ? C’est l’heure de l’apéro, qu’est-ce que tu dirais d’un pastis bien frais ?

— Non, je te remercie, je suis en service. Donne-moi un verre d’eau…

— En service ? Un samedi après-midi ?

— Oui.

— Ah… Tu es chargé de ces meurtres, n’est-ce pas ?

— Oui. Et je bosse jour et nuit.

— Assieds-toi et raconte-moi.

— Si tu veux bien, je préfère ne rien dire sur cette affaire pour l’instant.

— Comme tu voudras. Je comprends…

Elle disparut dans la cuisine et lui ramena un verre d’eau avec des glaçons.

— Merci.

— Qu’est-ce qui t’amène ? Tu voulais parler à Paul ?

— Non, je voudrais voir Sandra.

— Sandra ? Mais pourquoi ? Qu’est-ce qui se passe ?

— Ne t’inquiète pas… C’est juste que j’aimerais qu’elle me parle de l’ESCOM…

La mine de Marie s’était soudain assombrie.

— Sandra n’est pas là. Elle se repose chez sa tante, en Auvergne.

— Et les examens ? Ce n’est pas bientôt ?

— Si. La semaine prochaine… Elle n’ira pas.

— Mais pourquoi ?

— Elle… Elle a abandonné en cours d’année…

— Merde ! Comment ça se fait ?

— Je n’en sais rien. A vrai dire, elle n’a pas supporté la pression. Trop de travail, trop de difficultés…

— C’est pourtant une bonne élève, se remémora Esposito.

— Oui, mais elle n’est plus la même depuis qu’elle est passée dans cette école.

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