Karine Giébel - Terminus Elicius

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Toujours le même trajet. Istres-Marseille. Marseille-Istres. Sa mère, son travail. La vie de Jeanne est en transit. Elle la contemple en passager. Une lettre suffira à faire dérailler ce train-train morose : « Vous êtes si belle, Jeanne. » Glissée entre deux banquettes, elle l’attendait. Une déclaration. D’amour. De guerre. Car l’homme de ses rêves est un monstre, un tueur sans pitié. Elle sera sa confidente, son épaule. Il sera son âme sœur, son dilemme. Le terminus de ses cauchemars…
Cet ouvrage a reçu le Prix SNCF Marseillais du Polar

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— Quand a-t-elle abandonné ?

— En décembre. Au début du mois de décembre. Paul et moi avons tout essayé pour la faire changer d’avis mais elle n’a rien voulu savoir. Depuis, elle passe des heures enfermée dans sa chambre. Elle ne sort plus, elle ne mange presque plus… Cet échec l’a complètement transformée. Je ne la reconnais plus. Elle, si pétillante, si vive, si souriante. Pleine d’entrain, de gaieté, d’ambition…

— Comment explique-t-elle cela ?

— Elle ne parle presque plus, tu sais…

— Et… vous avez demandé des comptes à l’école ? Vous avez cherché à connaître les motifs de sa démission ?

— Bien sûr ! Le directeur a simplement dit qu’elle n’ avait ni les qualités ni la force nécessaires pour tenir le rythme imposé par ces études… Qu’il fallait un caractère très dur pour y arriver, une ténacité hors du commun.

Marie se leva, prit un paquet de cigarettes sur la grande enfilade en noyer.

— T’en veux une ?

— Je veux bien, merci, répondit-il.

Un silence s’installa autour des volutes de fumée blanche et gracile.

Fabrice tourna la tête vers la photo de Sandra qui trônait sur la télévision. Une jeune fille superbe, épanouie.

— Que va-t-elle faire à la rentrée prochaine ?

— Aucune idée. Elle refuse d’y penser.

— Vraiment ? Mais…

— Tu sais, il a fallu l’envoyer chez un psy et…

Marie se mit soudain à pleurer. Le capitaine resta sidéré face à ces larmes. Il voulait comprendre. Tant de détresse… Mais il était brusquement mal à l’aise.

— Je ne t’ai pas tout dit, Fabrice… Elle… Je t’ai menti…

Esposito écrasa sa cigarette dans le cendrier. Il ne voulait pas la brusquer. Attendre les confessions. Patiemment.

— Au mois de décembre, nous avons découvert qu’elle se droguait.

— Quoi ?

— On lui avait loué un studio à Marseille, histoire qu’elle ne fasse pas les allers-retours chaque jour… Un soir, nous avons débarqué à l’improviste chez elle et… nous l’avons trouvée dans un état second. On a tout de suite compris qu’elle se droguait. Elle nous a d’ailleurs tout avoué. Elle prenait de la cocaïne… Et d’autres choses aussi.

— Tu en as parlé à Grangier ?

— Oui. Il m’a affirmé que ce genre d’actes n’avait pas lieu à l’ESCOM. Que Sandra avait certainement eu recours à ces stupéfiants pour tenir le choc. Et que c’était inadmissible… Nous l’avons gardée ici quelques jours mais… après les vacances de Noël, elle n’a pas voulu y retourner. Elle était devenue si renfermée, si odieuse, parfois. Nous avons insisté et… et…

De nouvelles larmes, à peine contenues. Des sanglots déchirants. Esposito s’approcha, prit la main de Marie dans la sienne. Pour lui donner le courage de continuer son terrible récit.

— Que s’est-il passé ensuite ?

— Elle a fait une TS [1] TS : Tentative de Suicide.

— Merde…

— Mais elle s’en est bien sortie. Alors, Paul et moi avons réalisé qu’il ne fallait pas la forcer à reprendre ses cours… Elle a vu un psy pendant un moment et, le mois dernier, nous l’avons envoyée chez ma sœur qui habite en Auvergne. Le médecin nous l’a conseillé…

— Je suis désolé, Marie. J’ignorais tout ça… Vous auriez dû m’en parler… Elle vous a donné une explication ?

— Non, aucune. Jamais. Elle n’en a jamais reparlé. Je pense que l’échec et peut-être la drogue, l’ont conduite à cette extrémité… Mais pourquoi t’intéresses-tu tant à cette école ?

— C’est pour l’une de mes enquêtes… Mais je ne peux rien dire pour le moment… Il faut que je retourne au commissariat…

Ils se levèrent et Marie le raccompagna jusqu’à la porte.

— Je vous appellerai pour prendre des nouvelles, dit Fabrice d’un ton attristé.

— Merci… Ça m’a fait plaisir de te voir.

— Moi aussi. Bon courage, Marie. Embrasse Paul pour moi.

— Je n’y manquerai pas.

— Et… Sandra rentre quand ?

— Normalement, Paul doit aller la chercher demain. Si elle veut bien revenir à la maison, bien entendu… Je ne te dis pas comme j’ai peur de sa réaction !

— J’aimerais la rencontrer la semaine prochaine. Qu’en penses-tu ?

— Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée, Fabrice. Elle est tellement imprévisible… Je crois qu’il ne faut pas rouvrir la plaie… Ne pas lui reparler de cette école… On ne sait jamais… Elle est bien trop fragile, encore.

— Tu as sans doute raison. Excuse-moi.

Marie lui pardonna d’un regard et Esposito regagna sa voiture, garée à l’ombre d’un énorme pin parasol.

Il mit la climatisation à fond avant de repartir par la petite route sinueuse qui descendait vers l’agglomération. Ce n’est pas une école, c’est une entreprise de démolition ! Oui, c’est ça : un rouleau compresseur qui écrase la moindre faiblesse. Une sorte de temple de la sélection naturelle, en somme.

Chapitre quinze

Tout le monde espérait que la canicule qui s’était abattue sur le sud du pays ne s’éterniserait pas. Quarante degrés à l’ombre dès midi. Des nuits étouffantes… Le secrétariat était une fournaise, une serre où quatre plantes luttaient pour survivre.

Jeanne se rendit dans le couloir pour chercher un verre d’eau fraîche à la fontaine. A peine 10 h 30, mais la température flirtait déjà avec les 35 degrés.

Le capitaine Esposito n’était pas venu saluer les secrétaires. D’ailleurs, il ne venait plus depuis longtemps. Depuis qu’il avait offert un café à Jeanne. Ce jour qu’elle avait cru être le début de quelque chose… Cruelle méprise !

Les filles du service avaient évidemment enregistré ce changement de comportement : « Il ne vient plus nous dire bonjour, il s’enferme directement dans son bureau parce qu’il en mène pas large ! »

Malgré le ressentiment qu’elle éprouvait envers le capitaine, Jeanne ne pouvait se rallier à ce jugement. Elle imaginait la détresse de cet homme et savait qu’il ne trouverait pas Elicius. Il était condamné à l’échec, cela lui coûterait sans doute sa carrière. Et elle n’était pas étrangère à cette injustice…

Elle avala un premier gobelet d’eau, s’en servait un deuxième lorsqu’elle entendit des voix.

En se retournant, elle aperçut Esposito et Lepage qui s’avançaient vers elle.

Et merde ! Manquait plus qu’eux ! Trop tard pour fuir. Avoir l’air décontracté, feindre l’indifférence.

— Bonjour, Jeanne !

Tiens, il se souvient de mon prénom, ce salaud ?

— Bonjour, capitaine Esposito.

Il lui adressa un sourire un peu timoré qu’elle ne put s’empêcher de trouver très séduisant. Allait-il s’apercevoir qu’elle ne portait plus ses lunettes ? Non, bien sûr ! Les filles l’avaient remarqué, elles. Normal, elles la voyaient cinq jours par semaine. « Ça te va très bien Jeanne ! Tes yeux sont magnifiques ! »

Mes yeux sont toujours les mêmes. C’est vous qui êtes myopes, ma parole !

— Tiens, vous ne portez pas vos lunettes ?

Il a remarqué ! Bon sang, il a remarqué !

— Je préfère ne plus voir la réalité, répondit-elle. Elle est trop moche !

Il esquissa un deuxième sourire tandis que Lepage repartait vers le bureau. D’où j’ai sorti cette repartie ? Qu’est-ce qui m’arrive ?

— Et comment en fait-on abstraction, si l’on ne porte pas de lunettes ? demanda le capitaine en se servant un café.

— On ferme les yeux…

— Évidemment !

— Ou alors, je vous prête mes anciennes lunettes ! Comme ça, vous n’y verrez plus rien du tout !

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