Karine Giébel - Jusqu'à ce que la mort nous unisse

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Jusqu'à ce que la mort nous unisse: краткое содержание, описание и аннотация

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La montagne ne pardonne pas. Vincent Lapaz, guide solitaire et blessé par la vie, l'apprend aujourd'hui à ses dépens : la mort vient de frapper, foudroyant un être cher. Simple accident ? Vincent n'en croit rien : la victime connaissait le parcours comme sa poche. C'est un meurtre. Avec l'aide d'une jeune gendarme, Vincent mène l'enquête, de crevasses en chausse-trapes, déterrant un à un les secrets qui hantent cette vallée. Et Lapaz non plus n'est pas du genre à pardonner…
« Ce livre est un captivant suspense psychologique avec, en toile de fond, les décors majestueux de la montagne. »
Jean-Paul Guéry — Le Maine libre

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— T’as eu des clients, dernièrement ? bavarda Mansoni.

— Non, rien depuis Pâques.

— Y vont pas tarder à arriver… Encore un mois et demi à tenir !

— Je ne suis pas pressé, confia Vincent. J’aime bien cette saison.

— Moi aussi… Tiens, voilà Pierre.

Quelques secondes plus tard, Cristiani fit son entrée et Vincent remarqua instantanément sa mine sombre.

Depuis plusieurs semaines, il avait vraiment du mal à sourire. En plus de trente ans d’amitié, Vincent ne l’avait jamais vu dans cet état.

— Excuse-moi, vieux ! Je suis à la bourre…

— Pas grave ! Ton chef m’a fait patienter avec un café… Julien, tu viens avec nous ?

— Non, je ne peux pas.

— Tu parles, il a mieux à faire ! laissa échapper Pierre.

— Qu’est-ce que ça veut dire ? rétorqua Mansoni avec hargne.

— Laisse tomber !

Les deux hommes se tournèrent le dos, Vincent leva les yeux au ciel.

— On se tire, marmonna Pierre.

Après avoir chargé le matériel à l’arrière du pick-up, ils quittèrent le parking pour s’aventurer sur une piste rocailleuse montant vers le village du Bouchier. Vincent essaya une fois encore de connaître la raison du malaise de Pierre.

Malaise, pour ne pas dire mal-être.

— Je croyais que ça se passait bien avec Mansoni… Ça m’a l’air plutôt tendu !

— C’est rien, prétendit Cristiani. Mais il pourrait un peu relever ses manches, de temps en temps.

— C’est lui le boss, ça a ses avantages… Et puis on sera plus tranquilles !

— T’as raison…

Ils continuèrent à gravir la piste en direction du hameau, habité seulement pendant les mois d’été. Le soleil avait enfin daigné descendre jusqu’à eux et une douce chaleur envahit soudain l’habitacle du Toyota.

— Nadia, ça va ?

— Oui… Elle est très occupée, elle prépare la transhumance.

— Si vous avez besoin d’un coup de main…

Chaque été, les ruches étaient déménagées vers les alpages et Vincent participait souvent à cette migration qui n’était pas sans rappeler celle des brebis.

Ils arrivèrent au village fantôme ; trois fermes abandonnées, une église et un minuscule cimetière. Quelques vieilles empreintes humaines, nichées au cœur d’un paysage grandiose.

Les deux hommes laissèrent le Toyota en contrebas du hameau et placèrent les outils dans les sacs à dos. Ils allaient être chargés, pas loin de vingt kilos chacun, mais en avaient l’habitude. Une fois leur fardeau sur les épaules, ils entamèrent la montée, sur un sentier abîmé par les intempéries hivernales.

Ils n’échangèrent que quelques mots, Pierre gardant apparemment quelque chose en travers de la gorge.

Après une heure et demie de marche, ils trouvèrent la passerelle à réparer. Une des attaches menaçait de se désolidariser du rocher et un rondin avait roulé au fond du ravin. Ils se mirent au travail immédiatement, accompagnés par les coups de bec d’un pic épeiche qui martelait inlassablement le tronc d’un pin noir.

L’opération dura trois heures, sans pause ni discours ; le pont fut sécurisé, les randonneurs pouvaient désormais s’y aventurer sans risque.

— On fait le grand tour ? proposa Vincent.

Passer du temps avec lui, pour lui donner l’occasion de s’épancher.

— Si tu veux, acquiesça Pierre. Je ne suis pas pressé.

Ils se remirent en marche, aussi à l’aise que deux chamois sur ces dévers périlleux, même si les sacs leur semblaient plus lourds que le matin. N’ayant pas emprunté ce sentier depuis l’automne dernier, ils retrouvaient avec plaisir ces paysages d’altitude encore vierges en cette saison.

Ils avaient toujours aimé marcher ensemble et, depuis leur enfance, ne s’étaient jamais éloignés très longtemps de cette vallée. De toute façon, ni l’un ni l’autre n’envisageaient de vivre ailleurs qu’au sein de cette montagne nourricière. Ils la respectaient, l’aimaient plus que tout. Et elle le leur rendait bien. Aucune lassitude dans leur cœur ou leurs yeux ; tant à voir et à apprendre. De quoi occuper une vie de passion.

Midi avait sonné depuis plus d’une heure lorsqu’ils arrivèrent aux cabanes de Talon. Deux vieux abris de bergers transformés en maisons forestières. Endroit stratégique, à la croisée de plusieurs itinéraires, avec une source à proximité et le torrent du Bouchier qui descendait en contrebas. Ils s’arrêtèrent pour casser la croûte au soleil et Vincent profita de cette pause pour revenir à la charge.

Il fallait qu’il sache.

Ce n’était pas de la curiosité malsaine ; juste qu’il ne pouvait supporter de voir Pierre sombrer sans essayer de l’aider.

— Je te trouve bizarre, ces derniers temps… Qu’est-ce que tu as ?

— Rien, éluda Cristiani.

— À d’autres ! Je te connais trop bien…

— Ça va, je t’assure. Quelques soucis, c’est vrai. Mais rien d’important.

— T’es pas obligé de m’en parler. C’est juste que si je peux faire quelque chose…

Vincent sentait que son ami avait envie de se confier, préféra pourtant ne pas insister. Il avait toujours respecté le silence et la pudeur, deux qualités primordiales à ses yeux.

Il réessaierait plus tard…

Allongé à l’ombre d’un pin, il s’endormit rapidement, bercé par le souffle mélodieux du vent du nord qui s’engouffrait entre les sommets pour rejoindre la vallée.

Pierre ne put trouver le repos, l’esprit taraudé par mille et une interrogations. Il regardait dormir Vincent, enviant son apparente sérénité. Puis il laissa son regard errer sur le versant d’en face, au milieu d’un enchevêtrement de mélèzes abattus par les avalanches.

Déracinés, brisés.

Morts avant l’heure… Comme lui, bientôt ?

* * *

Ciel voilé, vent froid, électricité dans l’air ; la soirée serait orageuse.

Pierre et Vincent descendaient rapidement en direction du bois de Vacheresse, admirant au passage la cascade du Pich où l’eau se jetait dans le vide depuis des temps immémoriaux. Ils n’allaient pas tarder à quitter la zone centrale pour atteindre une piste carrossable, lorsque soudain, ils aperçurent un attroupement de corbeaux, toujours à l’affût du moindre morceau de chair en putréfaction.

— Il doit y avoir une carcasse, supposa Pierre en attrapant ses jumelles.

Les deux hommes montèrent vers le lieu du rassemblement funèbre. Le cadavre d’un chamois les y attendait.

— Putain ! murmura Cristiani en serrant les poings. Encore un…

Vincent partageait la colère de son ami devant cette scène écœurante. L’animal avait été abattu par un chasseur qui avait emporté seulement la tête, abandonnant le reste aux charognards. Un mâle dans la force de l’âge, joli pactole pour les braconniers.

Pierre s’attarda sur l’impact de gros calibre au milieu du poitrail.

— C’est récent, conclut-il. Hier ou avant-hier… C’est le cinquième en deux semaines !

— Tu ne m’avais rien dit… Vous avez essayé de les serrer ?

— Tu parles, on est quatre pour surveiller tout le secteur ! Mais le jour où j’en chope un…

Ils regagnèrent lentement le sentier.

— Tu crois que c’est des gars du coin ? demanda Vincent.

— J’en sais rien… plutôt des professionnels. Des mecs de la Côte ou d’Italie… Ils ont trouvé le moyen de se faire du fric, ces enfoirés !

— Je peux vous aider à planquer, si tu veux…

— Le chef voudra jamais. Trop dangereux ! Ces fumiers sont capables de tout pour éviter la taule. Et eux, ils sont armés. Pas nous.

Pierre parlait en connaissance de cause. Deux ans auparavant, il avait essuyé des tirs de carabine en essayant de coincer un groupe de braconniers. Il avait reçu une balle dans le bras et n’avait dû sa survie qu’à sa rapidité et sa parfaite connaissance du terrain. Un trophée de chamois valait cher et la sanction encourue était la prison. Les chasseurs étaient donc prêts à tout pour échapper à la justice.

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