Karine Giébel - Jusqu'à ce que la mort nous unisse

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Jusqu'à ce que la mort nous unisse: краткое содержание, описание и аннотация

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La montagne ne pardonne pas. Vincent Lapaz, guide solitaire et blessé par la vie, l'apprend aujourd'hui à ses dépens : la mort vient de frapper, foudroyant un être cher. Simple accident ? Vincent n'en croit rien : la victime connaissait le parcours comme sa poche. C'est un meurtre. Avec l'aide d'une jeune gendarme, Vincent mène l'enquête, de crevasses en chausse-trapes, déterrant un à un les secrets qui hantent cette vallée. Et Lapaz non plus n'est pas du genre à pardonner…
« Ce livre est un captivant suspense psychologique avec, en toile de fond, les décors majestueux de la montagne. »
Jean-Paul Guéry — Le Maine libre

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— Aveugle ? Non, j’ai une excellente vue !

Le sourire de Vincent s’élargit.

Vraiment bizarre, ce guide !

Servane fit quelques enjambées rapides pour le rejoindre.

— Pourquoi dites-vous que je suis aveugle ?

— Parce que vous ne savez pas encore regarder…

— Regarder ?

— Oui, regarder. Ça s’apprend. Comme marcher ou parler…

Le silence reprit ses droits ; Servane se surprit à méditer les dernières paroles de son guide. Finalement, il avait de la conversation. Certes, il n’était pas très volubile, mais choisissait ses mots. Comme s’il ne voulait pas les gaspiller.

Leur chemin croisa celui d’une marmotte encore amaigrie par le jeûne hivernal, Servane s’émerveilla une fois de plus. Elle posait des tas de questions, s’intéressait à chaque chose. Il répondait de bon cœur. Elle était plus réceptive qu’il ne l’aurait cru.

Arrivé sur un grand plateau moucheté de neige, Vincent lui accorda une pause. Elle l’avait bien méritée après s’être fatigué les chevilles sur le canevas d’éboulis. La jeune femme se laissa tomber sur l’herbe humide et vida sa gourde.

Elle toucha ses joues, brûlantes. Vincent consentit à s’asseoir près d’elle.

— Vous avez pris le soleil, constatat-il. Vous allez avoir des couleurs, ça ne vous fera pas de mal !

— Je ne bronze pas… Je cuis et après, je pèle !… C’est quoi, ce sommet ? demanda-t-elle en désignant une cime enneigée.

— Le mont Pelat… Je vous l’ai déjà montré, tout à l’heure, près du lac.

Elle n’avait pas encore mémorisé la cartographie exacte des lieux et le considéra avec un petit sourire espiègle.

— Oh ! Excusez-moi, maître ! Je vous oblige à vous répéter !

Il partit à rire, elle en fut étonnée. Elle aurait cru qu’il ne riait jamais.

— J’ai réussi ! dit-elle fièrement.

— Réussi ?

— À vous faire rire…

Il détourna son regard, replia ses jambes.

— Ça m’arrive, dit-il simplement.

Elle ne savait peut-être pas regarder, mais savait lire dans les âmes. Une sorte de don ou de faculté exacerbée. Et cet homme était en souffrance. Une détresse érigée en bouclier, en armure.

Un rocher brisé.

— On va avoir de la visite, annonça-t-il en scrutant le versant d’en face. Pierre Cristiani, un garde du Parc… Et un ami.

— Ah… Qu’est-ce qu’il fait là ?

— Son boulot, brigadier !

— Comment vous savez que je ne suis que brigadier ?

— J’en sais rien ! Vous êtes peut-être un peu jeune pour être officier, non ?

Pas forcément. Elle enleva sa casquette et essaya de se recoiffer. Ce fut un échec.

— Il est marié, précisa Vincent d’un ton ironique. Et vous êtes très bien…

— Hein ? Pourquoi vous me dites ça ?

— Pour rien…

Elle remit sa casquette, observa l’homme en uniforme gris qui approchait rapidement. Il était pourtant si loin, l’instant d’avant.

— Et vous ? Vous êtes marié ?

— Moi ? Quelle drôle d’idée !

— Ben quoi ? Vous pourriez très bien être marié !

— J’ai trop mauvais caractère pour qu’une femme me supporte ! Et puis j’aime tellement ma liberté !

À nouveau, cette souffrance derrière la fronde. Servane préféra ne pas enfoncer le couteau dans la plaie et se remit debout pour accueillir leur visiteur.

— Salut ! lança Pierre. Tu nous présentes ?

— C’est Servane Breit…

— Breitenbach, ajouta la jeune femme en lui tendant la main. Servane Breitenbach…

— Une cliente, précisa Vincent. Mademoiselle est nouvelle dans la vallée… Elle est gendarme.

— Ah oui ! Julien m’en a parlé…

Servane considéra Cristiani avec étonnement. Quelqu’un avait parlé d’elle ?

— Julien Mansoni, mon chef… Je crois qu’il vous a déjà rencontrée, non ?

— Effectivement, je m’en souviens… Un grand type châtain, maigre, avec de petits yeux clairs, c’est ça ?

— Excellent portrait-robot !

Pierre s’assit à côté de Vincent, lui vola sa gourde pour étancher sa soif.

— Qu’est-ce que vous avez fait ? demanda-t-il.

— Le lac. Elle ne connaissait pas…

— Ça vous a plu ?

— Beaucoup ! acquiesça la jeune femme. C’est vraiment extraordinaire… Et puis j’ai un bon guide ! Un peu maniaque, mais un bon guide quand même !

Maniaque ? s’étonna Pierre. Comment ça, maniaque ?

— J’ai osé laisser mon mégot par terre et il a fallu que je le mette dans ma poche !

— Ne vous plaignez pas : à sa place, je vous aurais verbalisée, en plus ! plaisanta Cristiani.

— Tu redescends avec nous ? proposa Vincent.

— Non… Je ne rentre pas tout de suite.

Le guide et sa cliente se levèrent, Servane serra à nouveau la main de Pierre.

— À bientôt, peut-être, dit-elle.

— Sans aucun doute ! Vous savez, c’est petit, ici… Et puis nous serons amenés à travailler ensemble prochainement, avec l’arrivée des touristes… Nous avons parfois recours à vos services pour les contrevenants les plus récalcitrants.

— Ça sera avec plaisir… Au revoir !

Elle prit la direction du sentier tandis que Pierre échangeait quelques mots avec son ami.

— Ta nouvelle conquête ?

— Mais non ! répliqua Vincent. Je la connais depuis ce matin !

— Et alors ? Il te faut moins de temps que ça d’habitude !

— Arrête, Pierre… De toute façon, c’est pas mon genre…

— Vraiment ? Elle est pas mal, je trouve. Mieux que l’adjudant Vertoli, en tout cas !

Le guide s’éloigna à son tour pour rejoindre Servane qui patientait cent mètres plus loin.

— Ça fait longtemps que vous le connaissez ? demanda-t-elle.

— Depuis toujours !

— Il est sympa… Et je crois que ça va me plaire de m’occuper des contrevenants récalcitrants !

— Tant mieux ! En route, maintenant… Parce que dans deux heures, l’orage éclate.

— Comment vous le savez ?

Il ne répondit pas, continuant à avancer.

— Ah oui, ajouta-t-elle. Vous, vous n’êtes pas aveugle… Mais peut-être un peu sourd !

3

Il était à peine plus de 7 heures ; seuls les sommets coiffés de neige recevaient l’obole d’un soleil qui promettait de taper fort.

En entrant au siège du Parc, Vincent y trouva Julien Mansoni en train de feuilleter Le Monde .

— Pierre n’est pas arrivé ? s’étonna le guide.

— Non, pas encore… J’ai fait du café, ça te dit ?

— Volontiers.

Vincent s’installa derrière le bureau de Cristiani.

Le QG des hommes du Parc était plutôt agréable ; une pièce lumineuse grâce à une large baie vitrée. Chaque garde avait son bureau mais il y avait seulement deux ordinateurs et une imprimante pour les quatre fonctionnaires que comptait le secteur du Haut-Verdon. Au mur, une immense carte en relief du massif du Mercantour. Une petite photocopieuse, un scanner, trois étagères de livres scientifiques et de publications du Parc complétaient l’ensemble. Sur la gauche, un réduit servant à stocker le matériel : skis, cordes, mousquetons, longues-vues et outils en tout genre. Sans oublier le fusil, même s’il ne servait presque jamais. Ce n’était pas très spacieux, mais les agents étaient le plus souvent sur le terrain et ne se plaignaient jamais de leurs conditions de travail. On endosse l’habit de garde comme celui de moine : par vocation, par passion.

Vincent travaillait parfois pour le Mercantour durant ses périodes creuses. Pour les opérations scientifiques telles que les comptages d’animaux où les gardes n’étaient pas assez nombreux ; ou, comme aujourd’hui, pour réparer une passerelle en bois permettant de traverser un torrent et qui menaçait de s’écrouler. L’opération s’annonçant acrobatique, Julien avait dû faire appel à lui.

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