Karine Giébel - Jusqu'à ce que la mort nous unisse

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Jusqu'à ce que la mort nous unisse: краткое содержание, описание и аннотация

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La montagne ne pardonne pas. Vincent Lapaz, guide solitaire et blessé par la vie, l'apprend aujourd'hui à ses dépens : la mort vient de frapper, foudroyant un être cher. Simple accident ? Vincent n'en croit rien : la victime connaissait le parcours comme sa poche. C'est un meurtre. Avec l'aide d'une jeune gendarme, Vincent mène l'enquête, de crevasses en chausse-trapes, déterrant un à un les secrets qui hantent cette vallée. Et Lapaz non plus n'est pas du genre à pardonner…
« Ce livre est un captivant suspense psychologique avec, en toile de fond, les décors majestueux de la montagne. »
Jean-Paul Guéry — Le Maine libre

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— C’est le plus haut ?

— Oui. Mais il y a aussi le Cimet derrière… Un autre 3 000.

— Ça fait longtemps que vous faites ce boulot ?

— Vingt ans.

— Et vous arrivez à en vivre toute l’année ?

— C’est pas évident, mais ça peut aller. Je fais quelques vacations pour le Parc et puis l’hiver, j’emmène mes clients plus bas dans la vallée. Où ailleurs…

— Ailleurs ?

— Je bosse parfois pour des agences de voyages qui me demandent d’organiser des treks… En Corse, à la Réunion, en Autriche, en Écosse, au Canada… Ou dans d’autres pays !

— Génial !

Et dire qu’elle aurait juré qu’il n’avait jamais quitté sa vallée !

— Et vous ? Ça fait longtemps que vous êtes gendarme ?

— Non, c’est mon premier poste. J’étais au chômage et puis j’avais envie de bouger un peu alors j’ai postulé au recrutement… Je ne m’attendais pas à tomber ici ! Le pire, c’est quand ils m’ont appelée pour m’annoncer mon affectation : caserne de Colmars … J’ai cru que c’était Colmar !

— Vous avez quel âge, si c’est pas indiscret ?

— Vingt-six. Et vous ?

— Beaucoup plus ! dit-il en riant. Tout juste quinze ans de plus !

Il ne les faisait pas. Pendant qu’il préparait le déjeuner, elle l’observa. Certes, il avait le visage légèrement marqué, sans doute à cause du soleil ; assez grand, costaud, le dos large et les jambes solides, il avait d’épais cheveux presque aussi noirs que ses yeux.

Ses yeux, où se lisait tant de souffrance en filigrane.

Tout en savourant son repas sommaire, elle admira le lac qui frissonnait sous les assauts d’un vent léger. De petites vaguelettes venaient mourir à ses pieds, leur clapotis rythmant le temps qui semblait soudain fort ralenti.

Brusquement, un sifflement strident la fit sursauter.

— C’était une marmotte, c’est ça ?

— Gagné ! railla le guide. Vous en avez déjà vu ?

— Ben oui !… Quand j’étais gamine, j’allais toujours en colo en Savoie !

Mais elle n’est encore qu’une gamine, songea Vincent. À son tour, il la regarda avec plus d’attention. En fait, elle n’était pas si moche que ça. Pas moche du tout, même. Grande mais un peu trop maigre à son goût ; un visage doux aux traits fins. Les cheveux mi-longs, d’un blond très clair, les yeux d’un bleu pur, la peau blanche. Seule sa voix un peu grave détonnait avec sa silhouette gracile.

— Si vous avez grandi en Alsace, vous devez connaître un peu la montagne, non ?

— J’allais skier de temps en temps, et puis j’ai fait quelques balades avec des amis. Mais à vrai dire…

— C’est souvent comme ça, expliqua Lapaz. Il y a des tas de gens qui vivent à Nice et n’ont jamais posé le pied sur un sommet alors que le massif du Mercantour n’est qu’à quelques dizaines de kilomètres de chez eux… Souvent, ils viennent passer une semaine par an en station et ça leur suffit. Pour eux, comme pour la plupart des gens, la montagne se résume à ça… Louer un clapier, une paire de skis, parfaire leur bronzage hivernal et parfois… se péter les ligaments croisés !

Elle rigola et sortit un paquet de cigarettes de sa poche.

— Ah, c’est pour ça ! ricana Vincent.

— Pour ça, quoi ?

— Que vous avez tant souffert à la montée…

— Souffert ? Pas du tout ! répliqua-t-elle, piquée au vif. Et puis je ne fume pas beaucoup !

— Avec votre asthme, ce n’est peut-être pas très indiqué…

— Comment vous savez que je suis asthmatique ?

— Je l’ai entendu à votre façon de respirer…

— C’est très léger, se défendit-elle. Rien de bien méchant.

Elle alluma sa Peter, tendit le paquet à son guide. Un peu provocatrice, en plus ! Il refusa d’un signe de tête.

— Évidemment ! Vous, vous ne fumez pas !

— Ça m’arrive, avoua-t-il. Mais c’est plutôt rare.

Il fit quelques pas, s’allongea dans l’herbe à l’ombre d’un mélèze égaré à cette altitude et ferma les yeux.

— Vous allez dormir ? s’étonna Servane.

— Sans aucun doute !… Vous pouvez en faire autant.

Elle termina tranquillement sa clope, les yeux aimantés par ce décor de carte postale. Des nuages effilés s’épandaient dans le ciel et elle s’étendit à son tour, bercée par le souffle mélodieux du vent mêlé au chant délicat de l’eau. Quelques insectes à peine éclos se ruaient sur la vie et bourdonnaient près de ses oreilles en alerte. Au bout de quelques minutes, les paupières closes, elle se laissa aller à cette sieste improvisée ; étonnante langueur, repos complet auquel elle n’avait pas goûté depuis fort longtemps. Elle nageait dans une eau pure et claire ; se sentait tellement bien, tellement détendue.

Si loin de tout, si près de l’essentiel.

— Hé ! réveillez-vous… Allez, brigadier ! Debout !

Une légère caresse effleurait son visage. Servane ouvrit les yeux sur Vincent, assis à côté d’elle, qui chatouillait sa joue avec un brin d’herbe.

— J’ai dormi longtemps ? s’inquiéta-t-elle.

— Une bonne heure…

— Ah oui ? Je ne m’en suis pas aperçue.

— On continue ?

Ils récupérèrent leurs sacs et Servane commença à gravir la pente pour rejoindre le sentier. Mais Vincent ne bougeait pas.

— Vous n’oubliez rien ? demanda-t-il.

Il lui désigna quelque chose du doigt et elle fit demi-tour. Là, elle aperçut son mégot de cigarette écrasé dans la terre.

— Ma clope ? Qu’est-ce que vous voulez que j’en fasse ?

— Ce que vous voudrez ! Mais en tout cas, elle ne reste pas ici.

Elle pinça légèrement les lèvres, ramassa son mégot et le glissa dans la poche de son jean. Vincent put enfin se mettre en route.

— Dites donc, vous êtes maniaque ! lança-t-elle en essayant de le rattraper.

Maniaque ? Vous avez vu cet endroit ? Vous croyez qu’il a besoin de votre pollution ?

— N’exagérez pas ! Ce n’était qu’un mégot de cigarette ! C’est biodégradable, non ?

— Au bout de plusieurs mois, oui, admit-il. Mais ça ne vous a pas coûté grand-chose de le ramasser.

— Si ça peut vous faire plaisir…

— Mes clients ne laissent jamais de trace !

Ils empruntèrent une sente qui surplombait le refuge, passèrent non loin d’une vieille chapelle au toit rouillé, nichée au milieu d’énormes éboulis. Servane, qui peinait pour ne pas se laisser distancer, pria pour que ce nouveau sentier ne monte pas trop. Mais fort heureusement, ils arrivèrent très vite sur du plat et elle put cheminer juste derrière lui.

Ils étaient cernés par un paysage lunaire ; beaucoup de rochers qui semblaient tombés du ciel, de la neige çà et là et quelques mélèzes tordus par l’altitude.

Subitement, Vincent s’arrêta. Servane, légèrement distraite, faillit percuter son sac à dos.

— Regardez ! chuchota-t-il.

Elle tourna la tête dans tous les sens et il la fit venir à ses côtés en la prenant par le bras.

— Quoi ? demanda-t-elle à voix basse.

Il pointa son doigt vers la droite, elle scruta le paysage mais ne vit toujours rien.

— Qu’est-ce qu’il y a ?

— Chut ! murmura-t-il. Regardez bien…

Enfin, elle les vit. Un sourire de petite fille illumina son visage.

— Qu’est-ce que c’est ?

— Des chamois…

Les deux magnifiques animaux prirent soudain la fuite avec une agilité et une élégance étonnantes. Si beaux, si sauvages.

Si près.

Servane les suivit longtemps du regard. Fascinée, une fois encore.

— Ils étaient juste à côté et je ne les ai pas vus ! s’étonna-t-elle.

— C’est parce que vous êtes aveugle…

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