Karine Giébel - Jusqu'à ce que la mort nous unisse

Здесь есть возможность читать онлайн «Karine Giébel - Jusqu'à ce que la mort nous unisse» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2011, ISBN: 2011, Издательство: Éditions Pocket, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Jusqu'à ce que la mort nous unisse: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Jusqu'à ce que la mort nous unisse»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

La montagne ne pardonne pas. Vincent Lapaz, guide solitaire et blessé par la vie, l'apprend aujourd'hui à ses dépens : la mort vient de frapper, foudroyant un être cher. Simple accident ? Vincent n'en croit rien : la victime connaissait le parcours comme sa poche. C'est un meurtre. Avec l'aide d'une jeune gendarme, Vincent mène l'enquête, de crevasses en chausse-trapes, déterrant un à un les secrets qui hantent cette vallée. Et Lapaz non plus n'est pas du genre à pardonner…
« Ce livre est un captivant suspense psychologique avec, en toile de fond, les décors majestueux de la montagne. »
Jean-Paul Guéry — Le Maine libre

Jusqu'à ce que la mort nous unisse — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Jusqu'à ce que la mort nous unisse», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Et merde ! maugréa-t-il.

En se relevant, il se souvint qu’il avait une lampe dans la poche de son blouson. Il appuya sur l’interrupteur, donna vie à un pâle halo de clarté.

Juste assez de lumière pour découvrir qu’il venait de trébucher sur un cadavre.

* * *

Il n’était pas rentré chez lui. Comme chaque fois qu’il allait mal, Vincent avait trouvé refuge dans les bras de la montagne. La plus fidèle de ses amies, une partie de ses entrailles. Il était monté en haut du col des Champs, démarcation naturelle entre les Alpes-Maritimes et celles de Haute-Provence. Laissant son 4 × 4 sur le bord de la route, il avait marché sur un chemin avant de s’arrêter, seul au milieu de nulle part, perdu dans cette nuit sauvage.

Assis sur un rocher, jambes repliées, il confrontait ses angoisses à celles du ciel.

Torturé et sans étoiles.

Il n’y avait aucun Dieu au-dessus de cette planète. Même pas pour celui qui avait cru lui offrir sa vie.

Il n’aurait pas dû prendre la fuite ; il aurait dû appeler Servane. Mais de toute façon, le père Joseph était mort. Personne ne pouvait plus rien pour lui.

Ni pour Vincent.

Son dernier espoir de connaître enfin la vérité venait de s’envoler vers ce paradis de chimères dont un autre prêtre lui parlait lorsqu’il n’était qu’un enfant. À l’époque où il croyait encore à la vie après la mort. Années lointaines dont il aurait voulu garder l’insouciance.

Mais quelle insouciance ? Il ne pouvait se mentir, ce soir. Comme si toute sa mémoire lui revenait d’un seul coup. Il avait toujours eu mal et ses plus vieux souvenirs étaient là pour le lui rappeler. Avec toute la cruauté dont la vie sait faire preuve. Cette douleur qu’il s’était évertué à enfouir au plus profond de lui et qui choisissait cette nuit de cauchemars pour ressurgir.

Fin d’un oubli volontaire.

Il se mit à sangloter comme l’enfant qu’il n’avait jamais pu être. Cet enfant terrorisé qui appelait au secours sans que jamais personne ne l’entende. Il ferma les yeux, revit le visage effrayé et ensanglanté du prêtre.

Semblable à celui de son père.

Ce jour-là, il avait pris la fuite. Comme ce soir. Pourtant, ce soir, ce n’était pas lui l’assassin.

Il rouvrit les yeux, cherchant la lumière au milieu de ses larmes. Mais il ne vit qu’un petit garçon terrifié qui venait de commettre le pire des crimes.

Parricide.

Pourtant, ce n’était pas son propre père qu’il avait tué.

Seulement son bourreau.

L’église d’Allos annonçait 3 heures du matin lorsque Vincent regagna l’Ancolie. Il monta directement dans la chambre et s’allongea sur le lit, retirant seulement ses chaussures. Il régla son réveil sur 6 h 30, laissa la lampe allumée. De peur, sans doute, de replonger dans les ténèbres. Il ferma les yeux mais comprit que le sommeil ne le prendrait pas, ce matin encore. Toutes ces nuits à essayer d’oublier. Depuis trente longues années.

Il entendit un petit gémissement ; Sherlock était monté rejoindre ce maître en détresse et s’était sagement assis à côté du lit. Vincent le prit dans ses bras, le serra contre lui. Rassuré par cette chaleur douce, animale. Par cet être qui n’attendait que de l’amour. Et sans s’en rendre vraiment compte, il sombra progressivement dans un sommeil épuisant. Alors que dans quelques heures, des clients l’attendraient pour une ascension.

Laquelle, il ne s’en souvenait plus.

26

Vincent arriva en retard. Ses clients patientaient déjà, réunis devant l’office du tourisme de Colmars. Il présenta ses excuses au groupe, six retraités apparemment en pleine forme, puis exposa brièvement le programme de la journée. Mais alors qu’ils s’apprêtaient à quitter l’intérieur des fortifications pour rejoindre les voitures, des cris attirèrent leur attention. Un homme venait d’entrer en trombe dans le bar de la place et s’époumonait pour être le premier à annoncer la nouvelle aux quelques villageois présents sur les lieux.

— Le curé est mort ! Le père Joseph est mort !

Vincent fit demi-tour. Avoir l’air surpris.

— Excusez-moi un instant, dit-il à ses clients.

Il les abandonna pour pénétrer dans le café. Le messager était un commerçant de la rue voisine.

— Qu’est-ce qui s’est passé ? demanda Vincent.

— Les gendarmes sont sur place ! expliqua le boulanger surexcité. Le curé a été retrouvé mort dans son jardin tout à l’heure ! C’est la vieille Lucie qui a donné l’alerte !

Le bistrot fut déserté en moins d’une minute, tout le monde se ruant vers l’église. Vincent resta seul au milieu de ce décor sordide. Avant de rejoindre lentement ses clients. Malgré la fatigue et le désarroi, il avait décidé de les conduire en haut. Parce qu’il ne savait rien faire d’autre. Parce que c’était la meilleure façon de rester fidèle à lui-même. De ne pas laisser la rage atteindre son cœur.

* * *

Servane quitta l’église en même temps que le corps sans vie du père Joseph. Elle avait mal au cœur, encore sous le choc de ces macabres visions. Elle reprit le chemin de la caserne à pied, respirant à pleins poumons pour calmer sa nausée. C’était donc son deuxième cadavre. Et quel cadavre…

Son envie de vomir empirait, elle parvint malgré tout à rejoindre la gendarmerie où elle attendit le retour de ses collègues en fumant une cigarette devant la porte du bureau. Elle ne pouvait ôter de son esprit l’image du prêtre. Crâne fendu, visage en sang ; ce visage dont l’expression terrorisée était peut-être la pire chose qu’elle ait jamais endurée.

Comment avaient-ils su qu’il détenait la vérité ? Et qui l’avait empêché de partager son terrible secret ? Elle appela Vincent, tomba sur son répondeur.

Vincent… Prêt à tout pour résoudre l’énigme. Mais il n’avait tout de même pas pu… Retourner voir le curé, le passer à tabac pour l’obliger à parler ? Elle se remémora la bagarre dans le bar, les trois adversaires à terre, la violence dont Vincent pouvait faire preuve. Sa gorge se serra, sa respiration s’accéléra dangereusement.

Vincent… Non ! Non…

Impossible, il n’était pas un assassin.

Elle ferma les yeux et quand elle les rouvrit, les autres arrivaient en voiture. Vertoli, Matthieu et Lebrun.

— Ça va, Breitenbach ? s’inquiéta le chef.

— Oui. C’est dur, mais ça va…

— Tout le monde dans mon bureau !

Servane écrasa son mégot par terre et suivit les autres membres de l’équipe.

— D’après les premières constatations, il s’agit d’un accident, commença Vertoli en s’installant dans son fauteuil.

— C’est évident ! acquiesça Lebrun. Il est tombé de son échelle et s’est ouvert le crâne.

— C’est pas si évident que ça ! protesta Servane.

Le maréchal des logis lui envoya un regard acerbe. Comment osait-elle ?

— Qu’est-ce que vous voulez dire ? balança-t-il avec animosité.

La jeune femme hésitait soudain à continuer.

— Allez-y, Servane, nous vous écoutons, l’encouragea Vertoli.

— Eh bien, je pense que ce n’est pas parce qu’on a retrouvé le père Joseph mort à côté de son échelle qu’il en est tombé… C’est peut-être une mise en scène.

Une mise en scène ? ricana Lebrun. Vous lisez trop de polars !

— Elle n’a pas tort, coupa Vertoli. Il ne faut pas conclure trop vite…

Le maréchal des logis se renfrogna tandis que l’adjudant-chef distribuait les ordres.

— On va attendre les résultats de l’autopsie et pendant ce temps, on interroge tous les habitants… Christian, tu formes des équipes de deux et vous faites le tour du village… Quelqu’un a peut-être vu ou entendu quelque chose… On ne sait jamais. Et puis on va perquisitionner chez lui… Moi, j’appelle le proc. Exécution !

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Jusqu'à ce que la mort nous unisse»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Jusqu'à ce que la mort nous unisse» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Karine Giébel - D'ombre et de silence
Karine Giébel
Karine Giébel - Terminus Elicius
Karine Giébel
Karine Giébel - Satan était un ange
Karine Giébel
Karine Giébel - Les morsures de l'ombre
Karine Giébel
Karine Giébel - Juste une ombre
Karine Giébel
Karine Giébel - De force
Karine Giébel
Karine Giébel - Chiens de sang
Karine Giébel
Отзывы о книге «Jusqu'à ce que la mort nous unisse»

Обсуждение, отзывы о книге «Jusqu'à ce que la mort nous unisse» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x