Karine Giébel - Jusqu'à ce que la mort nous unisse

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Jusqu'à ce que la mort nous unisse: краткое содержание, описание и аннотация

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La montagne ne pardonne pas. Vincent Lapaz, guide solitaire et blessé par la vie, l'apprend aujourd'hui à ses dépens : la mort vient de frapper, foudroyant un être cher. Simple accident ? Vincent n'en croit rien : la victime connaissait le parcours comme sa poche. C'est un meurtre. Avec l'aide d'une jeune gendarme, Vincent mène l'enquête, de crevasses en chausse-trapes, déterrant un à un les secrets qui hantent cette vallée. Et Lapaz non plus n'est pas du genre à pardonner…
« Ce livre est un captivant suspense psychologique avec, en toile de fond, les décors majestueux de la montagne. »
Jean-Paul Guéry — Le Maine libre

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Le visage de Servane se décomposa, elle resta muette.

— Est-ce que c’est compris ? répéta Vertoli en s’approchant encore.

— Oui…

— Pardon ?

— Oui, mon adjudant-chef.

— Ce n’est pas une gamine qui va mettre le bordel dans ma gendarmerie !

Servane sentit qu’elle n’allait pas tarder à craquer et voulut se sauver.

— J’ai pas fini ! hurla Vertoli. Vous restez ici tant que je ne vous dis pas de partir !

Elle revint sur ses pas, garda la tête baissée. Surtout, ne pas se laisser aller devant lui.

— À partir de demain, vous allez me remettre de l’ordre dans les archives !

— Les archives ? Mais…

— La ferme ! C’est pas le Club Med ici ! Vous serez de service de 8 heures à 13 heures et de 14 heures à 18 heures. Je veux que ce soit nickel ! Sinon, vous y passerez aussi vos nuits et vos jours de repos ! C’est clair ?

— Oui, mon adjudant-chef.

— Vous regagnez l’accueil, maintenant. Vous y resterez jusqu’au retour de Matthieu et de Christian. Exécution !

Elle s’éloigna bien vite et s’assit derrière la banque, tournant le dos au bureau de Vertoli. Elle ne put retenir quelques larmes après cette humiliation cuisante. Tout le monde ici allait savoir qu’elle avait été sanctionnée.

Mais pourquoi n’avait-elle pas obéi aux ordres sans discuter ? Pourquoi s’acharnait-elle ainsi à protester ?

Regarder, ça s’apprend. Comme marcher ou parler…

Et supporter l’injustice, ça s’apprend… ?

* * *

Servane termina son repas solitaire et consulta le réveil posé près de la petite télévision : il était 14 heures et elle devait reprendre son travail aux archives. Elle quitta à la va-vite son appartement et croisa trois collègues en train de discuter en bas de l’immeuble.

— Alors, Servane ? Pas trop dur, les archives ?

Elle s’arrêta net, tourna les talons.

— Qui me pose la question ? demanda-t-elle d’un air crâneur.

— C’est moi, m’dame ! avoua l’un d’eux en levant la main.

— Non, c’est même carrément un jeu d’enfant, rétorqua-t-elle avec un sourire forcé.

— Ah ! Tant mieux ! On s’inquiétait pour toi !

— Votre sollicitude me touche beaucoup ! Mais il n’y a vraiment pas de quoi…

— Breitenbach ?

Elle fit volte-face, se retrouva nez à nez avec Vertoli.

— Vous avez vu l’heure ? Vous êtes en retard.

— J’y allais…

— Dépêchez-vous.

Elle se hâta vers la gendarmerie tandis que les gars se marraient encore.

— Quant à vous, je me demande ce que vous foutez là à ricaner comme des cons ! ajouta Vertoli. Vous n’avez rien de mieux à faire ?

— C’est pas méchant, mon adjudant-chef ! C’est juste pour la taquiner un peu…

Le groupe se disloqua sur-le-champ et Vertoli regagna son bureau d’un pas martial. Là, il trouva Servane au garde-à-vous devant sa porte.

— Qu’est-ce que vous voulez ?

— J’aimerais vous parler, mon adjudant-chef.

Il hésita un instant.

— Entrez, répondit-il finalement.

Elle fut rassurée qu’il accepte l’entrevue ; il l’invita même à s’asseoir.

— Je vous écoute. Mais soyez rapide.

— Je voulais m’excuser… Je n’aurais jamais dû me comporter de la sorte devant les autres.

— Vous me dites cela pour que je fasse sauter la sanction, c’est ça ?

— Pas du tout, mon adjudant-chef, assura-t-elle. Je tenais à ce que vous le sachiez, c’est tout. J’ai tendance à me laisser emporter et je n’aime pas les injustices… C’est plus fort que moi… Mais je regrette d’avoir remis votre jugement en cause et je ne voudrais pas perdre votre confiance.

Il sembla touché par ce repentir sincère.

— Je sais que vous vous laissez emporter, Breitenbach. J’ai compris quel était votre caractère ! Mais je vous ai expliqué le comportement que vous deviez adopter et…

— Je l’ai compris. Je ne recommencerai plus.

— Dans ce cas, tout ira bien.

— Je n’ai pas perdu votre confiance ?

— Non, vous ne l’avez pas perdue… Retournez donc aux archives maintenant.

Elle lui adressa un sourire reconnaissant et quitta le bureau. Vertoli la suivit des yeux. Il n’avait eu qu’un garçon et avait toujours rêvé que sa femme lui donnât une fille. Mais après avoir accouché de Nicolas, Irène était devenue stérile et son rêve ne s’était jamais réalisé.

Ce rêve dont il aurait aimé qu’il ait le visage et la personnalité de Servane.

17

— Voilà, on y est, dit Vincent en posant son sac.

Servane sonda la faible lumière à l’horizon, encore étonnée d’avoir accompli cette ascension nocturne. Ils s’assirent côte à côte, Vincent sentit qu’elle tremblait. Il enleva son blouson, le mit sur les épaules de la jeune femme.

— Et vous ?

— Moi, ça va ! Je suis un homme, un vrai !

Elle se mit à rire, il la considéra avec émotion ; pourtant, ils se devinaient à peine dans l’obscurité. Il sortit une petite fiole de son sac.

— Du génépi à cette heure-ci ?

— Allez-y, ça vous réchauffera… Juste une gorgée !

Elle se laissa tenter, frissonnant sous l’effet de la liqueur forte dans sa gorge ; une coulée de lave. Puis Vincent déballa un véritable petit déjeuner qu’ils partagèrent à 3 000 mètres d’altitude, dans le calme le plus absolu.

— J’ai eu l’impression que c’était facile ! confia Servane en dégustant son café.

— Normal. Dans la nuit, vous ne pouvez pas voir la difficulté. Et puis il fait froid… On se rend moins compte de l’effort.

— Vous le faites avec des clients ?

— Oui, une ou deux fois pendant le mois d’août.

— Ça me touche beaucoup que vous l’ayez fait juste pour moi…

Il préféra se taire, désireux de ne pas trahir ce sentiment étrange qui naissait en lui contre sa propre volonté. Sentiment pour une femme qui ne pourrait jamais l’aimer.

C’est dans l’intimité de ce petit matin insolite qu’il se l’avouait pour la première fois. Inutile de se voiler la face plus longtemps : il était bien avec elle, aurait voulu la prendre dans ses bras. Son épaule touchait la sienne ; c’était si dur de résister, de se comporter comme l’ami qu’elle recherchait.

— Le soleil se lève à quelle heure ? demanda-t-elle.

— Il ne va plus tarder…

Il inondera nos vies de sa lumière bienfaisante. Il nous sortira des ténèbres…

Vincent la regarda avec un sourire étonné.

— C’est mon père qui disait ça. Quand j’étais gamine, j’avais peur de la nuit. Et il venait me rassurer le soir, dans ma chambre.

— Il vous manque ?

— Beaucoup… Depuis qu’il est parti sur Nice, je l’ai appelé une fois et… il a refusé de me parler.

— Comment peut-on rejeter sa propre fille…

— Je crois qu’il a eu un choc le jour où je lui ai présenté Fred. Tout ça pour qu’on se sépare deux ans après ! Si j’avais su…

— Vous ne devez rien regretter, Servane. Vous n’allez pas vous cacher éternellement !

— Il faudra toujours que je me cache.

— Il faut vous assumer telle que vous êtes, insista Vincent. Il n’y a pas de honte à avoir. Je ne vous comprends pas…

— Cherchez pas ! Vous avez sans doute raison, mais je n’y parviens pas. Pas encore en tout cas. C’est dur de se révéler différent de la majorité des gens… Ils ont tant de préjugés !

— C’est peut-être vous qui avez des préjugés, rétorqua le guide. Vous pensez qu’ils vont automatiquement vous rejeter, vous refuser telle que vous êtes…

— Ça m’est arrivé si souvent, Vincent. Trop souvent. Mais vous n’avez pas tort : moi aussi, il m’arrive de préjuger de la réaction des autres. Quoi qu’il en soit, je ne suis pas assez forte pour le moment. Un jour, peut-être…

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