Karine Giébel - Jusqu'à ce que la mort nous unisse

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Jusqu'à ce que la mort nous unisse: краткое содержание, описание и аннотация

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La montagne ne pardonne pas. Vincent Lapaz, guide solitaire et blessé par la vie, l'apprend aujourd'hui à ses dépens : la mort vient de frapper, foudroyant un être cher. Simple accident ? Vincent n'en croit rien : la victime connaissait le parcours comme sa poche. C'est un meurtre. Avec l'aide d'une jeune gendarme, Vincent mène l'enquête, de crevasses en chausse-trapes, déterrant un à un les secrets qui hantent cette vallée. Et Lapaz non plus n'est pas du genre à pardonner…
« Ce livre est un captivant suspense psychologique avec, en toile de fond, les décors majestueux de la montagne. »
Jean-Paul Guéry — Le Maine libre

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Servane le considéra avec des yeux de petite fille.

— Là, en haut du Pelat, ajouta le guide en pointant le sommet avec son doigt.

— Ce serait génial…

— Je vous emmènerai.

— J’ai hâte !

Elle mordit à pleines dents dans son sandwich, les yeux prisonniers du lac.

Le bleu perdu dans le bleu, pensa Vincent.

Il détaillait son profil délicat et la trouvait jolie.

Chaque jour plus jolie.

Elle s’épanouissait ici comme une de ces fleurs d’altitude. Le reflet de l’eau dans ses yeux avait quelque chose de féerique. Ses cheveux si clairs, capables d’emprisonner puis de restituer la lumière, sa peau d’une blancheur immaculée… Elle n’était pas de celles que l’on trouve belles au premier regard. Il fallait s’attarder sur chaque détail de son visage. Sur chaque courbe de son corps. Sur le ton un peu grave de sa voix et l’éclat de son rire.

Mais non, il ne fallait pas.

Vincent tourna la tête et plongea à son tour dans les eaux glacées du lac. Pour éteindre le feu dans son regard.

* * *

Portal gara son Range Rover devant l’immense chalet des Lavessières. Il fut accueilli bruyamment par les deux chiens de chasse de la maison.

— Allez ! Va coucher ! lança-t-il avec un geste menaçant du bras.

Les deux épagneuls partirent en direction de leur niche, la queue entre les pattes. Ce fut Suzanne Lavessières qui lui ouvrit. L’épouse dévouée, silencieuse. Austère.

— Bonjour, dit Portal d’un ton respectueux.

Cette femme l’avait toujours impressionné.

— Je viens voir m’sieur André… Il m’a demandé de venir.

— Il vous attend, confirmat-elle sans un sourire.

Ils traversèrent le grand salon avant de ressortir par une porte-fenêtre qui donnait sur la terrasse. Le maire était installé dans un relax, en train de lire le journal. Il adressa un sourire paternel au colosse empoté qui lui faisait de l’ombre.

— Ah, Portal ! Assieds-toi donc…

Personne ne l’appelait jamais par son prénom, à croire qu’il n’en avait pas.

Le géant s’installa à dix mètres environ de son hôte.

— Mais viens plus près, bougre d’âne !

Il prit la chaise et se colla contre le relax.

— Tu veux boire quelque chose ? Un pastis ?

— Ouais, un pastis !

— Suzie ! hurla le maire.

Quelques secondes plus tard, elle apparut à la porte-fenêtre.

— Apporte un pastis bien frais à notre invité, tu seras gentille…

Une fois servi, Portal écouta avec attention ce que son patron avait à lui dire.

Son patron, son gourou, son maître…

— Est-ce que tu as parlé à quelqu’un de la vente des terrains ? attaqua le maire.

— Les terrains ? Non, j’ai rien dit, m’sieur André. Absolument rien…

— Tu es sûr que tu n’en as parlé à personne ? Vaudrait mieux me le dire, sinon…

— Non, à personne. Sûr.

— Bon… J’aimerais que tu surveilles Lapaz, expliqua André sur le ton de la confidence.

— Lapaz ? J’l’ai vu ce matin… Il avait des clients à Allos. Et il était au bar avec la petite de la gendarmerie… Y avait Estachi, aussi.

— Je me contrefous d’Estachi ! C’est cet enfoiré de guide qui m’intéresse… Tu dis qu’il discutait avec la fille de la gendarmerie ?

— Oui, la nouvelle… J’crois qu’ils sont partis ensemble en randonnée.

— Putain ! Manquait plus que ça…

— Qu’est-ce que je dois faire ? demanda Portal avec appréhension.

— Tu vas garder un œil sur Lapaz. Je veux savoir qui il voit, ce qu’il fait quand il n’a pas de client.

— Pourquoi ?

— Fais ce que je te dis et ne discute pas.

— D’accord… Je commence quand ?

— Tout de suite, gros couillon ! Et tâche de ne pas te faire remarquer…

— Bien… Je surveille la fille, aussi ?

Le maire lui jeta un regard noir.

— J’disais ça comme ça ! rectifia Portal.

— De toute façon, si mon impression est bonne, en surveillant le guide, tu surveilleras la fille par la même occasion.

Le maire se leva et Portal fit de même, se dépêchant de finir son verre avant d’être reconduit vers la sortie. Lavessières extirpa un billet de vingt euros de sa poche.

— Tiens, tu achèteras un truc à ton gamin.

— Merci, m’sieur André…

— Allez, va-t’en, maintenant. Dès que tu penses avoir quelque chose d’intéressant, tu m’appelles. Et ne te fais pas repérer ! T’as compris ?

Portal hocha la tête puis rejoignit sa voiture en passant par le jardin. Le plus jeune des deux chiens se précipita vers lui en grognant et reçut un violent coup de pied dans le flanc. Il poussa un hurlement aigu et rampa jusqu’à sa niche.

16

Servane reprit son souffle, mains sur les hanches, tête penchée en arrière. Trois quarts d’heure de footing sans s’arrêter : pas à dire, elle était en net progrès. Très fière de sa performance, elle avança lentement vers la gendarmerie, recouvrant progressivement une respiration régulière. Après une journée passée à l’accueil, entre ennui et paperasse, quel plaisir de se dégourdir enfin les jambes !

Elle longeait la Lance qui traçait son chemin vers le Verdon, Colmars étant le témoin de leur union fougueuse. Un torrent apparemment sage ; pourtant capable de tout dévaster sur son passage à l’occasion d’un orage particulièrement violent.

Arrivée derrière l’Edelweiss, elle aperçut Nicolas Vertoli assis au bord de la rivière. Elle eut envie de lui parler, comme s’ils étaient de vieux amis. Le jeune homme ne l’entendit pas s’approcher, le bruit de ses pas étant couvert par le vacarme de l’eau.

— Salut, Nicolas !

Il sursauta et se retourna sans avoir le temps de sécher les larmes qu’il aurait tant voulu cacher. Servane se trouva soudain fort mal à l’aise face à ce visage endeuillé. Nicolas essuya précipitamment les dernières traces de son chagrin.

— Ça ne va pas ? demanda la jeune femme en s’asseyant près de lui. Je vous dérange ?

Deux questions stupides, coup sur coup.

Bien sûr, qu’elle le dérangeait ! Mais maintenant qu’il était démasqué, autant essayer de savoir ce qui le rendait si triste. Elle avait toujours aimé secourir les âmes en peine, une vraie vocation d’assistante sociale. Finalement, elle s’était peut-être trompée de carrière…

Nicolas tendit son paquet de cigarettes à Servane. Pas très indiqué, juste après le jogging ! Toutefois, elle accepta, histoire de nouer un lien et de se donner une contenance.

— Vous n’êtes pas obligé de me parler, précisa-t-elle d’une voix aussi douce que possible. Je n’ai rien vu, vous savez…

Il lui adressa un sourire un peu embarrassé, elle le rassura d’un regard.

— Ne dites rien à mon père, pria-t-il.

— Évidemment !… Et puis de toute façon, je n’aurais pas grand-chose à lui dire !

— Vous me trouvez certainement ridicule de venir chialer tout seul, au bord de ce torrent…

— Ridicule ? Non… Je trouve juste dommage que vous ayez des raisons de pleurer.

— J’en ai des milliers, avoua-t-il. Des milliers…

Des milliers, ça faisait peut-être un peu beaucoup ! On ne pleure jamais que sur soi-même, au final… Mais ce n’était pas le moment de lui livrer ce scoop.

— Une seule suffit, dit-elle simplement. Ça m’arrive, à moi aussi… Ça arrive à tout le monde.

Un fils de gendarme, ça chiale pas ! répondit Nicolas en imitant son père.

— Je vois ! fit Servane en souriant. Vous avez grandi ici ?

— Non… J’avais dix ans lorsque nous sommes arrivés. Mon père est né dans la vallée… Et après avoir fait le tour de toutes les casernes de France et de Navarre, il a enfin pu retrouver le pays de son enfance. Depuis, il s’est débrouillé pour ne plus en partir…

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