Karine Giébel - Jusqu'à ce que la mort nous unisse

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Jusqu'à ce que la mort nous unisse: краткое содержание, описание и аннотация

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La montagne ne pardonne pas. Vincent Lapaz, guide solitaire et blessé par la vie, l'apprend aujourd'hui à ses dépens : la mort vient de frapper, foudroyant un être cher. Simple accident ? Vincent n'en croit rien : la victime connaissait le parcours comme sa poche. C'est un meurtre. Avec l'aide d'une jeune gendarme, Vincent mène l'enquête, de crevasses en chausse-trapes, déterrant un à un les secrets qui hantent cette vallée. Et Lapaz non plus n'est pas du genre à pardonner…
« Ce livre est un captivant suspense psychologique avec, en toile de fond, les décors majestueux de la montagne. »
Jean-Paul Guéry — Le Maine libre

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— Tout va bien ? lança le guide.

Visiblement, tout allait bien. Ils avaient entamé leur ascension vers le lac d’Allos, par ce large sentier ne présentant aucune difficulté. Mais au bout de dix minutes, Vincent bifurqua à gauche en direction du col de la Cayolle et du mont Pelat. Montée assez raide, chemin plus étroit.

Servane ne souffrait plus comme à ses débuts. Elle avait pris de l’endurance, avait le pied plus sûr. Elle laissa passer les clients devant et ferma la marche, ne voulant pas accaparer Vincent.

Alors, elle prit le temps de regarder.

Regarder le ciel incroyablement pur, écouter le chant du vent qui jouait avec la cime des arbres, sentir la terre qui se séchait aux premiers rayons du soleil ; toucher l’écorce rugueuse d’un pin ou les aiguilles étonnamment douces d’un mélèze, goûter à l’humidité du sous-bois.

Admirer les camaïeux du lichen sur les rochers. S’émerveiller devant le vol souple et gracieux d’un pinson des neiges, s’étonner de la voix puissante d’un minuscule troglodyte.

Avec Vincent, chaque pas devenait une découverte pour ceux qui avaient soif d’apprendre. Il était le narrateur de ces lieux, l’inventeur de ces trésors. Protecteur de ce fragile équilibre. Et Servane sortait doucement de la cécité. Éblouie par tant de lumière, de beauté et d’ingéniosité.

Vincent n’était plus un guide.

Il était son guide.

* * *

André Lavessières passa à son cabinet alors que la matinée touchait à sa fin : quelques parapheurs à signer et la préparation du prochain conseil municipal à terminer. Enfoncé dans son magnifique fauteuil en similicuir, il approuva la notification d’un marché public attribué à une entreprise implantée à Digne ; la boîte du cousin de sa femme. On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même.

Lavessières avait dépassé depuis peu la cinquantaine. Pas très grand, trapu, assez corpulent, il arborait un visage doux et rieur, des yeux clairs et des cheveux poivre et sel. Mais derrière ce sourire débonnaire se cachait une dentition acérée, une volonté en acier trempé. Ce que le maire voulait, il l’obtenait. Quelle que soit la méthode à employer. Fin négociateur et grand prêtre de la démagogie qu’il avait érigée en art, il tenait d’une main de fer les rênes de la commune. Un homme craint et respecté par la majorité des habitants qui voyaient en lui quelqu’un proche de leurs problèmes. Mais surtout, le premier employeur de la vallée. Sans lui, sans son accord, rien n’était possible ici. Même le maire d’Allos n’était qu’un de ses valets. Tel un énième employé communal.

Il tutoyait tout le monde, en bon père de famille. Tout le monde le vouvoyait.

Il se penchait sur les deux délibérations à présenter au conseil municipal lorsque la sonnerie du téléphone l’interrompit.

— C’est Marc Bello, annonça sa secrétaire. Il tient absolument à vous parler, il dit que c’est très urgent.

— Passe-le-moi…

Marc Bello, le clerc de maître Grimaldi, notaire à Saint-André.

— Marc ! Comment ça va ?

— Très bien, monsieur Lavessières. Je vous remercie…

— Qu’est-ce qui t’arrive ?

— Je voulais vous parler de quelque chose qui pourrait vous intéresser… Hier, Lapaz est venu voir maître Grimaldi…

— Lapaz ?

— Oui, le guide…

— Je sais qui est Lapaz ! Qu’est-ce qu’il voulait ?

— Je ne sais pas trop parce qu’il s’est enfermé dans le bureau avec Grimaldi…

Lavessières poussa un soupir agacé. Était-il besoin de le déranger pour si peu ?

— Mais au bout de dix minutes, enchaîna Bello, le vieux m’a demandé de lui apporter le dossier de la vente des deux terrains… Les terrains que Portal a achetés à Mansoni.

Lavessières serra les mâchoires, ses dents émirent un sinistre grincement. Ça devenait bien plus intéressant. Contrariant, surtout.

— J’ai pensé que vous auriez envie de le savoir, ajouta mielleusement Bello.

— Tu as bien fait… Et qu’est-ce que tu sais d’autre ?

— Rien, monsieur… Juste qu’ils ont évoqué ce dossier ensemble.

— Bon… Tâche d’en apprendre davantage… Questionne Grimaldi.

— Je vais essayer, monsieur Lavessières…

— Et ta belle-fille ? Elle est rentrée à la mairie de Saint-André ?

— Oui, monsieur… Je vous remercie encore !

— Je t’en prie… C’est naturel d’aider les amis.

Le maire raccrocha et frappa violemment du poing sur son bureau.

— Putain de merde ! hurla-t-il. Qu’est-ce qu’il vient encore me faire chier, celui-là !

Jocelyne, sa secrétaire, apparut à la porte du bureau.

— Qu’est-ce qui vous arrive, André ?

Le maire la considéra quelques instants avec le regard d’un maquignon qui achète une bête sur pieds. Elle était très en beauté aujourd’hui. Elle faisait envie, avec sa crinière brune, ses rondeurs aguicheuses et ses yeux en amande soulignés de noir. André avait songé plusieurs fois à tenter sa chance avec elle. Mais finalement, il renonçait toujours au dernier moment. Avec Jocelyne, comme avec les autres. Sans vraiment s’expliquer pourquoi. Ni par timidité, ni par peur d’être rejeté ; ni même par fidélité envers son épouse avec qui il ne partageait plus grand-chose depuis belle lurette.

Peut-être simplement parce qu’il partait du principe que les bonnes femmes sont vraiment trop compliquées. Et qu’il n’aimait guère se compliquer la vie.

— Vous avez des ennuis ? s’inquiéta la secrétaire.

— Rien de bien méchant ! assura-t-il. Mais faut que tu appelles Portal… Qu’il vienne chez moi en fin d’après-midi.

— Bien sûr. Je m’en charge.

— Merci, Jocelyne.

* * *

— On va s’arrêter là, décréta Vincent en posant son sac à dos.

Les randonneurs semblaient ravis que l’heure de la pause ait sonné et s’éparpillèrent autour du guide dans un joyeux désordre. Servane vint s’asseoir à côté de lui.

— Alors, la balade vous plaît ? espéra-t-il.

— C’est magique, dit-elle avec une réelle émotion dans la voix. Je crois que je suis en train de tomber amoureuse…

— De moi ? demanda-t-il avec un large sourire.

— Mais non ! De ça…

Elle dessina un arc de cercle avec son bras, embrassant le paysage tout entier.

— J’en suis heureux…

Elle avait replié ses jambes devant elle, semblait en pleine méditation. Quant à Vincent, il avait déjà attaqué son repas.

— Vous ne mangez pas ? s’étonna-t-il.

— Je n’ai pas très faim…

— Il faut manger, pourtant… Parce que je ne vous porterai pas sur mon dos pour redescendre !

Elle consentit à ouvrir son sac et attrapa d’abord sa gourde pour se désaltérer.

Le groupe s’était arrêté près du lac des Garrets, saphir étincelant niché au creux d’un écrin de pierres. En forme de verre à pied, rempli d’une eau à la pureté exceptionnelle.

À cette altitude, plus aucun arbre ne luttait pour survivre. Seules quelques fleurs égayaient l’enchevêtrement de pierres et les pelouses alpines de leurs couleurs éclatantes. Gentianes de Koch d’un bleu profond, asters au cœur jaune et pétales mauve tendre. Petits œillets dont le rose rivalisait avec celui des joubarbes étoilées. Explosion de couleurs au pays de la roche, stratagèmes de beauté pour attirer les amateurs de pollen. Pour assurer la relève avant que l’été déjà ne finisse. Tout se faisait dans l’urgence, ici. Juste après la neige et juste avant la neige suivante.

Éternel recommencement.

— Ça vous dirait de voir le soleil se lever en haut d’un 3 000 ? proposa soudain Vincent.

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