Karine Giébel - Jusqu'à ce que la mort nous unisse

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Jusqu'à ce que la mort nous unisse: краткое содержание, описание и аннотация

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La montagne ne pardonne pas. Vincent Lapaz, guide solitaire et blessé par la vie, l'apprend aujourd'hui à ses dépens : la mort vient de frapper, foudroyant un être cher. Simple accident ? Vincent n'en croit rien : la victime connaissait le parcours comme sa poche. C'est un meurtre. Avec l'aide d'une jeune gendarme, Vincent mène l'enquête, de crevasses en chausse-trapes, déterrant un à un les secrets qui hantent cette vallée. Et Lapaz non plus n'est pas du genre à pardonner…
« Ce livre est un captivant suspense psychologique avec, en toile de fond, les décors majestueux de la montagne. »
Jean-Paul Guéry — Le Maine libre

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Elle écrasa son mégot dans le cendrier de la Clio, claqua la portière. Elle eut cependant du mal à reprendre la route. Peur de se tromper, de faire le mauvais choix. De toute façon, elle était prête à se plier à son jeu. À n’importe quel jeu d’ailleurs. Pourvu que ce soit avec lui. Parce que c’était toujours mieux que de ne plus le voir.

Au bout de dix minutes, elle remit le moteur en marche et s’engagea sur la piste. Celle-là même qui l’avait conduite au bonheur. Elle ressassait tout bas ce qu’elle devrait lui dire. Scène répétée avant la représentation, mensonge prémédité. Elle s’entraîna même à sourire devant le rétroviseur. Sauf que ses yeux s’obstinaient à la trahir.

Et elle arriva bien vite à l’Ancolie.

— Merde ! murmura-t-elle.

Une Jeep de la gendarmerie garée près du pick-up contrariait ses plans. Demi-tour ? Elle hésita encore, au comble de l’incertitude. Mais la porte du chalet s’ouvrit, Vincent apparut. Plus de marche arrière possible, désormais. Elle gara sa voiture contre la Jeep, sortit en essayant encore de sourire. Vincent n’avait pas bougé, debout sur le pas de sa porte, les bras croisés.

— Bonsoir, Vincent.

— Salut.

— Je te dérange ? Tu n’es pas seul ?

— Non, je ne suis pas seul. Qu’est-ce qui t’amène ?

Question stupide.

Cruelle, plutôt.

— Rien… je passais, c’est tout… J’ai eu envie de te voir. J’avais envie qu’on parle, tous les deux.

Elle restait à une distance raisonnable, tentant de maîtriser son esprit et ses tremblements. Trouver les mots face à ce visage sans amour. Ces mots pourtant répétés des dizaines de fois.

— C’est au sujet de ce que tu m’as dit ce matin, continua-t-elle à voix basse.

— On pourrait peut-être en discuter une autre fois, suggéra Vincent. Je te répète que je ne suis pas seul.

Myriam se pencha légèrement à droite et regarda par-dessus l’épaule du guide.

Choc violent en pleine tête ; elle venait d’apercevoir une jeune femme blonde, assise sur le canapé, un verre à la main.

Elle était déjà remplacée, déjà oubliée.

— Tu vois, ajouta Vincent, je ne suis pas seul. Alors repasse plus tard…

— Plus tard ? murmura-t-elle.

— Un autre jour, précisa-t-il.

Mais elle ne bougeait plus, figée dans une douloureuse stupeur.

Assommée.

— De toute façon, je crois avoir été clair, ce matin, reprit Lapaz. Non ?

— Je… Vincent, je…

Elle ne put retenir ses larmes plus longtemps et le guide ferma les yeux une seconde. Il détestait cela.

— Arrête, Myriam, pria-t-il en tirant la porte dans son dos. Arrête, s’il te plaît…

— Je peux pas ! gémit-elle. Je…

Finalement, elle ne parviendrait pas à lui mentir. Toutes ses bonnes résolutions partaient en fumée. Mais la vérité était peut-être encore plus difficile à avouer.

— Vincent, je…

— Quoi ? Tu m’aimes ? devina-t-il. Mais on ne se connaît même pas ! Qu’est-ce que tu racontes ?

Elle continuait à pleurer, il perdit patience.

— Myriam, arrête, je t’en prie… C’est ridicule à la fin.

— Je sais qu’on se connaît à peine, parvint-elle à dire. Mais j’y peux rien, je pense à toi tout le temps…

— Tu n’es plus une gamine, alors comporte-toi en adulte ! Et vu ta réaction, il est préférable que tu ne reviennes pas ici.

Chaque mot s’enfonçait tel un poignard effilé dans cette chair tendre et déjà meurtrie.

— C’est mieux qu’on ne se voie plus, conclut Vincent.

Estocade finale.

Myriam recula lentement ; elle titubait.

Vincent la laissa s’éloigner sans broncher.

Elle remonta dans sa voiture, dut s’y reprendre à plusieurs fois pour exécuter sa manœuvre.

Enfin, elle disparut sur la piste et il retourna à l’intérieur.

— C’était qui ? s’enquit Servane.

— C’était rien.

7

— Un autre !

Bertille déboucha la bouteille de Glenfiddich.

La patronne du bistrot approchait de la soixantaine, rondouillarde, affable et maternelle. Ce soir, elle semblait soucieuse pourtant ; si longtemps qu’elle n’avait pas vu Lapaz aimanté au comptoir de son bar… Elle remplit son verre, y ajouta trois glaçons.

Dehors, le soleil déclinait rapidement sur cette première journée de juin. Vincent alluma une cigarette, avala son whisky d’un trait.

— Un autre, murmura-t-il.

Bertille soupira.

— Qu’est-ce qui t’arrive, mon grand ?

— T’occupe ! Sers-moi un autre verre…

— Tu vas finir rond comme une queue de pelle !

— Et alors ? Sers-m’en un autre, j’te dis…

Elle se résigna à obéir. Inutile de rajouter des glaçons, ils n’avaient pas eu le temps de fondre. Vincent mit plus de temps à absorber cette nouvelle dose. Il n’était pas ivre ; il lui en faudrait encore beaucoup pour arriver à ses fins.

Oublier.

Cette journée aurait pu être belle. Banalement belle.

Matin calme, solitaire. Lever à 7 heures, petit déjeuner sur la terrasse, premiers rayons d’un soleil éblouissant.

Et puis, tout avait basculé.

Il desserra son poing gauche, regarda tristement le morceau de papier froissé où était inscrit son propre numéro de téléphone. Un simple bout de nappe en papier déchiré à la va-vite.

Taché de sang.

Appelle-moi quand tu veux.

Il fit un signe à Bertille ; elle ne chercha même pas à le dissuader de continuer.

— Laisse-moi la bouteille, ajouta-t-il avec difficulté.

Elle reboucha le douze ans d’âge, l’abandonna sur le zinc. Vincent ne quittait pas des yeux ce morceau de papier. Ce putain de morceau de papier.

Celui que Michèle lui avait jeté à la figure.

Elle avait ça près d’elle quand je l’ai trouvée… C’est à toi, je crois ?

Visage fou de douleur, mots qui blessent mieux que n’importe quelle arme.

Ces mots, qu’il savait si bien utiliser pour attirer ses victimes et les achever ensuite.

Non, il n’était pas un assassin, contrairement à ce que Michèle lui avait dit. Hurlé, même.

T’es qu’un salaud ! Un égoïste… Un assassin !

Non, il n’avait pas tué Myriam. Ce n’était pas lui qui avait tenu la lame qui avait tranché ces poignets si délicats.

Deux nuits, c’est rien. Rien du tout.

Elle n’avait pu se foutre en l’air pour si peu. Impossible.

Michèle n’oublierait jamais ce corps sans vie, étendu sur le lit, dans un sommeil qu’elle avait cru de plomb. Alors qu’il était d’éternité. Allez, ma petite, tu es plus qu’en retard !

Trop tard. Lumière éteinte, rideau tiré.

Fin de la représentation.

Elle avait vingt ans et elle est morte à cause de toi. N’oublie jamais ça !

Pierre était là lorsque Michèle avait débarqué à l’Ancolie pour déverser sa fureur. Son regard avait été plus dur que tout ; un ami qui se transforme en juge. Procureur général prononçant sa sentence. Implacable.

Elle avait vingt ans et elle est morte à cause de toi. N’oublie jamais ça !

Oublier.

Il renouvela le contenu du verre. Pas la peine de rajouter de la glace, le goût n’avait plus aucune importance. Seul le résultat comptait.

Oublier.

S’effondrer là, dans ce troquet ringard.

Vomir ses tripes sur le sol pour évacuer toute cette merde… Pour se vider la tête.

Comment avait-elle pu l’aimer à en mourir ? L’aimer si vite, si fort.

Non, il y avait forcément autre chose. Pourtant, même s’il n’avait été qu’un détonateur…

Putain de mal à la tête ! L’émotion, peut-être. Le choc, sans doute.

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