Karine Giébel - Jusqu'à ce que la mort nous unisse

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Jusqu'à ce que la mort nous unisse: краткое содержание, описание и аннотация

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La montagne ne pardonne pas. Vincent Lapaz, guide solitaire et blessé par la vie, l'apprend aujourd'hui à ses dépens : la mort vient de frapper, foudroyant un être cher. Simple accident ? Vincent n'en croit rien : la victime connaissait le parcours comme sa poche. C'est un meurtre. Avec l'aide d'une jeune gendarme, Vincent mène l'enquête, de crevasses en chausse-trapes, déterrant un à un les secrets qui hantent cette vallée. Et Lapaz non plus n'est pas du genre à pardonner…
« Ce livre est un captivant suspense psychologique avec, en toile de fond, les décors majestueux de la montagne. »
Jean-Paul Guéry — Le Maine libre

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La liberté.

Cheminant sur les crêtes d’un pas rapide et sûr, il arriva à destination peu après 13 heures. Un vent soutenu balayait ce passage entre les sommets et il enfila une polaire. Il grignota un morceau, le cul sur un rocher, l’esprit ailleurs. Ses pensées ricochaient dans le bleu olympien du lac d’Allos.

Mais soudain, sa solitude fut brisée : une silhouette montait à sa rencontre. Il reconnut celui que tout le monde ici appelait le Stregone. Un immigré italien qui vivait depuis fort longtemps dans la région, à l’écart de tous. Durant les mois d’été, il gardait un troupeau de brebis dans les environs du lac. Le reste de l’année, il habitait une masure plus bas dans la vallée, au cœur d’un hameau désert. Sans eau ni électricité. Il ne parlait quasiment à personne et personne ne tenait à lui parler. Certains le taxaient de débilité ; d’autres de folie. Vincent n’était pas de cet avis.

Le vieil homme arriva lentement jusqu’au col et salua le guide de la main.

— Salut, Mario ! Ça va ?

— Va, va…

— Tu es allé voir ta cabane ?

Le Stregone se contenta de hocher la tête et s’essuya le front avec un énorme mouchoir à carreaux troué. Après un signe d’adieu, il passa son chemin. Vincent le regarda s’éloigner en souriant. Ce personnage atypique l’avait toujours amusé alors qu’il en effrayait beaucoup. Il lui faisait penser à un fantôme, errant dans ces montagnes à longueur d’année, comme un revenant traîne ses chaînes dans les interminables couloirs d’un château hanté. Peu de gens avaient entendu le son de sa voix et son vocabulaire semblait très limité. Peut-être n’aimait-il pas parler, tout simplement.

Vincent resta un moment assis aux quatre vents, peu pressé de rentrer. Et alors qu’il allait redescendre, il distingua une autre silhouette sur le sentier. Décidément, les lieux étaient fréquentés aujourd’hui ! Grâce à ses jumelles, il constata qu’il s’agissait d’une femme. Et lorsqu’elle fut plus près, il reconnut Servane. Elle mit longtemps à atteindre le col et, quand elle arriva à sa hauteur, essoufflée, les joues rosies par l’effort, elle lui adressa un sourire étonné.

— Qu’est-ce que vous faites là, brigadier ?

— Je me balade ! J’apprends à regarder !

— Vraiment ? Et vous avez vu quelque chose ?

— Ben… non !

Elle s’assit à côté de lui, sortit sa gourde. Mais elle était quasiment vide. Alors Vincent lui tendit la sienne.

— J’ai croisé un type étrange, tout à l’heure, près du lac… Un vieux barbu, très grand et plutôt costaud… J’ai voulu lui parler mais il ne m’a même pas répondu !

— C’est Mario, expliqua Vincent.

— Et il est muet, ce Mario ?

— Ça dépend avec qui !

— Ah… Il ne parle pas aux étrangers, c’est ça ?

— Il ne parle quasiment jamais. Personnellement, je n’ai échangé qu’une dizaine de mots avec lui en pas mal d’années !

— Il vit à Allos ?

— Vous menez une enquête, brigadier ?!

— Non, mais je l’ai trouvé bizarre… Un peu inquiétant même… Il m’a reluquée d’un drôle d’air.

— C’est qu’il n’a pas l’habitude de croiser des jolies filles dans le coin ! Il vit à Ondres… C’est un petit hameau en dessous de Colmars. Il n’y a que lui là-bas. Et l’été, il s’installe au Vallonet… Il garde un troupeau de brebis pour des éleveurs du coin.

— Il y a des gens curieux par ici ! Son regard m’a glacé le sang, tout à l’heure…

— Vous avez eu peur ? railla Vincent.

— Peur ? Non ! mentit-elle.

— Vous savez, beaucoup de gens ici sont superstitieux. Et Mario les effraie. Certains prétendent qu’il porte malheur ! D’ailleurs, tout le monde l’appelle le Stregone ! Ça veut dire sorcier, en italien… Certains pensent qu’il peut jeter des sorts.

— Quelle connerie !

Elle sortit un paquet de cigarettes de sa poche, Vincent la considéra avec un sourire en coin.

— Ne vous en faites pas, je mettrai le mégot dans ma poche !

— Parce que je suis là ?

— Non. Parce que j’ai compris…

Ils restèrent un moment silencieux et Vincent se surprit à apprécier la compagnie de cette femme qu’il connaissait à peine. Il sentait en elle une volonté farouche. Quelque chose de fort qui transparaissait derrière la fragilité apparente de sa silhouette.

— Vous redescendez avec moi ? espéra-t-elle.

— Ah non ! Ma voiture est de l’autre côté !

— Dommage…

— Pourquoi ? Vous avez la trouille de rencontrer Mario ? Ne vous en faites pas, il est parti en sens inverse !

— Non, c’est pas ça… J’aurais pu apprendre des tas de trucs en votre compagnie…

Des tas de trucs ? Et qu’est-ce que vous aimeriez que je vous apprenne, Servane ?

Elle piqua un fard, il éclata de rire.

— C’est malin ! maugréa-t-elle.

— Vous pouvez redescendre avec moi, si vous voulez. Je vous raccompagnerai jusqu’à votre caisse…

— Vraiment ? Super ! Ça m’évite de faire le même chemin deux fois !

— Alors en route !

Il se leva et elle le regarda avec une moue boudeuse.

— Quoi ? demanda-t-il.

— J’ai même pas eu le temps de me reposer ou de profiter de la vue ! Après le mal que je me suis donné…

Il consentit à lui accorder un petit quart d’heure. Elle se mit à frissonner.

— Couvrez-vous, conseilla-t-il. Vous avez le dos trempé, vous allez attraper froid…

— J’ai oublié d’emporter mon blouson !

— Pas très prudent. Le temps change si vite, ici. Il ne faut jamais partir sans une polaire. Même en plein mois d’août.

Il lui offrit la sienne.

— Merci… C’est sympa.

— C’est rien.

— Si, c’est sympa.

De lui accorder sa présence. Juste un peu d’attention à cette étrangère qui ignorait tout de ce monde.

* * *

L’office du tourisme de Colmars allait bientôt fermer ses portes et Michèle remettait de l’ordre dans les prospectus qui s’amoncelaient sur le guichet, tandis que Myriam passait un coup de balai. En chantonnant.

— Qu’est-ce qui t’arrive, ma belle ? demanda la directrice. Depuis quand balayer te met en joie ?

— Ça ne m’a jamais dérangée…

— Oui, mais depuis deux jours, tu es sur un petit nuage !… Comment s’appelle l’heureux élu ?

— Ça te regarde pas ! rigola Myriam.

— C’est vrai. Mais n’empêche que j’aimerais bien savoir ! Je te promets que je le garderai pour moi !

Comme la jeune femme ne semblait pas décidée à répondre, Michèle adopta une autre stratégie.

— De toute façon, il n’y a pas beaucoup de gars par ici ! Je vais finir par trouver ! À moins que ce ne soit un touriste…

— Non, c’est pas un touriste…

— Ah ! Brun ou blond ?

Myriam dévisagea Michèle avec tendresse.

— Tu es bien curieuse !

— Aussi curieuse qu’une vieille fouine ! Alors, brun ou blond ?

— Brun.

— Ton âge ou plus vieux ?

— Plus vieux.

En fait, Myriam mourait d’envie de se confier à cette femme qui aurait pu être sa mère. Surtout qu’elle n’avait plus de mère depuis longtemps.

Mais elle hésitait à révéler l’identité de Vincent, se souvenant de la mise en garde proférée par Michèle lors de leur première rencontre.

— Bon, reprit la directrice, on avance… Il est du coin, brun et plus âgé que toi… Ça nous laisse encore pas mal de possibilités… Je le connais bien ?

— Je crois…

— Il habite Colmars ?

Myriam répondit par un signe négatif de la tête.

— Allos ?

— Oui. Et je ne t’en dirai pas plus !

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