Karine Giébel - Jusqu'à ce que la mort nous unisse

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Jusqu'à ce que la mort nous unisse: краткое содержание, описание и аннотация

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La montagne ne pardonne pas. Vincent Lapaz, guide solitaire et blessé par la vie, l'apprend aujourd'hui à ses dépens : la mort vient de frapper, foudroyant un être cher. Simple accident ? Vincent n'en croit rien : la victime connaissait le parcours comme sa poche. C'est un meurtre. Avec l'aide d'une jeune gendarme, Vincent mène l'enquête, de crevasses en chausse-trapes, déterrant un à un les secrets qui hantent cette vallée. Et Lapaz non plus n'est pas du genre à pardonner…
« Ce livre est un captivant suspense psychologique avec, en toile de fond, les décors majestueux de la montagne. »
Jean-Paul Guéry — Le Maine libre

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Il releva les yeux sur la salle déserte où les tables attendaient la fermeture. Personne pour assister à sa déchéance.

Se tournant à nouveau vers le comptoir, il grilla une nouvelle clope.

Ça y est, il commençait à perdre la notion du temps, la mémoire, l’équilibre. Encore un effort et…

Soudain, son isolement fut rompu par des voix qu’il connaissait bien. Qu’il haïssait.

Des rires gras, des pas lourds.

Pas eux… Pas maintenant !

Regarde qui est là…

On dirait que c’est le cocu !

Eh, Bertille ! Tu reçois n’importe qui dans ton tripot…

Ces voix qui semblaient lointaines, déformées. Étouffées.

— Ne commencez pas, pria la patronne d’un ton menaçant. Je veux pas d’histoires ici !

Les nouveaux arrivants étaient au nombre de trois. Hervé Lavessières, le frère du maire de Colmars ; Portal, un employé de mairie. Et Guintoli, propriétaire d’une boucherie.

Trois inséparables.

Infernal trio, pour Lapaz.

Ils commandèrent leurs pastis, s’assirent non loin du guide qui ne daignait pas les regarder.

— Vous avez entendu parler de la petite Myriam ? attaqua Lavessières.

Vincent termina son verre tandis que Bertille apportait les trois 51 à la table. Elle posa l’addition devant Lavessières ; toujours lui qui payait.

— Oh, Bertille ! Vous avez entendu parler de la petite Myriam ? insista-t-il.

— Myriam ? Non, avoua-t-elle. C’est qui ?

— Une charmante petite nana qui bossait à l’office du tourisme… On l’a retrouvée morte ce matin, dans son studio… Les poignets tranchés.

— Oh Sainte Vierge ! laissa échapper la patronne. Oui, j’en ai entendu parler, vous pensez bien !…

Vincent chercha un billet dans la poche arrière de son jean, pressé de quitter cet endroit devenu insupportable.

Gestes saccadés, approximatifs. Légers tremblements.

— Paraît qu’elle s’est suicidée à cause d’un mec ! ajouta Guintoli.

— T’appelle ça un mec ? rétorqua Lavessières. D’abord, il fait fuir sa gonzesse et ensuite, il tue une gamine !

Vincent ferma les yeux. Dégoût dans ses entrailles, furieuse envie de frapper. De tuer, même.

Peut-être bien que je suis un assassin, après tout…

— Moi, je crois qu’elle a pas supporté la déception ! renchérit Guintoli. Parce qu’il l’a vraiment trop mal baisée !

— T’as raison ! enchaîna Lavessières en riant. C’est déjà pour ça que sa femme s’est tirée !

Vincent fonça droit sur lui ; regard noyé dans l’alcool, la haine. Il attrapa son ennemi juré par le col de son blouson, le décolla de sa chaise avant de lui asséner un coup de tête retentissant. Lavessières atterrit sur une table qui se brisa sous son poids. Portal et Guintoli se jetèrent alors sur le guide tandis que Bertille s’égosillait.

— Arrêtez ça ! Arrêtez de vous battre !

Mais les coups continuaient à pleuvoir avec toujours plus de brutalité et elle courut à son téléphone pour appeler la gendarmerie, située à une centaine de mètres à peine.

Vincent encaissait les chocs sans même s’en rendre compte. Les rendait avec plus de hargne encore.

Jusqu’à ce qu’il n’ait plus personne sur qui taper.

Ennemis à terre. Vainqueur par K.-O.

Le guide resta hébété quelques instants puis tituba jusqu’au comptoir. Il récupéra le petit morceau de papier. Ses poings étaient en sang, eux aussi.

Bertille le considérait avec une sorte d’étonnement craintif et il prit la direction de la sortie au moment où les gendarmes surgissaient dans le bar, Servane en tête.

* * *

— Foutez-le en cellule de dégrisement ! ordonna Vertoli. Et dites au toubib de passer !

Matthieu et Servane s’approchèrent prudemment de Vincent qui ne montrait pourtant aucune agressivité. Mais l’image des trois blessés dans le bar les incitait à la circonspection. Ils l’accompagnèrent jusqu’à la cage, située au sous-sol.

— Le médecin arrive, dès qu’il aura quitté le bar, assura Servane d’un ton désolé.

— Allez viens, conseilla Matthieu. Laisse-le dessaouler !

— Non, je partirai lorsque le docteur sera là…

— Hors de question ! Tu ne restes pas seule avec lui !

— T’en fais pas…

Matthieu haussa les épaules avant de remonter vers les étages civilisés. Servane aida Vincent à s’allonger sur le banc et à enlever son blouson, qu’elle roula en boule sous sa nuque. Puis elle prit un mouchoir et essuya le sang qui maculait son visage.

— Ça va ? s’inquiéta-t-elle. Vous avez une belle entaille sur le front…

— Mal à la tronche ! avoua-t-il d’une voix à peine audible.

— Je ne peux pas vous donner d’aspirine sans l’accord du médecin… Vous y êtes pas allé de main morte avec ces trois connards !

— Je sais pas… Je les ai tués ?

— Non, Dieu merci ! Lavessières est parti pour l’hosto et les autres sont avec le toubib… Pourquoi vous avez fait ça, Vincent ?

Ses paupières se fermèrent lentement.

— Vincent ?

— Je suis bourré, ça se voit pas ?

— C’est à cause de Myriam ?

Il rouvrit les yeux, étincelants de colère.

— Tout le monde est au courant, c’est ça ?

— Ben… Quand Michèle Albertini nous a appelés, elle a hurlé à tue-tête que c’était pour vous que Myriam s’était foutue en l’air. Je crois que tout le village a entendu… Elle était complètement traumatisée, on n’a pas pu l’empêcher…

— Et vous ? Vous pensez que c’est à cause de moi qu’elle est morte ?

— C’est elle qui est venue chez vous hier soir… Je me trompe ?

— Non… C’était bien elle. Et je lui ai dit des choses horribles…

— Pourquoi ?

— Parce que je ne voulais plus la voir… Parce que… Parce que c’est toujours comme ça… Je suis un salaud, c’est tout.

— Vous croyez qu’elle était amoureuse de vous ?

— Je sais pas, peut-être… Oui.

— Et vous ne supportez pas qu’on vous aime, Vincent ?

Cette fois, il tourna la tête vers le mur. Alors Servane regretta d’avoir été aussi directe. D’avoir posé son doigt juste sur la blessure.

— Laissez-moi seul, putain… ! Laissez-moi, s’il vous plaît…

Elle s’éloigna un peu, restant derrière les grilles. Elle crut à cet instant qu’il allait se mettre à pleurer, mais il n’en fit rien.

* * *

— Tu t’es luxé un poignet ! annonça le docteur Humbert en rangeant ses instruments de torture dans une grande mallette en cuir. Faudra que tu descendes faire une radio des côtes. Tu vas prendre ces deux aspirines, ça va te soulager… Mademoiselle ?

Servane s’approcha avec un grand verre d’eau, Vincent se rassit avec difficulté.

— Vous seriez bien inspirée de lui préparer un café serré ! ajouta le médecin.

— D’accord, docteur. Je m’en charge…

Elle remonta vers la surface, Vincent enfila sa chemise avec des gestes encore mal synchronisés. Se demandant pourquoi les boutons n’étaient soudain plus en face des boutonnières.

— Qu’est-ce qui t’a pris ? demanda le docteur sur le ton de la confidence.

— L’interrogatoire, c’est pour tout à l’heure. Merci d’être venu.

— Ça va, je m’en vais… Passe me voir quand tu sortiras.

Humbert s’éclipsa et Matthieu referma les grilles. Vincent, de nouveau allongé dans cette sombre quarantaine, tenta de reprendre ses esprits. Mais tout était si nébuleux… Orgie d’images et de bruits, mélangés dans une brume tenace. Il était encore sous le joug de l’alcool et lorsque Servane lui présenta une grande tasse de café brûlant, il fit la grimace.

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