Adrien Goetz - Intrigue à Giverny

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Intrigue à Giverny: краткое содержание, описание и аннотация

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Après Bayeux, Versailles et Venise, voici Pénélope à Giverny, la patrie de Claude Monet. Notre intrépide conservatrice-détective assiste à un dîner au musée Marmottan-Monet, au cours duquel elle rencontre deux spécialistes de l'œuvre du grand impressionniste. Le lendemain, l’une, une religieuse, a disparu, alors que l’autre, une Américaine, est retrouvée égorgée. Wandrille, le compagnon-journaliste de Pénélope, est à Monaco où il couvre le mariage du prince Albert et de Charlène. Dans la principauté se prépare aussi la vente d’une toile de Monet. Vrai ou faux ? Le peintre, ami de Clemenceau, était-il vraiment l’homme tranquille qu’on connaît ? Un quatrième volume des Enquêtes de Pénélope aussi drôle qu’érudit.
Une démonstration évidente du maître du « polart ». Le Monde des livres. Irrésistible de virtuosité narrative et ludique autant qu’instructif. Un vrai bonheur de lecture. La Provence. Beaucoup de charme et de légèreté. Version Femina.

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Ils ont filé directement au pavillon du fond de jardin, l’élégant logis du directeur. La porte d’entrée n’était pas fermée, la maîtresse des lieux dormait, dans sa chambre. Quand ils sont tous entrés, en force, cela a fait pas mal de bruit. Paprika a beaucoup crié. Puis elle s’est rendue. Enfin, elle a parlé.

Elle haïssait Carolyne Square — parce que Carolyne voulait épouser son mari, mais aussi, dit-elle, parce que Carolyne n’attendait qu’une chose, qu’elle débarrasse le plancher pour prendre sa place, pour être la première dame de Marmottan.

Pénélope, dans la petite pièce sans fenêtre du commissariat, où s’est déroulée la fin de cette nuit, se dit que cette femme est folle, mais continue à l’écouter. Elle veut comprendre pourquoi on en arrive à tuer. Pourquoi aussi Carolyne Square était animée de ce désir si fort mais totalement absurde de conquérir une place dans ce joli musée — même si Antonin Dechaume a du charme… Même si on peut avoir envie de vivre dans la plus belle collection d’impressionnistes qui soit… Pénélope ne comprend pas tout. Le mystère est du côté de l’assassin, mais aussi du côté de sa victime.

Carolyne Square avait une fascination pour Claude Monet qui dépassait l’admiration qu’on peut avoir pour un artiste. Elle semblait savoir, depuis toujours, ce que Wandrille venait de découvrir en lisant les lettres. C’est ce que son mari, l’Américain en blouson de daim devenu résident monégasque, a expliqué à la police du Rocher. Il a donné l’explication en peu de mots.

Wandrille s’est frappé la tête avec ses mains quand il a compris. Là encore, c’était simple, il aurait pu trouver lui-même — Archimède, Lupin, Maigret auraient trouvé. De quoi enrager.

Carolyne Square était victime de ses ancêtres. Elle portait un secret depuis son enfance, qu’elle avait confié à son mari. Née aux états-Unis, dans une famille qui prospérait depuis deux générations dans le Connecticut, elle était d’origine française. Elle avait grandi dans le culte de Monet. Elle avait séduit et convaincu Thomas Wallenstein en lui faisant visiter son laboratoire d’analyses unique au monde mais surtout en lui parlant du peintre avec une connaissance très précise de sa vie et de ses toiles. Elle semblait en savoir sur lui plus que les historiens officiels.

Son arrière-grand-mère avait simplement fait traduire leur nom de famille quand ils étaient arrivés à New York, avec des émigrants venus de Pologne et du Portugal. Elle aurait dû s’appeler Carolyne Carré, comme son arrière-grand-père. Elle avait pour ancêtre direct le majordome de M. et M me Rémy-Raingo, à Paris, rue de la Pépinière. Elle héritait de ce drame et du souvenir de cette maison où les hommes du Tigre avaient organisé, avec Monet, avec les Rémy, le dispositif qui allait servir, quelques années après, à sauver la France en guerre. Pierre Carré avait été un héros, un adjoint hors pair pour Monet et pour Clemenceau, qui n’avaient pas pu le défendre quand une espionne du Kaiser était venue éliminer Rémy et transformer le meurtre en une histoire sordide. Il était resté muet devant le tribunal.

Elle avait juré de venger la mémoire de son grand-père, mort innocent, au bagne de Saint-Laurent-du-Maroni. Elle voulait le réhabiliter. Retrouver les documents secrets qui montreraient au monde quel vrai rôle il avait joué. Elle y serait parvenue si elle n’avait pas été assassinée.

*

Le 5 décembre 1926, Monet est mort à Giverny. Il n’avait sans doute pas oublié les Rémy, il avait de quoi être fier de ce qu’il avait fait pour la France : grâce à lui, les Américains étaient arrivés au bon moment dans cette fichue guerre — et ils avaient pu dire « La Fayette, nous voici ». Les Anglais avaient su que Clemenceau était prêt à jouer leur jeu, le prince de Suède ne soutiendrait pas un obscur prince allemand pour monter sur le trône de Monaco, le prince Albert I eravait pu jouer pleinement son rôle sur l’échiquier politique européen et défendre les belles idées qui feraient triompher la cause des innocents, des opprimés, et des poissons de toutes les mers du globe — et lui, Monet, avait pu peindre jusqu’à ce que sa main ne soit plus capable de tenir le pinceau, seul dans sa nuit, avec ses lunettes opaques, scaphandrier perdu dans la peinture.

Il n’avait bien sûr pas détruit les lettres, et Clemenceau se doutait bien qu’il ne l’avait pas fait. Clemenceau savait que les documents les plus importants, ceux qui avaient contribué à la Victoire, ceux qui concernaient l’entrée en guerre des Américains en 1917, les liens avec les ministres britanniques, étaient écrits en code, indéchiffrables. L’affaire monégasque, les comptes rendus de réunions à Bordighera, nécessitaient moins de précautions, ces affaires-là, il aurait compris que Monet en garde quelques traces. Mais les documents chiffrés, eux, il aurait vraiment fallu les détruire, qu’on ne sache jamais combien d’argent on avait dépensé pour mener cette politique de l’ombre. Aux yeux de l’Histoire, quelle importance !

Le code secret, Monet et lui l’avaient utilisé ensemble, pour la dernière fois, ce fameux 18 novembre 1918. Monet riait toujours de la cachette qu’il lui avait trouvée : Alice avait brodé, le long de l’ourlet de la nappe en cretonne de la cuisine, deux séries de lettres qu’il suffisait de superposer en pliant le tissu en diagonale.

Le jour de l’enterrement de Monet, le Tigre avait vu, au premier coup d’œil, cette nappe avec ses petites fleurs sur la table en bois peinte en jaune.

Il avait alors eu ce geste historique et ce mot devenu fameux : « Pas de noir pour Monet », et le cercueil était parti drapé dans la nappe en cretonne.

Les vingt-deux panneaux des Nymphéas , assemblés comme une tapisserie, ont pris place peu de temps après la mort du peintre dans le bâtiment de l’Orangerie, au bord du jardin des Tuileries. George Clemenceau présida bien sûr en personne à l’inauguration. Les invités des premiers jours eurent l’impression d’entrer dans un aquarium avec des fenêtres découpées ouvrant sur un monde sous-marin inconnu et nouveau, comme s’ils voyaient l’invisible. Le cercle de toiles peintes s’était refermé.

14

Un hôtel au bord des pistes

Dans la neige, le 2 juillet 2011

La matinée de ski a été épuisante. Pénélope a des courbatures, Wandrille est en nage. Ils sont heureux. Une belle poudreuse en juillet, c’est une surprise. Leur suite donne sur les pistes, ils se déshabillent devant la grande fenêtre, en plein soleil. Leurs caresses sont tendres, sans paroles, ils se regardent. Cela fait des années qu’ils ne sont pas allés skier. Ils se sont roulés sur la peau de mouton sur le parquet en larges planches de bois en poussant des cris de sauvages.

Wandrille a décidé de partir sur un coup de tête. Trop d’émotion, trop de cavalcade, il a senti que, pour la première fois depuis qu’ils se connaissent, Pénélope avait besoin d’un peu de calme et de repos. Il n’a rien dit. Il a écrit son article sur le mariage du prince et de la princesse de Monaco la veille de l’événement, et il a pris deux billets d’avion. Ils allaient manquer la fête, tant mieux, ils la verraient en même temps que le monde entier. Wandrille s’est dit qu’il pouvait toujours improviser un voyage de noces sans noces. C’est lui qui a eu cette idée de ski et il ne regrette pas. Leur mariage attendra encore un peu : ils n’ont jamais été plus amoureux.

Pénélope a sympathisé avec le moniteur, en blouson rouge, toute surprise de découvrir qu’il s’agit d’un Français, ils ont parlé de l’école de ski de La Clusaz, où il a fait ses classes — certaine de l’effet que tous ces échanges de sourires produiraient, au retour, sur Wandrille. Lui faisait des photos d’une petite famille en luge, des émiratis avec leurs nannies philippines riant très fort. Le bellâtre de La Clusaz s’est amusé, il a passé un coup de téléphone et ça a déclenché une tempête de neige qui a duré dix minutes, puis le soleil est revenu. Dommage, se dit Pénélope, qu’il y ait cette odeur de plastique chauffé, mais on l’oublie vite. Ce soir fondue et raclette, au restaurant de l’hôtel, mais pas de vin chaud, c’est interdit. Le mall est réputé parce qu’il y a un restaurant où on sert le meilleur chocolat fumant de tous les émirats, à ces hommes en longues tuniques blanches et doudounes noires, des pingouins dans un orchestre.

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