Frédéric Dard - Bosphore et fais reluire

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Bosphore et fais reluire» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1991, ISBN: 1991, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Bosphore et fais reluire: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Bosphore et fais reluire»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Ma Félicie chérie,
Je t'écris d'Istanbul où je vis des choses que tu auras du mal à croire lorsque je te les raconterai. Jamais, de toute ma carrière, je n'aurai eu tant d'ennemis sur le dos à la fois. On peut dire que je bois le calife jusqu'à l'hallali ! Je travaille en « poule » avec Violette, une nouvelle inspectrice « ormée » par le Vieux. Béru a complètement défoncé le fondement d'une employée du consulat. Mathias a les poches bourrées de gadgets qui ridiculiseraient James Bond. Quant à Jérémie Blanc, il devient raciste ! Mais comme dit Violette : « L'un dans l'autre, on s'en sort. » Je ne me souviens pas si, la dernière fois tu m'as fait une blanquette, tu avais bien mis un jaune d'œuf dedans ? Le mieux est que tu m'en refasses une autre quand je rentrerai. En attendant, je Bosphore.
Grosses bises, Ton fils pour la vie.
Antoine.

Bosphore et fais reluire — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Bosphore et fais reluire», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Je ferme les yeux pour adresser un reproche au Seigneur sans oser Le dévisager pour autant : « Mais on va donc me faire boire la lie jusqu’au calife dans cette putain de ville ! » Ça pilonne sans relâche. Tu sais que je vais prendre mes cliques, au claque du coin et rentrer chez maman ! Je veux qu’elle me confectionne un bon cacao avec des tartines à la confiture de fraise ! Ensuite je trousserai Maria, notre soubrette ibérique, sur son lit qui sent la lavande. Et puis je disputerai une partie de dames à Toinet, et après j’essaierai d’appeler Marie-Marie au téléphone, lui dire que je l’aime toujours. Depuis le temps qu’on ne s’est pas vus, les deux…

— Consul, soupiré-je, pourrais-je avoir quelqu’un avec une bagnole ?

— Tout de suite ?

— S’il existe plus rapide que « tout de suite », je prends !

Il barguigne pas :

— Je vous envoie Cathy, ma secrétaire, avec la Renault 5 de mon épouse. Au motel ?

— Oui, merci. Qu’elle se munisse de l’adresse de l’agence de voyages Höyüyü, please.

Oh ! cette panade ! Cette soupe de merde ! Un chprountz pareil, y avait lurette ! Faudra que j’appelle ma gentille copine Elizabeth Teissier, lui demander ce qui débloque dans mon horoscope. Elle aurait pas déconné avec mon thème, la jolie ? Filé mars en carême et Charybde en Scylla, par inadvertance ? C’est pas catho, une embrouille de ce format ! Un virus a dû se glisser dans mon ordinateur privé.

Je sors pour attendre la messagère…

La nuit est douce, presque féerique sur les bords. Je comprends pourquoi elle rechignait à emmener le Noirpiot, la môme. Il lui perturbait le programme. Quelle girie est-elle en train de concocter ? Pourquoi chique-t-elle les cachottières ? Que de points à résolver (dirait Béru). Y a des nœuds vomiques qu’imaginent que c’est cool d’écrire santantonio ! Bande de glandus ! Rien de plus périlleux. La concentration qu’il y faut, grains de courge ! Par moments, je préférerais rédiger un traité sur la parthénogénèse cyclique du puceron du mûrier. Ça se vendrait moins, mais je pourrais rédactionner ça sur une jambe, au lieu de me dévaster le bulbe.

Istanbul, sa principale magie, c’est la mer et les odeurs qui en découlent ; ça renifle le sel, le goudron, le poisson et mille autres parfums venus d’Orient. Odeurs de femmes, d’épices (c’est pareil). Odeurs d’huiles rancies ou frites, odeurs de ferrailles aussi. Odeurs de plantes entêtantes, de coquillages attardés…

Quelque part retentit de la musique nasillarde, de celle qui te fait grincer l’âme : aigrelette et lancinante comme un appel qui ne cessera jamais.

Je m’assieds sur une espèce de plot qui servait à maintenir un panneau (signalant probablement le motel) mais qui a été arraché depuis lurette.

Autre « pourquoi » : comment se fait-il que le Gros ne m’ait pas encore rejoint ? Ça cagate, mon lapin ! Ça cagate de tous les bords. Seule chose positive : l’exécution réussie de Carlos par Simon Cuteplet. Il a peut-être du gnocchi en guise de zifolo, le mercenaire, mais quand il s’agit de rectifier ses contemporains, il est médaillé olympique !

Une petite chignole débouche dans la rue tranquille. Bref appel de phares. C’est la môme Cathy.

J’ouvre la portière passager et je monte.

— Mille grâces, douce amie, quelle joie de vous retrouver sous ce ciel clouté d’étoiles.

Je m’aperçois qu’elle a les traits crispés et l’on distingue sa pâleur au clair de lune.

— Ça n’a pas l’air d’aller fort ? m’inquiété-je, car je suis un être pétri de sollicitude.

— Je souffre beaucoup, soupire-t-elle.

— Qu’avez-vous ?

Elle embraye, puis maussade :

— Eh bien… c’est votre ami, vous savez bien ?…

Je me rappelle alors les rudes dégâts provoqués par le membre d’Alexandre-Benoît dans le plissement alpin de la donzelle. C’est vrai qu’il éprouve toujours (ou presque) des difficultés à « s’engager « dans une histoire d’amour. Il doit préparer le terrain avec soin et progresser lentement, en ménageant des aires de repos. Généralement, la nature l’assiste, comme pour se faire pardonner l’une de ses anomalies. Pourtant, il semblerait qu’avec la secrétaire du consul, l’affaire ne soit pas réglée. Il a fait un loupé, Béru.

— Des séquelles ? interrogé-je prudemment.

Car il est délicat pour un gentleman de questionner une dame à propos des ennuis que sa chatte lui cause. Il peut (et doit) « l’entreprendre » totalement dans l’étreinte, mais aussitôt après, ça devient verboten. Une fois que ta partenaire s’est payé sa petite séance équestre dans les écuries Jacob-Delafon, tu passes pour goujat si tu fais la moindre allusion à son petit entre-deux Renaissance. La cérémonie est finie, madame reprend ses droits imprescriptibles sur son cul. Normal !

— Je peux à peine m’asseoir, pleure-t-elle en me découvrant qu’elle a glissé un coussin de crème de duvet sous ses miches ; et marcher encore moins ! Ce vandale m’a forcée, commissaire. Que dis-je, forcée ! Dé-fon-cée. De quelle façon ferai-je l’amour, dans mon état, comme cet anormal est probablement unique de son espèce, je devrai, désormais, dans mes moments d’abandon, me servir d’un mortier à purée ? D’une borne d’incendie ? D’une trompe d’éléphant naturalisée ?

Des larmes coulent dans son maquillage de scène.

La pitié me saisit devant ce dénuement de la femme au sexe démantelé. Dure épreuve !

— Ne vous tracassez pas, Cathy. Il existe de puissants astringents qui, sans vous redonner votre virginité première, vous permettront du moins de faire bonne figure dans l’étreinte. Dès que la douleur s’atténuera, nous aviserons pour vous mettre entre les mains d’un spécialiste averti. Le professeur Labagouze, de Lyon, fait des merveilles en la matière. C’est lui qui traite les jeunes femmes de la famille royale britannique et qui « accompagne » au mariage une quantité de princesses légères, filles de milliardaires nymphowomen, comédiens homos qui, sans lui, ne pourraient plus prendre leur température depuis longtemps.

Un peu rassérénée, elle murmure :

— Vous êtes gentil.

Elle reprend, aimable :

— Vous comprenez, vous, c’est très bien, mais alors très très bien, sans tomber dans l’anomalie !

— Comment le savez-vous ?

— Une confidence de Violette !

C’est vrai que ces dames se sont interprété le concerto pour deux mandolines ! Ben, il lui resterait toujours cette superbe ressource, à la Cathy, si elle n’arrivait pas à s’amidonner le cratère : une lichouil-lette sur le pourtour du green , ça ne mange pas de pain.

— Vous savez où se trouve l’Agence Höyüyü, ma puce ?

— C’est à deux pas de chez mon dentiste.

Elle conduit sec, la petite tire nerveuse fait du slalom dans la circulation. Je regarde fréquemment par la lunette arrière, vérifier que nous ne sommes pas suivis. Tout me semble correct.

Temps à autre, elle pousse une geignerie, dans les virages, surtout.

— A propos, fais-je soudain, que devient Simon Cuteplet, notre pote le para ?

Elle hausse une épaule.

— Je l’ignore.

— Il n’est pas retourné au consulat ? effaré-je.

— En tout cas je ne l’y ai plus revu.

Allons bon ! J’espère qu’il ne s’est pas fait « serrer », le cosaque des savanes, après son coup d’éclat à la pension !

Voilà, on arrive. C’est une rue très courte et assez large, en plein centre. Il y a des joailliers, des marchands d’œuvres d’art ou de tapis de luxe. A cette heure de la soirée, l’artère est relativement calme. Miss Fion-défoncé stoppe à la diable à un corner , tranquillisée, je gage, par sa plaque « C C ». Elle me montre une enseigne éteinte, posée verticalement sur une façade et qui commence par un énorme « H » représentant un paquebot stylisé, vu de face. Il semblerait que l’Agence Höyüyü soit sur deux étages. Au niveau de la rue, elle forme un renfoncement vitré qui permet une grande surface d’exposition. S’étalent, dans un fouillis savamment constitué, une foule — d’affiches, photos, documents de voyages, trophées en tout genre : masques indonésiens, statuettes nègres, instruments de musique exotiques. Je mets ma main en visière devant mes sourcils pour pouvoir scruter les profondeurs de l’agence. Je distingue confusément dans la pénombre un escalier de marbre qui se dresse, avec sa double rampe de fer forgé, au milieu du local.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Bosphore et fais reluire»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Bosphore et fais reluire» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Bosphore et fais reluire»

Обсуждение, отзывы о книге «Bosphore et fais reluire» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x