Frédéric Dard - Bosphore et fais reluire

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Bosphore et fais reluire: краткое содержание, описание и аннотация

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Ma Félicie chérie,
Je t'écris d'Istanbul où je vis des choses que tu auras du mal à croire lorsque je te les raconterai. Jamais, de toute ma carrière, je n'aurai eu tant d'ennemis sur le dos à la fois. On peut dire que je bois le calife jusqu'à l'hallali ! Je travaille en « poule » avec Violette, une nouvelle inspectrice « ormée » par le Vieux. Béru a complètement défoncé le fondement d'une employée du consulat. Mathias a les poches bourrées de gadgets qui ridiculiseraient James Bond. Quant à Jérémie Blanc, il devient raciste ! Mais comme dit Violette : « L'un dans l'autre, on s'en sort. » Je ne me souviens pas si, la dernière fois tu m'as fait une blanquette, tu avais bien mis un jaune d'œuf dedans ? Le mieux est que tu m'en refasses une autre quand je rentrerai. En attendant, je Bosphore.
Grosses bises, Ton fils pour la vie.
Antoine.

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Ces six grands, gros, sales cons peinaient de leur verticalité, à mesure que le temps passait, s’entortillaient une jambe après l’autre, déhanchaient, prenaient appui du coude, mobilisaient leur reste d’éner-gie pour proférer leurs dernières sottises. Ils étaient si vains, superflus et grotesques, que la honte et la pitié agacée se le disputaient en moi. Je rêvais d’une trappe, derrière le pupitre, qui s’ouvrirait sous eux après leur déconne, avec un toboggan pour les conduire sur un tas de fumier à une allure de bobsleigh. Comment peut-on encore les regarder, ces enfoirés ? Vite, un prêtre, que je m’en confesse, des fois que l’infarctus viendrait me chicaner à l’improviste.

« Pardonnez-moi, mon père, parce que j’ai péché. Je m’accuse d’avoir consacré de précieuses minutes de ma vie à contempler six merdes verdâtres, posées à la verticale contre un pupitre qui leur servait de tuteur ! Je m’accuse d’avoir souillé ce temps sacré que vous m’impartissez, à déguster de l’essence de mépris délayée dans du fiel (moi qui suis tant tellement fait pour aimer !) au lieu de consacrer ce morceau de durée à lire un bon livre, à visionner un bon film, à écouter de jolies chansons, à bouffer la chatte d’une gentille dame, à prier Dieu, à contempler de la peinture, à me laisser turluter le chinois. »

Seigneur ! Comme leur redondante insignifiance reposait sur un consensus parfait ! Enfin unis par la connerie ! Par la répulsion qu’ils provoquaient ! Par l’insignifiance sentencieuse de leurs propos. Six cadavres encravatés ! Onze yeux qui reflétaient le vide du vide, là où s’opère cette alchimie mystérieuse qui transforme le rien en merde !

Précaire repos. Mon insatisfaction profonde tourne à l’angoisse. Je finis par m’éveiller en sursaut.

Mais ce réveil n’est pas spontané, contrairement à ce que je crois dans l’instant. En réalité, on toque à ma porte. Je vais entrouvrir légèrement l’huis. Je sais qu’il ne s’agit pas de Béru car le Gros entre toujours sans frapper. (souvent, il frappe après être entré). Me trouve en présence d’un beau Turc balancé colosse, portant une blouse blanche, des poils crépus sur la poitrine, des baskets cradoches et six stylos dans la poche supérieure de sa blouse.

Il a un mouvement de tête, puis me tend un feuillet de papier à en-tête de l’ambassade de France. J’en prends connaissance :

COUSIN FRILEUX

Prière de remettre les colis aux porteurs .

PARIS

Je plie le message en quatre, le serre dans ma poche et désigne la couche nuptiale des deux lascars. Le pseudo-infirmier s’avance, regarde, acquiesce.

— Moment ! il dit.

Et il repart pour revenir deux minutes dix secondes après, flanqué d’un copain également en blouse blanche et coiffé d’une casquette à visière noire. Ils portent une civière roulée, la déplient et chargent Tommaso dessus. Puis ils procèdent à un second voyage pour évacuer Boris Kelfiott. Je crois assister à un remake de la scène que j’ai vécue avec Violette l’autre soir, à l’hôtel Thagada Veutu. Tout s’opère dans un complet silence. Juste le crissement des semelles sur les mauvais parquets. Les heurts du transport et le souffle des infirmiers en charge. Je ne suis pas fâché d’être débarrassé de ces deux crapules. Je me sens plus léger, tout à coup, comme libéré.

Dis, je vais pas morfondre ici en attendant Béru.

Je bourdonne, moi, dans cette taupinière.

L’agence quoi, elle a dit, Violette ? Höyüyü, t’es sûr ? Elle a bien dû inscrire l’adresse quelque part, consciencieuse comme elle est, non ? Note que ça doit figurer dans tous les bons annuaires de téléphone agréés par les P.T.T.T. (p.t.t. turcs).

Je me rends dans la carrée dévolue à la fougueuse « inspectrice », mais c’est un coin pauvret, chiche, dans lequel elle n’a guère eu le temps de s’installer. Le désert. Rien sur la méchante table de bois blanc. J’en ouvre le tiroir. A l’intérieur, je trouve une boîte de plastique blanc qui me rappelle quelque chose. Je souffle dans ma mémoire pour la gonfler un peu. Ça y est, ça me revient. C’est là-dedans que Mathias conservait son matériel (seringue et produit) destiné à rendre les gens loquaces sans qu’ils en gardent le souvenir.

Alors, le gars méziguche, fils aîné, unique et préféré de Félicie, se tient le langage suivant :

Pourquoi le Rouquemoute a-t-il retiré son petit bousin de sa boîte ? Pourquoi ladite se trouve-t-elle dans la chambre de Violette et non dans celle qu’il partage avec Bérurier ? Que faisait Violette dans la piaule de Mathias quand j’ai perçu un glissement, lors de mon épique entretien avec le Bronzé ? D’un coup, ça fulgure. En chaîne. Kif ces pétards à répétition qu’on lançait sur les trottoirs dans ma jeunesse où ils produisaient des ricochets de feu avec un bruit de mitraillette. Trois « pourquoi » lancés en salve : tac, tac, tac. Du talc au tact !

Elle m’a feinté, la pécore. Je la sentais un peu pâlotte des genoux, aussi ! Ses explications manquaient de force convaincante lorsqu’elle m’expliquait ses tribulations culières avec le chef de l’Agence Höyüyü.

Tu veux la vérité, Dorothée ? Elle est revenue au motel pour y prendre la découverte miracle du savant israélien. Comme la boîte était un peu grosse et qu’elle n’a pas de sac, elle en a sorti les accessoires pour pouvoir mieux les planquer dans sa culotte, car elle les a embarqués à mon insu ! Ça rime à quoi, ce cinoche ? Elle m’interprète quelle pièce du répertoire de l’arnaque, Miss Monréchaud ? Oh ! que j’aime pas ! Oh ! la la ! que je déteste ! Si on se met à me vendre de la salade de berlue, parmi mes proches collaborateurs, je vais aller valdinguer chez les gâteux, moi !

Furax, je sors en claquant la lourde. Je suis dans l’état pétardier où j’ai trouvé Jérémie, tout à l’heure.

Vite, le biniou !

Un type à l’accent de Belleville m’annonce que Son Excellence est prise par la réception qu’elle donne pour célébrer l’armistice de Quatorze-Dix-huit (ce qui fait trente-deux). Je lui réponds rudement (avec l’accent de Bourgoin-Jallieu) que les commémorations de victoire, c’est bien joli, mais qu’elles ne doivent pas pour autant nous conduire à des défaites, alors il me faut M. le consul au trot, voire au galop.

Entre Français, on se comprend et il va chercher le consul parmi la bande de consommateurs de gaufrettes moisies (qui se bousculent dans les salles de réception des lieux diplomatiques) qui, une fois n’est pas costume (comme dit Béru), est en train de se goberger au foie gras du Périgord arrosé de sauternes.

— Ah ! fait-il simplement, en reconnaissant mon timbre de Casanova qui contraint les maîtresses de maison à placer des alèses sur les sièges des femmes.

Et il répète plusieurs fois « Ah ! » sur des tons différents mais chagrins dans l’ensemble.

Comme je tarde à débonder mon micro, il murmure :

— Vous savez déjà ?

— Quoi ?

Je perçois sa déglutition comme on reconnaît un pet de Bérurier dans l’immensité de Saint-Pierre de Rome.

— Mes faux brancardiers viennent d’être attaqués en revenant de chez vous et on leur a dérobé… ce que vous savez.

— Les deux clients ? ai-je-t-il-besoin-de-l’entendre-me-confirmer.

— Hélas ! L’un de mes deux gars a été sérieusement blessé. Je n’ai pas encore de détails, la chose vient d’avoir lieu à l’instant.

M. de Pourçaugnac a besoin de tout son sang bleu originel pour le garder froid [11] Raccourci bien dans le style san-antonien. L’illustre romancier fait ici allusion au sang-froid, les moins cons d’entre nous l’auront sans doute compris. Jean-François Revel (De l’Académie française de Saint-Leu-la-Forêt) .

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