Frédéric Dard - Faites chauffer la colle

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Faites chauffer la colle» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1993, ISBN: 1993, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Faites chauffer la colle: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Faites chauffer la colle»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Si vous aimez les frissons, alors là vous serez servis, et pas qu'un peu. Tout d'abord il y a ceux, ineffables à combien, qui vous transportent au septième ciel, dont je ne suis pas avare, mes chéries, qui me connaissez bien comme moi je vous sais.
Et puis les autres, ceux qui vous flanquent la Sibérie dans l'entresol, transformant vos espérances (c'est bien le mot pour la majorité, non ?) en flétrissures ectoplasmiques.
Je sens déjà que vous salivez d'avidité libidineuse et castagnettez de délicieuse frayeur anticipée avant même de mouiller votre doigt pour… toumer la première page de ce récit hautement édifiant.

Faites chauffer la colle — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Faites chauffer la colle», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Je mate cette superbe fille tassée dans la chambre froide, en chienne de fusil. J’enrage, je chagrine. Saisis la petite par quoi je puis : une jambe. Tire, l’extrais, l’allonge sur le carrelage douteux. Vision tragique, insupportable pour moi qui, tout à fait naguère, la serrais dans mes bras et la prenais avec cette magistrale fougue qui m’a valu le diplôme d’honneur des floralies de Nice. Cette jeunesse moissonnée prématurément, ce corps si gracieux et ardent ! Cet esprit vibrant, cette fille passionnée ! Quelle affligence, Seigneur !

Mais au fait, comment et de quoi est-elle morte, la chérie ?

La flexibilité des membres montre que c’est récent. Aucune blessure apparente. Le regard clos garde son ultime mystère.

Je m’agenouille pour mieux l’examiner. Pas trace de coups de feu, non plus que d’arme blanche. En y regardant attentivement, je détecte une plaque violacée derrière l’oreille gauche. Je déplace légèrement la ravissante tête de Marianne et découvre la cause de son décès. Elle a essuyé un coup terrible derrière la tête, à la base du cerveau. Pour du contondant, c’en était, et pur fruit, espère ! Une masse d’acier, je gage. Un seul gnon a suffi. Bien placé. On le lui a administré calmement, par-derrière, alors qu’elle ne s’y attendait pas. Ça l’a foudroyée, la pauvrette. A dû s’écrouler d’une masse, sans savoir ce qui venait de lui arriver. Belle mort, en somme. Prématurée — ô combien — mais sans bavures. Le coup du lapin. Plutôt du bœuf ! Ton caberluche qui explose au milieu d’une pensée qui ne sera suivie d’aucune autre !

J’essaie de piger, de mettre « ça » à plat. Marianne se trouvait avec le gonzier venu récupérer la dernière guibole. Ils ont sorti la pattoune de Malaisie. A cet instant, quelque chose s’est produit, qui a amené l’homme (je suppose qu’il s’agit d’un meurtrier du sexe masculin) à la liquider. Mais quoi ?

Apparition de César Auguste Pinaud en plein relâchement de ses sphincters, vu qu’il pue atrocement. Sa Gitane raccommodée ne tient plus à sa bouche que par un brin de tabac. Il veut parler, et pourri ! voilà sa cousue (recousue) qui choit sans même qu’il s’en aperçoive.

Telle est son émotion qu’il ne prend pas garde au cadavre de la pauvre Marianne. Et pourtant, ça se remarque dans une conversation ! Il a un geste las, pareil à celui du semeur que parle Hugo. Me brandit sa dextre sous le pif et, tu sais quoi ? Du sang ! Du sang, pis que dans du Shakespeare (quand j’étais collégien, je prononçais « Sa caisse part »).

— Dire que nous l’invectivions, Antoine, sanglote le tendre vieillard ; tu le vouais aux gémonies, le traitais de porc, d’alcoolique invétéré. En réalité, il est dans le coma. On lui a fracassé la base du crâne, c’est tout mou et poisseux. Le pauvre ami si cher, si précieux et irremplaçable ! Du secours ! pour le cas où il subsisterait une étincelle d’espoir. Cours téléphoner, moi, pendant ce temps, je vais prier. Certes, ma foi est vacillante, mais mon amitié pour lui est si ferme que je peux bien m’agenouiller pour plaider sa cause devant un Seigneur qui va nous faire l’amitié d’exister, ne serait-ce qu’en cette circonstance.

* * *

Pas beaucoup plus tard, le quartier si paisible s’anime d’une agitation dramatique : police-secours, ambulances, car volant de télé, tout le tremblement ! Cette fois, l’AFFAIRE atteint son apogée. C’est le gros patacaisse. En avant, arche ! comme disait Noé !

Nous suivons l’ambulance emportant le Gros, César au volant de sa Rolls, moi à celui de ma 600, comme on suit un corbillard. Peut-être en est-ce un, car le pouls de Messire Béru chipotait vachètement quand on l’a chargé sur le brancard. Un infirmier compétent lui a branché une solution de j’ignore quoi dans sa veine accoutumée à véhiculer du gigondas. Sera-ce suffisant pour le maintenir en vie jusqu’à l’hosto ?

Tout en pilotant ma tire, je téléphone à l’hôpital Macheprot pour qu’on se mobilise. J’argue de ma qualité pour réclamer le top niveau, question intervention. Je veux qu’il ne manque pas un bouton de guêtre au bloc opératoire le plus performant, pas un bouton de blouse aux infirmières et que les scalpels soient aiguisés de frais.

— La sirène lance son cri de trois notes pour ouvrir la voie. Elle fait comme ça, dirait-on : « C’est trop tard ! C’est trop tard » à vous en arracher la peau de l’âme ainsi que celle des roustons. « C’est trop tard ! C’est trop tard ! »

On parvient aux urgences ! Je me défais de mon bolide comme d’un pardessus qu’on laisse choir de ses épaules sur le sol, et bondis au fion de l’ambulance. On ouvre les deux portes arrière et les infirmiers font coulisser le brancard sur ses rails.

Qu’avisé-je-alors-t-il ? Alexandre-Benoît dressé sur un coude, le regard on ne peut plus conscient. Le miracle se perpétrant jusqu’au bout, il parle. Et fort !

— Où qu’il est, c’foie blanc qui m’a estourbi par-derrière ? Laissez-moice qu’ j’y fasse bouffer ses dents !

J’interviens en bondissant près de la civière :

— Béru, mon amour ! Te voilà sorti des vapes !

— Yes, ma sœur ! J’ m’ai laissé fabriquer comme un branleur, mais j’aurai ma r’vanche ! Ce gustier sauvage, j’ l’arracherai un’ oreille pour l’en faire une pochette et j’y aplatirerai tell’ment l’tarin qu’ quand est-ce y s’ mouchera, il aura l’impression d’ ramasser une merde de chat avec son clinesque !

— Raconte vite avant qu’on te prenne en charge.

— Quoi ? Qu’est-ce tu dis ? M’ prend’ en recharge, moive ? Pour un coup d’ goumi dans la pensarde ? Si on s’ mettrait à jouer les douillets, maint’nant, c’est la fin d’ la Rousse, grand ! Arrêtez, les gars ! Laissez-moive descend’. Un rhum-limonade au troquet du coin et on passe à aut’ chose !

Malgré ses protestations on l’emporte. A travers les dédales des couloirs, le Formidable me narre :

— J’étais placardé dans le labo ; pour tromper la tante, j’éclusais des fonds de boutanches trouvés sur place : rien de fameux, mais peu c’est mieux que rien. Les heures s’écoulaient, j’ me plumais sec. Et puis voilà qu’à potiron-midinette [19] Béru veut dire potron-minette. j’entends surviendre. Coup d’ saveur à l’extérieur. Dans les pénomb’ j’ r’connais l’aînée des filles Masson accompagnée d’un individu à lunettes chaussé d’une gapette de gentleman ridé.

— Un homme âgé, coupé-je.

— J’ l’ai pas très vu, mais j’ai eu l’impression du contraire. Un gonzier plutôt grand, à la démarche jeune. Y portait un imper noir.

— Et puis ?

— J’ m’ai planqué dans la pièce du fond pour attendre. L’ coupl’ a entré. Sur ces entrefesses, j’fais un faux mouv’ment et renverse une d’ mes boutanches. Dès lors, j’entends plus rien. L’ temps passe. Silence complet. J’finis par croire qu’y z’ont filé, j’risque ma tronche dans la première pièce. J’ai pas l’ temps d’ voir ni comment ni qu’est-ce : la tour Eiffel m’ choit su’ la coloquinte. Voilà.

— Merci, Gros. A présent tu vas te laisser soigner sans regimber vu que tu as une plaie assez moche sur le capot de ton cerveau.

Pinaud qui vient enfin de trouver une sage place de parking pour son carrosse survient en me demandant si le Mastard existe encore. Je le rassure. Il décide de rester.

Moi de partir.

* * *

La pire des corvées : apprendre à une mère la mort de son enfant. Rien de plus cruel en ce monde. D’autant qu’elle est déjà salement accablée par le coup de la guibole, Agnès. Ne sait plus à quel saint se vouer ni à qui vouer ses seins !

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Faites chauffer la colle»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Faites chauffer la colle» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Faites chauffer la colle»

Обсуждение, отзывы о книге «Faites chauffer la colle» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x