Frédéric Dard - Le fil à couper le beurre

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L'ambiance de la Foire du Trône, c'est quelque chose d'inoubliable pour un môme. De temps en temps, ça ne fait pas de mal d'aller prendre un bain de jeunesse pour se laver de toute la pourriture quotidienne.
Seulement moi, je ne peux plus faire trois pas sans rencontrer des connaissances : la rançon de la gloire, quoi !
Bien sûr, mon métier m'a amené dans tous les milieux, et je compte des amis dans les sphères les plus hautes.
Pourtant, ce jour-là, je n'ai pas eu affaire au gratin. Et cette furieuse bagarre parmi les joyeux fêtards m'a valu de retrouver ce vieux Carmona !
Et de me plonger dans une des aventures les plus ahurissantes…

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San-Antonio

Le fil à couper le beurre

À Mme Dubouillon,

afin qu’il y ait du rose dans ces pages noires.

S.-A.

EN MANIÈRE D’AVANT-PROPOS

Quelques citations célèbres
afin de donner le ton de cet ouvrage

J’ai travaillé pour la Galerie.

Lafayette

Prenez de la graine !

Louise de Vilmorin

J’ai quelque chose dans le buffet.

Henri II (ne pas confondre avec Henri III, la reine d’un jour)

Je suis bien sous tous les rapports.

Dr Quinsey

Balzac zéro, zéro, zéro, un !

Jean Mineur

Première partie

CHAPITRE PREMIER

En l’air ! En l’air ! Tout le monde aviateur !

Si vous avez les manettes obstruées, faites des aérosols et écoutez bien ce que je vais avoir l’honneur et l’avantage de vous bonnir.

L’affaire s’est présentée de deux façons.

Elle a eu ce que j’appellerai sa période rouge, et ensuite sa période noire. Vous ne pouvez pas piger illico parce qu’il y a la largeur de l’océan Pacifique entre vous et l’intelligence, mais je vais essayer de me mettre à votre portée.

Primo : la période rouge : foire du Trône.

Ça ne vous dit rien ? Bon, asseyez-vous, sortez vos mains de dessous les jupes des dames et esgourdez très fort.

Si des gnaces — autant vous le cracher tout de suite — trouvent que je m’explique dans un style un peu elliptique, ils n’ont qu’à se précipiter sur la prose de M. André Maurois, de l’Académie française ; en vente dans toutes les bonnes pharmacies !

Qu’on se le dise et qu’on ne me piétine pas les nougats, depuis quèque temps je suis en rogne !

Ce dimanche-là était plus triste que les autres. Ce jour de la semaine est déjà pénible comme une émission de la « Reine d’un jour », mais alors lorsqu’on a le cousin Hector à la cabane c’est la fin de tout !

Hector, je vous en ai déjà parlé : c’est ce vieux rond-de-cuir-célibataire-amoureux de maman, qui a l’air gâteux, des recettes contre les brûlures, et les palmes académiques.

Il vient tortorer chez nous tous les mois et il arrive comme une épidémie de grippe, son pébroque sous le bras, ses gants de fil noir à la main, son air connaud répandu sur la frime avec un bouquet à trois francs cinquante pour Félicie et des sarcasmes pour moi.

On en prend son parti, parce que dans l’existence faut respecter les valeurs sûres et que le culte de la famille en est une !

Félicie avait cuisiné un rizzoto milanais pour la circonstance.

C’était son anniversaire, à ma brave femme de mère. Alors Hector qui a sur son calepin la liste de tous les événements intestins de la tribu s’était fendu d’un bouquet un peu plus conséquent. Il avait donné dans le géranium en pot ! Une folie ! Allez, v’lan, je suis pas chien ! Un peu foutriquet le géranium, Hector aussi du reste. Il allait devoir gagner à pince son ministère pendant huit jours pour récupérer… Ou bien supprimer le quart de picrate dans la pension de famille qui le nourrissait !

Ordinairement, je me casse après les liqueurs dans ces cas-là, et il reste à bigler Maman d’une façon gênante comme si elle venait d’obtenir l’oscar de l’interprétation au festival de Saint-Nom-la-Bretèche ! Mais cette fois, pas dingue, Félicie avait écrasé le coup. Juste au moment où la silhouette chétive de notre Hector national s’était profilée derrière la grille, elle m’avait dit :

— Sois gentil, puisque c’est ma fête, ne me quitte pas !

Je veux pas vous bassiner avec des trucs émotifs, style Deux Orphelines , mais ma vioque, pour moi, c’est sacré. Une daronne comme elle, y en a pas deux pareilles !

— T’en fais pas, M’man…

Après la jaffe, j’ai consulté ma montre, ce qui vaut mieux que de consulter un spécialiste des voies urinaires. Elle disait deux plombes ! La perspective de cette journée infiniment longue m’a cloué.

Tout haut j’ai exprimé mon désarroi :

— Qu’est-ce qu’on va bien pouvoir branler ?

Hector en a laissé choir son râtelier dans sa tasse à café. Il a braqué sur moi un regard lourd comme un ciel d’automne.

Ses yeux vitrifiés exprimaient une intense, une totale, une définitive réprobation.

Il a posé sa tasse, a récupéré le dentier entre le pouce et l’index, puis il se l’est carré dans le porte-pipe avant de jacter. Seulement ses mandibules étaient mal arrimées et de ce fait, son claquoir a fait des heures supplémentaires.

— Antoine ! a-t-il bonni, tu as une façon de t’exprimer devant ta mère ! Mon pauvre père serait là, il…

D’un geste à la romaine j’ai interrompu sa diatribe :

— Fais pas le gros méchant loup, Hector, tu vas te faire éclater les hémorroïdes !

Du coup il n’a plus rien dit. Siphonné, le rond-de-cuir ! La nouvelle génération, elle lui filait des vapeurs ! Il remerciait le ciel de l’avoir laissé célibataire et, par conséquence directe, sans enfant !

Maman m’a jeté un clin d’œil amusé.

— Écoutez, a-t-elle dit, j’ai une idée : on pourrait aller au cinéma.

Naturellement Hector n’a pas été d’accord. Se payer une toile l’épouvantait ! Peut-être qu’il devrait casquer ! En tout cas, il ne couperait pas aux caramels mous de l’entracte.

L’idée lui était intolérable.

Il nous a dit que l’invention des frères Lumière était néfaste et qu’elle contaminait la jeunesse.

— Alors, t’as rien à craindre, j’ai objecté.

Sa tasse à café a failli voltiger jusqu’à mon portrait.

Il s’est retenu.

— Non, a dit Félicie, puisque Hector n’a pas envie d’aller au cinéma, contentons-nous de faire une balade…

C’est comme ça qu’on est parti.

Le cousin se tenait derrière, son pébroque entre les flûtes, pas rassuré parce que l’aiguille du compteur oscillait autour du chiffre quatre-vingts.

On a suivi la Seine en direction de Joinville. On a traversé ainsi tout Paris jusqu’à Saint-Maurice. Là j’ai pris à gauche par le bois de Vincennes et, sans l’avoir voulu, nous sommes arrivés en pleine foire du Trône.

— Tiens, a dit Maman, il y a longtemps que je n’ai pas vu de fête foraine, j’adore ça.

Hector était de l’avis contraire, mais je l’ai laissé rouscailler son saoul et j’ai planqué ma tire le long d’un trottoir.

— Allez ! ai-je fait, je régale !

C’est pas que je raffole tellement des manèges, mais l’ambiance des foires est poilante. J’aime assez leur côté déboutonné.

C’est populo, bon enfant, pas compliqué et plein d’une poésie des faubourgs qu’on ne trouve nulle part ailleurs.

J’ai proposé un carton à Hector et il a accepté ; mais son parapluie le gênait pour tirer et on s’est fait la valoche au moment où pour la quatrième fois consécutive il balançait sa bastos dans la casquette du patron. Le forain renaudait. Il parlait d’appeler Police-Secours… Il avait beau grimper après les murs, le cousin Hector s’obstinait à lui cloquer ses plombs dans le chignon ! On a compris pourquoi lorsqu’on s’est aperçu qu’il ne fermait pas le bon œil pour viser.

Je l’ai entraîné juste avant l’émeute. Y avait au moins six matafs qui parlaient de le déculotter en disant que c’était honteux, à notre époque, un homme qui ne savait pas se servir d’un fusil…

On a fait une virée tous les trois dans la chenille et l’incident s’est produit juste au moment où Hector s’engouffrait dans un édicule pour aller au refil. J’ai vu un grand zig s’avancer vers moi. Ce mec je le reconnaissais ; c’était Carmona, un truand de la pire espèce. Le casier de ce mec-là était long comme l’allée centrale de Notre-Dame. Je l’avais arrêté une fois, ça faisait un bon bout de moment. Il s’était mouillé avec une bande de Tchèques, car il avait un gentil talent de société qui consistait à ouvrir les coffres-forts récalcitrants.

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