Frédéric Dard - Le fil à couper le beurre

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Le fil à couper le beurre: краткое содержание, описание и аннотация

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L'ambiance de la Foire du Trône, c'est quelque chose d'inoubliable pour un môme. De temps en temps, ça ne fait pas de mal d'aller prendre un bain de jeunesse pour se laver de toute la pourriture quotidienne.
Seulement moi, je ne peux plus faire trois pas sans rencontrer des connaissances : la rançon de la gloire, quoi !
Bien sûr, mon métier m'a amené dans tous les milieux, et je compte des amis dans les sphères les plus hautes.
Pourtant, ce jour-là, je n'ai pas eu affaire au gratin. Et cette furieuse bagarre parmi les joyeux fêtards m'a valu de retrouver ce vieux Carmona !
Et de me plonger dans une des aventures les plus ahurissantes…

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— C’est bon, venez !

Il me suit.

Nous n’avons qu’une vingtaine de mètres à parcourir pour atteindre le seuil de la maison bourreman, nous les franchissons en silence. Au moment où je m’efface pour laisser entrer mon interlocuteur, je perçois un crachotement sinistre. Je prends un billet de parterre afin de planquer mes plumes, et j’ai raison car on craint toujours de morfler une olive dans le bocal, lorsqu’un mec arrose le gars qui vous accompagne.

Mon type en noir et blanc bat des brandillons et s’adosse au mur. Cette fois il commence à prendre de la couleur. Le raisin coule sur sa poitrine et sur sa joue. Il a étouffé une valda sous le cuir, en haut de l’oreille, et il en a pris une floppée dans la bidoche. Il ne débloquait pas tellement, cet homme, lorsqu’il prétendait ne plus vivre très vieux.

Je me redresse juste à temps pour voir foncer une traction avant noire dans la rue. De la fumaga sort encore par l’une des portières.

Des collègues à moi qui se trouvaient dans les parages défouraillent à tout-va !

Jusqu’au gros Bérurier, plus rubicond et plus corniaud que jamais, qui envoie la purée depuis le premier étage…

La marchande de fleurs d’en face se casse en charriant ses deux cents livres de graisse et en appelant sa mère pour la faire profiter de la tisane.

Je ne mêle pas la voix de mon feu au concerto pour gros calibres. La guinde est hors d’atteinte maintenant.

Les gens croient des choses idiotes : par exemple qu’un poulet sait se servir d’un feu ! C’est pas vrai… Enfin… pas toujours. La preuve, c’est que sur toutes les prunes tirées, pas une seule n’atteint la voiture noire qui disparaît au coin de la prochaine rue.

— Bande de manches ! je brame à mes collègues, vous auriez mieux fait de noter le numéro au lieu de jouer à Gary Cooper dans Le train sifflera trois fois !

— Mes fesses ! m’objecte l’un d’eux, Pinaud, l’homme au regard farineux. Il avait pas de numéro, le gars, pas de numéro lisible en tout cas. Il avait foutu sur la plaque minéralogique un vrai crépissage de boue. Renseigne-toi avant d’engueuler le monde !

— Ils étaient nombreux ?

— Deux… Un qui conduisait, l’autre qui faisait le service…

Il a été bien fait, le service ! Le petit futé qui tricotait du macchabée a dû faire un stage aux wagons-lits Cook !

L’homme aux moustaches blanches est groggy…

Il canne doucement contre le mur tandis que son sang ruisselle sur l’asphalte.

Je me précipite sur lui. Pas besoin de lui proposer un abonnement à Rustica en prévision du jour où il prendra sa retraite. Il est salement touché. Le temps qui lui reste à vivre ne tiendrait pas dans un sablier pour œuf à la coque.

— Pouvez-vous parler ? je demande…

Un râle informe, épais, s’échappe de sa gorge.

Mes collègues s’empressent à leur tour.

— L’ambulance arrive, dit l’un d’eux… Et la volante est alertée… Qui c’est, ce type ?

— Je l’ignore…

— Il n’était pas avec toi ?

— Si, mais depuis une minute seulement, il venait de m’aborder…

Soudain, il se fait un grand silence… Tous les assistants la bouclent car le moribond parvient à jacter. Les mots ont de la peine à franchir ses lèvres. Comble de bonheur, il ne parle pas français. Je me tords les doigts d’impuissance.

Mais l’un de mes collègues qui vient de s’approcher est très attentif.

— Tu entraves quelque chose à ce qu’il dit ? je questionne.

Il me fait signe de la boucler car il écoute. Seulement le blessé a un petit hoquet et se laisse aller en avant, mort !

— C’était du polonais, affirme l’inspecteur.

Comme il s’appelle Coviak, on peut lui faire confiance.

— Qu’a-t-il dit ?

Le copain hausse les épaules.

— Des mots sans suite… Il a parlé d’une balle…

— Très exactement ?

— Il a dit : la balle… vite… trop tard… C’est tout !

— Évidemment, il réclamait des soins, le pauvre… Les prunes qu’il a bloquées devaient le gêner pour respirer, moi je vous le dis.

J’insinue ma main dans la veste du mort et je pêche un portefeuille de maroquin. J’y trouve des fafs au nom de Théodor Biernarski, un passeport polonais, de l’argent français et anglais et un billet d’avion Genève-Varsovie, à la date d’après-demain.

J’empoche le tout et je monte à mon bureau pendant que les spécialistes de la viande froide radinent avec une civière pour embarquer le mort au frigo.

Oui, mes mecs, c’est commak que l’affaire a débuté. Vous le voyez : deux périodes, la rouge et la noire…

Et tout ça, je vous prie de le remarquer au passage, par hasard ! Car enfin, si ce gland d’Hector avait accepté d’aller au cinéma, jamais je ne me serais trouvé sous les pas de Carmona au moment où celui-ci avait des idées grenues en tronche.

Le destin, quoi ! Y a pas à se rebiffer contre lui. Depuis le temps que je me heurte à ce type-là, je commence à le connaître par cœur.

C’est un drôle de petit futé, rappelez-vous… Il s’embusque dans les virages et vous fait des crocs-en-jambe aux gens qui passent. Il est farceur, voyez-vous, et il aime bien quand on se casse la gueule.

En l’air ! En l’air ! Tout le monde aviateur !

CHAPITRE II

C’est pas du lard, c’est du cochon !

Pinaud arrive en traînant la semelle.

— Tu joues à la retraite de Russie ? je lui demande.

— Oui, me répond-il, chaque fois que mes rhumatismes me tiennent… J’ai commencé à les sentir en 1935, à la campagne… L’été, tiens ! On dit que le soleil…

Sa crise, nature ! Dites-lui bonjour à Pinuche et il vous sortira le reste. Ce mec, c’est une vraie boîte à musique.

Comme beaucoup de gens, il est persuadé que sa vie est un événement et il vous la glisse dans le tuyau de l’oreille à la moindre occase avec, si vous insistez, une serviette nid-d’abeilles à titre de prime à l’esgourdage !

Un vrai numéro ! Et gagnant, je vous jure !

— Ta hure ! je proteste, tes rhumatismes, Pinaud, c’est la chose dont je me fous le plus au monde après ta première fièvre éruptive !

— Goujat ! soupire-t-il…

— Ne le prends pas sur ce ton ou je te raconte ma rougeole !

— Tiens, à propos de rougeole, mon petit neveu l’a en ce moment… On pense que…

Ceci pour vous prouver qu’il est incorrigible, Pinaud…

Sachant qu’on n’arrête ni le progrès ni les épanchements de Pinuche, je me laisse coloquer la rougeole au petit neveu. Il attaque ensuite avec la varicelle de sa petite voisine et s’apprête à embrayer sur l’épanchement de synovie de sa belle-sœur, lorsque je me décide enfin à lui fourrer le grand morceau de sa cravate dans le bec.

Il se dégage.

— Sont-ce des manières avec un homme d’un âge ?

— Non, ce n’en sont-ce pas, j’admets… Alors, change de disque pour ne pas me pousser aux pires excès… Où en es-tu au sujet de Biernarski ?

Il soupire, chausse ses petites lunettes de fer dont les verres sont fendus, et extirpe de sa poche une série de bouts de papier tous plus cradingues les uns que les autres.

— Tout est noté, dit-il… Attends…

Il lit :

— Tapioca : deux cent vingt francs…

Il s’arrête.

— Non, ça c’est les commissions d’hier matin, attends…

Sur un dos d’enveloppe, il a tracé des hiéroglyphes. Pour les déchiffrer, il n’y a que lui.

— Biernarski… Descendu le 3 à l’hôtel Scribe… Arrivait de Varsovie via la Suisse. N’a reçu aucune visite durant son séjour à Paris…

J’écoute… Je réfléchis… Je questionne…

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