Frédéric Dard - Faites chauffer la colle

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Faites chauffer la colle: краткое содержание, описание и аннотация

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Si vous aimez les frissons, alors là vous serez servis, et pas qu'un peu. Tout d'abord il y a ceux, ineffables à combien, qui vous transportent au septième ciel, dont je ne suis pas avare, mes chéries, qui me connaissez bien comme moi je vous sais.
Et puis les autres, ceux qui vous flanquent la Sibérie dans l'entresol, transformant vos espérances (c'est bien le mot pour la majorité, non ?) en flétrissures ectoplasmiques.
Je sens déjà que vous salivez d'avidité libidineuse et castagnettez de délicieuse frayeur anticipée avant même de mouiller votre doigt pour… toumer la première page de ce récit hautement édifiant.

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Elle murmure, tout de suite « après » et avant même de recacheter ses jambes :

— C’est sûrement très moche, ce que nous venons de faire, mais je ne le regrette pas parce que je me suis mise à t’aimer dans la salle d’attente de l’hôpital, et il ne s’est pas passé une heure depuis que je ne pense à toi et meure d’envie de te sentir en moi. Je t’en supplie, ne me laisse pas tomber complètement « maintenant ». Je connais ta vie et je n’attends pas grand-chose ; j’aimerais seulement que nous nous rencontrions parfois.

Je lui promets solennellement et scelle cet engagement d’un baiser si passionné que s’il était filmé, il déclencherait la sérénade des fermetures Eclair tirées en toute hâte.

— Aimerais-tu que nous allions dîner ensemble ? proposé-je.

— Oh ! oui. Mais je dois prévenir maman. Je vais lui dire que c’est l’anniversaire d’une camarade de classe.

— Téléphone à ta guise, ma chérie, dis-je en montrant le bigophone.

Discrétos, je m’évacue jusqu’à la salle de bains pour la toilette du bourreau.

Je traverse une période au cours de laquelle je passe mon temps à me fourbir la batte de baise-ball. Surchauffe. Bien lavé, ça ressert, comme disait le brigadier Poilala qui en avait toujours « de bonnes ». A présent il est en retraite du côté de Bastia et raconte de fausses prouesses flicardes aux bandits corses de sa famille.

Comme j’achève d’essorer Gustin, voilà la gamine qui se pointe, complètement défaite (ce qui est dommage de la part d’une fille aussi bien faite).

— Qu’as-tu, mon adorable chérie ? dis-je, lâchant ma bite pour lui prendre les épaules.

— C’est maman, évanesce la jouvencelle.

— Quoi, maman ?

— Ils ont reçu un… un colis à la pharmacie, juste au moment de la fermeture !

— Un colis : tu veux dire une jambe ?

— Il paraît.

Misère de mon os à moelle ! Et Bibi qui lonche la famille Masson au lieu de fonctionner. Une funeste angoisse me rétrécit la bagouze. Qu’en est-il de Béru si on est allé récupérer la dernière guibole de Malaisie dans son réfrigérateur sans qu’il s’y oppose ?

Je tube à la Grande Crèche. Vite, Jérémie. Je lui demande de foncer à la pharmacie de la Masson et d’envoyer Pinuche à Bougival, chez Malaisie, où je ne tarderai pas à le rejoindre.

Maintenant, plus question d’aller grailler avec Nathalie, ni même de la laisser s’éponger l’intime.

En route !

* * *

Un émigré, c’est un voyageur qui se déplace avec un « aller simple ». Celui qui me siffle pour excès de vitesse, sous prétexte qu’il porte une tenue d’agent de police est bronzé avec une belle moustache magyare. Je lui extirpe ma carte, mais, incorruptible dans l’âme, il se refuse à en prendre connaissance pour bien me montrer que ce ne sont pas les documents officiels qui peuvent renverser le cours des choses.

— Permis de conduire, carte grise, psalmodie l’irréductible.

— Mais je suis le directeur de la police, eh, connard ! explosé-je.

Son visage devient aussi compact que la pierre noire de La Mecque.

— Descendez de voiture, mains en l’air !

En guise de réponse, j’enclenche le bazar et ma 600 ne devient plus qu’une illusion perdue pour ce fonctionnaire scrupuleux. N’a même pas le temps de noter mon numéro.

Je viens de larguer la miss Masson junior devant sa crémerie et je bombe en direction de Bougival.

Le mystère de la non-intervention de Béru me taraude et m’inquiète. Que de stress ! Putain, elles ont quel âge, mes pauvres artères, dis, l’aminche ? Toujours à charrier de l’adrénaline, c’est exténuant à la longue. J’ai dû vivre trois vies au moins, et peut-être n’est-ce pas fini ?

La Rolls de César Pinocchio magistrale devant la maison. Je colle mon bolide au fion de sa tire pour qu’il lui renifle le pot d’échappement et fonce, couilles au corps, comme dit le Mastard, en direction du labo.

J’y trouve une scène qui ne manque pas d’insolitisme.

Bérurier inanimé dans la pièce des tortures et environné de flacons sur lesquels il est écrit, en belle vieille écriture ronde : « Alcool à 90° ».

Assis auprès de lui sur un tabouret, Pinuche parle à l’inconscient, tout en rafistolant sa Gitane maïs qu’un coup d’ongle malencontreux a accidentée.

— Mon pauvre ami, dit la Lanterne. Je sais bien que tu ne peux rester longtemps sans boire, mais alors prends tes précautions. Sois ton propre saint-bernard en coltinant toujours une grosse gourde, voire un tonnelet empli de vin. Sinon, il se passe quoi ? Ta soif incoercible te pousse à absorber tout ce qui te tombe sous la main en matière d’alcool. Ces étranges flacons que tu as vidés, mon brave Alexandre-Benoît, contenaient des liquides impropres à la consommation ; tu en as tellement absorbé que tu es tombé dans un profond coma éthylique et nous allons devoir te faire hospitaliser pour pouvoir te récupérer dans les meilleures conditions. Tu as de la chance d’avoir pour directeur notre bon San-A. qui passera l’éponge sur ce manquement grave au devoir ; cet incident aurait eu lieu sous l’ancien régime, je veux parler de celui d’Achille, tu eusses encouru de graves sanctions.

J’écoute Pinuchet en ricanant. S’il s’imagine que je suis dupe, le Fossilisé, il se goure. Tu penses qu’il m’a entendu surviendre et balance sa tirade pour m’amadouer.

— Arrête ta goualante du pauvre Jean, César, et occupe-toi de cette outre à gnôle. Quoi que tu dises, je ne suis pas prêt à lui pardonner ! Songe que nous avions le coupable dans un fauteuil. Il est venu chercher la dernière jambe ici ! Le Gros se trouvait à quelques mètres de lui et c’était un jeu d’enfant de putain de flic de le sauter. Seulement cet alcoolo de merde s’était shooté et l’autre ne s’est même pas aperçu de sa présence ! Je voudrais qu’il crève de sa biture, ce gros porc !

La Pine rallume la Gitane colmatée à l’aide d’une feuille de papier à cigarette Job (la pauvre !). Ne lui laisse aucun temps de convalescence, l’impénitent fumeur. Remarque, César, il est pas fumeur exactement, plutôt mégoteur. Quand sa sèche aura repris, il la laissera s’éteindre et elle demeurera plusieurs jours collée sur ses lèvres minces et sèches. Parfois il la ranimera d’un coup de son briquet-chalumeau qui ne fait que lui brûler un peu plus sa moustache de rat malade et ses poils de nez.

— Je conçois ton courroux, Antoine, mais sois magnanime. Songe que ce gros homme courageux a fait sa part plus souvent qu’à son tour et qu’il a droit au pardon !

— Amen ! rouscaillé-je en retournant dans la première salle.

Je déponne le vaste réfrigérateur. Et comme je jouis (entre autre) d’une imagination surabondante, je me dis en catimini ceci :

« Ce serait pas banal si la jambe se trouvait toujours là et que celle reçue par Agnès démarre une seconde série de pièces détachées. »

Faut avoir l’esprit tordu pour songer à des trucs pareils, non ?

Je l’ai.

La loupiote de la chambre froide se déclenche, faiblarde. Ça fait lulure qu’elle n’a pas été changée : des années, probable.

Je délirais, mec : la guibole est bien partie.

Par contre y a un cadavre à la place.

Celui de Marianne Masson.

CHAPITRE XV

OÙ IL EST QUESTION DE GOUMIS

Si t’as remarqué, je viens de changer de chapitre, histoire de mettre une ponctuation dans ce fourbi imbroglionesque ; te laisser encaisser ce coup de théâtre. Un machin de cette amplitude, ça t’ébranle sur tes fondations. J’ai vu, moi, en l’inventant. Boudiou ! Ça m’a fait comme si je me servais d’un vélo en caoutchouc mousse. Oh ! le choc ! Tellurique ! T’as les genoux qui font bravo, le raisin qui t’envahit la calbombe, le regard gélatineux, la moelle pépinière (Béru dixit) qui se liquéfie, les testicules qui racornissent, le recteur (re-Béru dixit) pareil à un aspirateur de feuilles mortes.

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