Frédéric Dard - Un éléphant, ça trompe

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Un éléphant, ça trompe: краткое содержание, описание и аннотация

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Rappelez-vous bien ce que je vais vous dire, les gars : si Béru ne m'avait pas demandé d'assister à la distribution des prix de Marie-Marie, votre descendance allait se trouver drôlement compromise.
Car une bande d'olibrius britanniques s'occupait déjà sérieusement de vos hormones, mes chéries ! Heureusement que le Gros est à la hauteur des situations les plus périlleuses comme les plus scabreuses !
Seulement, le problème, avec lui, c'est qu'il croit parler anglais.
Enfin, grâce à des gestes éloquents, il s'en tire tout de même.
Surtout avec les Anglaises !

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Terrassée par le remords, Molly s’évanouit.

Ces menus incidents me laissent de marbre. Je n’ai d’yeux que pour le fantôme démasqué dans son réduit capitonné. Je remarque alors une longue cicatrice à sa tempe. « La balle qu’il s’est tirée dans le bunker de Berlin », songé-je.

Un mélange d’incrédulité, d’effroi, de répulsion, d’obscur respect aussi, m’emplit jusqu’à la gorge. Je ne trouve rien à dire. Je pantèle. Toutes mes lectures à propos du mystère Hitler affluent à mon esprit.

Le cartésien Béru réagit plus vite que son vénérable boss.

— Eh ben, dis donc, il a pris de la boutanche, Adolf !

Que se passe-t-il ? Son exclamation, le Mastar l’a exclamée en français, et le vieux Führer paraît avoir compris. J’ignorais qu’il eût été polyglotte, Hitler.

— Vous êtes français, bredouille-t-il sans un pouce d’accent.

— Yes, Adolf, rétorque Béru en se pavanant, on est franchecaille de père, de mère et de parti-pris ! T’as bien cru te la farcir, la France, en 40 hein, ma vache ?

— Déconne pas, Gros lard ! bavoche le revenant.

Il hoche la tête, souriant de notre hébétude :

— Tant mieux que vous soyez venus, mes amis, je commençais en a avoir ma claque de ces cinglés. D’ac, j’avais la planque idéale, mais maintenant qu’il y a prescription, je voudrais bien aller renifler l’air de la Butte une dernière fois avant de calancher. Mais asseyez-vous, mes drôles qu’on écluse on gorgeon de champ pour fêter ça. Ouvre ce secrétaire, mon garçon, il fait frigo, et sors-nous une Dom Pérignon. Merde ce que ça fait du bien de jacter sa langue maternoche. Je m’en gargarise les amygdales, depuis le temps que je me tartais entre l’allemand et le rosbif !

Et il se met à table, coupe en main, le faux Hitler. Son vrai nom, c’est Adrien Blanchut de Levallois, plus connu jadis dans le mitan sous le surblaze de Blanblan-la-Tirelire, car il s’y entendait pire qu’un ingénieur de chez Fichet pour décortiquer les coffiots.

Voici une douzaine d’années, au cours d’un cassement, il s’est fait interrompre par le proprio de l’appartement où il opérait. Perdant la tête, il a voulu faire taire le gueulard d’un coup de vilebrequin. Manque de fion, il lui a enfilé sa mèche (pas sa mèche de cheveux, celle du vilebrequin) dans l’œil, à ce trouble-fête ! L’autre s’est révélé mort dans la seconde qui a suivi. Affolé, Blanblan-la-Tirelire s’est sauvé et s’est empressé de prendre le train pour London.

— Ici, continue-t-il, j’ai battu la galoche quelques temps. Je connaissais personne, mon pécule avait fondu. Et puis v’là qu’un soir où je radais dans Whitechapel, un couple de bourgeois qui me dévisageaient depuis un temps m’aborde. « C’est fou ce que vous ressemblez à Adolf Hitler » me disent-ils. Parce que c’est vrai, le sosie du führer j’étais on m’a assez charrié pour ça à Pigalle. Comme j’avais appris l’allemand du temps que je faisais le maque à Berlin, après 18, je leur faisais des imitations, aux aminches du Cochon Mauve. Je m’étais intéressé à la vie de cette espèce de faux jumeau et j’avais lu beaucoup de biographies du monsieur, cherchant à découvrir un brin de parenté quéconque pour expliquer c’t’ressemblance…

« Tout ça pour vous narrer comment l’envie m’est venue de les mener en barlu, les deux bourgeois. Je m’ai mis à leur raconter une phénoménale salade, selon quoi j’étais bel et bien le Führer soi-même, planquousé à London depuis la guerre. Je leur ai fignolé un méchant western, sur fond de Berlin en flammes. Le bunker… Mon suicide… La chère Eva Braun… Et puis le cousin germain de mon aide-de-camp qui me tire des griffes du chauffeur au moment qu’il m’aspergeait d’essence pour me fricasser. « Mais le Führer vit toujours, son cœur bat » il se serait égosillé !

On m’évacue dans une voiture de livraison… La Bavière, ma convalo… Je passe en Suisse, de là en Espagne. Franco refuse de me croire, me menace de ses geôles. Je m’évacue au Portugal où Salazar ne veut pas m’accorder le droit d’asile et me conseille de décarrer pour l’Angleterre, pays de la vraie liberté…

Il est au poil, ce Vioque ! On le sent tellement heureux de se débobiner. Il raconte tout, avec détails en italique. Le couple incrédule au début, mais troublé par sa cicatrice à la tempe. À la fin, les deux bourgeois l’emmènent chez eux, font venir d’autres hurluberlus. Ils appartenaient au néo-parti-nazi, ces pommades ! y’avait du jeu dans leur matière grise. Ils ne demandaient qu’à le croire, Blanblan-la-Tirelire, au fond. L’hallucination collective, en somme ! Quand on se monte le bourrichon à plusieurs, ça prend d’énormes proportions. Ils se sont mis à l’idolâtrer, le vénéré Führer. Ils lui ont mignardé cette planque où, depuis un paquet d’années, notre homme coule d’heureux vieux jours, infiniment douillets. De temps à autre il accorde une audience. Les dingues viennent lui raconter le monde futur… Leur plan ? Développer le parti national-socialiste en créant des filiales dans le monde entier. Parallèlement entreprendre une campagne de dénatalité sur toute la planète. D’ici quelques générations, avec une population réduite aux seuls éléments nazis qui eux continueraient de procréer en douce et d’éduquer leurs gamins, l’univers devait repartir sur un bon panard.

En somme, la guerre idéale. Le meurtre pré-utérin. Plus besoin de bousiller des guignols ; simplement empêcher qu’on en fabrique.

Bérurier, qui est allé au secrétaire-réfrigérateur, et en revient avec une nouvelle boutanche de roteuse, hoche la tête et déclare :

— Vous savez qu’en y réfléchissant bien, c’était pas tellement louftingue, leur combine !

— Déconne pas, m’n’onc’, rebiffe Marie-Marie, c’est pas parce que tante Berthe et toi vous avez pas été foutus d’avoir un môme qui faut en priver les autres !

CONCLUSION

— Quelle aventure, Seigneur Jésus ! Quelle extraordinaire aventure ! s’exclame Félicie. Des nazis ! Après tout ce qu’on a vu pendant la guerre !

— Que veux-tu, M’man, le monde est ruisselant de connerie et de cruauté.

— Qu’en avez-vous fait, du faux Hitler ?

— On l’a ramené en France.

— Il est en prison ?

Je la rassure.

— Un farceur de cet âge et de cette envergure, ç’aurait été dommage…

— Et la jeune fille, cette demoiselle Rex qui vous l’a dénoncé ?

— Elle, on l’a laissée filer parce qu’elle était trop jeune pour la prison.

— Vous avez fort bien fait, Antoine.

Je rigole.

— Si tu avais vu la bobine du cousin Plantin quand on lui a appris que sa commune recelait les premiers éléments nazis français ! C’était Assombersaut et le directeur du journal d’Embourbe-le-Petit qui dirigeaient la section. Seulement Assombersaut n’était pas un pur, lui. Il voulait monnayer le secret. Les avertissements de ses supérieurs n’ayant pas suffi, on l’a liquidé, ainsi que sa rombière.

— Pourquoi l’a-t-on tuée dans la propriété de ce pauvre Évariste ?

— Ils lui ont dit que le maire voulait la voir d’urgence, pour la décider à les suivre et alors…

Un drôle de bruit m’interrompt. Ça vient de notre jardin.

— Mince, on dirait… fais-je à M’man.

Félicie a un sourire joyeux.

— En effet, mon Grand.

— T’as acheté tes poules pendant mon séjour en Angleterre ?

— Non, je n’ai acheté qu’un coq, Antoine. Un beau coq gaulois, mon chéri. Il chante toute la journée, si tu savais comme ce pauvre M. Langrené est content…

— Mais, et les œufs, M’man ? Tu disais…

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