Frédéric Dard - Un éléphant, ça trompe

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Un éléphant, ça trompe: краткое содержание, описание и аннотация

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Rappelez-vous bien ce que je vais vous dire, les gars : si Béru ne m'avait pas demandé d'assister à la distribution des prix de Marie-Marie, votre descendance allait se trouver drôlement compromise.
Car une bande d'olibrius britanniques s'occupait déjà sérieusement de vos hormones, mes chéries ! Heureusement que le Gros est à la hauteur des situations les plus périlleuses comme les plus scabreuses !
Seulement, le problème, avec lui, c'est qu'il croit parler anglais.
Enfin, grâce à des gestes éloquents, il s'en tire tout de même.
Surtout avec les Anglaises !

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À peine avons-nous dépassé la porte qu’elle s’ouvre.

— Alors ? demande une voix.

Nous nous retournons. Un gros homme chauve, porteur d’une barbe blonde (sa surface corrigée) vient de surgir. Ses yeux proéminent derrière des lunettes bathyscapheuses.

— C’est fait, répond notre « poison-pilote » en nous montrant.

— Amenez-vous Mister Hébull-Degohom.

— O.K.

On nous désunit.

— C’est là que nos pistes s’écartent, fiston ? fais-je aimablement à l’entraîneur.

— Crevez ! me répond-il avec une grande simplicité.

Je reste seulâbre avec le grand maigre. Il me cloque le bout de son silencieux dans le dos, à la hauteur de la cage à bengali.

— Avancez !

J’avance, mais en pensant fortement.

« Eh bien, mais, me dis-je, en français afin de gagner du temps, il semblerait, mon bon Santonio, que voilà l’occasion ou jamais de jouer ta scène des adios amigos, version britannique, sous-titres cambodgiens. Certes l’homme au pétard possède sûrement d’excellents réflexes, il n’empêche que tu dois pouvoir te l’opérer à la surprise… »

Reste encore dix mètres de couloir à arpenter, mon adjudant. Je suppose qu’ensuite une nouvelle cellule m’attend ? Je fais un pas de plus… Puis deux… Ensuite c’est le monumental coup de saton en arrière, ponctuée d’une plongée acrobatique. Il avait beau prévoir une malice de ce genre, gras d’os, il n’a pas pu escamoter mon coup de talon dans le bac à soupe. Toute la scène se résume en trois bruits : vlaaff a fait mon pied dans sa région abominable (Béru dixit) ; pschuiiittt a poursuivi ma glissade sur le plancher, tchiop-tchiop ont conclu les deux prunes expulsées de son arquebuse.

Vous dire sa promptitude : il a balancé la purée avant de tourner de l’œil. Car il prend des vapeurs intenses, le grand connard. Il est adossé au mur, sa mine de papier mâché devient une mine de papier vomi. Faut profiter de sa pâmoison pour pavoiser. Je lui bondis sur le poiluchard ; seulement il a une vitesse de récupération au moins égale à sa vitesse de défouraillage. Il m’accueille d’un coup de boule. J’en mate une mignonne voie lactée. Tout mon reliquat de lucidité se concentre sur sa main qui tient le revolver. Le lui arracher devient le rêve de ma vie, mon idéal, ma règle de conduite, mon esthétisme. Seulement il le cramponne sauvagement son tu-tues. De sa main, gauche il me bourre de gnons et de sa voix calme il gueule à la garde.

Des mecs se précipitent. Je crois rêver quand je m’aperçois qu’ils sont en uniforme. Ils portent des culottes de cheval, des bottes de cuir et des chemises sombres à épaulettes.

Qu’est-ce que c’est que cette armada, bonne mère ! Faut que j’aie récupéré le flingue avant la charge de ces Huns ! Je réunis mes forces, ma souplesse et ma volonté. Et je tire mon antagoniste par le bras. Franchement, mes petites chéries friponnes, jamais il n’a déployé autant de forces, votre San-A. Un mouvement pareil sur la chaîne d’ancre du France quand il est au Havre et je le balance sur la place de l’Hôtel de Ville. Ma violence est telle que le résultat ne correspond pas à mes espérances. En effet, je voulais seulement lui faire lâcher le boum-boum, au Maigre-laid. En fait je l’ai décollé du sol et il trajecte dans le couloir comme une hélice séparée de son avion. Le voilà qui fracasse la verrière bordant un côté du couloir. Sa silhouette s’y découpe à l’emporte-pièce, kif-kif les dessins animés, lorsque le vilain matou traverse le mur en coursant la souris mutine.

Vous me direz pas que c’est du bidon, la loi des séries, quand vous songez que voilà deux messieurs défenestrés à quelques heures d’intervalles. Contrairement à l’illustration cinématographique de ce genre de fait-divers qui le fait immanquablement s’accompagner d’un cri désespéré, Zozo-la-Voltige, en dehors de ses vitres, n’en casse pas une.

Machinalement je tends l’oreille pour capter le bruit sinistre de l’écrasement. Seulement les chacals bottés m’ont estourbi avant que l’homme-zoizeau arrive au terminus.

Combien de minutes ou d’heures s’écoulent avant que je reprenne mes esprits ? Un mal de tronche carabiné m’attend au réveil. Mes tempes palpitent et la mèche ardente d’une fraise plonge en moi, verticalement, se retire pour me vriller à nouveau jusqu’à la moelle.

Je suis dans le noir absolu. Je voudrais palper, mais ne le puis, mes bras étant soudés à mon corps. Une vraie rosette de Lyon [25] Tellement préférable à celle de la Légion d’Honneur ! mes biquets, le valeureux San-A. Je tente de rouler sur moi-même, une cloison me stoppe. Je roule dans le sens opposé : même topo. Ne pouvant me rendre nulle part, je dois au moins me rendre à l’évidence : je suis placardé dans un réduit extrêmement réduit.

Qui sont ces étranges bonshommes en uniformes ? D’où sortent-ils ; quels sont leurs rapports avec les gens de Swell-the-Children ? Ce soir, l’entraîneur me parlait de l’Organisation. De quelle organisation s’agit-il en fait ?

J’échafaude des tas d’hypothèses, dont aucune ne me satisfait. C’est le pot de goudron intégral.

Je cesse de supputer car on vient.

La lumière accroît mon mal de bol. On dirait qu’une caravane de fourmis rouges déambulent dans ma cervelle. Faudrait me vaporiser le bulbe au D.D.T.

Vous n’en auriez pas une petite pincée à mon service, mes jolies ?

Je me sens traîné par les pinceaux. Je clignote des veilleuses. Où suis-je ? Ça pue le produit chimique. J’avise une machine à photocopier. C’est elle qui renifle mauvais. Un burlingue, ou plus exactement, la pièce où l’on remise les archives d’une maison de commerce. Des classeurs métalliques, vert sombre, garnissent la totalité des murs. Les guignols uniformisés me grouillent autour en poussant des physionomies bien grincheuses.

Leur différence d’âge me surprend. Généralement, des soldats appartiennent tous à la même génération. Là, on trouve des petits freluquets pubères, des quadragénaires ventrus et des tout-vioques, pleins de plis, qui sucrent des quatre membres et de la théière.

Ils sont une quinzaine au total, tous portent les bottes de cuir fauve, la culotte de cheval beige, la chemise brune… Ils m’empoignent par mes liens et me coltinent à travers le couloir de tout à l’heure où la verrière brisée témoigne du valdingue opéré par le secco.

Cette déambulation est effarante, parce qu’elle s’effectue en silence. Mes bonshommes ont une démarche de camés, ils se déplacent comme des somnambules ; mais leurs yeux flamboyants de haine restent lucides.

On me fait passer par la lourde à doubles battants. Dans l’endroit où je débarque, la lumière est très vive. Si vive que je dois fermer un instant les paupières avant de pouvoir la réaffronter. Mais quel spectacle s’offre à mon regard, mes pauvres gisquettes ! Fantasmagorique ! Et encore : j’use de l’épis-tête la plus badine, comme dirait Chaplin. Une foule, que dis-je : une populace de femmes nues, pétrifiées et pressées l’une contre les autres, se développe le long du parcours. Il y a là des brunes, des blondes, des rousses, des chauves, aux grands yeux figés comme des yeux de mortes. Un même sourire un peu niais est plaqué sur tous ces visages délicats. Des mannequins ! Avec des formes harmonieuses et des gestes faussement gracieux. Des nichebroques guillerets mais pas de sexe. À la place de la chagatière : rien ! Une surface pleine ! L’horrible mutilation que voilà ! J’évoque un univers où les dames seraient fabriquées ainsi pour de vrai. Où elles seraient belles et provocantes d’allure, mais dont la conformation nous priverait de sexe opposé, déguisant du coup nos scoubidous à tête chercheuse en misérable excroissance de chair.

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