Frédéric Dard - Un éléphant, ça trompe

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Rappelez-vous bien ce que je vais vous dire, les gars : si Béru ne m'avait pas demandé d'assister à la distribution des prix de Marie-Marie, votre descendance allait se trouver drôlement compromise.
Car une bande d'olibrius britanniques s'occupait déjà sérieusement de vos hormones, mes chéries ! Heureusement que le Gros est à la hauteur des situations les plus périlleuses comme les plus scabreuses !
Seulement, le problème, avec lui, c'est qu'il croit parler anglais.
Enfin, grâce à des gestes éloquents, il s'en tire tout de même.
Surtout avec les Anglaises !

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Oui, mes amis, tel que je vous le dis. À croire qu’un autobus vient de se dérouter, de gravir l’escalier et de foncer sur l’appartement. Pas le temps de piger, ni de réagir. Pas même celui de me redresser pour me foutre en garde. D’ailleurs il serait dérisoire de se mettre en garde devant le canon d’une mitraillette. À moins de s’appeler Fernand Raynaud et de faire ça sur la scène de Bobino.

Deux zigs patibulaires sont dans le studio. L’un est aussi massif qu’un éléphant. Il en a la couleur puisqu’il est tout gris. Sa peau, ses tifs, ses fringues sont gris. C’est lui qui vient de faire péter la lourde, vu qu’il a traversé de profil toute la largeur de la pièce. Son copain est pâle, osseux, élégant. Il tient la mitraillette comme un gus de la Chambre des Lords tient son pébroque : avec une souveraine désinvolture.

— Levez les mains ! me dit-il.

J’obéis. Il se tourne alors vers les deux combattants affalés sur la moquette, chacun deux essayant de reprendre son souffle.

— Vous vous battiez ? demande-t-il.

— Hébull-Degohom nous doublait, répond Molly.

— Menteuse, c’est elle qui trahissait, tente désespérément l’entraîneur. Demandez au Français, si vous ne me croyez pas !

Le gars à la mitraillette ricane :

— Ne vous fatiguez pas, mon vieux : c’est elle qui nous a téléphoné de venir.

Franchement, mes lecteurs et ctrices, j’ai pas de quoi pavoiser ! Dites, il sarabande de la calbasse, votre San-A., pour avoir oublié le poste téléphonique dans la chambre de Rot ! C’est sa jambonneaux-party qui lui a filé des bulles d’air dans la gamberge, vous croyez ? Pauvre crêpe, va ! Ah ! tu peux faire le mariolle, Sana ! Tu peux en installer, te déclarer flic d’élite, cerveau d’exception ! T’as pas plus de jugeote qu’une poire blette, mon mignon !

Évidemment, Molly ne laisse pas passer cette occasion inespérée de se gausser :

— L’homme prévoyant qui vidait le chargeur du revolver avant de le laisser traîner pour me mettre à l’épreuve ! Ah ! Ah ! Ah ! Et qui m’abandonnait en tête à tête avec le téléphone…

Je cligne de l’œil.

— Les plus grands génies ont leur faiblesse, ma chérubine !

Cet échange de considérations n’est pas du goût de l’homme à la sulfateuse.

— Avez-vous une paire de menottes sur vous, Ducky ? demande-t-il à son bulldozer.

— Je, répond son laconique acolyte.

— Alors enchaînez le Français et Bull-Degohom l’un à l’autre, je vous prie.

CHAPITRE XIII

LES BRAS M’EN TOMBENT

Ils nous poussent dans une grande limousine noire. Le gentleman-mitrailleur s’installe sur le siège avant, près du gros Ducky et nous couche en joue avec cette fois un calibre il muni d’un silencieux.

Ces gens appartiennent-ils à la police comme les menottes dont ils disposent pourraient le laisser croire ? À la réflexion, je ne le pense pas. Les flics ne se trimballent pas avec des silencieux au bout de leurs pétards.

Molly est restée chez Rot après un bref conciliabule avec le grand maigre.

— Programme ? demandé-je en tétant sur mon tronçon de cigare.

L’osseux s’abstient de répondre. Pas la peine de gaspiller ma salive d’honnête homme à le questionner : c’est un morose glacial qui n’a jamais dû proférer que des paroles de première nécessité.

— T’as une idée, toi ? fais-je à Hébull-Degohom.

Je sais bien qu’il est minuscule, mon compagnon d’infortune, mais franchement il en mène encore moins large qu’on ne le supposerait. Il ne me pardonne pas de l’avoir embourbé dans ce tas de crotte, aussi m’aboie-t-il un violent :

— Ta gueule !

La bagnole roule mollement dans un Londres où la circulation se raréfie à cause de l’heure tardive. Si je n’étais enchaîné au petit zig, je tenterais la belle pendant qu’on circule dans des lieux éclairés.

La portière actionnée mine de rien. Le roulé-boulé sur la chaussée… Oui, j’aurais ma chance, encore que notre gardien vigile vachement de la prunelle. Au moindre geste, il défouraillerait. Elle se lit sur son visage, sa froide détermination. Quand un vicieux est armé d’un composteur à silencieux, il gagne en efficacité. Le bruit constituant un rempart contre la révolvérisation, celle-ci devient spontanée lorsque celui-là disparaît.

Nous passons devant St James’s Palace, tout noir d’années anglaises, devant lequel des archers à culottes bouffantes montent une garde moyenâgeuse. Puis c’est Trafalgar Square où l’on oblique dans Charing Cross Road. London by night ! Combien de fois ai-je arpenté à pied cet itinéraire dans les bises nocturnes soufflant de la Tamise ?

Je me récites les vers d’Apollinaire : « … un soir de brume, à Londres, un voyou qui ressemblait à mon amour vint à ma rencontre. Et le regard qu’il me jeta, me fit baisser les yeux de honte… » Ce soir, il a une vraie sale frime, le voyou ! Et il ne rassemble pas à mon amour…

Je retrouve Soho, ses ruelles mystérieuses, sa pègre… Des lumières dans les bars. Des relents de frites. Des bribes de musique. Une fille boudinée dans une mini-jupe qui lui arrive au ras de la moulaga tapine mornement devant un magasin Popar où l’on fringue les demoiselles dans le style femme-grenouille. C’est beau et mélancolique, tout ça. Ça cause du destin malodorant de l’homme, de sa démarche béquilleuse vers l’infini.

On oblique dans une ruelle dont je n’ai pas le temps de lire le blaze sur sa plaque blanche. Finis les magasins, les bars, les tapins et les louches nuiteux hantés par des besoins chichement assouvis. L’ombre règne dans la ruelle silencieuse. Je vois défiler des murs noirâtres, coupés çà et là de verrières plus noires encore et où des affiches haillonneuses ressemblent à des plaques d’eczéma. La lumière d’une cabine téléphonique, encore ! Où vont-ils les nicher, leurs bigophones publics, ces Anglais ! Un amoncellement de détritus évoque un grève prolongée des éboueurs. Enfin, un grand portail de fer sur la rouille duquel viennent buter les phares de la bagnole. Le gorille-chauffeur quitte son siège pour aller ouvrir. Nous pénétrons bientôt dans une cour mal pavée, encombrée de caisses et de véhicules. L’auto stoppe.

— Descendez ! enjoint le mitrailleur.

J’obéis, traînant Hébull-Degohom comme un toutou. Un couple de chats enamourés se sauve sous un camion. Nous nous trouvons à l’arrière d’un vaste bâtiment de briques grises à travers lesquelles on distingue clairement les méandres des poutrelles de renforcement. Un escalier d’incendie zigzague contre la muraille.

Messieurs nos convoyeurs nous font entrer dans un grand local chichement éclairé, dont l’usage n’est pas évident. Ce pourrait être un garage, un entrepôt, ou encore un hall d’expéditions. Nos pas résonnent. Le gorille marche devant en sifflotant. Il me semble avoir déjà visionné cette scène dans un film anglais. La grille d’un vaste monte-charge gémit sous la brutale traction du chauffeur. On nous pousse d’un coup de genou aux noix dans l’immense cage d’acier. La lourde ferraille en se refermant. Voilà l’engin qui s’élève mollement, avec des cliquetis fatigués. Il fonctionne dans le noir maintenant. Nous n’avons, pour nous éclairer, que le bout braiseux de mon mégot de cigare. Le gorille continue de siffler un truc allègre. Je compte les étages chaque fois que la cabine passe devant une grille. Un, deux, trois, quatre…

On s’évacue. J’avise un couloir peint en vert-pourriture où végète la lumière d’un plafonnier.

Nous passons sans nous arrêter devant une porte à deux battants au-delà de laquelle ronronnent des voix.

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